étourneau [ eturno ] n. m.
1 ♦ Petit oiseau grégaire (passériformes) à plumage sombre à reflets métalliques, moucheté de taches blanches, au bec droit ou légèrement incurvé. Étourneau d'Europe. ⇒ sansonnet. Étourneau d'Asie tropicale. ⇒ mainate. « Les bandes d'étourneaux ont une manière de voler qui leur est propre, et semble soumise à une tactique uniforme et régulière » (Lautréamont).
2 ♦ (XVIIe; teste d'estornel h. XVe; infl. de étourdi; cf. tête de linotte) Vieilli Personne légère, étourdie. ⇒ écervelé. « L'étourneau croit que tout est facile et se prépare de terribles réveils » (Maurois).
● étourneau nom masculin (bas latin sturnellus, du latin classique sturnus) Passereau à queue courte, à plumage sombre ponctué de blanc et qui se nourrit de larves d'insectes, de vers, de mollusques, de baies et de fruits. Familier. Jeune étourdi ; tête de linotte. ● étourneau (synonymes) nom masculin (bas latin sturnellus, du latin classique sturnus) Passereau à queue courte, à plumage sombre ponctué de blanc...
Synonymes :
étourneau
n. m.
d1./d Oiseau passériforme dont le type est l'étourneau sansonnet européen, au plumage noirâtre moucheté de clair en hiver, qui a été introduit en Amérique du Nord.
— étourneau métallique: étourneau (genre Lamprotornis) commun en Afrique, au plumage noir à reflets bleus, verts ou pourpres, souvent appelé merle métallique.
d2./d Nom cour. d'oiseaux d'Amérique du Nord possédant certains traits caractéristiques de l'étourneau européen (bec pointu, plumage noir ou noirâtre), comme le mainate (sens 2). Syn. oiseau noir.
d3./d Fig., Fam. Personne étourdie, écervelée.
⇒ÉTOURNEAU, subst. masc.
A.— Passereau à plumage sombre moucheté de gris, qui vit par bandes dans les prairies, les jardins ou à la lisière des bois. Bande, troupe d'étourneaux. Synon. sansonnet. L'étourneau perché sur le nez d'un bœuf s'y régale de pucerons (RENARD, Journal, 1904, p. 912) :
• D'instant en instant, de grands vols d'étourneaux s'abattaient de tous les coins du ciel assombri. Ils tournoyaient à la cime des roseaux d'un vol oblique, hésitant, oscillant régulièrement comme un balancier. Ils cherchaient une place pour se poser et passer la nuit, et quand ils l'avaient trouvée, tous descendaient à la fois et les profondeurs de l'étang s'animaient soudain de leur piaillement confus, de leurs voix jacassantes.
MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 177.
— ZOOTECHNIE. D'étourneau. [En parlant du poil d'un cheval] (Poil) qui, comme la plume de l'étourneau, a la couleur gris foncé, semé de taches blanches. Poil d'étourneau. [P. ell. du déterminé] Cheval étourneau. [Par substantivation de l'emploi adj.] Un étourneau. Un cheval étourneau (d'apr. Ac. et ST-RIQUIER-DELP. 1975).
B.— Fam. [P. réf. à l'apparence instable et désordonnée du vol de ces oiseaux] Personne irréfléchie et, spéc., enfant ou adolescent étourdi. C'est un étourneau; un jeune étourneau; être étourneau. Eh bien, tu peux te vanter d'être un joli étourneau!... tu m'écris :« Viens me voir!... » et tu ne me donnes pas ton adresse! (LABICHE, Célimare, 1863, III, 5, p. 107).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. XIe s. estornel (RASCHI Blondh., 440); 1119 esturnel (PH. DE THAON, Comput, 96 ds T.-L.); 1660 fig. (MOLIÈRE, Sganarelle, IX). Du b. lat. sturnellus, lat. class. sturnus, de même sens; sens fig. prob. par attraction de étourdi. Fréq. abs. littér. :71.
étourneau [etuʀno] n. m.
ÉTYM. Fin XIe, estornel; esturneau, v. 1280; estourneau, v. 1398; du lat. pop. sturnellus, dimin. du lat. class. sturnus, même sens.
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1 Petit oiseau (Passereaux) scientifiquement appelé Sturnus (Sturnidés) et communément sansonnet, d'un noir brillant à reflets métalliques, moucheté de taches blanches, au bec long, pointu, aplati à l'extrémité. || L'étourneau est un peu plus petit que le merle; il vit dans les pacages, établit son nid sous les toits, dans les trous d'arbres ou de murailles; se nourrit d'insectes, de baies. || Vol d'étourneaux.
1 Les bandes d'étourneaux ont une manière de voler qui leur est propre, et semble soumise à une tactique uniforme et régulière, telle que serait celle d'une troupe disciplinée, obéissant avec précision à la voix d'un seul chef.
Lautréamont, les Chants de Maldoror, V, p. 187.
1.1 Et les affreux étourneaux, les sansonnets aux stridulations laides et vulgaires dont je dois me satisfaire (la tourterelle est rare et discrète) ont beau me rappeler l'époque de mon bachot, ici même, je les trouve trop désagréables pour en être ému.
Claude Mauriac, le Temps immobile, p. 101.
➪ tableau Noms d'oiseaux.
♦ Zool. || Poil d'étourneau : poil gris foncé taché de blanc d'un cheval. — Par métonymie et ellipt. || Un étourneau : cheval possédant ce poil.
2 (XVIIe, teste d'estornel). Fig. Personne étourdie. ⇒ Étourdi, fou, linotte (tête de linotte; l'étourneau comme la linotte étant pris pour un type de légèreté). || C'est un étourneau.
2 (…) un marmouset, un maudit étourneau (…) ?
Molière, Sganarelle, 9.
3 L'étourneau croit que tout est facile et se prépare de terribles réveils (…)
A. Maurois, Un art de vivre, p. 99.
Encyclopédie Universelle. 2012.