tremblement [ trɑ̃bləmɑ̃ ] n. m.
1 ♦ Littér. État de peur ou d'angoisse intense. « Se mortifier, jeûner, prier avec tremblement » (Taine).
2 ♦ (1361) Suite d'oscillations, de secousses répétées qui agitent une chose solide jusque-là immobile (⇒ trembler, 3o ). Tremblement des vitres, du sol après une explosion. ⇒ ébranlement.
♢ TREMBLEMENT DE TERRE : ensemble des phénomènes liés à la déformation de l'écorce terrestre en un lieu, dans la mesure où ils sont perçus par l'homme. ⇒ séisme. « Un pays qui ne connaît guère les tremblements de terre, les cyclones, les raz-de-marée » (Nizan).
♢ (déb. XVIe) Mouvement, oscillations de ce qui tremble. Le tremblement des feuilles. La main « tremble d'une façon à peine perceptible : le tremblement d'une aiguille aimantée » (Martin du Gard). — Tremblement d'une lumière, d'une lueur, des reflets. ⇒ vacillement. Tremblement d'un son, d'une note; de la voix (⇒ chevrotement) . « avec un tremblement d'émotion inaccoutumé et sympathique dans la voix » (Jouhandeau).
3 ♦ (1549) Agitation du corps ou d'une partie du corps par petites oscillations rapides, involontaires. ⇒ trémulation. Tremblement léger. ⇒ frémissement. Tremblement convulsif, violent (⇒ convulsion, spasme) . — Tremblement de fièvre, de froid (⇒ frisson) , causé par la fièvre, le froid. Tremblement de peur, de colère, de fatigue. « Que lui est-il arrivé ? dit la pauvre mère saisie d'un tremblement qui la secoua comme une feuille est secouée par le vent d'automne » (Balzac).
4 ♦ Loc. fam. (1827) Et tout le tremblement : et tout le reste, tout ce qui va avec (cf. Et tout le bataclan). « une forte tornade (avec éclairs, tonnerre et tout le tremblement) » (A. Gide). « ils viennent nous causer honneur, loyauté et tout le tremblement » (Aymé).
⊗ CONTR. Fermeté, immobilité.
● tremblement nom masculin Ensemble des secousses répétées qui agitent, font vibrer quelque chose. Agitation du corps par petites secousses involontaires : Souffrir d'un tremblement de la main. Agitation de ce qui tremble : Le tremblement des feuilles sous un vent léger. Vibration de la voix : Il parla avec un tremblement dans la voix. ● tremblement (expressions) nom masculin Familier. Et tout le tremblement, et tout le reste. Tremblement de terre, synonyme de séisme. ● tremblement (synonymes) nom masculin Ensemble des secousses répétées qui agitent, font vibrer quelque chose.
Synonymes :
- trépidation
Agitation de ce qui tremble
Synonymes :
- frémissement
Tremblement de terre
Synonymes :
- séisme
tremblement
n. m.
d1./d Agitation d'une partie du corps ou du corps tout entier par oscillations rythmiques, rapides et involontaires. Syn. (Guyane) tremblade.
d2./d Oscillations, secousses qui agitent ce qui tremble.
— Tremblement de terre: ébranlement plus ou moins intense d'une portion de la croûte terrestre. (V. épicentre, hypocentre et plaque [encycl.].)
|| Variations d'intensité. Avoir des tremblements dans la voix.
⇒TREMBLEMENT, subst. masc.
A. — [À propos d'un animé, d'un ensemble d'êtres animés]
1. Ensemble des légers mouvements musculaires convulsifs et involontaires, souvent accompagnés d'une sensation de froid. Synon. frémissement, frisson, spasme, tressaillement. Être agité, saisi, secoué de tremblements; tremblement continu, imperceptible, profond, sénile, spasmodique; tremblement(s) de tout le corps. Daudet, pris d'émotion et, à la suite de cette émotion, d'un tremblement nerveux, avait toutes les peines à descendre l'escalier à mon bras (GONCOURT, Journal, 1895, p. 715):
• 1. ... l'enfant, comme mordu à l'estomac, se pliait à nouveau, avec un gémissement grêle. Il resta creusé ainsi pendant de longues secondes, secoué de frissons et de tremblements convulsifs, comme si sa frêle carcasse pliait sous le vent furieux de la peste et craquait sous les souffles répétés de la fièvre.
CAMUS, Peste, 1947, p. 1392.
a) [Suivi d'un compl. prép. de désignant une partie du corps] Tremblement des doigts, des genoux, des jambes, des mains. Julie jura qu'elle me suivrait de près. Hélas! ses larmes, sa pâleur, le tremblement de ses lèvres le juraient mieux que ses serments (LAMART., Raphaël, 1849, p. 298). — (...) que dit Montaigne du vertige? — Il nous parle des montagnes de deçà, ce qui veut dire, selon M. Villey, les Pyrénées françaises, et il assure que leur grande profondeur lui donne horreur et tremblement des jarrets et des cuisses (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 85).
— MUS. Procédé consistant en un mouvement rapide de pression des doigts sur les cordes d'un instrument. Synon. trémolo, vibrato. Ce tremblement du doigt de la main gauche appuyé sur la corde [dans les instruments à archet], et qui donne au son une sorte d'ondulation (BERLIOZ, À travers chants, 1862, p. 169).
b) [Suivi d'un compl. prép. de précisant la cause physique ou psychique du tremblement] Tremblement d'épouvante, de fatigue, de fièvre, d'impatience, de joie. Leurs sourires grimaçaient sur leurs dents entrechoquées par un tremblement de froid (LOTI, Pêch. Isl., 1886, p. 84). Il se sentit envahir par un sentiment de peur, d'une affreuse peur qu'il ne connaissait pas, qu'il ne pouvait vaincre, pris d'un tremblement de colère et de honte (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 107).
c) PATHOL. [Pour désigner une des manifestations de certaines affections] Synon. trépidation. Il mourut sénateur de Napoléon III, laissant un fils agité du tremblement héréditaire (A. FRANCE, Lys rouge, 1894, p. 43). L'action destructive de l'alcool sur la myéline se manifeste bientôt par le tremblement si caractéristique, par la parésie musculaire, par la paralysie (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 267). Tremblement épileptoïde, éthylique, hystérique, parkinsonien; tremblement d'attitude, de repos (ou statique). (Ds Méd. Biol. t. 3 1972, Méd. Flamm. 1975).
2. Au fig. Vif sentiment d'appréhension, de crainte, d'épouvante. Synon. effroi, frayeur, inquiétude. Il n'est presque pas de moment dans la journée qui ne m'apporte une souffrance produite par l'anxiété et le tremblement d'un esprit sans cesse alarmé (M. DE GUÉRIN, Corresp., 1828, p. 16):
• 2. Sur le point (...) d'être consacré prêtre, applique-toi à recevoir dignement cette auguste fonction et surtout, après l'avoir reçue, à t'en acquitter. Les pouvoirs sacerdotaux sont en effet d'offrir à l'autel, de bénir, de présider, de prêcher et de baptiser. C'est donc avec crainte et tremblement que tu dois monter jusqu'à ce haut degré de la hiérarchie sainte...
BILLY, Introïbo, 1939, p. 142.
B. — [À propos d'une chose, d'un ensemble de choses]
1. Succession rapide de petites secousses, de petits mouvements d'oscillation. Synon. ébranlement, frémissement, trépidation, vibration. Tremblement des branches, du feuillage. Voilà trois nuits de suite que je suis réveillé en sursaut par un de ces grains qui passent régulièrement vers l'heure de minuit. Ils livrent à la maison un si furieux assaut que tout est mis en tremblement et frissonne dans l'intérieur (M. DE GUÉRIN, Journal, 1833, p. 192). Là où mon Amérique finit, là où, se dirigeant vers le Pôle, elle s'effile comme une aiguille toute parcourue de tremblements magnétiques (CLAUDEL, Soulier, 1944, 2e part., 2, p. 1048).
— P. métaph. Gauvain sentait tout vaciller en lui. Ses résolutions les plus solides, ses promesses (...) tout cela chancelait dans les profondeurs de sa volonté. Il y a des tremblements d'âme (HUGO, Quatre-vingt-treize, 1874, p. 207).
a) [À propos d'une lumière, d'un phénomène lumineux] Vacillement, variation rapide d'intensité. Tout le chaud jardin se nourrissait d'une lumière jaune, à tremblements rouges et violets (COLETTE, Sido, 1929, p. 26). Les odeurs et les sons, le bruit de la pluie sur les toits, les tremblements de la lumière, je les laissais glisser le long de mon corps et tomber autour de moi (SARTRE, Mouches, 1943, I, 2, p. 24).
b) [À propos d'une source sonore; l'accent est mis sur l'impression auditive] Philippe (...) et Sabine (...) entrèrent ensemble, vers le soir, dans la gare tintante d'un tremblement de vitrage et de fer (NOAILLES, Nouv. espér., 1903, p. 276). Le tremblement des vitres (...) la réveillait brusquement, la faisait se dresser (BERNANOS, Mouchette, 1937, p. 1279).
— [À propos du son de la voix] Brusque variation dans la hauteur, l'intensité, sous l'effet d'une sensation, d'une émotion. Synon. chevrotement, trémolo. Vous me détestez donc bien? fit le duc de Vallombreuse avec un tremblement de dépit dans la voix (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 394). Ils s'efforçaient de garder un ton aisé que démentait le tremblement imperceptible de leurs voix (ESTAUNIÉ, Ascension M. Baslèvre, 1919, p. 308).
♦ HIST. DE LA MUS., vieilli. Synon. de trille. Dans la musique ancienne le trille, souvent appelé tremblement, est toujours pris par la note supérieure (ARGER, Init. art chant, 1924, p. 138).
2. En partic.
a) Tremblement de terre. Ensemble des secousses plus ou moins fortes imprimées à l'écorce terrestre, qui apparaît toujours à une certaine profondeur à partir d'un épicentre. Synon. séisme. Tremblement de terre brutal, dramatique, violent. Le 1er novembre 1755 un tremblement de terre avait complètement détruit Lisbonne: il y avait eu des milliers de victimes (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1950, p. 148).
— P. métaph. Je fus soulevé de dégoût, de crainte, d'angoisse. Un tremblement de terre intérieur (JOUVE, Scène capit., 1935, p. 188).
b) PALÉOGR. Ensemble des sinuosités de l'écriture diplomatique du VIIIe au XIe s. (Ds Lar. 19e-GDEL).
C. — Loc. fam. Et tout le tremblement. Et tout le reste, et tout ce qui s'ensuit. Synon. et tout le tralala, et tutti quanti. Je suis dans les névralgies, les insomnies et tout le tremblement (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1896, p. 275). Armand était entré dans l'église. Il y avait un service mortuaire avec l'orgue et tout le tremblement (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 386).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1372 tremblement de la terre (ORESME, Ethiques, éd. A. D. Menut, f° 55b, p. 208); 1530 tremblement de terre (PALSGR., p. 291a); 2. ca 1375 « agitation de ce qui tremble » (ORESME, Livre du ciel et du monde, éd. A. D. Menut, f° 116d, p. 450: tremblement de la veue); 3. 1538 « agitation involontaire du corps (ou d'une de ses parties) » (EST.); 4. 1637 mus. (CORNEILLE, Excuse à Ariste ds Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 10, p. 75, vers 10: Qu'il ait sur chaque ton ses rimes ajustées, Sur chaque tremblement ses syllabes comptées); 5. 1845-46 paléogr. (BESCH.: Tremblement. Se dit des sinuosités d'une écriture en usage au moyen âge); 6. 1827 fam. tout le tremblement (FONGERAY, Soir. Neuilly, t. 1, p. 235). Dér. de trembler; suff. -ment1. Au sens 1, cf. le m. fr. tremblage de terre ca 1380 (Sommaire des Chron. de J. d'Outremeuse, liv. III, Chron. belg. ds GDF.), tramble de terre XIVe s. [ms.] (Liv. de Sydrac, Ars. 2320, I, ibid.), trembleterre mil. XVe s. (J. CHARTIER, Chron. de Charl. VII, ch. CCLXXIX, Bibl. elz., ibid.), et dès l'ac. fr. terremœte dep. ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 1427). Fréq. abs. littér.:1 246. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1 235, b) 2 278; XXe s.: a) 2 014, b) 1 812. Bbg. QUEM. DDL t. 2, 15, 17.
tremblement [tʀɑ̃bləmɑ̃] n. m.
ÉTYM. XIIe, « peur, terreur »; de trembler.
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1 (1549). Agitation du corps ou d'une partie du corps par petites oscillations rapides, involontaires (⇒ Trembler, 1.). [Un, des tremblements]. Ensemble de ces agitations, pendant une période de temps. || Son tremblement a duré cinq minutes. || Ses tremblements se sont arrêtés. ⇒ Trémulation. || Tremblement léger, presque imperceptible (cit. 5). ⇒ Frémissement. || Tremblement convulsif (cit. 1), saccadé (→ Mâchoire, cit. 3), violent. ⇒ Convulsion, saccade. || Délire accompagné de tremblement. ⇒ Delirium tremens. || Secouée de tremblements effrayants. ⇒ Soubresaut, spasme (cit. 1). — Tremblement de fièvre, tremblement fébrile (⇒ Frémissement; → 2. Outre, cit. 14;) de froid (⇒ Frisson), causé par la fièvre, le froid. || Tremblement d'émotion : de peur, de frayeur; de colère, de rage; d'impatience… || Tremblement de fatigue, de vieillesse, de faiblesse… — Tremblement de tout le corps; des doigts (→ Hectique, cit.), des mains, des genoux, des jambes; des lèvres, des mâchoires (⇒ Claquement [de dents]). — Méd. || Tremblement statique, qui se manifeste au repos; kinésique, à l'occasion d'un mouvement. || Tremblement toxique, dans les intoxications.
1 — Oh ! mon dieu, que lui est-il arrivé ? dit la pauvre mère saisie d'un tremblement qui la secoua comme une feuille est secouée par le vent d'automne.
Balzac, Un début dans la vie, Pl., t. I, p. 695.
2 La femme leva la tête; sa voix furieuse s'éteignit subitement. Ses yeux étaient vitreux, de livide elle était devenue pâle, et elle tremblait d'un tremblement de terreur.
Hugo, les Misérables, I, V, XII.
3 Rien n'était touchant comme de le voir tendre au blessé une tasse de tisane avec son doux tremblement sénile.
Hugo, les Misérables, V, V, II.
4 Mes jambes fléchirent. Je tombai sur le banc. De la tête aux pieds, je fus pris d'un tremblement affreux. Je sanglotais dans un état de douleur à faire pitié, me tordant les mains (…)
E. Fromentin, Dominique, VI.
♦ Tremblement volontaire. || Tremblement de la main sur la corde d'un instrument. ⇒ Trémolo, vibrato.
2 (Déb. XVIe). Mouvement, oscillations de ce qui tremble (2.). || Le tremblement des feuilles, des joncs (→ Friselis, cit. 2). || Le tremblement du plancher d'un véhicule, d'un wagon… ⇒ Trépidation.
5 La main est presque aussi blanche que le drap; elle tremble d'une façon à peine perceptible : le tremblement d'une aiguille aimantée.
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 185.
♦ Modifications rapides d'intensité (lumière). || Le tremblement d'une lumière, d'une lueur, des reflets lunaires (→ Hélice, cit. 3). || Papillotements (cit. 2), tremblements de lumière. — Modifications rapides de hauteur, d'intensité (sons). Hist. de la mus. || Tremblement d'un son, d'une note. || Sons fermes, sans tremblement (→ Poser, cit. 11). — (Impliquant le tremblement [1.] des organes de la phonation, sous l'effet de l'émotion, etc.). || Un tremblement de sa voix (→ Force, cit. 24). || Tremblement dans la voix (→ Ni, cit. 43). ⇒ Chevrotement. — Vx. Mus. Trille.
6 tremblement. s. m. Agrément du chant que les Italiens appellent trillo, et qu'on désigne plus souvent (…) par le mot cadence.
On employait aussi jadis le terme de tremblement, en italien tremolo, pour avertir ceux qui jouaient des instruments à archet, de battre plusieurs fois la note du même coup d'archet, comme pour imiter le tremblant de l'orgue.
Rousseau, Dict. de musique, Tremblement.
7 (…) distribuant les poignées de main, les compliments, les sourires, les plaisanteries avec un tremblement d'émotion inaccoutumé et sympathique dans la voix.
M. Jouhandeau, Chaminadour, « Contes brefs », VII, Crime Laubier.
3 (1361). Oscillations, secousses répétées qui agitent une chose solide, jusque-là fixe, immobile (⇒ Trembler, 3.). || Tremblement des vitres, du sol… après une explosion. ⇒ Ébranlement.
♦ (1530; tremblement de la terre, 1361). || Tremblement de terre : ensemble des phénomènes liés à la déformation de l'écorce terrestre en un lieu, dans la mesure où ils sont perçus par l'homme (macroséismes). ⇒ Séisme. || Conséquences graves, catastrophiques de tremblements de terre (→ Autodafé, cit. 3; écrêter, cit. 2; nature, cit. 55; rescapé, cit. 1; révolution, cit. 10). ⇒ Séisme, sismo-; terre (I., 7.). || Épicentre (cit.) d'un tremblement de terre. || Raz de marée accompagnant un tremblement de terre.
8 — (…) Et qu'allaient-ils faire à Lisbonne ?
— Chercher un tremblement de terre, qui ne pouvait se faire sans eux; être écrasés, engloutis, brûlés; comme il était écrit là-haut.
Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 541.
9 Si les mots bougent, c'en est fait de cet équilibre si durement acquis. Or, ils bougent. Il y a des tremblements de mots, plus dangereux que des tremblements de terre.
Sartre, Situations I, p. 226.
♦ Techn. Vibrations de basse fréquence affectant la cellule d'un avion.
4 (Abstrait). Sentiment, état psychologique qui correspond au tremblement (1.) physique; angoisse, crainte, peur. || Tremblement de l'âme (→ Perfectionnement, cit. 3). || Se demander avec un tremblement, en tremblant (4.). → Expiation, cit. 7. || Prier avec tremblement (→ Mortifier, cit. 1). — Crainte et Tremblement, titre français d'un ouvrage de Kierkegaard.
10 Elle vivait, maintenant, la pauvre femme, dans une épouvante incessante, dans un tremblement continu de l'âme et du corps, dans une attente éperdue des outrages et des rossées.
Maupassant, l'Inutile Beauté, « Le noyé », I.
5 ☑ Loc. fam. (1827, in D. D. L.). Et tout le tremblement : et tout le reste, tout ce qui va avec. ⇒ (fam.) Tralala; bordel (→ Gueuleton, cit. 2; poudre, cit. 18; scène, cit. 8, Zola). || « Et tout le tonnerre de tremblement ! » (Frison, 1885, in D. D. L.).
11 — J'écrivais à l'emporte-pièce; duels, procès, amendes, tout le tremblement ! Mon éditeur, effrayé, suspendit la publication (…)
Émile Augier, le Fils de Giboyer, I, 7.
12 (…) une forte tornade (avec éclairs, tonnerre et tout le tremblement)…
Gide, Voyage au Congo, V, 21 nov.
13 Les cochons, ils ont le ventre plein quand ils viennent nous causer honneur, loyauté et tout le tremblement.
M. Aymé, le Passe-muraille, « En attendant ».
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CONTR. Fermeté, immobilité.
Encyclopédie Universelle. 2012.