tromperie [ trɔ̃pri ] n. f.
1 ♦ Fait d'induire volontairement en erreur; moyen utilisé dans cette intention (paroles, actes); comportement de la personne qui trompe ou cherche à tromper. ⇒ artifice, bluff, duperie, feinte, foi (mauvaise foi), fourberie, imposture, mensonge, mystification, rouerie, tricherie; fam. arnaque. Il y a tromperie sur la marchandise. Tromperie en affaires, dans le commerce. ⇒ dol, escroquerie, falsification, fraude, supercherie. « Dès que la jalousie est découverte, elle est considérée par celle qui en est l'objet comme une défiance qui autorise la tromperie » (Proust).
2 ♦ Vieilli Fausse apparence; illusion qu'elle détermine. ⇒ leurre, semblant. « Un soleil de matin, apportant [...] cette tromperie éternelle des renouveaux terrestres » (Loti).
● tromperie nom féminin Ce qui trompe ou vise à tromper. Délit consistant à induire une personne en erreur sur les marchandises qu'on lui livre ou la prestation de services qu'on effectue. ● tromperie (synonymes) nom féminin Ce qui trompe ou vise à tromper.
Synonymes :
- bluff (familier)
- duperie
- feinte
- fraude
- leurre
tromperie
n. f. Action de tromper, artifice visant à tromper. Il y a tromperie sur la marchandise. Les tromperies d'un fourbe. Syn. duperie.
⇒TROMPERIE, subst. fém.
A. — [Corresp. à tromper A 1 a]
1. Action, fait de tromper. Synon. duperie, mystification. J'ai trompé mon père. Ma tromperie fut consciente, renouvelée, ce fut la faute la plus grave et la plus endurcie contre le devoir d'obéissance (JOUVE, Paulina, 1925, p. 111).
— [Avec un compl. prép. introd. par sur] De tous les poisons capables de vicier un témoignage, le plus virulent est l'imposture (...). C'est d'abord la tromperie sur l'auteur et la date: le faux au sens juridique du mot (...). Vient ensuite la tromperie sur le fond. Toutes les lettres publiées sous la signature de Marie-Antoinette n'ont pas été écrites par elle (M. BLOCH, Apol. pour hist., 1944, p. 41).
♦ DR. PÉNAL. Tromperie (sur la marchandise). Fraude sur la nature, la qualité ou la quantité dans la vente de denrées alimentaires ou de produits agricoles (d'apr. CIDA 1973). Marx dira (...) que « la tromperie sur la marchandise est injuste dans le système capitaliste de production », parce qu'elle ne correspond plus au système moderne des affaires (SOREL, Réflex. violence, 1908, p. 380).
2. P. méton. Moyen utilisé pour tromper; action ou parole trompeuse. Synon. artifice, attrape, leurre, supercherie. Un ouvrage (...) dans lequel je vous conseille de lire les aventures, déguisements, travestissements, tromperies d'un illustre bandit dont le vrai nom est Ballmeyer (G. LEROUX, Parfum, 1908, p. 119). Un esprit (...) dissimulateur et posé pour savoir encaisser une tromperie avec le sourire tout en me réservant la revanche et la belle (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 382).
B. — Vieilli. Illusion, fausse apparence, mensonge. La médecine industrie consiste en une tromperie perpétuelle et des mensonges périodiques (Cl. BERNARD, Princ. méd. exp., 1878, p. 183). Je pensais même que c'était seulement parce que je les voyais de l'intérieur (plus encore que par les tromperies de l'espérance) que certains malaises ne me semblaient pas mortels pris un à un (PROUST, Temps retr., 1922, p. 1043).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1385 « comportement visant à tromper » (CUVELIER, Chronique de Bertrand du Guesclin, éd. E. Charrière, 1414); 2. 1553 « caractère mensonger de quelque chose » (La Bible, s. l., impr. J. Gerard, Mat 136d d'apr. FEW t. 17, p. 378b). Dér. de tromper; suff. -erie. Fréq. abs. littér.:173.
tromperie [tʀɔ̃pʀi] n. f.
ÉTYM. XIVe; de tromper.
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1 Fait d'induire volontairement en erreur; moyen utilisé dans cette intention (paroles, actes); comportement de celui qui trompe (1.) ou cherche à tromper. ⇒ Artifice, bluff, duperie, fausseté, feinte, foi (mauvaise), fourberie, hypocrisie, imposture, invention, matoiserie (vx), mensonge, mystification, piperie (vx), tricherie; → 2. Adresse, cit. 8; fabriquer, cit. 12; justifier, cit. 10. || « L'autre était passé maître en fait (cit. 46) de tromperie ». || Tromperie en affaires, dans le commerce. ⇒ Altération, baraterie, dol, escroquerie, falsification, fraude, gabegie (vx), supercherie; → Falsifier, cit. 1; salir, cit. 5. || Tromperie en amour (→ Favorable, cit. 8; méfiance, cit. 1).
1 Dès que la jalousie est découverte, elle est considérée par celle qui en est l'objet comme une défiance qui autorise la tromperie.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. XI, p. 73.
♦ (Une, des tromperies). || C'est une énorme tromperie. ⇒ Attrape. || Une tromperie ridicule. ⇒ 2. Blague, farce. || Une habile tromperie. ⇒ Passe-passe (tour de).
2 (1553). Vieilli. Fausse apparence; illusion qu'elle détermine. ⇒ Amusement (vx), illusion, leurre. || Les tromperies que nous font les sens (→ Erreur, cit. 7).
2 Un soleil de matin, apportant, même à travers des rideaux, des persiennes, des grillages, cette joie éphémère, et cette tromperie éternelle des renouveaux terrestres (…)
Loti, les Désenchantées, II.
Encyclopédie Universelle. 2012.