Akademik

trompe

trompe [ trɔ̃p ] n. f.
• fin XIIe; frq. °trumba, trumpa, p.-ê. d'o. onomatopéique
I
1Instrument à vent à embouchure, formé d'un tube évasé en pavillon (cor, olifant, schofar, et spécialt trompette). Sonner de la trompe. Loc. Proclamer qqch. à son de trompe, se disait des proclamations publiques précédées de coups de trompette. Mod. À son de trompe : à grand fracas, de façon publicitaire ( claironner) . « ces renseignements qu'elle annonçait à grands sons de trompe » (Barbey).
2(XVe) Trompe de chasse ou trompe : cor simple. — Petit instrument à vent très sommaire, servant à appeler. corne, cornet. Berger qui sonne de la trompe.
3Anciennt Avertisseur (d'auto, de bicyclette). « il fourbissait d'une peau de daim la trompe de sa bicyclette » (Courteline).
4Mar. Trompe de brume : appareil sonore utilisé comme signal en cas de brume.
II
1(1538) Chez les proboscidiens (éléphant, etc.), Prolongement musculeux de l'appendice nasal, constituant un organe à la fois tactile et préhensile, ainsi qu'un tube de pompage et de refoulement. Trompe du tapir (courte et non préhensile).
Par exagér. Fam. Nez proéminent.
2(1684) Organe buccal de certains insectes, mollusques, vers..., très développé, servant surtout de tube de pompage. suçoir. La trompe des papillons, des mouches.
3(1684) Anat. Trompe de Fallope, trompe utérine, ou absolt trompe : conduit qui va de chaque côté de l'utérus vers l'ovaire respectif, se terminant par un entonnoir pourvu de franges (pavillon de la trompe). Inflammation des trompes. salpingite; tubaire. Obturation, ligature des trompes.
(1765) Trompe d'Eustache : canal qui relie la partie antérieure de la caisse du tympan au rhinopharynx.
III(1567) Archit. Section de voûte formant saillie et supportant la poussée verticale d'un élément de construction en encorbellement. Trompe supportant une tourelle en encorbellement. Coupole sur trompes. Petite trompe. trompillon. IV(1526) Techn. Machine pneumatique servant, comme la pompe, à aspirer ou à refouler mais utilisant l'écoulement d'un liquide qui entraîne l'air. Trompe à eau, à mercure.

trompe nom féminin (francique trumba, trompette) Instrument de musique à air et à embouchure, composé d'un long tube conique (4 à 7 m de long) enroulé sur lui-même et terminé par un pavillon. Appareil avertisseur des automobiles anciennes. Nom donné à diverses expansions impaires tubulaires, généralement voisines de la bouche, telles que le long nez préhensile des éléphants. Nom donné à des conduits anatomiques recourbés et évasés. Petite voûte en encorbellement, d'appareillage varié, permettant un changement de plan entre la partie inférieure d'une construction et la partie supérieure, qu'elle supporte. (Quatre trompes d'angle, notamment, permettent de passer du plan carré à l'octogone pour asseoir une coupole.) ● trompe (expressions) nom féminin (francique trumba, trompette) Vieux. À son de trompe, à grand bruit, en attirant bruyamment l'attention. Ligature des trompes, intervention destinée à assurer la stérilité d'une femme et consistant à placer une ou deux ligatures sur chacune des deux trompes utérines et à pratiquer également, le plus souvent, une résection tubaire. (La stérilité est habituellement définitive.) Trompe de chasse, nom donné au cor de chasse. Trompe d'Eustache, canal allant de l'oreille moyenne au pharynx. Trompe de Fallope (ou trompe utérine), chacun des deux conduits allant d'un côté de l'utérus à l'ovaire correspondant et se terminant par un entonnoir bordé de franges. Trompe à vide, machine dans laquelle la circulation d'eau sous pression ou de gouttes de mercure sert à créer un vide dans une enceinte par entraînement du gaz qu'elle contient. ● trompe (homonymes) nom féminin (francique trumba, trompette) trompe forme conjuguée du verbe tromper trompent forme conjuguée du verbe tromper trompes forme conjuguée du verbe tromper

trompe
n. f. (Acadie) Syn. d' erreur (sens 1). C'est une trompe de ma part.
————————
trompe
n. f.
rI./r Instrument à vent à embouchure, simple tube évasé. Sonner de la trompe.
rII./r
d1./d Appendice plus ou moins développé, servant d'organe du tact et de la préhension, résultant de l'hypertrophie de la lèvre supérieure et du nez chez le tapir et l'éléphant.
d2./d Chez certains insectes, vers et mollusques, appendice buccal tubulaire, servant au pompage et à l'aspiration des aliments.
d3./d ANAT Trompe d'Eustache: conduit qui unit l'oreille moyenne au rhinopharynx.
|| Trompe utérine ou trompe de Fallope: chacun des deux conduits qui va de l'utérus à l'un des deux ovaires et permet à l'oeuf fécondé de gagner la cavité utérine.
rIII/r
d1./d ARCHI Portion de voûte en saillie qui sert à supporter une construction en encorbellement. Coupole sur trompes.
d2./d TECH Trompe à eau: appareil utilisant un écoulement d'eau pour faire le vide dans un récipient.

⇒TROMPE, subst. fém.
A. — 1. Instrument à vent à embouchure, constitué par un tube conique plus ou moins long, souvent recourbé ou enroulé et terminé en pavillon, dont la sonorité est puissante et grave. Trompe de cuivre, d'ivoire, de laiton; sonner de la trompe; souffler dans une trompe; beuglement, mugissement de la trompe. Ils dansent (...) aux sons de vingt-trois trompes de terre ou de bois d'inégales longueurs (trente centimètres à un mètre cinquante) dont chacune ne peut donner qu'une note (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 729).
En partic.
Vx. Synon. de trompette. Le crieur [public] tient une trompe d'une main et un parchemin déployé de l'autre (HUGO, Cromwell, 1827, p. 97). Proclamer, publier à son de trompe. Faire une proclamation publique après avoir sonné de la trompette. Le samedi 2 avril [1757], l'arrêt principal [de Damiens] fut lu et publié à son de trompe dans soixante-et-dix places et carrefours de Paris, par le crieur ordinaire du roi (BALZAC, Œuvres div., t. 1, 1830, p. 566).
Au fig., vieilli. À son de trompe. À voix forte, à grand fracas, à grand renfort de publicité. Non, dit-elle, je trouve beaucoup trop d'affectation dans la bienfaisance faite à son de trompe (BALZAC, Muse départ., 1844, p. 113).
Trompe de chasse ou, absol., trompe. Synon. de cor de chasse (v. cor1). Trompe d'argent, de cuivre. Une nuée de piqueurs en livrée, (...) les grandes trompes passées autour du corps, sonnant dans les clairières des hallalis prolongés (FLAUB., Champs et grèves, 1848, p. 181). On joue la fanfare appropriée sur les trompes de chasse (on ne dit jamais cor de chasse). Tous les chiens, alors, « empaument » la voie, c'est-à-dire partent sur la piste (VIALAR, Rendez-vous, 1952, p. 246). V. armement ex. 4.
2. Instrument à vent très simple utilisé pour donner un signal. Trompe de corne; trompe de berger. Le beuglement lointain des trompes de coquillages (LOTI, Mariage, 1882, p. 68). À chaque tintement électrique qui lui annonçait un train, sonner de la trompe (ZOLA, Bête hum., 1890, p. 243).
En partic.
♦ Autrefois, avertisseur de cycle, d'auto constitué par une poire de caoutchouc munie d'une anche et d'un pavillon métallique. Coup de trompe. Le chauffeur cornait, non sans impatience. Au son de la trompe, les visages se tournaient vers l'auto (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1932, p. 169).
MAR. Trompe de brume. ,,Instrument d'une grande sonorité employé à bord pour donner des signaux d'avertissement pendant les brumes`` (SOÉ-DUP. 1906). Synon. corne de brume.
B. — P. anal. (de forme)
1. Partie buccale ou nasale très allongée en forme de tube.
a) Trompe (de l'éléphant). Prolongement nasal servant à la fois d'organe de préhension très développé et de pompe pour aspirer et rejeter l'eau. Synon. proboscide (v. ce mot A). Un éléphant coriace et plissé dressa sa trompe bicentenaire, comme s'il allait barrir, et simplement bâilla (DRUON, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 188). V. éléphant ex. 1.
b) Partie allongée prolongeant la tête ou le nez de certains animaux. Trompe du tapir. La petite trompe mobile [de la taupe poursuivie] frémit de fièvre et de peur (PERGAUD, De Goupil, 1910, p. 84). V. amphibie ex. 9, aromal ex. 3.
c) Chez les insectes, les mollusques, certains vers, partie buccale formée de pièces allongées, rétractile ou non, permettant l'aspiration. Trompe du moustique. Pécuchet, tenant la bestiole [un papillon] avec délicatesse, leur faisait observer (...) sa trompe osseuse qui aspire le nectar des fleurs (FLAUB., Bouvard, t. 2, 1880, p. 164).
2. ANATOMIE
Trompe d'Eustache. Conduit osseux et cartilagineux, partant de l'intérieur de la cavité du tympan, qui aboutit au rhino-pharynx et permet le passage de l'air extérieur. Son inflammation [du nez], s'étendant à la partie postérieure des fosses nasales, a vite fait de gagner la trompe d'Eustache et l'oreille moyenne (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 190).
Trompe utérine, trompe de Fallope. Chez les mammifères, conduit reliant l'ovaire à l'utérus et permettant le passage de l'ovule produit par l'ovaire jusque dans la cavité utérine. Infection, inflammation, obturation des trompes; pavillon de la trompe. Les trompes de l'utérus, dites de Fallope, sont, dans la femme, deux conduits tortueux, dont le diamètre égale à peine celui d'une petite plume à écrire, et qui s'étendent de chaque côté de l'utérus jusqu'aux ovaires (CUVIER, Anat. comp., t. 5, 1805, p. 137). L'oocyte passe alors dans la trompe de l'oviducte, où a lieu la fécondation et le début de la segmentation (CAULLERY, Embryol., 1942, p. 98). Ligature des trompes.
3. Arg., pop. Nez, généralement proéminent. Avise-toi pas de l'ver la trompe en l'air pendant l'moment que dure la chose [les rafales de plomb] (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 229).
C. — Spécialement
1. ARCHIT. Voûte ou saillie constituée par des pierres disposées en encorbellement et destinée à soutenir une construction en saillie par rapport aux murs de soutien. Problème (...) que rencontre l'architecte s'il veut inscrire une coupole dans le carré de ses murs de base; par des pendentifs ou par des trompes d'angle, il cherche alors le passage et le raccord d'une forme à l'autre (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 214). V. pendentif ex.
2. PHYS. Trompe à eau, à mercure. ,,Appareil dans lequel un courant de liquide (eau, mercure) ou de vapeur (de mercure) permet de faire un vide partiel`` (DUVAL 1959). Synon. pompe2. L'aspiration du liquide ancien se fait (...) à l'aide d'un fin trocart métallique ou en verre fixé à l'extrémité d'un tuyau de caoutchouc relié à une trompe à eau (J. VERNE, Vie cellul., 1937, p. 37). Des découvertes apparemment mineures, comme (...) celle de la trompe à eau (qui grâce à l'eau courante permet la généralisation de la distillation sous vide et de l'essorage) (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 339). V. dessus1 ex. 5.
Prononc. et Orth.:[]. Homon. de formes conjuguées de tromper. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1176 « toupie » (CHRÉTIEN DE TROYES, Cligès, éd. A. Micha, 3706); 2. a) 1re moit. du XIIIe s. mus. (Guillaume de Palerne, éd. H. Michelant, 2931); 1467 trompes de chace (JEAN DE ROYE, Chronique, éd. B. de Mandrot, t. 1, p. 176); b) 1656 à son de trompe « en attirant bruyamment l'attention par ses propos » (PASCAL, Provinciales, II ds Œuvres compl., éd. L. Lafuma, 1963, p. 378b); c) 1893 « appareil avertisseur monté sur une automobile, une bicyclette » (COURTELINE, Boubouroche, p. 49); d) 1904 trompe de brume (Nouv. Lar. ill.); 3. a) 1538 « long prolongement du nez de l'éléphant » (EST. d'apr. FEW t. 17, p. 376a); 1684 « chez des insectes, des mollusques, partie buccale en forme de tube » (FURETIÈRE, Essais d'un dict. univ.); b) 1684 anat. (ibid.); 4. 1568 archit. (Ph. DELORME, Architecture, p. 88); 5. 1904 trompe à eau, à mercure « appareil comportant un système tubulaire destiné à faire le vide » (Nouv. Lar. ill.). De l'a. b. frq. trumba « trompette », cf. l'a. h. all. trumba, trumpa, le m. h. all. trumbe, le m. néerl. tromme, prob. d'orig. onomat. Le sens 1 est prob. dû à la compar. du bruit d'une toupie avec celui des trompes. Fréq. abs. littér.:568. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 887, b) 817; XXe s.: a) 671, b) 812.
DÉR. Trompillon, subst. masc. a) Archit. ) Petite trompe. Voici, là, à l'encoignure, cette belle maison à tourelle en trompillon, bâtie pour votre illustre compatriote, Philibert Delorme (BOREL, Champavert, 1833, p. 130). ) Voussoir qui forme le pôle inférieur des trompes coniques et des voûtes en coquille. La trompe est en général une voûte à intrados en fraction de cône dont le sommet est matérialisé par un trompillon (NÉR. Hist. Art 1985, s.v. trompe). b) Menuis. ,,Partie circulaire au milieu d'une imposte cintrée, dans laquelle viennent s'assembler les montants ou les petits bois`` (BARB.-CAD. 1971). []. Att. ds Ac. dep. 1835. 1res attest. a) 1676 archit. (FÉLIBIEN, p. 763), b) 1872 menuis. (LITTRÉ); de trompe, suff. -illon (-ille, -on1).
BBG. — BALL (R. V.). Nouv. dat. pour le vocab. de l'automob. Fr. mod. 1975, t. 43, p. 57. — BOWLES (E. A.). Unterscheidung der Instrumente Buisine, Cor, Trompe und Trompette. Archiv für Musikwissenschaft. 1961, t. 18, p. 52, 60, 66, 71. — BRÜCKER (F.). Die Blasinstrumente in der altfrz. Lit. Giessen, 1926, pp. 18-22. — QUEM. DDL t. 2, 14.

trompe [tʀɔ̃p] n. f.
ÉTYM. Fin XIIe; francique trumba « trompette » p.-ê. d'orig. onomatopéique.
———
I
1 Instrument à vent à embouchure, formé d'un tube évasé en pavillon (cor, olifant, et, spécialt, trompette). → Claironner, cit. 1; renommée, cit. 2. || Sonner de la trompe. || La trompe semble être, avec la flûte et le sifflet, l'un des plus anciens instruments à vent. — ☑ Loc. À sons de trompe. || Publier, proclamer (cit. 8) qqch. à son de trompe, se disait des proclamations publiques précédées de coups de trompette (→ Brûler, cit. 8). Mod. || À son de trompe (1657, Pascal) : à grand fracas, de façon publicitaire. || Annoncer, divulguer qqch. à son(s) de trompe.
1 (…) ces renseignements qu'elle annonçait à grands sons de trompe, cornés journellement aux oreilles de son amie (…)
Barbey d'Aurevilly, Une vieille maîtresse, I, VI.
2 La trompe (…) est demeurée, avec sa suite de dérivés (cor, trompette, etc.), ses formes monumentales, ses attributions liturgiques, royales et militaires. Autant par son aspect que par le caractère de ses sonorités, elle a gardé avec le monde ancien (…) des rapports qui (…) ont joué en sa faveur.
A. Schaeffner, in Encycl. Pl., Hist. de la musique, t. I, Genèse des instruments…, p. 114.
2 (XVIe). || Trompe de chasse, ou trompe : cor simple (→ Imiter, cit. 4).REM. Les spécialistes ont proscrit l'expression cor de chasse et disent toujours trompe.
2.1 L'usage des Trompes de Chasse dans l'orchestre est rare, et nous le regrettons vivement (…).
Il existe diverses sortes de Trompes : la Trompe Dampierre, enroulée à deux tours seulement; la Demi-Trompe, enroulée à trois tours; la Petite Trompe, enroulée à huit tours. La plus usuelle des trois est la Demi-Trompe. Elles ont toutes la même longueur et donnent la tonalité de Ré.
Ch. Koechlin, les Instruments à vent, p. 84.
3 Si nous avons partout substitué le terme de cor de chasse à celui de trompe de chasse, ce n'est point par malignité hérétique. Nous savions que cor de chasse était désuet, proscrit et « ridicule ». Mais nous avons pensé que les proscripteurs avaient tort, contre la tradition, l'usage, l'équilibre et la musique des mots; et nous avons écrit, et nous maintenons avec une respectueuse fermeté, au besoin à cor et à cri : cor de chasse.
M. Genevoix, la Dernière Harde, Note de l'auteur, p. 5.
3 Petit instrument à vent sommaire, servant à appeler. Corne, cornet (→ Beuglement, cit. 1). || Berger qui sonne de la trompe (→ Ranz, cit. 1). Corner, souffler.
4 (1896). Anciennt. Avertisseur d'auto, de bicyclette (→ Cloche, cit. 5; garer, cit. 3).
4 (…) il fourbissait d'une peau de daim la trompe de sa bicyclette, histoire d'occuper ses loisirs (…)
Courteline, Boubouroche, « Nouvelles », IV.
———
II Par anal. (de forme).
A
1 (1538, R. Estienne). a Chez les Proboscidiens (éléphant, cit. 6, etc.), Prolongement musculeux de l'appendice nasal, constituant un organe à la fois tactile et préhensile, ainsi qu'un tube de pompage et de refoulement (→ Éventrer, cit. 3). || Trompe du tapir : appendice analogue, mais court et non préhensile (→ Prestigieux, cit. 1).
b (1685). Chez certains insectes (suceurs), mollusques et vers, Organe buccal très développé, rétractile ou non, armé ( Stylet) ou non, servant surtout de tube de pompage. Suçoir (→ Machaon, cit.). || La trompe des papillons, des mouches.
2 (1677). Par métonymie. Vx. Variété de baleine.
3 Fam. Nez proéminent.
5 Avise-toi pas de l'ver la trompe en l'air pendant l'moment que dure la chose, ou de tendre la main pour voir s'il pleut.
H. Barbusse, le Feu, t. II, p. 13.
B Anat.
1 (1690, Furetière). || Trompe de Fallope, ou trompe utérine : conduit allant de chaque côté de l'utérus vers l'ovaire correspondant, se terminant par un entonnoir pourvu de franges (pavillon de la trompe). || Inflammation d'une, des trompes. Salpingite.
2 (1765). || Trompe d'Eustache : canal qui relie au rhinopharynx la partie antérieure de la caisse du tympan. ( Oreille).
6 C'est peut-être quelque chose de spécial dans mes oreilles, un nerf qui s'est mal logé : je me suis même fait examiner ma trompe d'Eustache par un spécialiste, une fois, pour voir ce qu'il y avait, mais il n'a rien trouvé.
R. Gary, la Promesse de l'aube, p. 206.
———
III (1567; Phil. Delorme). Archit. Section de voûte formant saillie et supportant la poussée verticale d'un élément de construction en encorbellement. || Trompe supportant une tourelle en encorbellement (à l'angle d'une tour carrée, par ex.). || Trompe en niche, sphérique, en forme de coquille. || Trompe dans l'angle, qui occupe un angle rentrant. Spécialt. || Trompes permettant de racheter le carré. || Coupole sur trompes ou sur pendentifs. || Petite trompe. Trompillon.
———
IV Techn. Machine pneumatique servant, comme la pompe, à aspirer ou à refouler mais utilisant l'écoulement d'un liquide qui entraîne l'air. || Trompe à eau, à mercure.
tableau Vocabulaire de la chimie.
DÉR. Trompette, trompillon.

Encyclopédie Universelle. 2012.