sism(o)- ou séism(o)- ♦ Élément, du gr. seismos « secousse ».
Élém. tiré du gr. « secousse », plus partic. « tremblement de terre », entrant dans la constr. d'adj. et de subst. du vocab. sc. et techn. (sc. de la terre, bot., méd.); le 2e élém. est un suff. fr., un élém. formant tiré du gr. ou un mot fr.
A. — [Corresp. au sens « tremblement de terre »] SC. DE LA TERRE
1. [Le 2e élém. est un suff. fr. ou un élém. formant tiré du gr.] V. séismogramme (s.v. -gramme III B 1 d), sismique, sismographe, sismographie (rem. 1 s.v. sismographe), sismographique (rem. 2 s.v. sismographe), sismologie, sismologique (rem. 1 s.v. sismologie), sismologue (rem. 2 s.v. sismologie) et aussi:
sismal, -ale, -aux, séismal, -ale, -aux, adj. Relatif aux séismes. Ligne sismale. Ligne qui suit l'ordre d'ébranlement dans un séisme. (Dict. XIXe et XXe s.).
sismogénique, séismogénique, adj. Qui cause les séismes. (Dict. XXe s.).
sismomètre, séismomètre, subst. masc. Appareil détectant les mouvements du sol sans les enregistrer et constituant généralement un sous-ensemble du sismographe; p. méton., synon. de sismographe. Le problème de la détermination de la profondeur des tremblements de terre révélée par les séismomètres (J. Phys. et Radium, 1923, p. 467D). V. infra sismométrique ex. du Figaro littér. Sismométrie, subst. fém. Étude, mesure des séismes, de leurs mécanismes, des phénomènes qui les accompagnent. Les appareillages et les techniques de sismométrie ont très largement bénéficié des progrès considérables permis par l'amplification électronique, l'enregistrement magnétique et les analyses numériques (Lar. encyclop. Suppl. 1975). Sismométrique, séismométrique, adj. Relatif à la sismométrie, au sismomètre. Rapport sismométrique de l'Institut de Recherches sur les tremblements de terre (J. Phys. et Radium, 1934, p. 184D). Les différents Apollo [cabine spatiale américaine] à envoyer dans les années qui viennent emporteront tous un tel séismomètre (...). Ce réseau séismométrique quadrillera la face connue de la Lune (Le Figaro littér., 6 avr. 1970, p. 33, col. 3).
sismoscope, séismoscope, subst. masc. ,,Instrument indiquant seulement l'apparition d'une vibration de la terre`` (GUNN-MURCIA Secours 1984). À l'origine les appareils n'étaient que de simples avertisseurs ou séismoscopes, dont aucune étude scientifique ne pouvait être tirée (ROTHÉ, Géophys., 1943, p. 322).
2. [Le 2e élém. est un mot fr.]:
sismodétection, subst. fém. Détection des ,,ondes sismiques qui se propagent dans le plancher sous-marin`` (NEYRON 1970).
sismosondage, subst. masc. ,,Opération de la prospection sismique profitant de la présence d'un forage dans la région explorée`` (BARBIER Pétrole 1980).
sismotectonique, séismotectonique, subst. fém. et adj. a) Subst. fém. ,,Étude des rapports entre la tectonique et la sismicité [dans une région donnée]`` (Termes nouv. Sc. Techn. 1983). b) Adj. Relatif à cette étude. Réalisation d'une carte sismotectonique de la France (Le Monde, 31 déc. 1975, p. 9, col. 6).
B. — [Corresp. au sens « secousse »; le 2e élém. est tiré du gr.]
1. BOT. V. séismonastie (s.v. -nastie rem. d).
2. MÉDECINE:
sismothérapie, séismothérapie, subst. fém. 1. Traitement consistant en vibrations très rapides, régulières, de faible amplitude, imprimées à tout l'organisme ou à une de ses parties, avec la main ou à l'aide d'appareils spéciaux (d'apr. GARNIER-DEL. 1972). La sismothérapie est employée dans les cas de paralysie (QUILLET 1965). 2. Traitement utilisé en psychiatrie et consistant à provoquer des chocs, des états convulsifs chez un malade par passage d'un courant électrique dans le cerveau ou par injection d'un produit chimique; plus partic., synon. de électrochoc. Dans les autres formes de la schizophrénie, les neuroleptiques ont remplacé cette sismothérapie (BLACQUE Méd. 1981, p. 1482).
Vitalité. Les premiers mots comp. sont apparus dans la 2e moit. du XIXe s. et ils se sont multipliés avec les progrès de la sc. et des études sur les séismes, mouvement qui semble se poursuivre au gré des besoins techn. et ling. (p. ex. sismophone ds Lar. encyclop. Suppl. 1968, sismiquement ds GDEL, sismographier ds ROB. 1985). Prononc. et Orth.:[sism(o)], [seis-], en syll. inaccentuée [--]. Mots constr. soudés. Les 2 formes sism- et séism- sont bien att. à la fois par la docum. et ds les dict. Néanmoins, la diphtongue gr. ei étant habituellement rendue par i en fr. (LITTRÉ en fait déjà la remarque), l'Ac. des Sc. a décidé en mars 1967 d'adopter la forme sism- pour tous les dér. de séisme, tout en conservant l'orth. de séisme, consacrée par l'usage. La forme sism- était déjà largement utilisée par les aut. littér. avant cette date tandis que les spécialistes semblaient préférer la forme séism-. On la relève encore chez certains de ces derniers, après 1967 (p. ex. ds Géophys., 1971 [Encyclop. de la Pléiade], J.-P. ROTHÉ, Séismes et volcans, Paris, P.U.F., 1977).
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♦ Éléments du grec seismos « secousse, tremblement ».
REM. La forme normale des comp. de seismos est sism- (→ Sistre, de seistron); cependant la forme « analytique » de séisme et l'emploi des formes en seism- dans les langues germaniques et notamment l'anglais font qu'on utilise aussi les composés en séismo-.
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Encyclopédie Universelle. 2012.