passereau [ pasro ] n. m.
• 1538; passerel 1265; lat. passer, eris « moineau »
1 ♦ Vx Moineau.
2 ♦ N. m. pl. (1803) Mod. Les PASSEREAUX. Ordre d'oiseaux comprenant des percheurs et des chanteurs, généralement de petite taille. ⇒ passériformes. Principaux passereaux (par appos. oiseaux passereaux) :alouette, becfigue, bouvreuil, bruant, corbeau, farlouse, fauvette, grive, hirondelle, merle, moineau, passerine, passerinette, pie, pinson, pipit, rossignol, rouge-gorge. — Au sing. Cet oiseau n'est pas un passereau.
● passereau nom masculin (ancien français passere, du latin passer, -eris, moineau) Petit oiseau, au cou court, souvent chanteur et nidifiant. (Les passereaux constituent l'ordre des passériformes, aux espèces très nombreuses.)
passereau
n. m. V. passériformes.
⇒PASSEREAU, subst. masc.
A. —Littér. Synon. de moineau. L'homme est nu, stérile, blême, Plus frêle qu'un passereau (HUGO, Chans. rues et bois, 1865, p.252). Entre les tables de la salle à manger, des passereaux picorent les miettes (GIDE, Journal, 1946, p.293).
— P. métaph. Ce joli petit passereau de Vivette m'aurait fait plaisir à voir trotter dans ma maison (A. DAUDET, Lettres moulin, 1869, p.26).
B. —ORNITH., au plur. Synon. de Passériformes. Ni les éperviers, ni les buses ne songeaient à faire de Margot leur pâture, préférant (...) la chasse aux passereaux inférieurs, aux gallinacés sauvages, à la chair délicate (PERGAUD, De Goupil, 1910, p.174). Diverses classifications sont également proposées: celle des passereaux par J. Müller, fondée sur la structure de la syrinx (Hist. gén. sc., t.3, vol. 1, 1961, p.411).
— Au sing. Oiseau ou espèce appartenant à l'ordre des Passereaux. En même temps qu'il exerce ses autres muscles, le jeune Passereau use de sa voix et se met à chanter, quelques semaines après sa naissance (P. GÉROUDET, Les Passereaux, Neuchâtel, t.1, 1951, p.107). L'oeuf du coucou dans le nid d'un passereau (P. MORAND, Confins vie, 1955, p.149).
Prononc. et Orth.:[], [-]. MARTINET-WALTER 1973 [a], [] (11/6). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1265 passerel «moineau» (OMONT, Volucraire, éd. H. Kleineidam, 134 ds Z. rom. Philol. t.86, p.14); XIVes. (Liber psalmorum, X, 1 ds Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, p.268b); 1538 passereau (MAROT, Épigrammes, éd. C. A. Mayer, CIX, 2, p.183); spéc. 2. 1803 (Nouv. dict. d'hist. nat., t.17, 183, p.138: Passereaux, Passeres, ordre de la classe des oiseaux). Dér., à l'aide du suff. -el, -eau, de l'a. fr. passer(e) «moineau» 1re moitié .IIes. (dep. Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 83, 3, p.119), du lat. passer, -eris «id.» (lat. sc. passeres au sens 2, 1744 LINNÉ, Syst. Nat., Ordo 6, p.77) désignant également d'autres petits oiseaux, v. ANDRÉ Oiseaux. Du lat. passer sont issues outre le type passe, pour désigner le moineau, en a. et m. fr. des formes de dér. répandues surtout dans le Centre, l'Ouest et le Midi: passerat 1342 (Renart le Contrefait, I, S. 307b ds T.-L., s.v. passeret) —1611, COTGR., répertorié par GUÉRIN Suppl. 1895, passerant fin XIVes. ds ROQUES t.2, I, 8826, passeron XVIes. ds HUG. et son dimin. passeronet dès 1265 (OMONT, Volucraire, 177 ds Z. rom. Philol. t.86, p.15), passeret XIVes. (Psaut., Maz. 798, f° 34 v° ds GDF.) et dont certaines survivent dans les parlers région. (v. FEW t.7, p.728), que l'on trouve à côté des formes d'a. fr. moisson (v. moineau) att. en Normandie et dans le Nord-Est (FEW t.6, p.259b) et surtout moineau des parlers septentrionaux, qui les a évincées. Fréq. abs. littér.:125. Bbg. VAGANAY (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t.32, p.122.
passereau [pɑsʀo, pasʀo] n. m.
ÉTYM. 1532; passerel, v. 1206; passere, 1120; lat. passer, -eris « moineau ».
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1 Vx. Moineau (→ Becqueter, cit. 1; coup, cit. 18).
1 Vous tenez dans vos mains le monde, qui palpite
Comme un passereau sous nos doigts !
Hugo, Odes et Ballades, III, IV, V.
2 (…) passereaux sont d'effrontés larrons, et tant leur plaît la picorée qu'ils seront toujours picoreurs. Ils vendangeront pour vous votre vigne.
Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, « Les chroniques », I.
2 (1803). Zool. || Passereaux ou Passeriformes n. m. pl. Ordre d'oiseaux comprenant les percheurs et les chanteurs, généralement de petite taille. || L'ordre des passereaux « à limites assez mal définies, (comprend) tous nos oiseaux chanteurs, et d'autres formes si variées qu'il est difficile de donner du groupe une définition un peu précise ». (Poiré). — REM. Au sens large, on englobe dans l'ordre des Passereaux les oiseaux de l'ordre des Coraciiformes (engoulevents, huppes, guêpiers, martins-chasseurs, martins-pêcheurs, martinets, rolliers…); au sens étroit, les oiseaux passeriformes forment un ordre divisé en vingt-deux familles (⇒ Oiseau). || Passereaux conirostres, dentirostres, fissirostres, lévirostres, ténuirostres… || Principaux passereaux (par appos. oiseaux passeriformes, oiseaux passereaux). ⇒ Accenteur, alouette, bec-fin (ou becfigue), bergeronnette, bouvreuil, bruant (ou proyer), bulbul, calao, chardonneret, colibri, corbeau, corneille, cotinga, étourneau, fauvette, fourmilier, 2. fournier, geai, gobe-mouche, grimpereau, grive, gros-bec, hirondelle, jacamar, jaseur, linot (ou linotte), loriot, ménure, merle, mésange, moineau, momot, moucherolle, ortolan, paradisier, passerine, pie, pie-grièche, pinson, pipit, rémiz, roitelet, rossignol, rouge-gorge, rouge-queue, séleucide, sittelle, tisserin, traquet, troglodyte, troupiale, tyran, verdier.
♦ Au sing. Oiseau (individu, espèce, famille…) de l'ordre des Passereaux. || Le corbeau est un passereau, un oiseau passereau.
Encyclopédie Universelle. 2012.