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louanger

louanger [ lwɑ̃ʒe ] v. tr. <conjug. : 3>
• 1475; loengier XIIe; de louange
Littér. Couvrir de louanges; faire l'éloge de. 1. louer, glorifier. « Ils s'interrompirent pour louanger un Pouilly [un vin] » (Romains). ⊗ CONTR. Blâmer, critiquer.

louanger verbe transitif Littéraire. Prodiguer des louanges à quelqu'un. ● louanger (difficultés) verbe transitif Conjugaison Louanger : le g devient -ge- devant a et o : je louange, nous louangeons ; il louangea. Emploi Les deux verbes ont le même sens (« faire l'éloge de ») mais louanger comporte une idée d'excès dans l'éloge, ou de flatterie, qui n'est pas dans louer : « Notre littérature, et singulièrement la romantique, a louangé, cultivé, propagé la tristesse »(A. Gide). Remarque À ces deux verbes correspondent un seul nom d'action (louange) et un seul adjectif et nom d'agent (louangeur, euse). ● louanger (synonymes) verbe transitif Littéraire. Prodiguer des louanges à quelqu'un.
Synonymes :
- encenser
- exalter
- glorifier
- louer
- magnifier
Contraires :
- blâmer
- calomnier
- critiquer
- dénigrer
- désapprouver
- honnir
- réprouver
- vitupérer

⇒LOUANGER, verbe trans.
[Correspond à louer1; souvent dans un cont. péj., iron.] Louer (quelqu'un ou quelque chose) généralement avec excès, sans discernement. D'après ce que vous m'avez dit je ne dois plus vous faire de compliments, ni vous louanger (BALZAC, Corresp., 1822, p. 169). Le vieillard (...) louangeant par politesse l'éloquence du fonctionnaire-chapelier (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, 5e tabl., III, p. 196).
En emploi abs. On est moins porté à louanger sans réserves, comme à blâmer à l'extrême (LÉAUTAUD, Théâtre M. Boissard, 1926, p. 144).
En emploi adj. du part. passé. Le lendemain, les corédacteurs jaloux avaient rédigé contre la personne louangée plusieurs articles (...) perfides (CHAMPFL., Avent. Mlle Mariette, 1853, p. 58). Voir son nom imprimé, ses oeuvres louangées (LÉAUTAUD, Théâtre M. Boissard, 1943, p. 143).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1475 (Chron. de Neuchâtel ds DELB. Notes mss ds DG); 1574 (BENOIST VORON, Resjouiss. sur la France desolee, Lyon ds GDF.). Dér. de louange; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 26.

louanger [lwɑ̃ʒe] v. tr. [CONJUG. bouger.]
ÉTYM. 1475; loengier « louer (Dieu) », v. 1155; de louange.
Littér. Couvrir de louanges; faire l'éloge de. 1. Louer; aduler, courtiser, glorifier. || Louanger un défunt (→ Exalter, cit. 5).Faire un éloge excessif de.
——————
se louanger v. pron.
(Réfl.). || Un fat qui ne songe qu'à se louanger.(Sens récipr.). || Ces deux-là passent leur temps à se louanger.
1 Il était manifestement moins soucieux de connaître de fâcheux désordres que de louanger ceux qui, par leur présence, venaient lui apporter une preuve de fidélité.
M. Barrès, la Colline inspirée, V.
2 (…) ils s'interrompirent pour louanger un Pouilly. La qualité des vins les aida certainement à découvrir des solutions, et à les juger excellentes.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. X, XVII, p. 187.
CONTR. Blâmer, brocarder, censurer, critiquer.
DÉR. Louangeur.

Encyclopédie Universelle. 2012.