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fourrer

fourrer [ fure ] v. tr. <conjug. : 1>
forrer XIIe; de l'a. fr. fuerre fourreau
I
1Vx Recouvrir de qqch. qui garnit ou protège. Fourrer une médaille, la couvrir d'une lame d'or ou d'argent.
2Mod. (XIIIe) Doubler de fourrure. Fourrer un manteau avec du lapin.
3Garnir intérieurement (une pâtisserie, une confiserie). Fourrer des dattes avec de la pâte d'amande.
II
1(XVe) Faire entrer (comme dans un fourreau). Fourrer ses mains dans ses poches, ses doigts dans son nez. enfoncer. Fourrer son nez partout, dans (les affaires d'autrui). Fam. Se fourrer le doigt dans l'œil. S'en fourrer jusque-là : se gaver de nourriture. ⇒ s'empiffrer, se goinfrer.
2Faire entrer brutalement ou sans ordre. enfourner. Fourrer des objets dans un sac, un tiroir; fourrer une valise sous un meuble. 2. flanquer, fam. 1. foutre. « Un panier, dit Simon, c'est pratique. On y fourre tout ce qu'on veut » (Carco).
♢ ⇒ mettre. Fourrer qqch. dans la tête, le crâne de qqn (soit pour le faire apprendre, soit pour le faire croire, accepter). Je ne sais qui vous a fourré de telles idées dans la tête.
Insérer mal à propos, mettre sans discernement. Ce candidat a fourré dans son devoir tout ce qu'il savait.
3Fam. Déposer, mettre, placer sans soin. Je ne sais plus où j'ai fourré ce papier. « Ah ! çà, qui est-ce qui a fourré ce sac là ? » (Feydeau).
III ♦ SE FOURRER v. pron.
1Se mettre, se placer (dans, sous qqch.). Se fourrer sous les couvertures. Je voudrais bien savoir « pourquoi ma bonne est tout le temps fourrée chez ta femme ? » (Aragon). Loc. Ne plus savoir où se fourrer : ne savoir comment se dérober à la confusion, à la honte qu'on éprouve.
2Se fourrer dans une sale histoire, dans un guêpier. se jeter. « Il les tire du sale pétrin où ils venaient de se fourrer » (Céline).

fourrer verbe transitif (ancien français fuerre, fourreau) Garnir un vêtement d'une doublure de fourrure : Fourrer un imperméable de vison. Garnir de plâtre un espace vide. Introduire une garniture à l'intérieur d'un mets salé ou sucré. Procéder à l'opération frauduleuse de fourrure d'un alliage. ● fourrer (homonymes) verbe transitif (ancien français fuerre, fourreau) fourré nom masculinfourrer (synonymes) verbe transitif (ancien français fuerre, fourreau) Garnir un vêtement d'une doublure de fourrure
Synonymes :
- molletonner
- ouater
- ouatiner
fourrer verbe transitif (de fourrer) Familier Introduire quelque chose dans, sous quelque chose d'autre, l'y faire pénétrer : Il fourra ses mains dans ses poches. Fourrer du linge sale dans un sac. Mettre, placer quelque chose quelque part : Où ai-je fourré mes clés ? Mettre, insérer quelque chose sans discernement : Il a fourré dans sa dissertation tout ce qu'il savait. Placer quelqu'un dans une situation difficile : Fourrer un ami dans une sale histoire.fourrer (expressions) verbe transitif (de fourrer) Familier Fourrer une idée dans la tête, suggérer à quelqu'un une idée à laquelle il tiendra, s'accrochera. Fourrer quelqu'un en prison, au trou, etc., l'y mettre, l'y enfermer. ● fourrer (homonymes) verbe transitif (de fourrer) Familier fourré nom masculinfourrer (synonymes) verbe transitif (de fourrer) Familier Introduire quelque chose dans, sous quelque chose d'autre, l'y faire pénétrer
Synonymes :
- enfoncer
- ficher
- glisser
- mettre
- plonger
Contraires :
- ôter
- retirer
Mettre, insérer quelque chose sans discernement
Synonymes :
- caser (familier)
- enfourner

fourrer
v. tr.
rI./r
d1./d Doubler de fourrure. Fourrer un manteau.
d2./d Garnir à l'intérieur. Fourrer des bonbons.
rII./r Fam.
d1./d Mettre comme dans un fourreau. Fourrer ses mains dans ses poches.
d2./d Placer, mettre. Où ai-je pu fourrer cela?
d3./d v. Pron. Se mettre, se placer, se cacher. Où est-il encore allé se fourrer?

⇒FOURRER, verbe trans.
I.— Emploi trans.
A.— Fourrer (qqc). Doubler, garnir intérieurement ou extérieurement.
1. Garnir d'une matière destinée à protéger, à renforcer.
a) [L'obj. désigne un vêtement] Doubler de fourrure ou d'un tissu chaud. Fourrer un manteau. (Dict. XIXe et XXe s.).
b) TECHNOLOGIE
) BÂT. Fourrer les tuiles, les faîtières. En garnir le dessous d'une couche de plâtre et de tuileaux qui les renforce. (Dict. XIXe et XXe s.).
) MAR. Fourrer un cordage. L'envelopper d'une garniture serrée de toile, de fil de caret, pour le préserver des frottements, de l'humidité. Maillet, mailloche à fourrer. Gilliatt profita de ce reste de clarté pour fourrer la corde à nœuds. Il lui appliqua, au coude qu'elle faisait, sur le rocher, un bandage de plusieurs épaisseurs de toile fortement ficelé à chaque épaisseur (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 265).
2. Garnir un objet, pour l'agrémenter ou le masquer, d'une matière différente de celle qui le constitue.
a) ART CULIN. Garnir intérieurement, napper (de crème, de confiture, etc.). Fourrer des bonbons, des gâteaux, etc. Prendre quatre de ces bandes et les fourrer avec trois crèmes. Sur une bande fourrez à la crème chocolat, posez une bande, fourrez-la de crème pralinée et mettez ensuite la dernière bande (Gdes heures cuis. fr., F. Point, 1955, p. 205).
b) ORFÈVR. Fourrer un bijou, une médaille, une monnaie. Recouvrir d'une fine couche d'or ou d'argent un bijou, une médaille ou une monnaie faits d'un métal vil. (Dict. XIXe et XXe s.).
B.— Fourrer (qqc. dans qqc.) fam.
1. Faire entrer (quelque chose) dans un endroit relativement étroit et profond, comme dans un fourreau. Fourrer ses mains dans ses poches, une clef dans la serrure. Ils fourraient des cartouches dans leurs fusils, d'une main tremblotante et rapide (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 253). Ils étaient contents d'être sept bons copains marchant à la file, (...) et de trébucher contre une racine, ou de fourrer le pied dans un trou d'eau en criant : « Nom de dieu! » (ROMAINS, Copains, 1913, p. 269) :
1. ... je prends quelques braises dans le poële pour les fourrer dans mes sabots, excellent moyen de les chauffer, défendu formellement, cela va de soi; mais Mlle Lanthenay songe bien à la braise et aux sabots!
COLETTE, Cl. école, 1900, p. 124.
Au fig. Enchanté de fourrer une pointe acérée dans le coin sensible de ce cœur de mère, il [Clapart] avait (...) deviné les appréhensions que l'avenir (...) et les défauts d'Oscar inspiraient à la pauvre femme (BALZAC, Début vie, 1842, p. 470).
Loc. fig.
Fourrer tout dans son ventre. Dépenser tout son argent en ripailles. (Dict. XIXe s., Lar. 20e, Lar. encyclop., QUILLET 1965).
Fourrer son nez (partout). Se mêler de qqc., de tout sans aucune discrétion. Sans cesse sur notre dos, ne trouvant rien de bien, fourrant son nez partout, voulant montrer qu'il était le maître... (ZOLA, Conquête Plassans, 1874, p. 1087). Ce n'est pas une mauvaise fille, mais elle est barbante. Elle n'a pas besoin de venir fourrer son nez partout (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 888).
Arg. Fourrer une fille, une femme. Avoir avec elle des rapports sexuels (cf. LE BRETON, Rififi, 1953, p. 242).
2. P. ext.
a) [Avec une idée d'introduction]
Fourrer qqc. Glisser quelque chose parmi d'autres choses, faire entrer quelque chose dans un endroit sans soins ni précautions. Synon. enfourner. Fourrer du linge dans un tiroir. Quand nous avons (...) mis la nappe sur la table, on fourre des fleurs fraîches dans le vase (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1039). Dans les hauts placards des vastes pièces vides, on a fourré les couvertures, le linge, l'argenterie, tout ce qu'on tenait à sauver (TRIOLET, Prem. accroc., 1945, p. 400) :
2. Elle me donnait encore un gros morceau de pain pour aller au pâturage, deux ou trois bons oignons, quelquefois un œuf dur, ou bien un peu de beurre. Je fourrais tout cela dans mon sac, et je rentrais à l'écurie...
ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 26.
Fourrer qqn. Pousser quelqu'un sans ménagements dans un lieu quelconque. Fourrer qqn en prison. Letondu, qu'on venait de fourrer à Bicêtre avec la camisole de force (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, tabl. 6, 2, p. 246). T'as aussi le musée (...) à la Malmaison. C'est plein de souvenirs du temps de l'Empereur. C'est là qu'il a fourré sa Joséphine quand elle a commencé à lui casser les pieds (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 16) :
3. Il y eut un moment où, entendant le pas d'un surveillant, il me poussa dans une porte ouverte qu'il referma sur moi, tandis qu'il fourrait Rollinat je ne sais où et se présentait seul au passage de son supérieur.
SAND, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 382.
Arg. Fourrer qqn dedans. Le mettre en prison. V. dedans I B 3 b.
Loc. fig., péj. Fourrer (plusieurs pers.) dans le même sac. Les englober dans le même mépris, le même jugement défavorable. Je t'abandonne les dévots. Quant aux savants, aux vrais... — Je les fourre dans le même sac, sans hésiter (ARNOUX, Seigneur, 1955, p. 131).
b) [Sans idée d'introduction] Mettre, poser (quelque chose) sans soin, brutalement. Fourrer des papiers sur une table. Le général (...) voyant le sac laissé par Gabrielle sur le piano. — Ah! çà, qui est-ce qui a fourré ce sac là? (FEYDEAU, Dame Maxim's, 1914, II, 8, p. 46). — « Police » : articula l'un d'eux, en tirant, avec un geste de prestidigitateur, un carton de sa poche, et en le fourrant sous le nez de Stefany (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 499).
Spéc. Fourrer qqc. à qqn. Lui donner quelque chose, souvent avec excès et sans ménagements. Synon. flanquer, refiler. Les gardes nationaux qui étaient de faction — pour les empêcher d'ébranler les grilles, fourraient des coups de baïonnette, au hasard, dans le tas (FLAUB., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 172). La meilleure raison pour ne pas demander qu'on nous fourre, à saturation, des hommes et du matériel, c'est qu'une fois tout ça coincé ici, tout sera perdu (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p. 31). Fourrer une contravention à qqn.
3. Au fig.
a) [Le compl. désigne une chose] Introduire à profusion, sans discernement. Fourrer des proverbes dans un texte, du latin dans un discours. Je me laisse aller à fourrer dans mon ouvrage une quantité de choses qui y sont plus ou moins étrangères (CONSTANT, Journaux, 1805, p. 208). Il faisait beau voir (...) nos dissertations sur la beauté et les citations que je tâchais de fourrer dans tout cela (MICHELET, Mémor., 1822, p. 192).
Locutions
Fourrer qqc. dans l'esprit, dans la tête de qqn. Faire entrer (de force) dans l'esprit, la tête de quelqu'un, les notions que l'on veut lui inculquer. Mais qu'est-ce qu'on lui a fourré dans la tête au couvent? Ici, elle n'a eu que de bons exemples (MAURIAC, Th. Desqueyroux, 1927, p. 208) :
4. Depuis qu'il règne, son valet de chambre (...) est allé lui fourrer dans la tête qu'il doit être plus heureux qu'un autre parce que son profil va se trouver sur les écus. À la suite de cette belle idée est arrivé l'ennui.
STENDHAL, Chartreuse, 1839, p. 396.
Fourrer son grain de sel. Se mêler (d'une discussion, d'une affaire, etc.). sans en être prié. Son rôle dans la maison (...) consistait à compliquer les choses, en voulant y fourrer son grain de sel, pour montrer qu'il était le patron (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 794).
b) [Le compl. désigne une pers.] Engager dans une situation souvent pénible ou fâcheuse. Fourrer qqn dans une affaire. C'était une vraie honte, de fourrer un pauvre vieux dans ces sales histoires, pour le voler bien sûr (ZOLA, Terre, 1887, p. 391).
Loc. Fourrer qqn dedans. Le tromper. Elles [la municipaillerie et la députasserie] nous auraient même volés, fourrés dedans! (VALLÈS, J. Vingtras, Insurgé, 1885, p. 269). Je suis convaincu que le petit l'a fourré dedans et qu'il n'y a pas un mot de vrai dans tout cela (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 1017).
c) Au passif. Être fourré avec qqn, chez qqn; être fourré dans tel ou tel endroit. Fréquenter quelqu'un, s'introduire dans un milieu, une société. Nous sommes toujours fourrés au théâtre avec le Kapellmeister, ou à l'exposition qui m'embête (VILLIERS DE L'I.-A., Corresp., 1869, p. 140). Sous prétexte de demander des nouvelles de M. Darzac, il était tout le temps fourré chez M. Stangerson (G. LEROUX, Parfum, 1908, p. 6).
II.— Emploi pronom.
A.— Emploi réfl. indir. Se fourrer une épine dans le pied. Le dernier mot de la civilisation humaine ne consiste pas à se fourrer obstinément les doigts dans le nez (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 415). Rien n'est plus pitoyable que ces sacs où les femmes se fourrent le corps, que ces serre-tête en toile cirée! (FLAUB., Corresp., 1853, p. 290).
Loc. fig., fam.
S'en fourrer jusque-là, jusqu'aux oreilles. Se gaver de nourriture; p. ext. profiter jusqu'à l'excès des plaisirs de l'existence. Si l'on ne se paie qu'un gueuleton par-ci par-là, on serait joliment godiche de ne pas s'en fourrer jusqu'aux oreilles (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 579). — Allez, mes nièces, des sirops et des gâteaux à ces enfants! et qu'ils s'en fourrent jusque-là (FEYDEAU, Dame Maxim's, 1914 II, 8, p. 29).
Se fourrer le doigt dans l'œil (jusqu'au coude). Se tromper grossièrement. — Il s'est un peu fourré le doigt dans l'œil, le brave garçon! (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 119). Si tu crois que tu es drôle, mon cher, tu te fourres le doigt dans l'œil, et dans les grandes largeurs (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 370).
Se fourrer dans l'esprit, dans la tête. Finir par admettre, par savoir. Il y a trois de nos rois que je n'ai jamais pu me fourrer dans la tête : Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe (RENARD, Journal, 1896, p. 322). Il faut pourtant que je me mette à l'unisson; il faut me fourrer dans l'esprit que j'ai affaire à « la crème de Ménilmontant » (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 61).
B.— Emploi réfl.
1. Vx. S'envelopper dans un vêtement de fourrure; s'habiller chaudement. Il s'est bien fourré; il faut se bien fourrer en hiver (Ac. 1878).
2. Fam. Se fourrer dans, sous qqc. Se mettre, se glisser dans un lieu comme pour se dissimuler. Se fourrer dans un lit. À sept ans, il courait les allées, se fourrait sous les bancs, parmi les caisses de bois garnies de zinc (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 724). Je fais la sourde, je voudrais me fourrer dans un trou... (BERNANOS, Joie, 1929, p. 624).
a) P. ext., péj. S'introduire, s'insinuer (chez quelqu'un, dans un milieu). Edmond songea à son partenaire de boules : qu'est-ce qu'il avait été se fourrer là-dedans? Il serait bien avancé, quand il aurait attrapé un mauvais coup (ARAGON, Beaux quart., 1936 p. 263) :
5. ... quand on se fait marchand de livres et que l'on a l'intention, pour les faire vendre, de se faire une célébrité littéraire, rien n'est meilleur que de se fourrer dans une grande ou une petite académie, où l'on convient de se distribuer réciproquement des louanges que le public ne manque pas de répéter.
DELÉCLUZE, Journal, 1824, p. 29.
Loc. Chercher quelque trou où se fourrer. Chercher une situation. (Dict. XIXe et XXe s.).
b) Au fig. Tomber (dans quelque chose de fâcheux). Il serait malheureux qu'avec ses bonnes qualités, il se fourrât dans l'erreur (E. DE GUÉRIN, Lettres, 1835, p. 68).
Locutions
Ne pas, ne plus savoir où se fourrer. Ne pas savoir comment dissimuler sa confusion, sa gêne. Eugène (...) ne savait où se fourrer en se trouvant en présence de cette femme sans être remarqué par elle (BALZAC, Goriot, 1835, p. 81). J'étais bien honteuse et je ne savais plus où me fourrer, qu'est-ce qu'il a dû penser de moi! (CLAUDEL, Soulier, 1929, 4e journée, 3, p. 868).
Se fourrer dedans. Se tromper lourdement. M'est avis que, depuis La Rochefoucauld, et à sa suite, nous nous sommes fourrés dedans; que le profit n'est pas toujours ce qui mène l'homme; qu'il y a des actions désintéressées... (GIDE, Caves, 1914, p. 816).
Se fourrer dans un guêpier, dans la gueule du loup. Tomber dans un piège, se mettre dans une situation embarrassante. Il sortait d'un guêpier et n'était pas d'humeur à se fourrer dans un nid de vipères (SANDEAU, Sacs, 1851, p. 31). — J'ai l'impression que nous nous fourrons dans la gueule du loup... — C'est l'abri le plus sûr contre le loup (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 58) :
6. « Mais alors, pourquoi les hommes se marient-ils? » demandais-je un jour à l'abbé Mugnier. Il me répondit : « Par goût de la catastrophe. » Oui, c'est vraiment cet amour du risque, du péril, le sombre et malsain attrait des embêtements, qui pousse les mâles à se fourrer dans ce guêpier.
MONTHERL., Démon bien, 1937, p. 1255.
Prononc. et Orth. :[], (il) fourre []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) ca 1165 forrer « doubler, garnir un vêtement avec de la fourrure » (B. DE STE-MAURE, Troie, éd. L. Constans, 1233 et 13335); b) 1228 fourré « garni intérieurement de confitures, de farces, etc. » (J. RENART, G. de Dole, éd. F. Lecoy, 1513); c) fin XIVe s. se fourrer « se garnir d'habits bien chauds » (E. DESCHAMPS, Œuvres, éd. Queux de St Hilaire et G. Raynaud, t. VII, 55); d) 1464 orfèvr. [de pièces en métal vil couvert d'une fine couche d'or] (Maistre Pierre Pathelin, éd. R. T. Holbrook, 339); e) 1691 « recouvrir un cordage de bandes de toiles goudronnées, de fil de caret pour le préserver du frottement » (OZANAM); 2. a) 1480 fourrer « mettre, faire entrer comme dans un fourreau » (G. COQUILLART, Les Droitz nouveaulx ds Œuvres, éd. M. J. Freeman, 1037); b) 1419-22 se fourrer « se mettre, se placer quelque part » (CHASTELLAIN, Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 293, 15). Dér. de fuerre « fourreau » (fourreau); dés. -er. Fréq. abs. littér. :652. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 432, b) 1 532; XXe s. : a) 1 215, b) 850.
DÉR. Fourrage2,subst. masc. a) Action de doubler un vêtement de fourrure; résultat de cette action. Le fourrage d'un manteau; il a fait mettre un fourrage à son pardessus (Ac. 1932). b) Action d'envelopper un cordage d'une garniture; cette garniture elle-même. (Dict. XIXe et XXe s.). c) Action de garnir intérieurement un gâteau de crème, de confiture, etc. Refroidissement des biscuits, fourrage ou tartinage, glaçage (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 19). []. Ds Ac. 1932. 1res attest. a) 1489 fourage, subst. masc. « métier de fourreur » (Stat. des vayriers fourreurs, Reg. des stat., p. 340, Arch. mun. Abbeville ds GDF.); b) 1836 fourrage, subst. masc. « fil de caret dont on enveloppe un cordage » (Ac. Suppl.); c) 1901 « action de mettre de la fourrure sur un câble » (Nouv. Lar. ill.); d) 1930 pelleterie « pelleterie préparée pour servir de doublure à un vêtement » (Lar. 20e); de fourrer, suff. -age.
BBG. — KLEIN (J.-R.). Le Vocab. des mœurs de la Vie parisienne sous le Second Empire. Louvain, 1976, p. 220. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 254. — ORR (J.). Qq. étymol. scabreuses. In : Words and sounds. Oxford, 1953, pp. 225-243.

fourrer [fuʀe] v. tr.
ÉTYM. V. 1175, forrer; de l'anc. franç. fuerre (→ Fourreau), p.-ê. avec infl. de fuerre « paille » (Guiraud).
———
I
1 Vx. || Fourrer (qqch.) de, avec (qqch.) : doubler intérieurement ou extérieurement (qqch.). Garnir.(Mil. XVIe). Garnir extérieurement (qqch.) de… Enrober, envelopper.
1 Et de peur que ses frères en montant ne fissent (du) bruit, elle la couvrit (l'échelle) et fourra de laine (…)
J. Amyot, Pélopides, 65, in Littré.
(1680, dans un autre sens). || Fourrer une médaille, une pièce, l'évider pour remplacer le métal précieux par un métal ordinaire. Entage.
(1691). Mar. || Fourrer un cordage, l'entourer (avec du bitord, du merlin…) pour le préserver de l'humidité, du frottement ( Fourrure, I.). || Mailloche à fourrer.
2 (V. 1240). Mod. Garnir intérieurement (qqch.). || Fourrer des bonbons avec de la confiture (→ ci-dessous, Fourré).
3 (XIIIe). Doubler de qqch. qui tient chaud, et particulièrement de fourrure ( Fourrure, II.). || « Ce vieillard a fait fourrer son justaucorps, il a son manteau doublé de panne, de ratine » (Furetière, 1690).REM. À la forme active, fourrer ne s'emploie plus guère que pour « doubler de fourrure ». || Fourrer un manteau avec du lapin.
2 On en pourrait fourrer (de la peau de l'ours) plutôt deux robes qu'une.
La Fontaine, Fables, V, 20.
———
II
1 (XVe). Fam. || Fourrer (qqch.) dans (qqch.) : faire entrer (comme dans un fourreau). || Fourrer ses mains dans ses poches. || Fourrer son bras dans un trou. || Fourrer ses doigts dans son nez. || Il se fourra le nez dans son assiette (cit. 17). || Il s'est fourré une écharde, une épine dans le doigt (Académie). Enfoncer.
3 Ulysse eut envie de lui fourrer son épée dans le cœur (…) c'est-à-dire de la fourrer jusqu'aux gardes dans un si grand corps (…)
Racine, Remarques sur l'Odyssée, IX.
4 Le Dabiou fourre ses doigts dans l'orifice de la prise de courant.
G. Duhamel, les Plaisirs et les Jeux, III, VIII.
Au participe passé :
5 Wazemmes, les mains fourrées dans ses poches, hocha la tête d'un air de résignation navrée (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXVII, p. 276.
(1932). Il s'en est fourré jusque-là : il s'est gavé de nourriture, et, au fig., il s'en est donné jusqu'à satiété.
5.1 Je l'ai entrevu ce matin en me souvenant du geste prophétique qu'il faisait, cinquante pages plus tôt, en chantant gaiement : « Je vais m'en fourrer, fourrer jusque-là ! »
J. Green, Journal, La terre est si belle, 7 mai 1977, p. 131.
REM. Il s'agit d'un air de la Vie parisienne d'Offenbach.
Loc. fig. et fam. (1690). Fourrer son nez (cit. 34) partout : faire preuve d'indiscrétion.
(1880). Se fourrer le doigt dans l'œil, dans l'œil jusqu'au coude : se tromper. Doigt.
6 Ah bien ! mon petit, en voilà qui se fourrent le doigt dans l'œil !
Zola, Nana, IX, p. 325.
2 (Fin XVIIe). Vulg. || Fourrer (un, une partenaire) : posséder sexuellement.
6.1 Alors mézigue, gracieux comme des pétales de pêcher dans le vent fou du matin, j'aborde la préposée (…) et je lui montre confidentiellement ma carte de police comme s'il s'agissait d'une photo cochonne représentant Mme Gold Amer (sic) en train de se faire fourrer par un dalmatien.
San-Antonio, Remets ton slip, gondolier !, p. 18.
6.2 Tu vas pas me faire croire que t'as réussi à le fourrer ?
Jean Genet, Querelle de Brest, p. 300.
3 (1580). Fam. Faire entrer (avec plus ou moins de soin, de brutalité, d'à-propos…). Enfourner, ficher, 2. flanquer; mettre. || Fourrer des objets dans un sac, une boîte, un tiroir, un meuble. || Fourrer qqch dans la main de qqn (→ Exploit, cit. 8). || Fourrer une valise sous un meuble, un mouchoir sous son oreiller.(1732). || Fourrer qqn en prison, au bloc, l'emprisonner, l'incarcérer sans égards. 2. Flanquer, 1. foutre (fam.); → Cachot, cit. 1; dénonciation, cit. 1.
7 Parbleu ! je l'ai fourré dans notre salle basse (…)
Racine, les Plaideurs, II, 11.
8 Je connais un peu les lois de Catalogne, allez chercher le corrégidor pour me fourrer ces drôles en prison.
Balzac, les Ressources de Quinola, III, 10.
9 En un instant le petit fut monté, poussé, traîné, tiré, bourré, fourré dans le trou sans avoir eu le temps de se reconnaître (…)
Hugo, les Misérables, IV, VI, II.
10 Ce fut toute une affaire ensuite, quand il voulut fourrer le cochon au fond d'un sac, qu'il avait apporté sous sa blouse. La toile mûre creva, les pattes de l'animal passèrent, ainsi que le groin.
Zola, la Terre, II, VI.
11 Un panier, dit Simon, c'est pratique. On y fourre tout ce qu'on veut.
Francis Carco, les Belles Manières, III, IX.
12 (…) il m'a demandé si je portais un tricot, un bon tricot bien chaud. J'ai dit que oui, mais il ne voulait pas me croire et il voulait à tout prix fourrer ses doigts sous mon tablier.
J. Green, Léviathan, II, III.
Loc. fig. (1690). Fourrer (qqch.) dans la tête, le crâne… (de qqn), soit pour le faire apprendre, soit pour le faire croire, accepter. || Il fut difficile de lui fourrer dans la tête les premières notions d'algèbre. || On lui a fourré dans l'esprit qu'il était incapable de réussir ( Persuader). || Je ne sais qui vous a fourré de telles idées dans la tête.(1713). || Il s'est fourré cette idée dans la tête et ne veut pas en démordre.
13 (…) qu'on me dise qui diable lui a fourré dans la tête de ne plus vouloir prendre leçon de don Bazile !
Beaumarchais, le Barbier de Séville, III, 1.
(Vx). || Fourrer qqn dans une société. Introduire.Mod. (Abstrait). || Fourrer qqn dans une mauvaise affaire. — ☑ Loc. fig. et fam. (1890). Fourrer (qqn) dedans. Leurrer, tromper.REM. S'emploie plus fréquemment à la forme pronominale; les v. ficher, 1. foutre sont plus courants.
(XXe). Fourrer tout le monde dans le même sac : ne faire aucune distinction entre des personnes différentes.
Insérer mal à propos, mettre sans discernement. || Il ne peut raconter une histoire sans y fourrer des proverbes ( Farcir). || Ce candidat a fourré dans son devoir tout ce qu'il savait. — ☑ Loc. Fourrer son grain de sel.
14 Le public se mêlerait de tout, voudrait fourrer dans tout son petit intérêt.
P.-L. Courier, Pamphlets politiques, Pl., p. 36.
4 (1690). Fam. Déposer, mettre, placer sans soin. || Fourrez tout sur la table, au milieu de la pièce, nous rangerons plus tard. || Il a fourré mes affaires avec les siennes.(1890). || Qu'ai-je fait de mon stylo, où ai-je pu le fourrer ?
15 Et puis où fourrer tout le fouillis : les vêtements, les malles, le reste ?
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, VI, p. 66.
16 Gibout, l'auscultant, lui fourra sous le nez sa tête graisseuse (…)
Montherlant, les Célibataires, IX.
5 (1907). Fam. et vx. || Fourrer (qqch.) à (qqn), donner, flanquer. (fam.) Ficher, fourguer, 1. foutre. || Fourrer des coups de pied à qqn. || Ils lui ont fourré ce qu'ils avaient de plus laid. (fam.) Coller, refiler.
17 Que Merlin ne fourre pas mon nom à la bagatelle que je lui ai donnée.
Voltaire, Lettre à Damilaville, 3915, 2 oct. 1767.
18 (…) on veut faire le malin, et l'on vous fourre des remèdes sans s'inquiéter des conséquences.
Flaubert, Mme Bovary, II, XI.
19 J'ai failli ne pas entrer. Vous allez nous fourrer la guigne.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, IV, p. 37.
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se fourrer v. pron.
1 Vx. Se vêtir de fourrure (→ Écarlate, cit. 5).
2 Se mettre, se placer (dans, sous qqch.). || Se fourrer dans un meuble, sous un meuble pour se cacher. || Se fourrer sous les couvertures (→ Façon, cit. 52).
Par ext. et péj. || Se fourrer dans une compagnie (vx). Insinuer (s'). || Aller se fourrer chez qqn (→ Derechef, cit. 1), le fréquenter assidûment. || Je ne vois personne; où se sont-ils fourrés ? (Sous la forme passive). || Il est toujours fourré chez X…
20 (…) vous êtes un sot de venir vous fourrer où vous n'avez que faire.
Molière, le Médecin malgré lui, I, 2.
21 Jeannot est avec sa tante, qui doit le mener tantôt à la foire; car il faut toujours que cet enfant soit fourré chez elle, surtout les fêtes (…)
Marivaux, la Vie de Marianne, III.
22 Notre homme avait le talent d'intriguer en se fourrant toujours avec les prêtres, et faisant l'empressé pour les servir (…)
Rousseau, les Confessions, II.
23 Voilà huit heures et quart, et je ne me vois point de voyageurs, répondit Pierrotin. Où se fourrent-ils donc ? Attelle tout de même.
Balzac, Un début dans la vie, Pl., t. I, p. 608.
24 Je voudrais bien savoir (…) pourquoi ma bonne est tout le temps fourrée chez ta femme ? Tu peux m'expliquer ça ?
Aragon, les Beaux Quartiers, I, XVII.
25 C'est un homme qu'on voit à la messe tous les matins, pieux comme une vieille, et toujours fourré chez ses malades, tantôt à l'hospice de ceci, tantôt à la clinique de cela.
J. Green, Adrienne Mesurat, III, IV.
Loc. fig. Ne plus savoir où se fourrer : ne savoir comment se dérober à la confusion, à la honte qu'on éprouve.
26 (Il) ne savait où se fourrer en se trouvant en présence de cette femme sans être remarqué par elle.
Balzac, le Père Goriot, Pl., t. II, p. 903.
3 Se fourrer dans une dispute, dans la conversation, s'en mêler mal à propos. Immiscer (s').
27 Taisez-vous, impertinente. Vous vous fourrez toujours dans la conversation.
Molière, le Bourgeois gentilhomme, III, 12.
Se fourrer dans une mauvaise affaire, dans un guêpier, dans les pattes d'un escroc, dans la gueule du loup… : se mettre dans une situation embarrassante. Jeter (se).
28 C'est un miracle que l'homme dans les pattes de qui vous vous êtes fourré, ce soit moi.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, V, p. 46.
29 (…) il les tire du sale pétrin où ils venaient de se fourrer.
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 308.
Fam. Se fourrer dedans : se tromper, s'abuser. → Se foutre (1. Foutre) dedans.
30 Eh bien ! voici, cher Amédée; m'est avis que depuis La Rochefoucauld, et à sa suite, nous nous sommes fourrés dedans; que le profit n'est pas toujours ce qui mène l'homme (…)
Gide, les Caves du Vatican, II, 12.
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fourré, ée p. p. adj.
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I Doublé.
1 (1671). Garni extérieurement.(1690). Vx. || Médaille, monnaie fourrée : fausse monnaie de cuivre recouverte d'or, d'argent. Plaqué (→ ci-dessus, I., 1.). || Botte de foin fourrée : botte de foin médiocre recouverte de bon foin. — ☑ Cuis. Langue fourrée : langue de bœuf, de porc, de mouton recouverte d'une autre peau que la sienne avec laquelle on la fait cuire.Fam. || Langue fourrée : baiser profond.
2 (Fin XIIe). Fig. Paix fourrée : paix de pure forme qui cache de mauvais desseins et ne saurait être durable.
31 Ces deux confidents avaient fait entre eux une paix fourrée (…)
Retz, Œuvres, I, 12.
3 (Fin XVIe). Escr. Coup fourré : coup porté et reçu en même temps par chacun des deux adversaires.
31.1 Bicarat et Porthos venaient de faire coup fourré. Porthos avait reçu un coup d'épée au travers du bras, et Bicarat au travers de la cuisse. Mais comme ni l'une ni l'autre des deux blessures n'était grave, ils ne s'en escrimaient qu'avec plus d'acharnement.
A. Dumas, les Trois Mousquetaires, t. I, p. 74.
(1640). Par métaphore. Moyen par lequel on déjoue un adversaire qui ne se méfie pas en utilisant les faiblesses ou la témérité de son attaque.
32 Et contre cet assaut je sais un coup fourré
Par qui je veux qu'il soit de lui-même enferré (…)
Molière, l'Étourdi, III, 5.
Cour. Attaque hypocrite, coup en traître (fam.). Traîtrise; cf. fam. Coup en vache, vacherie.
4 (1865). Garni intérieurement. || Pain fourré : petit pain ouvert encore chaud et garni de charcuterie. || Gâteau, bouchées, bonbons fourrés (à la confiture, à la crème).
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II Doublé de quelque chose de chaud, et, particult, de fourrure, d'une chaude étoffe.
1 (XIIe). Vx. Garni extérieurement. || Robe fourrée d'hermine.(Fin XIVe). Par ext. et vx (en parlant de la personne qui la porte). || Docteur fourré d'hermine.
33 (…) madame Trépof que deux chevaux noirs et un cocher fourré comme un boyard menaient grand train.
France, le Crime de S. Bonnard, Œ., t. II, p. 329.
(1678). Animaux. Dont le poil, le duvet est épais. || Un chat bien fourré (→ Arbitre, cit. 5).
34 Tous ceux (les oiseaux) des pays froids sont bien fourrés et bien couverts (…)
Buffon, Disc. sur la nature des oiseaux, Œ., t. V, p. 34.
35 Une brebis qui allaite son agneau est aussi bien fourrée qu'une ourse. Et parmi les plus chaudes des plus chaudes toisons, celle de la vigogne est digne des premières places (…)
René Thévenin, les Fourrures, p. 29.
Par plais.Les Chats fourrés : nom donné par Rabelais (V, 11) aux magistrats, par allus. à leur robe ornée d'hermine (→ Emmailloter, cit. 6).
2 (XVIe). Mod. Garni intérieurement. || Gants, chaussons fourrés, doublés de lainage moelleux ( Molletonné) ou de fourrure. || Sac fourré pour garder les pieds au chaud. Chancelière. || Manteau fourré de vair ( Vairé).
36 Ça, donnez-moi son manteau fourré, et des oreillers, que je l'accommode dans sa chaise.
Molière, le Malade imaginaire, I, 6.
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III Par anal. Dense, épais (comme une fourrure).(1690). Vx. || Lieu, bois, taillis fourré, dont les arbres, les plantes forment un ensemble épais et touffu. 2. Fourré. || L'armée se trouvait dans un pays fourré (Académie).
37 On appelle, en termes de Chasse, lieux fourrés, les épiniers et les forts du bois où les bêtes noires font leur demeure.
Dict. de Trévoux, art. Fourré.
38 (…) des bois fourrés et bas, où les vieux arbres mêmes ne s'élèvent jamais bien haut (…)
Michelet, Hist. de France, III, Bretagne.
DÉR. 2. Fourrage, 2. fourré, fourreur, fourrure.
COMP. Fourre-tout.
HOM. 2. Fourré. — (De certaines formes) Fourre.

Encyclopédie Universelle. 2012.