zéro [ zero ] n. m.
• 1485; empr., pour remplacer l'a. fr. cifre « zéro », puis « chiffre », à l'it. zero, d'ab. zefiro, transcription de l'ar. sifr « vide; zéro »; cf. chiffre
1 ♦ Symbole numéral (0) destiné à remplacer, dans la numération écrite, les ordres d'unités absentes. Six et quatre dix, je pose zéro et je retiens un. Un nombre à plusieurs zéros. « À partir d'une certaine accumulation de zéros, les montants quittaient le domaine des nombres pour entrer dans celui de l'art abstrait » (A. Nothomb). Zéro mètre cinquante (0 m 50).
♢ Fig. (1512) C'est un zéro, un homme qui ne compte pas, sans valeur. ⇒ nullité. Il se plaignait « d'être un zéro dans sa maison » (Balzac). — Adjt « Et même si t'es zéro pour l'école, on s'arrangeait, tu faisais apprenti avec moi » (Y. Queffélec).
2 ♦ (XVIIe) Nombre qui représente une collection inexistante, un ensemble vide; grandeur, valeur nulle. Deux, plus deux, moins quatre, égale zéro (2 + 2 - 4 = 0). « Ces opérations algébriques compliquées, dont le résultat doit être zéro » (Sartre). Tendre vers zéro. Ligne de zéro : axe pris pour représenter les valeurs nulles d'une variable. — Appareil de zéro, permettant d'effectuer des mesures par opposition de deux grandeurs égales, par lecture de la graduation zéro.
♢ Fam. Néant, rien. Réduire (qqch., qqn) à zéro : réduire à rien, anéantir. Loc. Avoir la boule à zéro : avoir les cheveux coupés ras; être chauve. — Partir de zéro : commencer qqch. sans acquis antérieur, avec ses propres moyens. Repartir de zéro, à zéro : recommencer qqch. après avoir échoué. « Ils rêvaient de repartir à zéro, de tout recommencer sur de nouvelles bases » (Perec). Reprendre à zéro : reprendre à la base l'étude d'un problème. Remettre le(s) compteur(s) à zéro : repartir du début, sur de nouvelles bases. — Avoir le moral à zéro. — Pop. Les avoir à zéro : avoir très peur. Avoir le trouillomètre à zéro. — Compter pour zéro : ne pas compter, être inexistant. « Il y a des millions d'hommes pour qui la littérature c'est zéro » (Beauvoir). — Zéro ! Zéro pour la question ! (formules de refus).
♢ (En fonction d'adj. numér. card.) ⇒ aucun. Il a fait zéro faute à sa dictée. Fam. Un zéro faute : une réussite. Ça m'a coûté zéro franc, zéro centime : ça ne m'a rien coûté. Fromage blanc à zéro pour cent (0 %) de matières grasses. ⇒ sans. — Ellipt, sport Gagner par trois buts à zéro. Mener quatre-zéro (jeux) au premier set.
3 ♦ (1757) Point de départ des graduations thermométriques (température de la glace fondante), et par anal. de diverses échelles de grandeurs. Zéro degré. Dix degrés au-dessus, au-dessous de zéro. Zéro absolu (0 0K) :température la plus basse qu'on puisse concevoir (-273,16 0C) pour laquelle l'énergie cinétique des molécules est nulle.
♢ (1949) Point de départ du décompte des heures. Heures comptées de zéro à vingt-quatre. — Adj. Le train part à zéro heure dix. ⇒ minuit.
♢ Didact. État, degré zéro, défini par l'absence des caractères d'un autre état pris comme référence. « Elle a la peau sèche, un long corps osseux et la voix pédagogue. C'est le degré zéro du charme » (Pennac). « Le Degré zéro de l'écriture », de R. Barthes. Croissance zéro. Option zéro, double zéro.
4 ♦ (1900) Dans une notation de zéro à dix ou vingt, à l'école, La plus basse note correspondant à la nullité absolue. ⇒ 2. bulle. Avoir zéro en orthographe. Attraper un zéro. Collectionner les zéros. Zéro pointé. Zéro de conduite : zéro comme note de conduite. — Fam. Zéro pour moi : ce que j'ai fait ne vaut rien.
● zéro nom masculin (italien zero, contraction de zefiro, de l'arabe ṣifr, vide) Le plus petit élément de l'ensemble N des naturels et le seul à ne pas avoir de prédécesseur dans N ; chiffre qui représente ce nombre. Valeur, quantité, grandeur numérique nulle : Sa fortune est réduite à zéro. Familier. S'emploie en guise de réponse pour repousser une éventualité ou pour indiquer qu'on a raté quelque chose : La Côte d'Azur au mois d'août, zéro pour moi ! Linguistique Absence d'un trait formel ou sémantique, prenant valeur de trait pertinent, dans un système où les unités se définissent les unes par rapport aux autres par la présence ou l'absence de ce trait. Mathématiques Élément neutre (noté 0) des groupes additifs. Cardinal de l'ensemble vide. Presse Numéro zéro, exemplaire d'une publication périodique précédant le lancement du premier numéro, qui est destiné à roder l'équipe rédactionnelle et à tester les annonceurs. ● zéro (citations) nom masculin (italien zero, contraction de zefiro, de l'arabe ṣifr, vide) Alfred Jarry Laval 1873-Paris 1907 Dieu est le plus court chemin de zéro à l'infini, dans un sens ou dans l'autre. Gestes et opinions du Dr. Faustroll, pataphysicien Fasquelle ● zéro (difficultés) nom masculin (italien zero, contraction de zefiro, de l'arabe ṣifr, vide) Accord Contrairement aux autres numéraux cardinaux, zéro prend la marque du pluriel quand il est employé comme nom : « C'est le tango du temps des zéros »(J. Brel). Emploi On dit recommencer à zéro et partir (ou repartir) de zéro (plutôt que repartir à zéro). ● zéro (expressions) nom masculin (italien zero, contraction de zefiro, de l'arabe ṣifr, vide) Familier. Un (triple) zéro, personne dont les capacités sont nulles, pour laquelle on n'a aucune considération. Familier. Avoir le moral à zéro, être extrêmement découragé, abattu, déprimé. Partir de zéro, commencer en partant de rien avec ses seules capacités. Reprendre à zéro, recommencer au début. Point zéro (P.Z.), dans l'explosion aérienne d'un projectile nucléaire, projection verticale à la surface du sol du point d'éclatement de l'ogive nucléaire. Zéro hydrographique ou zéro des cartes, plan de référence à partir duquel sont mesurées les profondeurs portées sur les cartes marines et sont évaluées les hauteurs d'eau prédites dans les annuaires de marée. (En France, il correspond au niveau des plus basses mers.) Zéro d'une fonction f, solution de l'équation f (x) = 0. Zéro d'un polynôme, racine de ce polynôme. Appareil de zéro, appareil de mesure dans lequel l'égalité de deux grandeurs est constatée par le retour d'une indication à la graduation zéro (balance à bras égaux, ponts de mesures électriques, etc.). Zéro acoustique, synonyme de antiformant. Point zéro, température de la glace fondante, qui correspond à une température Celsius de 0 °C et à une température thermodynamique de 273,15 K. Zéro absolu, état inaccessible (mais dont on sait se rapprocher) où la température thermodynamique serait nulle. (Il correspond à − 273,15 °C.) ● zéro (synonymes) nom masculin (italien zero, contraction de zefiro, de l'arabe ṣifr, vide) Familier. Un (triple) zéro
Synonymes :
- nullard (familier)
- nullité
Phonétique. Zéro acoustique
Synonymes :
● zéro
adjectif numéral
Indique une quantité nulle : Zéro faute.
zéro
n. m. (et adj.)
d1./d Symbole numéral, noté 0, n'ayant pas de valeur en lui-même, mais qui placé à la droite d'un nombre le multiplie par la valeur de la base (10 dans le système décimal).
|| Nombre entier naturel cardinal de l'ensemble qui ne possède aucun élément (ensemble vide noté Ø).
d2./d Valeur, quantité nulle. Sa fortune est réduite à zéro.
|| Fam. Avoir le moral à zéro: avoir très mauvais moral.
|| adj. num. cardinal. Aucun. Faire zéro faute.
d3./d Point à partir duquel on compte, on mesure, on évalue une grandeur. Altitude zéro.
|| PHYS Zéro degré Celsius (0 °C): origine de l'échelle Celsius des températures, correspondant au point de fusion de la glace sous une pression normale.
— Zéro absolu: valeur la plus basse des températures absolues (ou thermodynamiques), qui est égale à -273,15 °C, soit 0 K. (V. encycl. température.)
— AGRIC, BOT Zéro de végétation: température minimale ou maximale à partir de laquelle la croissance des végétaux est arrêtée.
d4./d Chiffre le plus bas dans une cotation, correspondant à une valeur nulle. Zéro de conduite.
— Zéro pointé, éliminatoire.
d5./d Fig. Personne nulle, sans valeur.
⇒ZÉRO, adj. et subst. masc.
I. — Adj. numéral cardinal. Qui correspond à une valeur nulle, à un ensemble vide. Faire zéro faute dans une dictée. La plus grande [feuille] mesure soixante-dix mètres de long sur zéro mètre quatre-vingt-dix de large (A. FRANCE, Île ping., 1908, p. 298). Un café arrosé zéro franc soixante-dix (PRÉVERT, Paroles, 1946, p. 97).
— [Avec ell. du subst. déterminé] Gagner cinq buts à zéro. En demi-finale européenne de la Coupe Davis, Darmon (...) est mené deux sets à zéro (Jeux et sports, 1967, p. 1377).
— Numéro zéro. Exemplaire d'un journal précédant le premier numéro et servant de modèle. Avant même le numéro zéro, nous avions ouvert une cantine (...). Nous restions souvent dans les locaux jusqu'à deux heures du matin, à lire les dépêches de l'AFP (N. HUSTON, Les Variations Goldberg, 1981, p. 68).
II. — Subst. masc.
A. — 1. Nombre correspondant à une valeur nulle, à un ensemble vide. Nombre différent de zéro; de zéro à l'infini; tendre vers zéro; être inférieur, égal, supérieur à zéro. Nous ne pouvons poser le nombre 10 sans poser, par là même, l'existence des nombres, 9, 8, 7..., etc..., enfin de tout intervalle entre 10 et zéro (BERGSON, Évol. créatr., 1907, p. 323). Seize nombres binaires de zéro à quinze (JOLLEY, Trait. inform., 1968, p. 128).
♦ Zéro d'un polynôme. ,,Synonyme de racine de ce polynôme`` (BOUVIER-GEORGE Math. 1979).
— P. ext. ,,L'élément neutre des groupes notés additivement`` (CHAMB. 1972).
2. Symbole numérique représentant ce nombre (soit 0). Nombre à plusieurs zéros. Six zéros, c'est néant, mettez un devant, vous avez un million (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 181). Certaines notations, certains algorithmes sont d'un rare bonheur. Quelle reconnaissance ne doit-on pas à la numération de position et à l'emploi qu'elle fait du zéro? Sans elle, l'arithmétique ne se fût sans doute jamais dégagée de sa chrysalide grecque (Gds cour. pensée math., 1948, p. 449).
— Pop. Faire, ajouter des queues aux zéros. V. queue1 II A 1.
— P. compar. ou p. métaph. La noblesse ou l'argent sont simplement le zéro qui multiplie une valeur (PROUST, Sodome, 1922, p. 1060). [Des] milliers de tonneaux (alignés comme les zéros d'une addition) (MORAND, Londres, 1933, p. 310).
— [Utilisé comme indice] Le degré s'écrit, en abrégé, par un petit zéro placé en tête du chiffre (FLAMMARION, Astron. pop., 1880, p. 112). Le zéro placé au-dessus d'une ou plusieurs notes à la basse, indique que cette basse doit être entendue seule, sans harmonie (ROUGNON 1935). V. aleph ex. 2.
— JEUX. Case marquée d'un tel signe numérique. Jouer, miser sur le zéro. Au jeu de pile ou face, ou avec une roulette sans zéro, le quotient des rentrées et des débours, pour un nombre infini de coups, tend vers une limite égale à 1 (Jeux et sports, 1967, p. 476).
B. — 1. Point de départ d'une échelle de graduations. Supposons le galvanomètre G au zéro (H. POINCARÉ, Théorie Maxwell, 1899, p. 32). Le zéro des magnitudes photométriques. — Par convention internationale les étoiles de classe A du catalogue Harvard de magnitude comprise entre 5,5 et 6,5 ont été prises comme zéro de l'échelle des magnitudes photographiques (SCHATZMAN, Astrophys., 1963, p. 21).
— En appos. Papier zéro. Papier de verre le plus fin. La poudre de verre est plus ou moins fine, suivant le numéro du papier. Le numéro b est le plus grossier, le papier zéro est le plus fin (NOSBAN, Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 175).
— MAR. Zéro des cartes. ,,Origine commune conventionnelle des hauteurs d'eau prédites dans les annuaires et les ondes portées sur les cartes marines`` (Océanol. 1976). L'heure des sondages est notée car les cotes relevées doivent être réduites d'après la marée, toutes les cotes devant être rapportées au zéro des cartes marines. En France, ce zéro se trouve au niveau de la plus basse mer observée; en Angleterre, c'est la moyenne des basses mers (BOURDE, Trav. publ., 1929, p. 178).
— TECHNOL. Appareil de zéro. ,,Appareil de mesure dans lequel l'égalité de deux grandeurs est constatée par le retour d'une indication à la graduation zéro`` (Lar. encyclop.).
— Loc. fam. ou pop.
♦ Avoir le moral à zéro. V. moral2 B. Être à zéro. Même sens. (Ds REY-CHANTR. Expr. 1979).
♦ Avoir les miches à zéro. V. miche B. Avoir le trouillomètre à/au-dessous de zéro. V. trouillomètre rem. s.v. trouille2. Les avoir à zéro. Avoir peur. On faisait des bonds de 50 ou 100 mètres, d'un trou à l'autre... Mon vieux, je les avais à zéro, parce que les obus, des fois, ils vous foutaient en l'air! (Télérama, 10 août 1988, p. 99, col. 1).
2. En partic.
a) [Dans les échelles de températures de Celsius et de Réaumur] Température de la glace fondante. x degrés au-dessous, au-dessus de zéro. Je n'ai jamais vu une gelée pareille, disait-il, nous avions déjà douze degrés sous zéro à six heures du soir (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Amour, 1886, p. 738). Zéro absolu. V. absolu I C 2.
b) [Dans la notat. scol.] Note la plus basse. Avoir un zéro de conduite. J'ai zéro en histoire et en géographie (COCTEAU, Poèmes, 1916-23, p. 247). Zéro pointé.
— [Dans d'autres cont.] — « Madame Packmell, le menu est illisible, ce soir », zézaya quelqu'un (...). — « Madame Packmell aura un double zéro », décréta Favery (MARTIN DU G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 846).
C. — 1. Rien, néant. Être réduit, tomber à zéro; compter pour zéro. Il fait vraiment un temps de cochon. Ce pays sans pluie c'est zéro; avec la pluie c'est encore moins, mais on se débrouille mieux avec des manques qu'avec rien (GIONO, Gds chemins, 1951, p. 232). Le je-ne-sais-quoi est (...) rien du tout..., pure fantasmagorie et zéro de toute réalité (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 60).
— P. ell., fam. Samedi on a eu un bout de distribution; le soir; mais, depuis qu'on fout le camp, dans cette pagaïe, ravitaillement, zéro! (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 736).
♦ [Pour indiquer que l'on considère que qqc. ne compte pas] Qu'est-ce qui vous fait donc illusion, à tous? Mes livres? Zéro! Je n'y ai rien mis, rien de ce que j'aurais pu! (MARTIN DU G., Thib., Sorell., 1928, p. 1236).
♦ [Formule de refus] Tenez, dans notre métier, la charcuterie, il est facile de frauder, de trafiquer (...). Eh bien, chez nous, zéro! Mon fils refuse absolument d'empoisonner la clientèle (J. ANGLADE, Un temps pour lancer des pierres, 1974, p. 117 ds P. RÉZEAU, Pt dict. des chiffres en toutes lettres, 1993, p. 16). Zéro pour la question! Même sens. Cent livres pour toi à la conclusion de l'affaire, si tu nous dis où Lucciano a planqué les ordonnances de Luigi. Ça te dit? C'était une proposition. Évidemment, elle ne m'intéressait pas (...), zéro pour la question. Mais impossible de le dire (...), sans quoi il allait me descendre aussi sec (GEORGIUS, Du bromure pour les gayes, 1962, p. 142).
— Locutions
♦ Moins que zéro. Synon. rare de moins que rien (v. moins I A 1 a ). Les vers du vieux Baro valant moins que zéro, J'interromps sans remords! (ROSTAND, Cyrano, 1898, I, 4, p. 37).
♦ Fam. Boule à zéro. Crâne rasé ou aux cheveux très courts. Un Hollandais avec la boule à zéro mais bronzée. Rigolo comme tout (Fr. DORIN, Les Lits à une place, Paris, Flammarion, 1980, p. 214). Être tondu à zéro. Être tondu à ras. (Ds CAR. Argot 1977).
— [Dans un processus, une évolution] Recommencer à zéro; reprendre qqc. à zéro. Tout peut changer demain, à l'heure de la paix. Parce que tous les pays d'Europe seront revenus à zéro. Table rase. Épuisés par la guerre, ayant vidé leurs arsenaux, ils auront à recommencer tout sur des bases neuves (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p. 929). Un pécheur qui se convertit ne part jamais de zéro. Il a progressé pendant sa vie pécheresse (GREEN, Journal, 1951, p. 95). Repartir à/de zéro. V. repartir2 B 2.
2. En appos. [Indique que le subst. déterminé a une valeur nulle] Synon. nul. Altitude, valeur zéro. Aperture zéro: occlusives. Cette classe renferme tous les phonèmes obtenus par la fermeture complète, l'occlusion hermétique mais momentanée de la cavité buccale (SAUSS. 1916, p. 71). La probabilité un se confond avec la certitude, et la probabilité zéro, avec l'absurdité (Gds cour. pensée math., 1948, p. 360).
♦ Croissance zéro. Croissance économique nulle. En 1975, les pays développés allaient bien malgré eux découvrir les charmes noirs de la croissance zéro: un million de chômeurs en France, un million trois cent mille en Allemagne (Le Point, 26 avr. 1976, p. 74, col. 2).
♦ Degré zéro. V. degré C 2 b. Désinence zéro. Point zéro. V. point1 II A 4.
3. Personne sans importance, sans valeur. Synon. nul, nullité (fam.). Être un (vrai) zéro. Un sentiment de personnalité orgueilleuse (...) qui me ferait (...) être enfin une individualité dans cette guerre, mais m'empêche de me résigner à être un zéro, un morceau anonyme de chair à canon (GONCOURT, Journal, 1870, p. 626). Chargez le premier zéro venu de vendre des billets au guichet de la dernière des gares, et, aussitôt, ce zéro, pour vous montrer sa puissance, vous regardera avec des airs de Jupiter, quand vous irez prendre des billets (CAMUS, Possédés, 1959, 1re part., 1er tabl., 1959, p. 941).
— Vieilli. Zéro en chiffre. Même sens. Voilà qu'il ne comptait plus à présent, et qu'on le prenait pour un zéro en chiffre, un cocon, un caduc! (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 331).
REM. Zéroième, adj. numéral ordinal, hapax. Qui correspond au nombre zéro. La prise de la Bastille, dit l'Histoire, ce fut proprement une fête, ce fut (...) pour ainsi dire déjà le premier anniversaire de la prise de la Bastille. Ou enfin le zéroième anniversaire (PÉGUY, Clio, 1914, p. 114).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: zero; dep. 1740: zé-. Étymol. et Hist. I. Subst. A. 1. a) 1485 « signe numérique représentant une valeur nulle » (JEHAN CERTAIN, Le kadran des marchans [ms. Paris Arsenal 2904], prologue, cité par L. JORDAN Materialien... ds Archiv für Kulturgeschichte t. 3, p. 191: la disiesme [figure] ne vault riens mais elle fait valloir les autres figures et se nomme zero ou chiffre); b) ca 1903 alg. (Gde Encyclop.: on appelle zéros d'une fonction f (x) les racines de l'équation f (x) = o); 1964 zéro d'un polynôme (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, p. 49); c) 1964 ligne de zéro « axe pris pour représenter les valeurs nulles d'une variable » (ROB.); 2. a) 1512 fig. « personne nulle, sans valeur » (J. LEMAIRE DE BELGES, Les Illustrations de Gaule et Singularitez de Troye, 3e livre ds Œuvres, éd. J. Stecher, t. 2, p. 454: Childeric [...] n'estoit estimé que pour ombrage, ou pour un zero au nombre des chiffres); ca 1617 (D'AUBIGNÉ, Confession du Sieur de Sancy, II, 7 ds Œuvres, éd. H. Weber, p. 653: je le connois pour un zero); b) av. 1679 compter qqn pour un zéro (RETZ, Mém., éd. A. Feillet, t. 4, p. 361); 1846 (BALZAC, Cous. Bette, p. 168: le baron, comptant Marneffe pour zéro); 1934 compter (intrans.) pour zéro (MONTHERL., Célibataires, p. 765); 3. a) ) 1611 se reduire au zero « être ruiné » (COTGR.); 1793 (CAILHAVA, rapport ds BRUNOT t. 10, p. 293: production du grain [...] presque réduite à zéro); 1798 (Ac.: sa fortune est réduite à zéro); ) 1761 être réduit à zéro « disparaître entièrement » ([DESBOULMIERS], Honny soit qui mal y pense, 17 ds QUEM. DDL t. 38); b) 1671 (POMEY: cela ne vaut pas un zero); 1777 (VOLTAIRE, Lett. Messance ds LITTRÉ: tout est zéro); c) 1840 partir de zéro (BALZAC, Z. Marcas ds Œuvres, Bibl. de la Pléiade, t. 8, 1977, p. 832); 1938 repartir à zéro (COCTEAU, Parents, I, 4, p. 207); 1938 repartir de zéro (ROMAINS, Verdun, p. 161); d) 1842 c'est zéro « c'est mauvais, cela ne vaut rien » (REYBAUD, J. Paturot, p. 413); 1928 zéro! (MARTIN DU G., Thib., Sorell., p. 1236); e) 1947 avoir le moral à zéro, v. moral2; 1949 le trouillomètre à zéro (SARTRE, Mort ds âme, p. 48); 1953 être à zéro « avoir le moral à zéro » (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, p. 223); 4. 1966 raser la boule à zéro « tondre les cheveux extrêmement ras » (B. CLAVEL, L'Hercule sur la place, p. 120 ds CELLARD-REY); 1969 être tondu à zéro (RIV.-CAR.). B. 1. a) 1757 « degré de température de la glace fondante » (Encyclop. t. 7, p. 540a: le degré marqué zéro sur le thermometre de M. de Reaumur); 1813 au-dessous de zéro (JOUY, Hermite, t. 3, p. 147); 1823 au-dessous de zéro fig. « dans une ambiance glaciale, dépourvue de cordialité » (BOISTE); 1818 zéro absolu (GAY-LUSSAC ds Ann. chim. et phys., t. 9, p. 310: la détermination du zéro absolu de chaleur); 1819 (DESORMES et CLÉMENT, in Journ. de phys. et de chim., t. 89, p. 322 ds QUEM. DDL t. 41: le zéro absolu de la température); b) 1964 métrol. appareil de zéro (Lar. encyclop.); 1964 électr. zéro mécanique (ibid.); 2. 1900 « la plus basse note, dans la notation scolaire » (COLETTE, Cl. école, p. 219); 1911 zéro de conduite (LARBAUD, F. Marquez, p. 73); 1959 zéro pointé (FEW t. 9, p. 589b); 3. 1904 hydrographie zéro des cartes (Nouv. Lar. ill.). II. A. Adj. numéral cardinal 1. 1690 (FUR.: 45.degrez zero minutes); 1923 p. ell. (MARTIN DU G., Thib., Belle sais., p. 925: il fut battu [au tennis] par quatre-zéro); 2. 1949 zéro heure « point de départ du décompte des heures d'une journée » (SARTRE, op. cit., p. 47: à minuit: à zéro heure). B. Adj. ou appos. 1. a) 1811 température zéro (POISSON, Mécan., t. 2, p. 433); 1956 thermodyn. énergie au zéro absolu (DAUDEL, Fond. chim. théor., p. 180); 1964 énergie au point zéro (ROB.); 1960 én. nucl. point zéro « projection verticale au sol du point d'éclatement d'un projectile nucléaire » (CHARLES); b) 1949 année zéro (Lar. mens., avr., Le mois cinématogr.: Allemagne année zéro de Roberto Rossellini); c) 1972 écon. croissance zéro (Le Monde, 15 juin, p. 4, col. 5: [interview de Sicco Mansholt] nous arriverons à une « croissance zéro » dans les pays riches); 1981 pol. internat. option zéro [proposition de Reagan, président des États-Unis, aux Soviétiques le 18 nov. 1981] (Le Nouvel Observateur, 21 nov., p. 56, col. 1); 2. a) 1902 ling. degré zéro (R. GAUTHIOT, Note sur le degré zéro, Mél. ling. A. Meillet, pp. 49-60 ds Z. rom. Philol. t. 89, p. 2); 1916 signe zéro, désinence zéro, suffixe zéro (SAUSS., p. 124, p. 254, p. 256); 1933 état zéro, morphème zéro, tonalité zéro (MAR. Lex.); b) 1953 (R. BARTHES, Le Degré zéro de l'écriture, Paris, éd. du Seuil). Empr. à l'ital. zero « zéro » (1491, P. CALANDRI, De Arithmetica opusculum, Florence, f° 4 v°, cf. F. WOEPCKE ds J. Asiatique, 6e série, t. 1, p. 522; LITTRÉ; FEW t. 19, p. 158a), « rien » (av. 1484, L. PULCI, Morgante ds TOMM.-BELL., COR.-PASC., s.v. cero), altér. de zefiro (cf. C. TAGLIAVINI, Le origini delle lingue neolatine, 3e éd., Bologna, 1959, p. 263), issu du lat. médiév. zephirum (1202, LEONARDO FIBONACCI, de Pise, Liber Abbaci ds PELLEGR. Arab., p. 80: cum hoc signo O, quod arabice zephirum appellatur), empr. à l'ar. « vide; zéro » (chiffre). Le m. fr. zéro a supplanté chiffre dans le sens « zéro » que ce dernier avait en a. fr. et m. fr. avant de se spécialiser, à partir de la fin du XVe s., dans celui de « signe d'un système numérique », qu'il a toujours. Fréq. abs. littér.:333. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 249, b) 452; XXe s.: a) 374, b) 735.
DÉR. Zérotage, subst. masc., technol. Détermination du zéro d'un instrument de mesure. (Dict. XXe s.). — [], [--]. — 1re attest. 1872 (C.r. de l'Ac. des sc., t. 74, p. 1276: un nouveau zérotage des thermomètres); de zéro, suff. -age avec intercalation d'un t sur le modèle de foliotage, numérotage, etc. (cf. NYROP t. 3,89, 11).
BBG. — HOPE 1971, p. 52, 149. — QUEM. DDL t. 19, 32, 41 (s.v. zéro absolu). — SCHIFKO (P.). Zero in der Allgemeinen und Romanischen Sprachwissenschaft. Z. rom. Philol. 1973, t. 89, pp. 1-51. — SCHMIDT 1914, § 14. — SOLTÉSZ (J. A.). Nombre gramm. et syst. du nombre en fr. Cah. Ling. Montréal. 1978, n° 7, p. 118.
zéro [zeʀo] n. m.
ÉTYM. 1485; emprunté, pour remplacer l'anc. franç. cifre « zéro », puis « chiffre », à l'ital. zero, d'abord zefiro, transcription de l'arabe ṣǐfr « vide; zéro ». → Chiffre.
➪ tableau Mots français d'origine arabe.
❖
1 Symbole numéral (0) destiné à remplacer, dans la numérotation écrite, les ordres d'unités absentes. || Poser (cit. 10) un neuf et ajouter des zéros. || Six et quatre dix, je pose zéro et je retiens un. || Ajouter une queue à un zéro. || Un chiffre avec plusieurs zéros. || Se tromper d'un zéro. || Une erreur de zéros.
1 Je lui donne un mandat de quatre-vingts livres sur mes commettants; la somme était écrite en chiffres; que fait-il ? Il ajoute un zéro, et se fait payer huit cents livres.
Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 558.
2 Il continua les jours suivants à jeter des chiffres sur le papier; il y avait tant de zéros à la suite les uns des autres que la secrétaire (…) en avait des éblouissements.
A. Robida, le Vingtième Siècle, p. 315.
3 (…) ce qui reste tout à fait caractéristique de la pensée mathématique indienne c'est, en même temps que l'établissement de la valeur de position des chiffres, l'usage du zéro, qui se présente d'ailleurs comme un utile, et pour ainsi dire indispensable, complément de la règle précédente. Ce symbole zéro se trouve déjà dans un des documents anciens que nous possédons, et la valeur de position est explicitement employée dans plusieurs ouvrages indiens bien antérieurs au développement des mathématiques chez les Arabes.
Pierre Brunet, in Encycl. Pl., Hist. de la science, L'Antiquité et le Moyen âge, p. 311.
♦ Par compar. (d'une forme ronde, → Rond, cit. 2).
4 Si, boucle bouclée, nous devons retourner au néant d'où nous étions partis, n'est-ce pas un zéro — serpent se mordant la queue ou chemin de fer circulaire — qui résume toute la vie ?
Michel Leiris, Frêle bruit, p. 59.
♦ ☑ Fig. C'est un zéro en chiffre, un zéro, un homme qui ne compte pas, sans valeur. ⇒ Nul.
5 Childéric ayant seulement le titre et le nom de roi, n'était estimé que pour ombrage, ou pour un zéro au nombre des chiffres.
6 J'oubliais presque M. le prince de Conti (…) Je ne crois pas vous le pouvoir mieux dépeindre, qu'en vous disant que ce chef de parti était un zéro, qui ne multipliait que parce qu'il était prince du sang.
Retz, Mémoires, Pl., t. II, p. 154.
7 (…) il se plaignait d'être gouverné par elle dans les moindres détails de la vie, de ne pouvoir garder ni une volonté ni une pensée à lui, d'être un zéro dans sa maison.
Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 852.
♦ Double zéro (00), triple zéro (000), se dit du papier de verre le plus fin. — ☑ Loc. fig. Avoir le crâne passé au double zéro, rasé de très près (→ ci-dessous Être tondu à zéro).
2 Nombre qui représente une collection inexistante, un ensemble vide; grandeur, valeur nulle (→ Négatif, cit. 15). || Deux, plus deux, moins quatre, égale zéro (2+2−4 = 0). || Tendre vers zéro. || Ligne de zéro : axe pris pour représenter les valeurs nulles d'une variable.
8 Vers le début de notre ère, croit-on, un anonyme habitant de l'Inde inventa un merveilleux outil : outil immatériel mais représentable, outil dont le propre est de n'exister qu'au figuré et qui, dans l'histoire de notre civilisation, a peut-être joué un rôle plus grand que celui de la machine à vapeur ou du microscope (…) Il n'est pas de jour que nous n'utilisions cet instrument fait de néant, ce signe ne signifiant rien, ce petit cercle (l'écriture arabe le réduit à un point) que nous nommons le zéro.
9 Zéro est en soi synonyme de rien; mais l'acte d'écrire ce zéro est un acte positif qui signifie que, dans tous les cas, toute relation d'égalité entre grandeurs satisfait à une opération qui les annule simultanément et qui est la même pour tous.
Valéry, Regards sur le monde actuel, p. 60.
10 (…) ces opérations algébriques compliquées, dont le résultat doit être zéro.
Sartre, Situations I, p. 294.
♦ Math. || Le zéro d'un polynôme : sa racine.
♦ Par anal. (zéro étant l'élément neutre pour l'addition). Dans un ensemble structuré, élément neutre d'une loi de composition interne notée additivement.
3 Cour., fam. Néant (cit. 13), rien. ☑ Réduire qqch., qqn à zéro, réduire à rien, anéantir. || Être à zéro, au plus bas. || Au dessous de zéro (même sens).
11 Zéro de recette aujourd'hui ! Rien vendu dans la journée !
Hugo, l'Homme qui rit, I, III, V.
12 Un monde où l'individu, le travailleur, est réduit à zéro !
Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 213.
♦ ☑ À zéro : au minimum, au plus court. || Couper, tondre (les cheveux) à zéro, à ras. || Avoir la boule à zéro. — ☑ Partir de zéro : commencer qqch. sans acquis antérieur, avec ses propres moyens. → 1. Partir, cit. 21.
13 Mon affaire, je l'ai créée de toutes pièces. Je suis parti de zéro. C'est moi qui ai démarré avec 225 000 francs d'économies, ça ne vous dit rien ? (…)
Pierre Daninos, Un certain Monsieur Blot, p. 136.
♦ ☑ Repartir de zéro (→ Indépendance, cit. 17), à zéro (→ Effacer, cit. 12) : recommencer qqch. après avoir échoué une première fois; reprendre à la base l'étude d'un problème.
♦ ☑ Compter pour zéro (→ Huile, cit. 35). || Pour moi, c'est zéro, ça ne compte pas. ⇒ Inexistant.
14 — De toute façon à l'heure qu'il est il y a des millions d'hommes pour qui la littérature c'est zéro ! dit Robert.
S. de Beauvoir, les Mandarins, p. 41.
♦ ☑ Avoir le moral à zéro; être à zéro : avoir très mauvais moral.
15 Moi-même qui ai rien fait pour ainsi dire, que de te donner un peu la pogne, je suis à zéro !
Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 205.
16 On avait faim, on avait le moral à zéro, on se disait que chez vous, on trouverait peut-être le moyen de se débrouiller.
M. Aymé, le Vin de Paris, « La bonne peinture ».
♦ ☑ Pop. Les avoir à zéro : avoir très peur. — REM. « Il s'agit, dans cette expression, des fesses contractées à zéro par la peur. L'idée du courage nul (à zéro) est secondaire » (Cellard-Rey). — ☑ Loc. Avoir le trouillomètre à zéro.
♦ Formule de refus (→ Non, rien à faire). || Faire ce boulot ? Zéro ! || Zéro pour la question. — Formule de dépréciation, de mépris. || C'est zéro, ce film; zéro !, c'est mauvais.
♦ (En fonction d'adj. numéral cardinal). ⇒ Aucun. || Il a fait zéro faute à sa dictée. || Ça m'a coûté zéro sou zéro centime. || Zéro franc cinquante (centimes). — Ellipt. (Sport). || Gagner par trois buts à zéro. || Mener quatre-zéro (jeux) au premier set (→ Revanche, cit. 5).
4 (XVIIIe). Point de départ des graduations thermométriques, et, par anal., de diverses échelles de grandeurs. || Dans les systèmes centigrade et Réaumur, le zéro correspond à la température de la glace fondante. — Dix degrés au-dessus, au-dessous de zéro (→ Glace, cit. 1; ranimer, cit. 3). || La température est tombée à zéro, à zéro degré. || Zéro absolu (0 °K [Kelvin]) : température la plus basse qu'on puisse atteindre (−273,15 °C) pour laquelle l'énergie cinétique des molécules est quasi nulle.
♦ Loc. || Point zéro. || Énergie au point zéro : énergie cinétique résiduelle à la température absolue. || Entropie au point zéro. ⇒ Entropie. — Spécialt. || Point zéro (abrév. P3) : projection verticale au sol du point d'éclatement d'un projectile nucléaire (⇒ Point, balistique).
♦ Appareil de zéro, permettant d'effectuer des mesures par opposition de deux grandeurs égales, par lecture de la graduation zéro.
♦ (XXe). Point de départ du décompte des heures. || Heures comptées de zéro à vingt-quatre. — Adj. numéral. (1690). || Le train part à zéro heure dix minutes. ⇒ Minuit (cit. 4).
17 Je suis né dans la nuit du 24 au 25 décembre 1875, quelques minutes, paraît-il, après zéro heure, comme parlent les employés de chemin de fer. De mon temps, on disait minuit (…) À y bien réfléchir, la méthode a du bon. Que ne l'applique-t-on aux années ! Si tous les vingt-trois ans, on repartait à zéro, je serais moins âgé. Bonne affaire !
Francis Jourdain, De mon temps, p. 15.
♦ Didact. || Temps zéro : origine des temps. || État, degré zéro, défini par l'absence des caractères d'un autre état pris comme référence. || Le degré zéro de l'écriture, de R. Barthes. || Croissance zéro.
5 (XIXe). Dans une notation de zéro à dix ou à vingt, la plus basse note correspondant à la non-valeur absolue. || Avoir zéro en telle matière. || Attraper un zéro, collectionner les zéros. ☑ Zéro pointé. ☑ Zéro de conduite : zéro comme note de conduite (→ Rapport, cit. 5). || Zéro de conduite, film de Jean Vigo. — ☑ Fam. Zéro pour moi : ce que j'ai fait ne vaut rien.
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DÉR. et COMP. Zérotage, zérovalent.
Encyclopédie Universelle. 2012.