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plonger

plonger [ plɔ̃ʒe ] v. <conjug. : 3>
• 1120; lat. pop. °plumbicare, de plumbum « plomb »
I V. tr.
1Faire entrer (qqch., qqn) dans un liquide, entièrement ( immerger, 1. noyer) ou en partie ( baigner, tremper). Plonger les doigts dans l'eau. « Il versa de l'eau et plongea sa tête dans la cuvette » (Aragon). Plonger un poisson dans la friture.
Pronom. Se plonger dans l'eau, dans la mer, y entrer tout entier.
2Par ext. Littér. Enfoncer (une arme). Plonger un poignard dans le cœur de qqn.
Par anal. Enfoncer dans un milieu creux ou mou. Plante qui plonge ses racines dans le sol.
3Mettre, enfoncer (une partie du corps) dans une chose creuse ou molle. enfouir. Plonger la main dans une boîte. « Fabien plongeait sa tête dans la carlingue » (Saint-Exupéry). « Elle plongea sa main dans ses cheveux » (Hugo). Nous avons été brusquement plongés dans l'obscurité. « La grande banlieue encore plongée dans les ténèbres » (Martin du Gard).
4Spécialt Plonger ses yeux, son regard dans qqch. : regarder au fond de. « Il plongea son regard clair dans les yeux de sa femme » (Balzac).
5Mettre (qqn) d'une manière brusque et complète (dans une situation). précipiter. Vous me plongez dans l'embarras ! « La fatigue les plongea dans un découragement plus lourd » (Flaubert ).
Pronom. Se plonger dans une lecture. s'abîmer, s'absorber. « Plongez-vous dans de longues études » (Flaubert). Par ext. Se plonger dans un livre, un auteur. Fam. Elle est plongée dans Proust. « Nous nous plongions dans les trios, les quatuors et les symphonies de Mozart » (A. Gide).
Au p. p. Abîmé dans, absorbé par. Plongé dans sa douleur, dans ses pensées. « Chacun semblait plongé dans la recherche d'un problème » (Flaubert).
II V. intr. (XIIIe)
1S'enfoncer tout entier dans l'eau, descendre au fond de l'eau. plongeur. Pêcheur de perles, scaphandrier qui plonge. Plonger en apnée. « Si on plonge dans la mer à une certaine profondeur, on perd bientôt la lumière » (Michelet). Par anal. Oiseaux, poissons qui plongent.
S'immerger pour naviguer en plongée (en parlant d'un sous-marin).
Mar. Tanguer avec violence.
2Spécialt Se jeter dans l'eau la tête et les bras en avant; faire un plongeon (cf. Piquer une tête). « Il aimait à nager et à plonger » (Maurois). Plonger du bord de la piscine, du plongeoir, d'un bateau. Une grenouille plongea dans la mare.
3S'enfoncer ou se jeter (dans, sur). fondre (sur). « Comme un vautour qui plonge sur sa proie » (Lamartine). « Un remous fit plonger l'avion » (Saint-Exupéry). piquer.
(1927) Sport Sauter en avant ou de côté, pour saisir le ballon, au football. 2. plongeon. Le gardien de but plonge.
Arg. Fig. Être condamné à une peine de prison. Échouer, faire faillite (cf. Faire le plongeon).
4 (Abstrait) Plonger dans ses pensées, dans ses réflexions. « Je plonge dans un sommeil profond. Je dors » (A. Gide).
5S'enfoncer au loin, vers le bas (en parlant du regard). « Dans l'abîme sans fond mon regard a plongé » (Lamartine). « L'œil plongeait sur Rognes entier » (Zola). Point de vue d'où le regard plonge. plongeant. Fam. Voir aisément d'un lieu plus élevé. De cette fenêtre, on plonge chez les voisins.
6(Choses) S'enfoncer; pendre. « On ne voyait pas son menton qui plongeait dans sa cravate » (Hugo). Jupe qui plonge par-derrière.

plonger verbe intransitif (latin populaire plumbicare, du latin classique plumbum, plomb) S'enfoncer entièrement dans l'eau : Un sous-marin qui plonge. Se jeter dans l'eau, la tête et les bras en avant : Des baigneurs qui plongent des rochers. Être profondément enfoncé dans quelque chose : Ces racines plongent dans un sol argileux. Descendre brusquement vers quelque chose, piquer dessus : Aigle qui plonge sur sa proie. Être dirigé vers le bas, en parlant du regard : Plonger dans l'échancrure d'une robe. S'enfoncer profondément dans l'examen de quelque chose : Plonger dans ses dossiers. S'enfoncer, s'abîmer dans quelque chose : Il a plongé dans la dépression. Avoir ses sources quelque part : Cette tradition plonge dans la nuit des temps. Familier. Voir son niveau, sa valeur, sa notoriété baisser dangereusement, courir à sa perte ; échouer dans une entreprise, faire faillite : Commerçant qui a plongé. Populaire. Se faire arrêter par la police. Effectuer un plongeon, en parlant d'un gardien de but. ● plonger (homonymes) verbe intransitif (latin populaire plumbicare, du latin classique plumbum, plomb)plonger verbe transitif Faire entrer entièrement ou en partie quelque chose dans un liquide : Plonger la louche dans la soupière. Enfoncer une partie du corps dans quelque chose ou l'y mettre jusqu'au fond, entièrement, franchement : Plonger la main dans sa poche. Enfoncer profondément une arme : Plonger un couteau dans la poitrine de quelqu'un. Précipiter quelqu'un, un groupe, dans un état, une situation : Sa réponse m'a plongé dans l'embarras. La panne a plongé la ville dans l'obscurité.plonger (difficultés) verbe transitif Conjugaison Le g devient -ge- devant a et o : je plonge, nous plongeons ; il plongea. ● plonger (expressions) verbe transitif Plonger son regard, ses yeux sur quelqu'un, quelque chose, fixer quelqu'un, quelque chose d'un regard intense qui fouille profondément. ● plonger (homonymes) verbe transitifplonger (synonymes) verbe transitif Faire entrer entièrement ou en partie quelque chose dans un liquide
Synonymes :
- baigner
- immerger
- tremper
Enfoncer une partie du corps dans quelque chose ou l'y mettre...
Synonymes :
- enfouir
- engager
- fourrer (familier)
- introduire
Enfoncer profondément une arme
Synonymes :
- précipiter
Précipiter quelqu'un, un groupe, dans un état, une situation
Synonymes :
- jeter

plonger
v.
rI./r v. tr.
d1./d Enfoncer dans un liquide. Plonger du linge dans l'eau.
d2./d Faire pénétrer profondément et d'un seul coup (dans qqch). Plonger un poignard dans la poitrine de qqn.
d3./d Jeter (dans une situation, un état). Cette nouvelle l'a plongé dans le désespoir.
|| être plongé dans: avoir l'esprit entièrement occupé par. être plongé dans ses rêveries, dans la lecture.
rII./r v. intr.
d1./d S'immerger en faisant un plongeon ou une plongée.
d2./d Suivre une direction de haut en bas. D'ici, la vue plonge sur la vallée.
d3./d Fig. Se jeter à terre avec un mouvement analogue à celui du plongeur qui se jette dans l'eau. Gardien de but qui plonge pour attraper le ballon.
rIII/r v. Pron.
d1./d Immerger son corps en laissant dépasser la tête. Se plonger dans l'eau.
d2./d Fig. Se livrer tout entier (à une occupation).

⇒PLONGER, verbe
I.Empl. trans.
A. —Enfoncer, faire entrer dans l'eau ou dans un liquide (partiellement ou totalement). Synon. tremper. J'ai plongé ma coupe de vermeil dans la source qui bouillonnait (QUINET, Ahasvérus, 1833, 2e journée, p.161). Proposition connue sous le nom de principe d'Archimède, qu'un corps solide, plongé dans un fluide, y perd une partie de son poids égale au poids du volume de fluide déplacé (COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p.396):
1. Elle regardait au coin de la rue Galande une marchande de pommes de terre frites qui (...) plongeant l'écumoire dans la friture chantante, en tirait des croissants dorés dont elle remplissait un cornet de papier jaune...
A. FRANCE, Lys rouge, 1894, p.35.
SYNT. Plonger un enfant, un malade dans un bain; plonger les mains, les pieds, la tête dans l'eau; plonger le linge, la vaisselle dans un baquet; plonger une étoffe dans la teinture; plonger une cuillère dans la soupe, la viande dans le pot-au-feu.
Empl. pronom. réfl. Pénétrer entièrement dans l'eau. La chambre que j'occupe est grande, banale, tranquille. Je me suis plongé dans ma baignoire (GREEN, Journal, 1945, p.258).
Vieilli. ,,Se plonger dans le sang (de qqn). L'égorger`` (Ac. 1835, 1878). Au fig. Se plonger dans le morbide ou le cruel. Je lui expliquai que j'avais écrit de sang-froid l'histoire d'un homme triste et atrabilaire (...); que je m'étais plongé dans le sang sans avoir aucun droit à ce triste plaisir (JANIN, Âne mort, 1829, p.6).
Proverbe. On ne se plonge jamais deux fois dans le même fleuve.
B. —Faire entrer (rapidement) quelqu'un, quelque chose dans.
1. [Le suj. désigne une pers.]
a) [L'obj. désigne une pers.] Mettre dans un lieu profond ou souterrain. Plonger qqn en prison, dans les fers. Des hommes blancs vont acheter des hommes noirs et les plongent vivants dans les mines d'Amérique (CHÉNIER, Amérique, 1794, p.100). Vous n'êtes pas un homme si vous (...) souffrez qu'on enlève un fils à sa mère, qu'on le plonge sans raison dans un cachot (SCRIBE, Bertrand, 1833, IV, 2, p.195).
b) [L'obj. désigne une chose pointue] Enfoncer rapidement et profondément. Plonger un couteau, un sabre dans le corps, le sein (de qqn). Le capitaine, frémissant à l'idée du nombre des meurtres qu'il avait déjà dû accomplir pour amasser tant de trésors, lui a plongé son épée dans le coeur (LATOUCHE, L'HÉRITIER, Lettres amans, 1821, p.129).
P. métaph. ou au fig. Plonger un couteau, un poignard dans le sein de qqn. Causer à quelqu'un une peine vive et profonde. Qu'est-ce qu'allait dire maman encore? De quelle ridicule épingle allait-elle le piquer, elle qui aurait dû lui plonger un large couteau dans le coeur (DRIEU LA ROCH., Rêv. bourg., 1937, p.279).
Empl. pronom. réfl. indir. Hémon (...) se plonge l'épée dans le ventre et il s'étend contre Antigone, l'embrassant dans une immense flaque rouge (ANOUILH, Antig., 1946, p.209).
c) [L'obj. désigne une partie du corps] Enfoncer dans quelque chose de creux ou de mou. Plonger la main dans le sac, dans ses cheveux; plonger le nez dans son livre; plonger sa tête dans l'embrasure de la fenêtre; mains plongées dans les poches. Elle se laissa tomber en avant, plongea sa tête dans l'herbe épaisse, et pleura comme elle n'avait jamais pleuré (BERNANOS, Joie, 1929, p.605). Il plongea deux doigts dans la poche de son gilet, en tira un petit papier plié qu'il tendit à Maigret (SIMENON, Vac. Maigret, 1948, p.184).
Empl. pronom. réfl. Il se plongea dans un bon fauteuil à la Voltaire après avoir embrassé Lydie au front (BALZAC, Splend. et mis., 1844, p.152).
d) En partic. Plonger son regard, ses yeux dans les yeux de qqn, dans un lieu, sur qqn, sur qqc. Regarder intensément, avec attention. Plonger ses regards dans une pièce, dans l'abîme. Il plongea un instant son regard dans les beaux yeux, un peu trop grands, un peu trop ronds, mais d'une eau si pure: —«C'est promis», dit-il presque gravement (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p.263).
2. [Le suj. désigne un élément naturel, un édifice] L'arbre plonge ses racines dans la terre. La chaîne arabique, qui plonge sa haute falaise de pierre dans le Nil (FROMENTIN, Voy. Égypte, 1869, p.112). Massives tours d'angle qui plongent leurs fondations dans un fossé plein de gravats (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1933, p.262).
C. —Mettre brusquement ou totalement (quelqu'un, quelque chose) dans un état, une situation.
1. [Le compl. introd. par dans désigne un environnement] Plonger une pièce dans l'obscurité. Wagner aimait à plonger ses auditeurs dans les ténèbres. Il paraît que son oeuvre gagne à être entendue par des gens qui ne se voient pas les uns les autres (BLOY, Femme pauvre, 1897, p.167).
Au passif. Être plongé dans la nuit. La chambre était plongée dans une demi-obscurité et il m'était absolument impossible d'allumer une lampe (G. LEROUX, Roul. tsar, 1912, p.26).
2. Au fig. [Le compl. introd. par dans désigne un état, une activité ou disposition d'esprit] Plonger (qqn) dans l'étonnement, la perplexité; nouvelle, spectacle qui plonge les gens dans la stupeur. Le deuil affreux où le plongeait cette perte irréparable (BALZAC, L. Lambert, 1832, p.193). À prendre aux riches, vous ne retireriez pas grand profit, car ils ne sont guère nombreux; et vous vous priveriez au contraire, de toutes ressources, en plongeant le pays dans la misère (A. FRANCE, Île ping., 1908, p.83):
2. Je redoutais ses questions, sa façon à la fois très innocente et très maligne de vous plonger soudain dans l'embarras, en mettant le doigt sur votre pensée la plus secrète.
ALAIN-FOURNIER, Meaulnes, 1913, p.307.
Au passif. Être plongé dans le chagrin, dans la contemplation, dans la lecture, dans ses réflexions. Pendant une bonne demi-heure, les deux amis furent plongés dans des calculs qui causaient évidemment par leur résultat une satisfaction vive à Paul Petrowitch (GOBINEAU, Nouv. asiat., 1876, p.30).
Au part. passé. Nous restâmes dix minutes environ plongés dans un profond silence (BALZAC, Peau chagr., 1831, p.165). Au bout de quelques minutes ils [les rats] eurent beau revenir et faire rage, les trois mômes, plongés dans le sommeil, n'entendaient plus rien (HUGO, Misér., t.2, 1862, p.170).
Empl. pronom. réfl. S'absorber dans (une occupation), s'adonner entièrement à. Se plonger dans la débauche, les plaisirs, le vice; se plonger dans l'étude, dans un journal, dans un livre; se plonger dans une oeuvre, un auteur. Je suis en ce moment plongé dans mes travaux comme quand je m'y plonge, c'est-à-dire travaillant depuis trois heures du matin jusqu'à quatre heures après midi (BALZAC, Corresp., 1844, p.666).
Se plonger jusqu'au cou dans qqc. (fam.). Je me suis plongé jusqu'au cou dans tous ces souvenirs; je les ai comparés vaguement à la fumée de ma pipe qui s'envolait, laissant après elle l'air tout embaumé (FLAUB., Corresp., 1840, p.67).
II.Empl. intrans.
A. —S'enfoncer entièrement dans l'eau. Plonger sous les vagues; les canards plongent; la voiture accidentée a plongé dans le canal. [Les baleines] nageaient en un troupeau, plongeant devant les banquises; on les voyait reparaître plus loin (GIDE, Voy. Urien, 1893, p.53). Brusquement le flotteur plonge, glisse sous l'eau, prend du fond. Un coup de poignet bref, sec, on les a [les poissons] (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p.237).
En partic. [Le suj. désigne une pers.] Pénétrer dans l'eau, descendre au fond de l'eau pour y travailler, visiter les fonds marins, pratiquer la pêche sous-marine. Les corailleurs, qui plongent souvent à des profondeurs de 80 à 100 m, abandonnent la ceinture de plomb et prennent une pierre à la main pour descendre aisément et sans fatigue (CLOUZOT, L'Exploration sous-marine, 1969, p.13).
Spécialement
1. MARINE
a) [Le suj. désigne un bateau] ,,Tanguer fortement en enfonçant son nez dans le creux des vagues`` (LE CLÈRE 1960). Plonger dans les lames. La Durande plongeait de l'avant (HUGO, Travaill. mer, 1866, p.206).
b) [Le suj. désigne un sous-marin] S'enfoncer sous l'eau pour naviguer en plongée; ,,remplir ses ballasts pour prendre son immersion`` (GRUSS 1978). Engins qui volent ou qui plongent, avions et sous-marins (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p.292).
2. SPORTS (natation). Se jeter à l'eau tête et bras en avant; exécuter un plongeon. Plonger du bord de la piscine, du tremplin, d'un pont, d'un rocher. Tu sais ramer, tu sais nager, tu plonges. Je t'ai vu plonger une minute entière (GIRAUDOUX, Siegfried, 1928, IV, 5, p.183). Ils se déshabillèrent. Rieux plongea le premier. Froides d'abord, les eaux lui parurent tièdes quand il remonta (CAMUS, Peste, 1947, p.1426).
P. métaph. Qu'on ait, une fois dans la vie, le courage d'être soi-même! Le courage de plonger tout au fond de soi, pour y découvrir ce qui jusqu'alors a été le plus méconnu (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p.212).
Part. passé adj. Départ plongé. Départ d'une épreuve de natation commençant par un plongeon du bord de la piscine. Le brevet de nageur scolaire est attribué à tout écolier ou écolière, âgé de moins de 16 ans, accomplissant un parcours de 25 mètres nage libre, départ plongé, sans limite de temps (L'OEuvre, 12 févr. 1941).
B.P. anal.
1. Faire un mouvement brusque et rapide de haut en bas.
a) [Le suj. désigne une pers., un animal] Se jeter à plat ventre, se courber, s'enfoncer dans ou sur quelque chose. Lièvre qui plonge dans le taillis. La douceur des duvets où plongent les corps pour le repos (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Bonheur, 1884, p.691). Honoré recula son tabouret pour plonger sous la table (AYMÉ, Jument, 1933, p.76).
En partic., fam. Faire une révérence, un profond salut. La leçon de danse de M. Raimu est un chef-d'oeuvre (...) il se glisse, il plonge, il déplonge, il écarte ses bras et lance ses jambes roses avec la gravité des phoques (COCTEAU, Foyer artistes, 1947, p.182).
Argot
♦Disparaître. William ayant disparu deux ou trois jours, ayant «plongé», comme il disait (MAURIAC, Ce qui était perdu, 1930, p.248).
♦Être condamné à une peine de prison. Il affirme être innocent et n'avoir «plongé» que pour un vol de 800 F. commis par un autre (Minute, 11 nov. 1981 ds R. Trad. 1983 n° 22, p.44).
SPORTS (footb., rugby). [Le suj. désigne le gardien de but] Exécuter un plongeon. Le gardien de but plonge et doit mettre en corner, vu la charge de l'extrême droit (MONTHERL., Olymp., 1924, p.252).
b) [Le suj. désigne un oiseau, un avion ou son pilote] Descendre brusquement à la verticale. Le rapace plonge sur sa proie; l'avion plonge vers le sol. Cependant je poursuis mon vol avec un sérieux imperturbable. Je plonge vers l'armée allemande à huit cents kilomètres-heure (SAINT-EXUP., Pilote guerre, 1942, p.333).
P. anal. La machine [une motocyclette] plongeait au bas de la descente avec un puissant râle, remontait si vite qu'on eût pu croire qu'elle s'était élevée d'un bond (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p.1210).
2. Avoir une direction de haut en bas.
a) [Le suj. désigne le regard, la lumière] Le jour plonge au plus noir du gouffre (HUGO, Contempl., t.3, 1856, p.290). Promontoire d'où la vue plonge soudain dans un immense cirque surmonté de falaises dressées jusqu'au ciel (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p.218).
Fam. Voir aisément en se tenant d'un endroit élevé. Fenêtre d'où l'on plonge chez le voisin. Dans le coin de la cuisine, on plongeait par le vasistas, on voyait alors tout le plumard (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.201).
En partic. Porter son regard de manière insistante, pénétrante. Les yeux d'Hélène devenus sérieux, plongèrent lentement dans les yeux bleus de Gérard (THEURIET, Mariage Gérard, 1875, p.135).
b) [Le suj. désigne une arme] Ce coup de canon, ce coup de fusil plonge (Ac. 1835, 1878).
c) [Le suj. désigne un élément de la nature, un édifice, un objet] Pénétrer, s'enfoncer dans quelque chose. Racine qui plonge dans l'humus. Cône parfait [le Stromboli], sombre, d'arêtes rigides, plongeant dans la mer, avec l'inclinaison d'une pyramide aiguë (FROMENTIN, Voy. Égypte, 1869, p.156). Vévé fixait une torsade de cheveux blonds qui plongeait dans l'écharpe de fourrure jetée sur une épaule (MALÈGUE, Augustin, t.1, 1933, p.273).
P. métaph. Cette vieille coutume était comme toutes les vieilles coutumes. Cela plonge si profond qu'on n'en voit pas les racines (RENAN, Drames philos., Prêtre Nemi, 1885, I, 4, p.540).
GÉOL. [Le suj. désigne une couche géologique] Avoir une direction inclinée. La craie plonge en profondeur, et les couches qui viennent affleurer à la surface, au lieu d'être plus anciennes, sont plus récentes (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p.100).
C.Au fig.
1. S'enfoncer au sein de quelque chose, dans un état, dans une activité; s'y absorber (v. supra I C 2 empl. pronom.). Plonger dans un livre, dans le sommeil. Je voudrais (...) qu'(...)il me soit possible de plonger dans le travail et peut-être davantage encore dans la réflexion (DU BOS, Journal, 1927, p.290).
2. Pop. Subir un échec. Une fois de plus, mon volume a plongé (...) Pauvre volume! (...). Ces malheureuses nouvelles ont le don d'enthousiasmer au premier abord, puis tout s'écroule (RENARD, Corresp., 1886, p.53).
REM. Plongeonner, verbe trans., hapax. Faire des plongeons. Voici le troupeau des canards Qui plongeonne et s'ébat sur l'étang couleur d'huile (ROLLINAT, Névroses, 1883, p.172).
Prononc. et Orth.:[], (il) plonge []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. a) 1121-34 verbe pronom. «se précipiter dans l'eau» (PHILIPPE DE THAON, Bestiaire, 1927 ds T.-L.); 1160-74 «se jeter à l'eau» (WACE, Rou, éd. A. J. Holden, III, 5236); b) 1135 «enfoncer» (dans un liquide) (ID., Vie Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, 542); 2. ca 1160 (en parlant d'un navire) «s'enfoncer en descendant» (Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 584); 3. 1188 «enfoncer une arme dans le corps» (AIMON DE VARENNES, Florimont, éd. A. Hilka, 784); 4. ca 1200 fig. (en parlant d'une personne) «s'enfoncer au sein de quelque chose» (Poème moral, 80a ds T.-L.); 5. a) 1376 (en parlant d'un oiseau) «descendre brusquement» (Modus et Ratio, éd. G. Tilander, 116, 80); 1926 (en parlant d'un avion) (ST EXUPÉRY, L'Aviateur in Un Sens à la vie, 20 ds QUEM. DDL t.16); b) 1790 (en parlant du regard) «se diriger de haut en bas» (J. J. ROUSSEAU, Confessions, VIII ds LITTRÉ); 1830 «porter son regard de façon insistante» (BALZAC, Double fam., p.80); 6. 1577 «mettre quelqu'un dans un certain état, une certaine situation» (R. BELLEAU, La Reconnue, éd. Marty-Laveaux, II, 399); 7. 1559 «s'adonner entièrement à une occupation» (AMYOT, Demet., 74 ds LITTRÉ); 1863 se plonger dans un livre (FROMENTIN, Dominique, p.64); 8. 1689 part. passé «faire un profond salut» (Mme DE SÉVIGNÉ, Lettres, éd. M. Monmerqué, 8, 519); 1913 «s'élancer brusquement pour arrêter un ballon» (Vie au grand air ds PETIOT 1982). D'un lat. pop. plumbicare, dér. de plumbum (v. plomb). Fréq. abs. littér.:3732. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 5925, b) 5349; XXes.: a) 4346, b) 5334.
DÉR. Plongement, subst. masc. a) Rare. Action de plonger quelque chose dans un liquide. La fuite et le plongement et la disparition du bouchon dans les profondeurs sous-marines (GONCOURT, Journal, 1891, p.142). b) Géol. Angle que fait une couche de terrain avec le plan horizontal. L'inclinaison est déterminée par l'angle que fait cette ligne de plus grande pente (du gisement) avec l'horizon (...) on remplace également cette expression par celle de plongement, plongée ou pendage (HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, 1905, p.6). []. 1res attest. 1388 plingement «action de plonger» (ROQUES t.1, IV, V, 227), 1869 géol. (LITTRÉ); de plonger, suff. -ment1.
BBG. —BOGACKI (K.). Les Prédicats locatifs statiques en fr. Warszawa, 1977, p.66. —LUDI (G.). Bemerkungen zum Verhältnis von Verbalsemantik und Kasustheorie. Romanistentag. 1981. Regensburg. Zur Semantik des Französischen. Wiesbaden, 1983, pp.54-70. —SCHUCHARDT (H.). Romanische Etymologien. 2. Sitzungsberichte der philosophisch-historischen Klasse der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften. 1899, t.141, p.163.

plonger [plɔ̃ʒe] v. [CONJUG. bouger.]
ÉTYM. 1120; du lat. pop plumbicare, dér. de plumbum « plomb (de sonde, de filet de pêche) ».
———
I V. tr.
1 Faire entrer (qqch., qqn) dans un liquide, entièrement ( Immerger, noyer) ou en partie. Baigner, enfoncer, introduire, tremper. || Plonger les doigts dans l'eau (→ Couper, cit. 9). || Plonger une cruche, un seau dans l'eau pour les remplir.Plonger qqn dans la mer, un enfant dans une baignoire. Baigner; bain.Plonger une mouillette (cit. 2), une tartine dans son café. || Plonger une cuillère dans la soupe (→ Gamelle, cit. 1), une écumoire dans la friture (cit. 4).
1 Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.
Baudelaire, les Fleurs du mal, « Spleen et idéal. », XXVIII.
2 Il plonge ces âmes brûlantes dans la tranquillité du cloître comme un fer rouge dans l'eau froide.
M. Barrès, la Colline inspirée, II.
3 Dans sa chambre, il se mit en bras de chemise, versa de l'eau et plongea sa tête dans la cuvette, un brin de toilette n'était pas de trop.
Aragon, les Beaux Quartiers, II, XXXIV.
Pron. || Se plonger dans l'eau, dans la mer (→ Nager, cit. 1), dans un fleuve (→ Éclipse, cit. 1). || Se plonger jusqu'au col (→ 1. Éponge, cit. 2).Absolt et vieilli. || Se plonger : entrer dans l'eau. Baigner (se).REM. Se plonger a un sens plus faible que plonger (II.), qui suppose une descente sous l'eau ou une chute dans l'eau. — Par métaphore. || Se plonger dans le sang (cf. Racine, in Littré).
Au p. p. || Avoir les mains plongées dans l'eau.
4 Une légère fraîcheur s'était déjà manifestée au bout de mes doigts; bientôt elle se transforma en un froid très vif, comme si j'avais les deux mains plongées dans un seau d'eau glacée.
Baudelaire, les Paradis artificiels, « Poème du haschisch », III.
2 Littér. Enfoncer (une arme, une chose pointue). || Plonger un couteau (cit. 9), un poignard, une épée, le fer dans le cœur, dans le sein de qqn. Enfoncer. || Je lui plongeai mon sabre jusqu'à la garde (1. Garde, cit. 85).
5 — Vieillard, reprit Poussin tiré de sa méditation par la voix de Gillette, vois cette épée, je la plongerai dans ton cœur au premier mot de plainte que prononcera cette jeune fille (…)
Balzac, le Chef-d'œuvre inconnu, Pl., t. IX, p. 410.
Par anal. || Plante qui plonge ses racines dans le sol.Par métaphore :
6 Autrefois, je plongeais librement mes racines dans l'humus de ma terre natale.
G. Duhamel, Inventaire de l'abîme, II.
3 Mettre, enfoncer (le corps, une partie du corps, un objet) dans un emplacement, une chose creuse, molle… Enfouir. || Plonger ses mains (cit. 11) dans un manchon, un doigt dans une boîte (→ Mouche, cit. 12). || Plonger la tête dans la carlingue (→ Gyroscope, cit. 1). || Plonger une cuillère (cit. 1) dans le plat, dans la marmite.Plonger sa main dans ses cheveux (→ Gratter, cit. 6).
7 Dans sa folie, elle se mit à genoux devant son divan, s'y plongea le visage pour ne rien voir (…)
Balzac, la Femme de trente ans, Pl., t. II, p. 713.
Plonger qqch. dans l'obscurité.Au p. p. || L'hémisphère plongé dans l'ombre (→ Équinoxe, cit. 2).
8 (…) le train traversait la grande banlieue encore plongée dans les ténèbres (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 144.
Plonger qqn dans un cachot, une prison, dans les fers. Jeter, précipiter. || Plonger un prisonnier dans un lieu obscur, des oubliettes, un cul de basse-fosse (cit. 2)…
4 Spécialt.Plonger ses yeux, son regard, ses regards dans… : regarder au fond de (→ Buste, cit. 1; eau, cit. 19).
9 Du Tillet prit alors sa femme par le bras, la ramena devant lui sous le feu des bougies (…) et il plongea son regard clair dans les yeux de sa femme.
Balzac, Une fille d'Ève, Pl., t. II, p. 76.
5 Fig. (Sujet n. de personne ou de chose). Mettre (qqn) dans une situation, un état, d'une manière brusque et complète. Précipiter.Sa faillite l'a plongé dans la misère, a été la cause de sa ruine.Plonger qqn dans un abîme (cit. 22 et 30) d'irrésolution, de tristesse ( Abîmer), dans l'égarement (→ Entretenir, cit. 10). || Plonger dans l'embarras, l'étonnement, la perplexité… || Le somnifère le plongea dans un profond sommeil.Plonger qqn dans l'étude, le travail, dans les livres (→ Immersion, cit. 4).
10 Dans quel trouble nouveau cette fuite me plonge !
Racine, Iphigénie, II, 7.
11 L'ivresse vous plonge en des rêves dont les fantasmagories sont aussi curieuses que peuvent l'être celles de l'extase.
Balzac, la Peau de chagrin, Pl., t. IX, p. 151.
12 Cette importunité les mit en colère contre Dumouchel; puis la fatigue les plongea dans un découragement plus lourd.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, X.
Pron. || Se plonger dans l'abrutissement (→ Oriental, cit. 2), dans la colère ( Entrer), dans un sentiment… Abîmer (s'), absorber (s'), enfouir (s'), livrer (se), perdre (se). || Se plonger dans l'étude (→ Habitude, cit. 15), dans l'art (→ Griser, cit. 13). || Écolier qui se plonge dans ses leçons. Apprendre.Par ext. || Se plonger dans la lecture. || Se plonger dans une œuvre, un auteur, l'étudier, le travailler en y mettant toute son attention.
13 De tous ces vains plaisirs où leur âme se plonge (…)
Racine, Athalie, II, 9.
14 Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime;
Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours (…)
Lamartine, Premières méditations, « Le vallon ».
15 (…) Albert et moi nous nous plongions dans les trios, les quatuors et les symphonies de Mozart, de Beethoven et de Schumann (…)
Gide, Si le grain ne meurt, I, VI, p. 164.
(Au p. p.). Abîmé dans, absorbé par. || Plongé dans le sommeil, dans la tristesse, dans d'amères réflexions (→ Fantastique, cit. 8). Enfoncé, enseveli, perdu. || Plongé dans sa douleur. Noyé, submergé. || Personnages plongés dans la passion (cit. 18). || Plongé jusqu'au cou (cit. 10) dans la philosophie.
16 (…) on le voyait (Napoléon) à demi renversé sur un sofa, plongé dans une méditation profonde; puis il en sort tout à coup comme en sursaut (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. III, p. 189.
17 M. Jeufroy approuvait par des monosyllabes (…) Puis, il y avait des silences, où chacun semblait plongé dans la recherche d'un problème.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, IX.
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II V. intr. (XIIIe).
1 S'enfoncer tout entier dans l'eau, disparaître sous l'eau. Plongeur. || Pêcheur de perles, scaphandrier, homme grenouille qui plonge. || Plonger en apnée. || Il plongea profondément. Descendre (→ Fond, cit. 8). || Plonger pour aller au fond, pêcher des perles, des éponges… || Appareil pour plonger. Cloche (à plongeur), scaphandre… || Combinaison pour plonger (ou de plongée).Par anal. || Oiseaux qui plongent. 1. Plongeon, plongeur.
S'immerger pour naviguer en plongée (en parlant d'un sous-marin).
Mar. (Le sujet désigne un navire). Tanguer avec violence en s'enfonçant dans le creux des lames.
2 Se jeter dans l'eau la tête et les bras en avant; faire un plongeon. Piquer (une tête). || Aimer à nager et à plonger (→ Handicap, cit. 2). || Plonger du bord de la piscine, du plongeoir, d'un tremplin. || Plonger en faisant un saut périlleux…
3 S'enfoncer ou se jeter (dans…, sur…). || « Comme un vautour qui plonge sur sa proie » (Lamartine).(1926, Saint-Exupéry). || Avion qui plonge. Piquer.
18 Un remous fit plonger l'avion, qui trembla plus fort. Fabien se sentit menacé par d'invisibles éboulements.
Saint-Exupéry, Vol de nuit, XII.
(1927). Sports. Se jeter, sauter en avant ou de côté, pour saisir le ballon, au football. 2. Plongeon. || Le gardien de but plonge (→ Marquer, cit. 21).
Fig. S'enfoncer. || Plonger dans la foule (→ Immerger, cit.), dans les rues (→ Oripeau, cit. 3).
Par métaphore. S'enfoncer, tomber, disparaître. || Plonger au fond du gouffre (→ Inconnu, cit. 32). || « Et plonge tout entière au gouffre de l'Ennui » (→ Emmitoufler, cit. 2).
Argot. Être condamné à une peine de prison. || « Si tu te fais reprendre, tu plonges ? » (Libération, 13 mars 1978).
4 Fig. S'enfoncer profondément. || Plonger dans ses pensées (→ Cœur, cit. 60). || Plonger dans le sommeil. Dormir. || Plonger dans des calculs compliqués, dans une question abstraite. Approfondir.
19 Au reste Rancé, tout vieux et tout malade qu'il était, ne déclinait jamais le combat, mais aussitôt qu'il avait repoussé un coup, il plongeait dans la pénitence (…)
Chateaubriand, Vie de Rancé, p. 245.
20 À l'ordinaire, l'après-midi, je plonge dans un sommeil profond. Je dors, ce qui s'appelle dormir.
Gide, Ainsi soit-il, p. 131.
5 (En parlant du regard). S'enfoncer au loin, vers le bas. || « Dans l'abîme sans fond mon regard a plongé » (→ Atome, cit. 12). || Laisser plonger les regards sur… (→ Impudique, cit. 3). Regarder, voir.Fam. Voir aisément (d'un lieu plus élevé). || De cette fenêtre, on plonge chez les voisins. || Point de vue d'où le regard plonge. Plongeant.
21 (…) nous pouvions voir les environs, les passants, et, quoiqu'au quatrième étage, plonger dans la rue tout en mangeant.
Rousseau, les Confessions, VIII.
22 Mes yeux plongeaient plus loin que le monde réel (…)
Hugo, les Orientales, XXXVII.
23 Par une échappée de la cour, entre l'étable et un hangar, l'œil plongeait sur Rognes entier.
Zola, la Terre, II, II.
Canon qui plonge. Plongeant (tir).
6 (Sujet n. de chose). || Plonger dans : disparaître sous…; être enfoncé dans…
24 On ne voyait pas son front qui disparaissait sous son chapeau, on ne voyait pas ses yeux qui se perdaient sous ses sourcils, on ne voyait pas son menton qui plongeait dans sa cravate, on ne voyait pas ses mains qui rentraient dans ses manches, on ne voyait pas sa canne qu'il portait sous sa redingote.
Hugo, les Misérables, I, V, V.
tableau Verbes exprimant une idée de mouvement.
DÉR. Plonge, plongeant, plongée, plongement, plongeoir, 2. plongeon, plongeur.

Encyclopédie Universelle. 2012.