1. louer [ lwe ] v. tr. <conjug. : 1>
1 ♦ Déclarer (qqn ou qqch.) digne d'admiration ou de très grande estime. ⇒ exalter, glorifier, honorer, magnifier, vanter (cf. Porter aux nues, au pinacle). « Aimez qu'on vous conseille et non pas qu'on vous loue » (Boileau). Louer qqn sans mesure. ⇒ encenser, flatter, louanger (cf. Couvrir de fleurs). — Louer l'action de qqn. ⇒ approuver. Louer les qualités d'une chose. ⇒ prôner. « Ce qu'un grand nom recommande a chance d'être loué aveuglément » (France). — Absolt « On ne loue d'ordinaire que pour être loué » (La Rochefoucauld).
2 ♦ LOUER (qqn) DE, POUR (qqch.). ⇒ complimenter, féliciter. On ne peut que le louer d'avoir agi ainsi. « Si c'est un politique, louez-le pour tout le mal qu'il n'a pas fait » (Alain).
3 ♦ Louer Dieu, le Seigneur. ⇒ bénir, glorifier. Loc. Dieu soit loué ! exclamation de joie, de soulagement.
4 ♦ SE LOUER v. pron. Rare Se vanter. Cour. SE LOUER DE (qqch.),témoigner ou s'avouer la vive satisfaction qu'on en éprouve. ⇒ s'applaudir, se féliciter. Je me loue d'avoir accepté son offre. — Se louer de qqn, être pleinement satisfait de lui. Il n'a qu'à se louer de son fils.
⊗ CONTR. Blâmer, calomnier, critiquer, honnir, vilipender.
⊗ HOM. Louerai :lourai (lourer).
louer 2. louer [ lwe ] v. tr. <conjug. : 1>
• XIIe; louer qqn 1080; lat. locare
I ♦
1 ♦ Donner à loyer, en location, à bail. ⇒ louage. Personne qui loue (bailleur) à une autre (preneur; locataire) un local, un appartement, une chambre meublée (⇒ logeur) , un domaine, une terre (⇒ affermer, arrenter) . Chambre à louer; maison à louer. « Les moines louèrent leur réfectoire pour deux cents francs » (Michelet).
2 ♦ V. pron. SE LOUER : (pass.) être loué. Cet appartement doit se louer cher.
♢ (Réfl.) (Personnes) Engager son service, son travail pour un temps déterminé moyennant un salaire convenu. Les ouvriers agricoles se louent pour les vendanges.
II ♦
1 ♦ Prendre à loyer, en location, à bail. Louer un appartement, en être locataire. Louer un navire. ⇒ affréter, noliser. Louer un coffre dans une banque. Louer une voiture sans chauffeur, avec chauffeur. Louer un poste de télévision. Louer un habit. — Voiture louée (cf. De location, de louage). Chambre louée au mois.
♢ Spécialt Retenir en payant. ⇒ réserver. Louer sa place dans un train, un avion. Il est prudent de louer ses places.
2 ♦ Vieilli Engager à son service pour un temps déterminé, moyennant un salaire convenu. Louer un guide pour une excursion. ⇒ prendre. — Louer les services de qqn.
● louer verbe transitif (latin laudare) Décerner des éloges à quelqu'un : Louer un sportif pour son fair-play. Admirer une qualité, la célébrer, la vanter : Je loue votre sincérité. ● louer (citations) verbe transitif (latin laudare) Émile Chartier, dit Alain Mortagne-au-Perche 1868-Le Vésinet 1951 Je sus toujours mieux louer que blâmer. Histoire de mes pensées Gallimard ● louer (difficultés) verbe transitif (latin laudare) Conjugaison Louanger : le g devient -ge- devant a et o : je louange, nous louangeons ; il louangea. Emploi Les deux verbes ont le même sens (« faire l'éloge de ») mais louanger comporte une idée d'excès dans l'éloge, ou de flatterie, qui n'est pas dans louer : « Notre littérature, et singulièrement la romantique, a louangé, cultivé, propagé la tristesse »(A. Gide). Remarque À ces deux verbes correspondent un seul nom d'action (louange) et un seul adjectif et nom d'agent (louangeur, euse). ● louer (expressions) verbe transitif (latin laudare) Louer Dieu, le Ciel, la Providence, les célébrer : Les anges louent Dieu dans le ciel. ● louer (homonymes) verbe transitif (latin laudare) ● louer (synonymes) verbe transitif (latin laudare) Décerner des éloges à quelqu'un
Synonymes :
- encenser
- féliciter
- flagorner (littéraire)
Contraires :
- blâmer
- censurer
- dénigrer
- diffamer
Admirer une qualité, la célébrer, la vanter
Synonymes :
- célébrer
- exalter
- vanter
Contraires :
- désapprouver
- vilipender (littéraire)
- vitupérer (littéraire)
Louer Dieu, le Ciel, la Providence
Synonymes :
- louanger (littéraire)
● louer
verbe transitif
(latin locare)
Concéder contre paiement à quelqu'un l'usage de quelque chose dont on reste propriétaire : Louer un appartement à un couple pour 1 000 euros par mois.
Prendre quelque chose en location : Louer une tronçonneuse pour la journée.
Sans complément, être en location dans son logement, par opposition à être propriétaire.
Réserver une place d'avance moyennant une certaine somme d'argent dans un moyen de transport, une salle de spectacle, etc. ; se charger de la réservation des places en parlant d'un service, d'une agence, etc. : Louer une place dans un train.
Engager du personnel, des services moyennant finances et de manière provisoire.
● louer (homonymes)
verbe transitif
(latin locare)
● louer (synonymes)
verbe transitif
(latin locare)
Concéder contre paiement à quelqu'un l'usage de quelque chose dont on...
Synonymes :
- affermer
Réserver une place d'avance moyennant une certaine somme d'argent dans...
Synonymes :
- arrêter
- réserver
louer
v. tr.
d1./d Donner en location. Le propriétaire loue un appartement au locataire.
d2./d Prendre en location. Chercher une maison à louer.
|| Louer une, sa place, la payer à l'avance pour la réserver.
————————
louer
v. tr.
d1./d Exalter (qqch, qqn), en célébrer les mérites. Louer l'habileté d'un peintre.
|| Louer (qqn) de, pour (qqch), l'en féliciter. "Oui, je te loue, ô ciel, de ta persévérance" (Racine).
d2./d Louer Dieu, le célébrer.
— Loc. Dieu soit loué!, exclamation de contentement, de soulagement.
d3./d v. Pron. Se louer de qqch, de qqn, témoigner qu'on en est satisfait. Je n'ai qu'à me louer de vos services.
I.
⇒LOUER1, verbe trans.
I. — Emploi trans. [Le suj. désigne une pers., un de ses attributs, un groupe de pers.] Manifester, exprimer son admiration, son estime (pour quelqu'un ou pour quelque chose); (en) faire l'éloge, (en) reconnaître ou (en) célébrer le mérite, (lui) rendre gloire.
A. — Louer qqn. Louer un artiste, un auteur, un prince. Raphaël est l'un des calomniés de l'histoire, et par ceux-là qui l'ont le plus loué (FAURE, Hist. art, 1914, p. 404).
— [Avec une constr. indiquant les raisons de cet acte]
♦Louer qqn (ou un animal) de (+ inf. ou subst.), de ce que (+ prop.). Et son amante en paix ne peut que le louer D'un rôle que si vite il sait si bien jouer (SAINTE-BEUVE, Poés., 1829, p. 107). Le jeune homme (...) les loue [les gens de Languedoc] de ce qu'ils poussent les passions aux derniers excès (MAURIAC, Vie J. Racine, 1928, p. 46):
• 1. Un refrain louait la Toutouque [un bouledogue] d'être :
Jaune, jaune, jaune,
Excessivement jaune,
À la limite du jaune...
COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 151.
♦Louer qqn pour, sur (+ subst.). On me loue beaucoup sur mes progrès oratoires (LAMART., Corresp., 1835, p. 100). Julien de Médicis (...) est loué par son biographe (...) pour son talent de poète (TAINE, Philos. art, t. 1, 1865, p. 197).
— Rare, en emploi subst. du part. passé (avec personnification). Rome la louée, où est donc ton empire? (QUINET, Ahasvérus, 1833, 3e journée, p. 208).
B. — En partic. [Le suj. désigne une créature, la création; le compl. d'obj. dir. une divinité, en partic. Dieu] Louer le Seigneur. Loue ton Dieu, terre bénite, dans les larmes et l'obscurité! (CLAUDEL, Annonce, 1948, p. 136):
• 2. Ah! Ce soir, j'ai le coeur mal, le coeur à la Lune
Ô Nappes du silence, étalez vos lagunes;
Ô toits, terrasses, bassins, colliers dénoués
De perles, tombes, lys, chats en peine, louez
La Lune, notre Maîtresse à tous, dans sa gloire...
LAFORGUE, Imit. lune, 1886, p. 256.
— [Avec une constr. indiquant l'objet, les raisons de cet acte]
♦Louer (une divinité) de (+ inf. ou subst.). Il faut faire bonne contenance et louer Dieu de toutes choses (COURIER, Lettres Fr. et Ital., 1806, p. 713). Il s'en va en louant la Providence d'avoir suspendu un petit fruit au haut d'un grand arbre (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 95).
♦Louer (une divinité) pour (+ inf. ou subst.). Le monde les louait [les dieux] pour l'avoir bien dompté (HUGO, Légende, t. 2, 1859, p. 584). L'orateur nous avertit qu'il faut louer Dieu pour la longueur de ce pontificat glorieux (BLOY, Journal, 1903, p. 155).
— Lang. cour. [Exclam. pour exprimer sa satisfaction, son soulagement] Dieu soit loué! Dieu soit loué! disait le révérend Hudson (...). Nous voici au but sains et saufs! (SAMIVEL, Contes à pic, Grenoble, Arthaud, 1972, p. 175).
C. — Louer qqc. Louer le zèle de qqn. Elle loua la fraîcheur et la beauté de la nuit, et nous restâmes dans le jardin (GENLIS, Chev. Cygne, t. 2, 1795, p. 12). Hassler (...) se mit à critiquer aigrement les oeuvres qu'il louait tout à l'heure (ROLLAND, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 548).
— Louer qqc. à qqn. J'ai, ce soir, dîné avec des savants qui m'ont fortement loué un nouvel ouvrage d'un M. Larroque (FLAUB., Corresp., 1860, p. 372).
— Louer qqc. chez, en qqn, dans qqc. L'égoïsme moderne a l'art de louer toujours, dans chaque chose, la réserve et la modération (STAËL, Allemagne, t. 3, 1810, p. 202). Je veux louer en vous la puissance créatrice et la puissance destructrice (ROMAINS, Copains, 1913, p. 286). Baudelaire loue chez Delacroix l'exécution précise (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 377).
— [Avec une constr. indiquant les raisons de cet acte] Louer qqc. de (+ inf.), pour (+ subst.), parce que (+ prop.). Toute la presse vient de louer Lucrèce pour ses qualités classiques (VIGNY, Journal poète, 1843, p. 1196). Je loue donc mon aventure d'avoir été un roman vénitien (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 31). Comme si l'on voulait louer la guerre parce qu'elle fait paraître des héros (ALAIN, Propos, 1923, p. 567).
— En emploi adj. du part. passé. La petite coupe de vermeil qui contenait la substance tant louée (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 402). Sous le fracas et le tranchant d'une dialectique trop louée (BREMOND, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 447).
D. — Emploi abs. La cabale, à Paris (...) loue sans restriction et blâme sans examen (JOUY, Hermite, t. 2, 1812, p. 194):
• 3. Je crois voir l'âme heureuse de celle qui m'apparut un jour dans ces lieux (...) prier, louer, chanter dans cet hymne de vie qui ruisselle avec ces cascades de ces glaciers dans ces lacs...
LAMART., Raphaël, 1849, p. 322.
II. — Emploi pronom.
A. — Emploi pronom. réfl. [Le suj. désigne une pers.] Exprimer son estime, sa satisfaction.
1. [Par rapport à soi-même] Je crois qu'il cherchait surtout à se louer et à me faire envie (PROUST, Guermantes 1, 1920, p. 201).
— Se louer dans, sur (+ subst.). Schlegel se louant sur son mépris pour la société, elle se louant sur son esprit de conversation (CONSTANT, Journaux, 1804, p. 95). Il ne fallait pas, disait-il, se louer dans tout ce qu'on avait fait (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 968).
— Se louer de (+ inf. ou subst.). Elle se loue d'un faux pas, s'applaudit d'un entrechat manqué (COLETTE, Music-hall, 1913, p. 197). Je ne saurai donc pas de si tôt dans quelle mesure je dois me blâmer ou me louer d'être sorti ce matin (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p. 39).
2. [Par rapport à un obj. extérieur à soi] Se louer de qqn, de qqc., de ce que (+ prop.). Jamais je n'eus plus à me louer de ma mie, de sa douceur, de son aimable caractère et de sa tendresse (MICHELET, Journal, 1849, p. 57). Il se loue de ce que les pensées hautaines et méchantes de son héros soient dans tous les hommes (LAUTRÉAM., Chants Maldoror, 1869, p. 126).
— Se louer de qqn, de qqc. pour (+ subst.). Nicole (...) se loue de lui [M. de Saci] pour la retenue qu'il avait gardée sur son compte (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 4, 1859, p. 384).
— N'avoir qu'à se louer de qqn, de qqc. Je n'ai, malgré ce petit incident, qu'à me louer de l'accueil qu'on me fait ici (HUGO, Corresp., 1851, p. 38). Lafont: Vous avez eu à vous plaindre d'elle? Clotilde: Non. Je n'ai eu qu'à me louer d'elle au contraire (BECQUE, Parisienne, 1885, III, 6, p. 344).
— Rare. Se louer que. Il se loue qu'un des hommes, plus curieux, ait sorti le buste de l'abri pour regarder (MONTHERL., Songe, 1922, p. 169).
B. — Emploi pronom. réciproque. Il leur défendoit expressément de se louer mutuellement dans leurs discours publics (GENLIS, Chev. Cygne, t. 1, 1795, p. 30).
Prononc. et Orth.: [lwe]. Deux sujets de MARTINET-WALTER 1973 disent [lue]. ,,La prononciation emphatique et lente tend à faire apparaître la voyelle dans les mots où elle ne forme diphtongue que depuis peu (jou-er, lou-er)`` (ROUSS.-LACL. 1927, p. 155). Étymol. et Hist. 1. 2e moitié Xe s. «prodiguer des louanges» lauder inf., laudaz part. passé masc. sing. (St Léger, éd. J. Linskill, 1, 38); ca 1100 loer inf., loat parfait 3, loee part. passé fém. sing. adj. (Roland, éd. J. Bédier, 532, 420, 3315); 2. a) id. «conseiller» (id., 206) — XVIe s., HUG.; b) 1248 lang. jurid. «approuver» (doc. ds GDF.: je lou et conferme) — XIVe s., ibid., cf. lods; 3. ca 1100 sei loer de «être fier, se glorifier de» (ROLAND, 1950); ca 1160 id. «être satisfait, exprimer sa satisfaction de» (Eneas, 2529 ds T.-L.). Du lat. laudare «louer, approuver, prôner, vanter». Fréq. abs. littér.:3 265. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 5 156, b) 5 095; XXe s.: a) 4 776, b) 3 878.
DÉR. Loueur, -euse, subst., vx. Celui, celle qui loue, généralement avec excès, pour flatter. (Dict. XIXe et XXe s.). — [], fém. [-ø:z]. Ac. 1694, 1718: lo'eur, ensuite lou-. — 1re attest. fin XIIes. loeres «celui qui prône, qui fait l'éloge de quelque chose» (Sermons de St Bernard, 104, 8 ds T.-L.); de louer1, suff. -eur2.
II.
⇒LOUER2, verbe trans.
A. — [Le compl. d'obj. dir. désigne qqc.] Donner ou prendre (quelque chose) à loyer pour un certain temps, moyennant un prix déterminé, selon des conditions stipulées généralement par écrit, auxquelles s'ajoutent des clauses particulières (entretien, réparations).
1. [Le suj. désigne le propriétaire ou son mandataire; le compl. d'obj. indir. désigne le preneur] Louer (qqc.) (à qqn) (+ adj.) (+ compl. circ. de temps, de prix, de manière, de but). Donner à loyer.
a) [Le compl. d'obj. dir. désigne un bien immobilier] Louer un appartement, un hôtel, un logement, une maison, un premier étage. Le concierge du 16, qui lui avait loué la mansarde, mourut (ESTAUNIÉ, Ascension M. Baslèvre, 1919, p. 6). La commune (...) loue l'étang, et les fermiers en vendent le produit (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 14):
• 1. Dans chacun des deux domaines achetés, elle voulait faire jeter une quinzaine de mille francs pour convertir les maisons de maître en deux grandes fermes, afin de les mieux louer après les avoir cultivées pendant une année ou deux...
BALZAC, Lys, 1836, p. 132.
— + compl. circ. On y pénétrait (...) par la boutique d'un marchand de meubles à qui Crevel la louait à bas prix et au mois (Balzac Cous. Bette, 1846, p. 185). Les pièces du premier étage étaient louées en garni à de petits employés ou à des ouvrières (THEURIET, Mariage Gérard, 1875, p. 52).
— [Le compl. d'obj. dir. n'est pas exprimé] Grande maison neuve, dont le propriétaire louait à des dames seules (ZOLA, Nana, 1880, p. 1122):
• 2. Octave passa la journée à mettre ses affaires en ordre. (...) à la vue de son mobilier de modeste apparence, le portier de la maison avait fait une grimace, et s'était presque repenti de lui avoir loué sans aller aux informations.
MURGER, Scènes vie jeun., 1851, p. 114.
♦+ adj. Le propriétaire a trouvé plus simple ensuite de louer meublé (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p. 47).
♦+ compl. circ. J'ai loué cent cinquante francs: ce sont cent cinquante francs qui entreront chaque année dans la maison (ZOLA, Conquête Plassans, 1874, p. 904).
— [En parlant d'un bien immobilier] À louer. Que son propriétaire met en location. Elle dépassa plusieurs maisons à louer sans les apercevoir (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 117).
— Expr. fig. Il a des chambres à louer dans sa tête. C'est un homme qui manque un peu de raison, de sagesse (Ac. 1798).
b) [Le compl. d'obj. dir. désigne un bien mobilier] Le paysan qui afferme des terres, l'industriel qui loue des capitaux (PROUDHON, Propriété, 1840, p. 229). Antoine traîna les colis jusqu'au petit hôtel qui louait des voitures (MARTIN DU G., Thib., Belle sais., 1923, p. 1030).
— + compl. circ. Louer des chaises dans une église, dans un jardin public:
• 3. En 1645, Nicolas Poirel, sieur de Grandval, se voit conférer par lettre patente le privilège de fabriquer de la faïence. Celui-ci loue à bail son privilège à Edme Poterat, dont la fabrique attirera l'attention en haut lieu...
G. FONTAINE, Céram. fr., 1965, p. 39.
2. [Le suj. désigne le preneur, individu ou collectivité; le compl. d'obj. indir., quand il est exprimé, désigne le propriétaire] Louer (qqc.) (à qqn), (+ pour qqn), (+ adj.), (+ compl. circ. de temps, de prix, de lieu, de manière, de but). Prendre à loyer.
a) [Le compl. d'obj. dir. désigne un bien immobilier] Louer une campagne, un chalet, une chambre, un pavillon, une villa. Soit qu'il rêvât dans l'étroite maison qu'il louait à M. Mathas (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1952, p. 61).
— + pour qqn. Le joli petit palais que le comte M avait loué pour la belle Fausta (STENDHAL, Chartreuse, 1839, p. 212).
— + adj. ou compl. circ. Louer à l'année, par bail. Les hôtes actuels sont du reste campés dans cet hôtel dépeuplé, qu'ils ont loué garni (AMIEL, Journal, 1866, p. 211). Les troupeaux étaient la propriété d'entrepreneurs riches en capitaux qui louaient des pâturages en plaine et en montagne (WOLKOWITSCH, Élev., 1966, p. 122):
• 4. Le président du Conseil invita, pendant les vacances, monsieur et madame Cérès à passer une quinzaine de jours à la montagne, dans un petit château qu'il avait loué pour la saison et qu'il habitait seul.
A. FRANCE, Île ping., 1908, p. 361.
— + de qqn ou par qqn (rare). La mère de Zanze logeait derrière l'Académie des Beaux-Arts, au palais Cicognara qu'elle louait du propriétaire (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 369). L'appartement qu'ils avaient loué par l'entremise d'une agence présentait (...) de remarquables inconvénients (GIDE, Caves, 1914, p. 681).
— [Le compl. d'obj. dir. n'est pas exprimé] Je n'avais pas encore eu le plaisir de vous voir. Quand j'ai loué dans la maison, je n'ai eu affaire qu'à la concierge (Tr. BERNARD, M. Codomat, 1907, I, 5, p. 146).
b) [Le compl. d'obj. dir. désigne un bien mobilier] Louer une barque, un cheval, un habit. J'allai louer un roman, et passai la journée à le lire (BALZAC, Peau chagr., 1831, p. 114). Le kolkhoze louait des machines à des MTS, stations de location et d'entretien de matériel (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1966, p. 452).
— + compl. circ. Louer à l'heure. Brigitte était devant un clavecin que nous avions loué à la semaine pour notre séjour à Paris (MUSSET, Confess. enf., 1836, p. 311). Elle louait pour nous promener l'âne d'un jardinier du voisinage (SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 118).
— Emploi pronom. réfl. indir., plais. Ça avale de l'huile de foie de morue, ça se loue de la santé à la petite semaine! (HUYSMANS, Soeurs Vatard, 1879, p. 258).
3. [Emplois ne permettant pas de distinguer nettement s'il s'agit du point de vue du propriétaire ou de celui du preneur] Emploi pronom. réfl. à sens passif. [Le suj. désigne un bien immobilier] Être donné ou pris à loyer. Ces caves se louent très cher (GONCOURT, Journal, 1895, p. 736).
B. — [L'obj. du contrat qui comporte des clauses de durée et de prix est une pers.; le suj. désigne une pers.]
1. Louer qqn + compl. circ. (de temps, de prix, de lieu, de but)
a) [Le suj. désigne un employeur] Engager, prendre quelqu'un à son service. Je vais louer six bons travailleurs, qui (...) feront beaucoup d'ouvrage pendant son absence (CRÈVECOEUR, Voyage, t. 1, 1801, p. 273). Quoi! je vous loue pour une promenade dans la montagne, et vous me faites voyager sur des précipices! (ABOUT, Roi mont., 1857, p. 60).
b) [Le suj. désigne une pers. ayant autorité sur une autre pers.] Placer (la personne subordonnée) chez un employeur. Après quoi on le louerait comme on pourrait, pour être porcher ou petit valet de charrue (SAND, F. le Champi, 1848, p. 19). C'est le contraire d'un homme qui a loué ses enfants dans une ferme (PÉGUY, Porche Myst., 1911, p. 200).
2. Louer qqc. (à qqn)
a) [Le suj. désigne un employeur] Louer les services de qqn. Y avoir recours. On y loue les services de secrétaires, de sténo-dactylographes (MORAND, New-York, 1930, p. 141).
b) [Le suj. désigne un employé, un salarié] Mettre (ses capacités) au service de quelqu'un, d'un employeur. Des copistes ambulants louent leurs services aux amateurs (Civilis. écr., 1939, p. 14-4). Cf. aussi affermer ex. 6.
— P. anal., avec une nuance péj. Filles aux yeux méditerranéens qui sustentent leur mère en louant leurs vices fiévreux aux Jaunes de «Chinese town...» (P. ADAM [Vues d'Amérique, 1906, p. 372] ds MORAND, New-York, 1930, p. 100). On a vu des écrivains blâmés ou punis parce qu'ils ont loué leur plume aux Allemands (SARTRE, Sit. II, 1948, p. 11).
c) P. ext. [Le suj. désigne une entreprise] Mettre (ses services) à la disposition de clients:
• 5. L'exploitation soviétique n'étant, en principe, maîtresse de fixer librement ni les quantités de services qu'elle loue et de produits qu'elle vend, ni les prix d'achat de ces services et de vente de ces produits, est astreinte à un système ingénieux de rémunération des capacités d'autorité et de création.
PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 613.
3. Emploi pronom. réfl. Se louer + compl. circ. (de temps, de prix, de lieu, de but). Se mettre au service de quelqu'un, d'un employeur. Il n'y a plus que les vieux et les très vieux qui se souviennent du temps où le paysan se louait quinze sous par jour (ARÈNE, Tor Entrays, 1876, p. 169). Et puis, quand l'herbe deviendra haute, j'irai me louer pour les foins chez monsieur Michel (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 42).
C. — [À l'occasion d'un spectacle, d'un voyage; le suj. désigne une pers.] Louer qqc.
1. Retenir une place à l'avance en achetant un billet et moyennant ou non une rétribution spéciale. Synon. réserver. Louer une baignoire, une loge. Le jour où l'Opéra-Comique brûla, mon frère aîné (...) voulut louer deux places (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 163). Louez toutes les places d'un train; voilà une fantaisie de riche (ALAIN, Propos, 1931, p. 1030).
— Emploi abs. Nous voyons tous les gens qui viennent louer qui défilent devant le petit théâtre de carton (RENARD, Journal, 1900, p. 613).
2. Plus rare. Mettre une place en réservation; vendre un billet. Quant à Pot-Bouille [pièce de théâtre] (...), elle ne fait pas d'argent, l'Ambigu ne loue que les petites places, les loges restent vides (GONCOURT, Journal, 1883, p. 293).
Prononc. et Orth.:[lwe]. Prononc. [lue], v. louer1. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 «donner un salaire à celui que l'on engage pour un temps déterminé; prendre à gages» (Roland, éd. J. Bédier, 34: Ben en purrat luer ses soldeiers); b) ca 1165 «obtenir l'usage d'un bien moyennant paiement» (BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Troie, 28552 ds T.-L.); 2. ca 1223 «concéder l'usage d'un bien moyennant paiement» (GAUTIER DE COINCI, Miracles, éd. V. F. Koenig, II Mir. 16, 179); 3. 1268 soi loër (Claris et Laris, 27043 ds T.-L.). Du lat. locare «placer, disposer; donner à loyer, à ferme, louer».
DÉR. Louable, adj. [En parlant d'un bien immobilier] Qui peut être donné ou pris en location, qui remplit les conditions de la location. (Ds Lar. Lang. fr. et Lexis 1975). — []. — 1re attest. 1606 (CRESPIN d'apr. FEW t. 5, p. 388a), rare; de louer2, suff. -able.
1. louer [lwe] v. tr.
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♦ Littér. ou usage soutenu. Déclarer (qqn ou qqch.) digne d'admiration (⇒ Admirer, cit. 3 et 8) ou de très grande estime, l'honorer en des termes qui témoignent le prix qu'on attache à ses mérites, à ses qualités. ⇒ Exalter, glorifier, magnifier, vanter; élever, porter (aux nues, au pinacle); éloge (faire l'éloge de); louange (cit. 5). || Paroles, formules utilisées pour louer. ⇒ Laudatif, louangeur. || Louer qqn (→ Bon, cit. 18; envie, cit. 5). || « Aimez qu'on vous conseille (cit. 6) et non pas qu'on vous loue » (Boileau). || Mériter d'être loué. ⇒ Louable. || Louer son adversaire pour se grandir (cit. 16) soi-même. ⇒ Célébrer, parler (bien parler de). || Louer adroitement qqn (→ Hôtel, cit. 14). ⇒ Complimenter. || Louer qqn sans mesure (→ Innocent, cit. 15), avec des expressions hyperboliques (cit. 1). ⇒ Canoniser, encenser, flatter, louanger; → Couvrir de fleurs. — Spécialt. ⇒ Bénir, glorifier. || Prêtre qui loue le Christ en chaire (cit. 2). || Louez Dieu, louez le Seigneur (→ Alleluia, cit. 1; gloire, cit. 49).
1 Louez le Seigneur, vous qui êtes ses serviteurs; louez le nom du Seigneur.
Bible (Sacy), Psaumes, CXII, 1.
2 Louer quelqu'un en face (…) qu'est-ce faire autre chose sinon le taxer de vanité ? (…) Non, non; je l'honore trop (Mme de Wolmar) pour ne pas l'honorer en silence.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, XI.
3 M. de Buffon s'environne de flatteurs et de sots qui le louent sans pudeur.
Chamfort, Caractères et Anecdotes, Les huîtres de M. de Buffon.
4 Voltaire admirait sincèrement son amie (…) et dans ses petits vers, dans ses lettres, il n'a pas manqué de la louer avec enthousiasme, jusqu'à lui donner du génie et même du grand homme.
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 179.
♦ (Compl. n. de chose). || Louer la sagesse, la vertu d'une personne, l'héroïsme (cit. 2) d'un régiment. ⇒ Célébrer, chanter. || Louer la sévérité d'une personne. ⇒ Approuver (cit. 4). || Louer le bouquet (cit. 9) d'un vin, les vertus d'un remède. ⇒ Prôner.
5 C'est, en quelque sorte, se donner part aux belles actions que de les louer de bon cœur.
La Rochefoucauld, Maximes, 432.
6 Le matamore continue assez longtemps sur ce ton et loue toutes ses pièces les unes après les autres avec la plus admirable effronterie.
Th. Gautier, les Grotesques, IX, p. 290.
7 (…) ce qu'un grand nom recommande a chance d'être loué aveuglément.
France, le Jardin d'Épicure, p. 175.
8 Ce que nous louons en un homme, ce sont des
Qualités qui ne lui appartiennent pas en propre.
Gide, le Roi Candaule, III, 1.
♦ Absolt. || Qu'il loue ou qu'il blâme, il est toujours impartial (cit. 1). || Louer et approuver (cit. 12).
9 On ne loue d'ordinaire que pour être loué.
La Rochefoucauld, Maximes, 146.
10 C'est un grand signe de médiocrité de louer toujours modérément.
Vauvenargues, Réflexions et Maximes, 12.
11 Laissons donc les cerveaux fumeux louer ou blâmer au hasard, sans se rendre compte de rien (…)
Beaumarchais, le Mariage de Figaro, Préface.
♦ Louer (qqn) de, pour, (rare) sur (qqch.). ⇒ Féliciter. || Je vous loue infiniment (cit. 6) de votre choix. || Être loué d'une bonne action (cit. 15). || On ne peut que le louer d'avoir agi ainsi. || On doit le louer pour son courage. || Louer le Ciel, la Providence de…
12 Louer les princes des vertus qu'ils n'ont pas, c'est leur dire impunément des injures.
La Rochefoucauld, Maximes, 320.
13 Oh ! tu n'es pas une savante
Et je t'en félicite fort,
Et je t'en loue et je t'en vante (…)
Verlaine, Dans les limbes, XI.
14 Par exemple, si c'est un poète, retenez et citez les plus beaux vers; si c'est un politique, louez-le pour tout le mal qu'il n'a pas fait.
Alain, Propos, 8 mars 1911, Faire plaisir.
♦ ☑ Loc. exclam., pour marquer sa gratitude, sa joie, sa satisfaction, le soulagement. || « Dieu soit loué ! me voilà délivré de cet importun » (Académie). Loué soit le Ciel ! (cit. 59).
♦ (Suivie d'une complétive indirecte) :
14.1 Dieu soit loué, lui dirent-ils, de ce que vous venez vous-même vous livrer à nous !
A. Galland, les Mille et une Nuits, t. I, p. 451.
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se louer v. pron.
1 (1080). Réfl. || Il est malséant de se louer soi-même (Académie). ⇒ Glorifier, vanter (se). || Vantard qui se loue d'avoir bien exercé sa charge (→ Bouffissure, cit. 2).
♦ (Mil. XIIe). Plus cour. || Se louer de qqch., témoigner ou s'avouer la vive satisfaction qu'on en éprouve. ⇒ Applaudir (s'), féliciter (se). || Il se loue fort de leur procédé (→ Écrouer, cit. 1). || Il se loue de n'avoir pas épousé cette fille (→ Insensibilité, cit. 7).
15 (…) aux conseils de la mer et de l'ambition
Nous devons fermer les oreilles.
Pour un qui s'en louera, dix mille s'en plaindront.
La Fontaine, Fables, IV, 2.
♦ Se louer de qqn, être pleinement satisfait de lui, de sa conduite, de ses procédés. || Il n'a qu'à se louer de ses fils (→ Instinct, cit. 6).
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CONTR. Abaisser, anathématiser, bafouer, blâmer, blesser, calomnier, censurer, clabauder, conspuer, corriger, critiquer, déprécier, détracter, diffamer, éreinter, honnir, injurier, réprimander, vilipender, vitupérer.
HOM. Louée, 2. louer.
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2. louer [lwe] v. tr.
ÉTYM. V. 1080, luer (qqn) [→ ci-dessous, II., 2.]; du lat. locare « placer, disposer; donner à loyer », de locus. → Lieu.
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1 (V. 1175). Donner à loyer. ⇒ Louage; bail (donner à), location (donner en). || Personne qui loue (⇒ Bailleur, et vx locateur) à une autre (⇒ Preneur; locataire) un local, un appartement. || Louer à qqn une chambre meublée (⇒ Logeur), une partie d'immeuble (→ Feuillant, cit.), un domaine, une terre (⇒ Affermer, arrenter). — Louer un habit, un smoking. || Louer des baraques, des canots, des skis, des skis nautiques à l'heure, à la journée. ⇒ Loueur. || Entreprise, garage qui loue des voitures sans chauffeur. || Louer un bateau, un yacht, un avion. ⇒ Noliser.
1 On peut louer toutes sortes de biens meubles ou immeubles.
Code civil, art. 1713.
2 Les moines (du couvent des Jacobins) louèrent leur réfectoire pour deux cents francs, et pour deux cents francs le mobilier, tables, chaises.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., IV, IV.
3 Leurs propriétaires (des buildings de New York) n'occupent qu'une faible partie des locaux et louent le reste.
Sartre, Situations III, p. 88.
♦ Absolument :
4 On peut louer ou par écrit ou verbalement (…)
Code civil, art. 1714.
♦ À louer. || Chambre à louer; maison à louer (→ Écriteau, cit. 2).
2 Se louer v. pron. a Choses. (Passif). Être à louer. || Appartement neuf qui se louera très cher (⇒ Loyer).
b (1268, soi loër). Personnes. (Réfl.). Engager son service, son travail pour un temps déterminé moyennant un salaire convenu. || Ouvrier agricole qui se loue pour les labours (cit. 1).
5 Je sais bien le reproche qu'on me fait (…) on dit que j'ai seize ans et que je pourrais bien me louer, qu'alors j'aurais des gages et le moyen de m'entretenir (…)
G. Sand, la Petite Fadette, XIX.
6 Maintenant les anciens propriétaires se louaient chez lui comme saisonniers (…)
Aragon, les Beaux Quartiers, I, XV.
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II
1 (V. 1165). Prendre à loyer, en location, à bail (⇒ Locataire, preneur). || Louer un appartement, une garçonnière (cit. 2) à qqn, à un propriétaire. || Louer un navire. ⇒ Affréter, noliser. || Louer une barque, un cheval (⇒ Locatis, vx) pour une promenade (→ Campagne, cit. 8). || Louer un coffre (cit. 2) dans une banque. || Louer un poste de télévision. || Louer une voiture sans chauffeur, avec chauffeur. — (Avec ellipse du compl.). || Louer pour les vacances. — Absolt. || Chercher à louer ou à acheter.
7 (…) un homme d'un certain âge (…) avait loué la maison telle qu'elle était, y compris bien entendu l'arrière-corps de logis et le couloir qui allait aboutir à la rue de Babylone.
Hugo, les Misérables, IV, III, I.
8 Ils (…) louèrent un bateau à Croisset, et ils passèrent le reste de l'après-midi le long d'une île, sous les saules (…)
Maupassant, Bel-Ami, II, I.
9 Elle loua un cabinet meublé dans un petit hôtel de la rue Caulaincourt (…)
P. Mac Orlan, Quai des brumes, X.
♦ (1867). Spécialt. Réserver, retenir en payant. || Louer sa place dans un train, un avion. || Il est prudent de louer ses places. ⇒ Réserver.
2 Engager à son service pour un temps déterminé, moyennant un salaire convenu. || Louer un guide (cit. 1) pour une excursion. — Louer les services de qqn.
10 (…) une bergère que j'avais louée pour l'année sans la connaître (…)
G. Sand, la Mare au diable, XIV.
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loué, ée p. p. adj.
♦ Qui est donné et pris à loyer. || Chambre louée. || La chose louée (→ Expulser, cit. 1). || Voiture louée. || Poste de télévision loué au mois.
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DÉR. et COMP. 2. Louable, louage, louée, 2. loueur. Relouer, sous-louer.
HOM. Louée, 1. louer.
Encyclopédie Universelle. 2012.