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exhaler

exhaler [ ɛgzale ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1390; lat. exhalare, de halare « souffler »
1Dégager de soi et répandre au dehors (une chose volatile, odeur, vapeur, gaz). Exhaler des effluves, un arôme, une odeur (agréable, désagréable). sentir (bon, mauvais); embaumer, empester, fleurer, puer. Des violettes « exhalent au loin leurs doux parfums » (Bernardin de Saint-Pierre). « la terre, fraîchement ouverte par le tranchant des charrues, exhalait une vapeur légère » (Sand). 1. fumer. « La nuit était chaude. La ruelle exhalait un relent fétide » (Martin du Gard). Pronom. Vapeurs, fumées qui s'exhalent. émaner.
Littér. Exhaler une chaleur, un son. émettre, produire. Ce lieu exhale la tristesse. respirer. « Une fraîcheur, de la mer exhalée » (Valéry). Pronom. « Une volupté calme s'exhalait de toute sa personne » (France).
2Rare Laisser passer et s'échapper par un orifice. Des narguilés « exhalaient leur fumée enjôleuse » (Loti).
3Cour. Laisser échapper de sa gorge, de sa bouche (un souffle, un son, un soupir). Exhaler le dernier soupir. pousser, rendre . « Un jour, le dernier d'entre eux [les hommes] exhalera sans haine et sans amour dans le ciel ennemi le dernier souffle humain » (France). Pronom. « leurs soupirs n'osaient s'exhaler » (Rousseau).
Fig. et littér. Manifester (un sentiment) de manière audible (par des paroles, des pleurs, etc.). exprimer, manifester. Exhaler sa joie dans un chant. « Nos deux cœurs, exhalant leur tendresse paisible » (Verlaine).
4Physiol. Éliminer (l'air chargé de vapeur) lors de l'expiration (opposé à inhaler).
⊗ CONTR. Aspirer. Comprimer, garder, réprimer, taire.

exhaler verbe transitif (latin exhalare, de halare, souffler) Répandre une odeur, une vapeur, la laisser échapper hors de soi : Fleurs qui exhalent un parfum délicat. Littéraire. Donner libre cours, laisser s'exprimer un sentiment : Exhaler sa mauvaise humeur. Émettre un bruit, le laisser échapper : Exhaler des soupirs. Dégager une impression, respirer : Ce lieu exhale la mélancolie.exhaler (difficultés) verbe transitif (latin exhalare, de halare, souffler) Orthographe Avec un h (du latin exhalare, de halare, souffler), à la différence de exalter. ● exhaler (expressions) verbe transitif (latin exhalare, de halare, souffler) Littéraire. Exhaler le dernier soupir, mourir. ● exhaler (synonymes) verbe transitif (latin exhalare, de halare, souffler) Répandre une odeur, une vapeur, la laisser échapper hors de...
Synonymes :
- dégager
- fleurer
- répandre
- sentir
Émettre un bruit, le laisser échapper
Synonymes :
- pousser
- produire
Dégager une impression, respirer
Synonymes :
- respirer
Littéraire. Exhaler le dernier soupir
Synonymes :
- rendre

exhaler
v. tr.
d1./d Répandre (une odeur, un gaz, des vapeurs, etc.). Bouquet qui exhale un parfum lourd.
|| v. Pron. Odeur qui s'exhale.
|| Par anal. Exhaler un soupir.
d2./d Fig., litt. Exprimer avec force. Exhaler sa rage, sa colère.

⇒EXHALER, verbe trans.
A.— [Le suj. désigne gén. une chose]
Émettre, dégager (des odeurs, des vapeurs, etc.). Ces fleurs exhalent une douce odeur (Ac.). Il marchait [l'animal] au milieu de la fumée qu'exhalaient ses flancs et ses naseaux (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 140). Les épais brouillards qu'exhalent les canaux dormants et les polders (MICHELET, Chemins Europe, 1874, p. 365) :
1. Quand Sénac était « au noir », sa chambre exhalait jusque dans le corridor une abominable odeur de pharmacie.
DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p. 134.
Emploi pronom. passif. La brume qui s'exhalait du marécage (SAND, Lélia, 1839, p. 444). Il s'exhalait là-dedans cette terrible odeur de pipe, de vin, de bière, d'eau-de-vie, particulière à ces endroits (DURANTY, Malh. H. Gérard, 1860, p. 129).
Vieilli. ,,Se dissiper par l'évaporation. L'esprit-de-vin s'exhale. Ces liqueurs s'exhalent aisément. Cette liqueur s'est toute exhalée. L'eau de ce marais s'exhale en vapeurs malignes`` (Ac. 1835, 1878).
Au fig. :
2. La vie sentait bon; toute cette nature exhalait la candeur, le secours, l'assistance, la paternité, la caresse, l'aurore.
HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 466.
P. anal. Laisser s'échapper, émettre (un son, en particulier provenant d'un instrument de musique, une chaleur, une fraîcheur). Un poêle de fonte exhalait une température écœurante (FLAUB., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 251). Le long hululement pénétrant qu'exhale la sirène d'un bateau en détresse sur la mer (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 233). Elle avait le même sentiment que si, au milieu du désert, elle avait exhalé d'un instrument divin une musique perdue (MONTHERL., Songe, 1922, p. 34) :
3. Ce pays-là, plein de sources et de nappes, exhalait une fraîcheur humide qui détendait après l'âpre brûlure des chemins.
LA VARENDE, Dern. fête, 1953, p. 245.
Emploi pronom. passif. Dans la chaleur qui s'exhalait de la terre, le landau roulait pesamment (ZOLA, D. Pascal, 1893, p. 74). Un chant de piano s'exhalait d'une fenêtre entr'ouverte dans les hauteurs (DUHAMEL, Jardin bêtes sauv., 1934, p. 17) :
4. Les bengalis...
Et les verts colibris et les perroquets bleus,
... sur les figuiers superbes,
Passaient, sifflaient, chantaient. Au sein des grandes herbes
Un murmure joyeux s'exhalait des halliers...
LECONTE DE LISLE, Poèmes ant., 1874, p. 55.
P. ext. Laisser échapper par un orifice quelque chose de volatil ou de liquide. Les soupiraux des calorifères béants exhalaient un air lourd (FLAUB., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 26).
Emploi pronom. passif :
5. L'eau qui s'exhalait des soupiraux [du cratère du volcan] était parfaitement pure et nullement acide, comme je m'en suis assuré au goût et par quelques expériences.
Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 2.
B.— [Le suj. désigne gén. une pers.]
1. Laisser échapper de sa gorge, de sa bouche (un souffle, un soupir, un gémissement). La respiration devient lente, bruyante; la poitrine exhale un air froid. Ces préludes sont terribles (LATOUCHE, L'HÉRITIER, Lettres amans, 1821, p. 100). L'enfant exhale une plainte faible (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 223). Elle [Camille] exhala un soupir furieux (COLETTE, Chatte, 1933, p. 165).
Emploi pronom. passif. Le gémissement qui s'exhalait sans arrêt de sa bouche entrouverte, cessa (BERNANOS, Crime, 1935, 1re part., II, p. 755) :
6. Trilby (...) se rapprochait plus timide de la fileuse endormie, et (...) rassuré par le souffle égal qui s'exhalait de ses lèvres à intervalles mesurés...
NODIER, Trilby, 1822, p. 118.
Exhaler son dernier soupir, souffle. Rendre l'âme, mourir :
7. ... quand elle [Félicité] exhala son dernier souffle, elle crut voir, dans les cieux entr'ouverts, un perroquet gigantesque, planant au-dessus de sa tête.
FLAUB., Cœur simple, 1877, p. 73.
Littér. Exhaler son âme. Rendre l'âme, mourir. Les époux Floche avaient tous deux exhalé vers Dieu leur âme tremblante et douce, à quelques jours d'intervalle (GIDE, Isabelle, 1911, p. 659).
2. Laisser échapper de sa bouche (des paroles, les manifestations d'un sentiment; généralement à caractère péjoratif). Exhaler sa rage, sa colère. Cachant ma tête dans mes mains, j'exhalai des sanglots désespérés (SAND, Mauprat, 1837, p. 127). J'exhale ma bile devant un gros aubergiste et un individu à basse mine d'instituteur (BLOY, Journal, 1902, p. 112). Le cousin exhala sa fureur d'avoir sollicité l'affection d'une sotte (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 519).
En partic. et rare. Témoigner, indiquer. J'ai beaucoup entendu parler de vous, dit-elle avec un accent rude qui exhalait une âme commune (CHARDONNE, Épithal., 1921, p. 221).
Emploi pronom. passif. Quand sa rage se fut exhalée, il se prit à pleurer amèrement (SAND, Compagnon Tour de Fr., 1840, p. 324).
S'exhaler en, par. La rage du baron de Haut-Lieu n'ayant point d'issue, elle s'exhale par des gestes dont la foule ne saisit que le côté comique (GOZLAN, Notaire, 1836, p. 147). La rage de toutes ses douleurs s'exhalait en injures contre les trois hommes (FLAUB., Salammbô, t. 1, 1863, p. 111).
3. Au fig. Exprimer. Grande, jolie, son être exhalait maintenant une ardeur violente (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 25) :
8. L'accent et le regard de la bonne femme exhalaient cette douce cordialité qui n'efface pas le chagrin, mais qui l'apaise, qui le berce et l'émousse.
BALZAC, Peau chagr., 1831, p. 135.
9. Isolés dans l'amour ainsi qu'en un bois noir,
Nos deux cœurs, exhalant leur tendresse paisible,
Seront deux rossignols qui chantent dans le soir.
VERLAINE, Œuvres compl., t. 1, Bonne chans., 1870, p. 112.
Rem. On rencontre ds la docum. exhalé, ée, part. passé en emploi adj., littér. Qui a laissé échapper hors de soi une odeur. Comme on respire encor dans un vase exhalé L'odeur d'un doux parfum après qu'il a brûlé (LAMART., Harm., 1830, p. 385).
Prononc. et Orth. :[], (j')exhale []. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1350 exalé « qui a rendu le dernier soupir » (G. LE MUISIT, l. 77 ds T.-L.); début XVIe s. pronom. « (d'une vapeur, d'un gaz) s'échapper » (Response de l'alchymiste à Nature ds Rose, éd. Méon, t. IV, p. 192, 610). Empr. au lat. class. exhalare « rendre par le souffle ». Fréq. abs. littér. :1 405. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 2 426, b) 2 523; XXe s. : a) 2 557, b) 1 010. Bbg. GIR. t. 1 1834, pp. 43-44.

exhaler [ɛgzale] v. tr.
ÉTYM. XIVe; lat. exhalare, de ex-, et halare « souffler ».
1 Dégager de soi et répandre au-dehors (une chose volatile : odeur, vapeur, fumée, gaz). Exhalaison. || Fleur qui exhale un parfum (→ 2. Basilic, cit.; contenir, cit. 15). || Exhaler des effluves (cit. 2), un arôme (cit. 2), une odeur (agréable, désagréable). Sentir (bon, mauvais); embaumer, empester, fleurer, odorer, puer. || Marais qui exhale des miasmes. || La soupe exhale une fumée, une vapeur odorante. Fumer.
1 Ainsi des violettes, sous des buissons épineux, exhalent au loin leurs doux parfums, quoiqu'on ne les voie pas.
Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, p. 41.
2 La journée était claire et tiède, et la terre, fraîchement ouverte par le tranchant des charrues, exhalait une vapeur légère.
G. Sand, la Mare au diable, II.
3 Les buissons, pleins de ténèbres, exhalaient des odeurs chaudes, mielleuses.
Flaubert, Salammbô, I, p. 10.
4 (…) la nuit répandait sa paix sur la campagne silencieuse. La terre chauffée tout le jour par un soleil pesant, par un « gras soleil », comme disent les moissonneurs du val de Vire, exhalait une odeur forte et chaude. Au ras du sol, des parfums d'herbe traînaient lourdement.
France, le Crime de S. Bonnard, in Œ., t. II, p. 339.
5 La nuit était chaude. La ruelle exhalait un relent fétide.
Martin du Gard, les Thibault, t. VII, p. 31.
Par métaphore (littéraire) :
6 On entrait dans une dignité froide, dans des mœurs anciennes, un âge disparu exhalant une odeur de dévotion.
Zola, Nana, p. 68.
Littér. Laisser s'échapper, émettre. || Exhaler une fraîcheur, une chaleur, un son ( Rendre). || Exhaler une clarté. Émettre, produire.
7 Les bœufs mangeaient, attachés à des chaînettes, et leurs corps exhalaient une chaleur que le plafond bas rabattait.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, II.
Passif et participe passé :
8 Une fraîcheur, de la mer exhalée.
Valéry, Charmes, « Le cimetière marin ».
(Av. 1848, Chateaubriand). Fig. et littér. || Exhaler une langueur, une force. || Ce lieu exhale la tristesse. Respirer, suer (fam.).
9 (…) on ne peut les fouiller et les remuer (certains maux) qu'ils n'exhalent le poison et l'infamie (…)
La Bruyère, les Caractères, X, 7.
2 Rare. Laisser passer et s'échapper par un orifice (une chose exhalée). || Tuyau, récipient qui exhale de la vapeur d'eau.
10 (…) des narguilés par myriades, le long des rues, exhalaient leur fumée enjôleuse (…)
Loti, les Désenchantées, IX.
3 (Av. 1613). Cour. (Sujet n. de personne). Laisser échapper de sa gorge, de sa bouche (un souffle, un son, un gémissement, un soupir). Pousser; exhalation. || Le mourant exhalait un râle. || Exhaler le dernier soupir. Rendre.
11 (…) son dernier soupir (du blasphémateur), exhalé dedans (dans le camp), l'infecterait.
Bossuet, Politique…, VII, V, 15.
12 (…) et, quand elle exhala son dernier souffle, elle crut voir, dans les cieux entr'ouverts, un perroquet gigantesque, planant au-dessus de sa tête.
Flaubert, Trois Contes, « Un cœur simple », V.
13 Un jour, le dernier d'entre eux (les hommes) exhalera sans haine et sans amour dans le ciel ennemi le dernier souffle humain.
France, le Jardin d'Épicure, p. 21.
Au p. p. || Soupirs exhalés (→ ci-dessus, cit. 11).
Par métaphore (sujet inanimé) :
14 (…) nous avons pu recueillir encore un reste des faibles brises que les golfes exhalent vers la mer pendant la nuit.
Maupassant, la Vie errante, II, p. 11.
Par ext. || Exhaler un chant (→ Dormir, cit. 28), un murmure, des plaintes, des reproches, des injures, des blasphèmes. Proférer.
(1643, Corneille). Fig. et littér. Manifester (un sentiment) de façon audible (par des paroles, un chant, des pleurs, etc.). || Exhaler sa douleur dans un sanglot; son amour, sa joie dans un chant. || Exhaler dans ses paroles, dans ses écrits des sentiments longtemps comprimés. || Exhaler sa haine, sa rage, sa colère, son dépit (→ 2. Chagrin, cit. 3), sa colère, sa mauvaise humeur, son amertume. Cours (donner libre cours à), exprimer, manifester.Exhaler sa bile. Déverser. Vx. || Exhaler son venin (→ Calomnie, cit. 3).
15 (…) je n'ai point un courroux à exhaler en paroles vaines (…)
Molière, Dom Juan, I, 3.
16 (…) Horace, après Lucile,
Exhalait en bons mots les vapeurs de sa bile.
Boileau, Satires, VII.
17 (…) laissez-moi non plus parler au juge, mais exhaler, comme Job, mes pensées dans l'abondance de mon cœur.
Sainte-Beuve, Correspondance, t. II, p. 65.
18 Nos deux cœurs, exhalant leur tendresse paisible, Seront deux rossignols qui chantent dans le soir.
Verlaine, la Bonne chanson, XVII.
18.1 (…) s'ils n'exhalaient pas hautement leur colère et leur désespoir, c'est qu'ils ne l'osaient. Une peur, mêlée de respect, les retenait.
J. Verne, Michel Strogoff, p. 97.
Littér. || Exhaler son âme, sa vie (dans un dernier soupir) : mourir. → Rendre l'âme.
19 Celui-ci, consumé de langueur et d'infirmités (…) exhale chaque jour une portion de son âme, et se sent mourir mille fois avant que d'avoir pu mourir une seule.
Massillon, Villars, in Littré.
Par métaphore :
20 Du cèdre brûle dans la cheminée, emplissant l'étroite pièce de son odeur de chapelle. Arbre vraiment merveilleux à tous les moments de sa vie, merveilleux dans la montagne, merveilleux dans l'architecture des cités, merveilleux quand il flambe et qu'il exhale son âme en parfum !
Jérôme et Jean Tharaud, Marrakech, p. 42.
4 Physiol. Éliminer l'air chargé de vapeur lors de l'expiration (opposé à inhaler).
Biol. et bot. Laisser filtrer à travers les tissus certains éléments éliminés par l'organisme. || Exhaler de la sueur par les pores de la peau. Suer, transpirer. || Les plantes exhalent leur eau par les stomates.
——————
s'exhaler v. pron.
1 Se dégager, sortir de. || S'exhaler de… Émaner. || Odeurs, effluves qui s'exhalent d'une terre grasse (→ Effluence, cit. 1). || Une odeur délicieuse s'exhalait de ce bouquet de fleurs. || Vapeurs, fumées qui s'exhalent.
Fig. || Une tristesse s'exhalait de ces murs. Transpirer. || Une langueur, une vertu qui s'exhale de… (→ Assoupir, cit. 8; attractif, cit. 5).
21 (…) elle était plus belle que jamais et une volupté calme s'exhalait de toute sa personne.
France, Jocaste, XIII, in Œ., t. II, p. 123.
2 Évaporer (s'). || Liqueur qui s'exhale. || Des aromates (cit. 2) qui s'exhalaient en parfums.Figuré :
22 Ces vers se sont exhalés avec les parfums de l'île; ils se sont éteints avec les reflets de lune sur les murs blancs des pêcheurs de Procida; ils se sont évanouis avec les murmures des vagues que je comptais à mes pieds.
Lamartine, Nouvelles méditations, Ischia, Commentaire.
3 (Le sujet désigne une chose volatile). Sortir, se libérer, s'échapper par un orifice. || Fumée qui s'exhale d'une cheminée. || Vapeur, souffle qui s'exhale d'un tuyau.
4 Cour. (en parlant d'un son, d'un souffle, etc.). S'échapper de la gorge, de la bouche d'une personne. || Un gémissement, une plainte s'exhalait de la bouche d'un malade. || Son qui s'exhale des lèvres, d'une flûte.
23 (…) leurs soupirs n'osaient s'exhaler, mais leurs cœurs s'entendaient; ils croyaient souffrir, et ils étaient heureux.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, III, Lettre XVIII.
24 Un imperceptible soupir sembla gonfler la poitrine et s'en exhaler lentement, comme s'il épuisait un reste de vie.
Martin du Gard, les Thibault, t. II, p. 148.
Par ext., littér. Sortir de… || Des sons, des chants, une musique s'exhalaient de la maison.
25 (…) un chant de piano s'exhalait d'une fenêtre entr'ouverte dans les hauteurs. Un chant plus délié qu'une vapeur d'encensoir (…)
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, II, II, p. 232.
Fig. et littér. (en parlant d'un sentiment). Se manifester de façon audible. || Sentiments qui s'exhalent par des soupirs (→ Comprimer, cit. 14). || Colère qui s'exhale en paroles vives. || Douleur qui s'exhale, qui éclate, qui se donne libre cours.
——————
exhalé, ée p. p. adj.
Voir à l'article, ci-dessus.
CONTR. Aspirer. — Comprimer, enfermer, garder, réprimer, taire.
DÉR. V. Exhalaison, exhalation.

Encyclopédie Universelle. 2012.