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désinvolture

désinvolture [ dezɛ̃vɔltyr ] n. f.
• 1794; it. disinvoltura désinvolte
Attitude, tenue, tournure désinvolte. aisance, laisser-aller, liberté. Répondre avec désinvolture ( impertinence) . Agir avec désinvolture. sans-gêne. « Les intellectuels le regardent s'embourber dans la pire sottise avec une admirable désinvolture » (Duhamel). ⊗ CONTR. Retenue, rigueur, sérieux.

désinvolture nom féminin (italien disinvoltura) Vieux. Manière d'être pleine d'aisance. Manière trop libre de se comporter ; impertinence, laisser-aller, sans-gêne : Répondre avec désinvolture.désinvolture (synonymes) nom féminin (italien disinvoltura) Manière trop libre de se comporter ; impertinence, laisser-aller, sans-gêne
Synonymes :
- aplomb
- familiarité
- hardiesse
- impertinence
- sans-gêne
- toupet
Contraires :
- déférence
- modestie
- respect
- vénération

désinvolture
n. f.
d1./d Air dégagé.
d2./d Légèreté, sans-gêne. Il agit à mon égard avec une grande désinvolture.

⇒DÉSINVOLTURE, subst. fém.
A.— Manière quelque peu inhabituelle d'être dégagé, libre et élégant. Surpris par l'esprit d'à-propos, par la finesse avec laquelle ces hommes formulaient leurs réponses, Lucien était étourdi par ce qu'on nomme le trait, le mot, surtout par la désinvolture de la parole et l'aisance des manières (BALZAC, Illus. perdues, 1843, p. 36). Il [mon père] appréciait les gestes élégants, les jolis sentiments, la désinvolture, l'allure, le panache, la frivolité, l'ironie (BEAUVOIR, Mém. fille, 1958, p. 36).
B.— Péj. Manière de se comporter avec une liberté excessive voire inconvenante. Jupien le [Maurice] mit dehors avec la plus grande désinvolture (PROUST, Temps retr., 1922, p. 815). Celui-ci [Riquet] parlait des femmes avec une désinvolture qui me froissait (BEAUVOIR, Mém. fille, 1958 p. 293).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1619 desenvoltura [mot esp. cité] (Essais de Bacon, trad. fr., p. 98 d'apr. F. Baldensperger ds R. Philol. fr., t. 27, p. 95); 1761 disinvoltura [mot ital. cité] (ROUSSEAU, Nouvelle Héloïse, t. 2, 2e part., p. 363); 1836 désinvolture (MUSSET, Confes. enf. s., p. 107) [c'est disinvoltura et non désinvolture qui est attesté ds STENDHAL, Rouge Noir, p. 318]. Empr. à l'ital. disinvoltura (dep. av. 1508, Calmeta ds BATT.), lui-même empr. à l'esp. desenvoltura (d'où la forme citée supra 1619), attesté dep. 1492 (Nebrija d'apr. AL.) et dér. de desenvuelto (désinvolte). Fréq. abs. littér. : 158. Bbg. HOPE 1971, p. 445. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 248. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 400.

désinvolture [dezɛ̃vɔltyʀ] n. f.
ÉTYM. 1794, in D. D. L.; ital. disinvoltura, de disinvolto. → Désinvolte.
Attitude, tenue, tournure désinvolte. Abandon, aisance, laisser-aller, légèreté. || Répondre avec désinvolture ( Familiarité, impertinence, inconvenance). || La désinvolture du style. Facilité. || La désinvolture de son comportement. Liberté (→ Balourdise, cit. 3). || Agir avec désinvolture. Sans-gêne.
1 Pour des êtres de sa trempe, notre enseignement est, somme toute, inoffensif : ils savent choisir, d'instinct; ils ont, — comment dirai-je ? — une désinvolture de bonne race, qui ne se laisse pas mettre en lisières.
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 281.
2 Les intellectuels qui fréquentent et patronnent le cinéma lui demandent de lâches récréations, mais le regardent s'embourber dans la pire sottise avec une admirable désinvolture.
G. Duhamel, Scènes de la vie future, III, p. 63.

Encyclopédie Universelle. 2012.