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mannequin

1. mannequin [ mankɛ̃ ] n. m.
• 1671; « figurine » XIIIe; moy. néerl. mannekijn, dimin. de man « homme »
1Statue articulée, à laquelle on peut donner diverses attitudes, qui sert de modèle pour les peintres, les sculpteurs. Mannequins de cire. (1806) Moulage ou armature servant de modèle pour la confection des vêtements, pour les essayages. Mannequin de couturière, de tailleur. « le mannequin d'osier sur lequel Madame Bergeret taillait ses robes » (France). Taille mannequin, conforme aux proportions du mannequin type. Elle a la taille mannequin. Mannequin d'étalage, sur lequel on présente les vêtements à vendre.
Figure imitant grossièrement un être humain.
2(1776) Fig. et vieilli Personne sans caractère que l'on mène comme on veut. fantoche, pantin. Personnage tout d'une pièce, dénué de vie.
3(1907) Jeune femme employée par un grand couturier, un créateur pour la présentation des collections au public. modèle. REM. En ce sens, l'usage actuel hésite entre un mannequin, une mannequin ou une mannequine. Agence de mannequins. Le press-book d'un mannequin. Elle n'a pas les mensurations requises pour être mannequin. Défilé de mannequins. Homme qui exerce la profession de mannequin.
mannequin 2. mannequin [ mankɛ̃ ] n. m.
• 1467; mandequin mil. XIIIe; moy. néerl. °mannekijn, dimin. de manne 2. manne
Techn. Petit panier d'horticulteur.

mannequin nom masculin (moyen néerlandais mannekijn, petit homme, diminutif de man, homme) Forme humaine sur laquelle les couturières essaient les vêtements en cours de confection ou qui sert à exposer ceux-ci dans les étalages. Dans une maison de couture, personne sur laquelle le couturier essaie ses modèles et qui est chargée de présenter sur elle-même les modèles de collection au public. Représentation d'un être humain en cire, en tissu, etc. Figure imitant grossièrement un être humain et destinée à servir d'épouvantail aux oiseaux ou de personnage grotesque dans les défilés de carnaval. Personne sans volonté, qu'on fait mouvoir à sa guise. Figure en ronde bosse d'homme (ou d'animal, en particulier cheval), articulée (ou déformable), destinée à l'étude des diverses attitudes du corps. ● mannequin (expressions) nom masculin (moyen néerlandais mannekijn, petit homme, diminutif de man, homme) Familier. Avoir la taille mannequin, être mince et grande, en parlant d'une femme. ● mannequin nom masculin (de manne) Grand panier d'osier à deux anses. ● mannequin (difficultés) nom masculin (de manne) Genre Toujours masculin, même pour désigner une femme. Linda, le mannequin vedette du couturier, présentait la traditionnelle robe de mariée.

mannequin
n. m.
d1./d Figure articulée représentant le corps humain, qui sert de modèle aux peintres, aux sculpteurs, etc.
|| Forme humaine en osier, en bois, etc., servant à l'essayage ou à l'exposition des vêtements.
|| ELEV Forme animale empaillée, figure en bois, utilisée pour déclencher ou favoriser la sécrétion lactée, notam. chez la vache ayant perdu son veau.
d2./d Personne qui présente au public les créations des couturiers.
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mannequin
n. m. HORTIC Panier haut et rond, à claire-voie.

I.
⇒MANNEQUIN1, subst. masc.
A. — [En parlant d'une chose] Figure représentant le corps humain, exécutée dans diverses matières et destinée à différents usages.
1. COUTURE
a) Armature d'osier, de métal ou moulage en carton, ou forme en ouate et tissu, représentant le tronc humain, que l'on utilise pour la confection des vêtements et les essayages. Mannequin de couturière, de tailleur; mannequin de dimensions courantes. Un mannequin d'osier revêtu de la robe de mariée à longue traîne de satin (FEYDEAU, Dame Maxim's, 1914, II, 10, p. 53). Mannequin à transformateur, sur mesure (Lar. mén. 1926):
1. Blanchonnet, c'était le mannequin dont se servait la couturière. Sans tête, ni bras, ni jambes, il offrait l'aspect d'une élégante d'autrefois après un barbare supplice. Un long support de bois peint élevait à hauteur normale ce torse avantageux recouvert d'une étoffe noire qui luisait aux hanches et à la gorge...
GREEN, Malfaiteur, 1955, p. 16.
Taille mannequin. Taille conforme à des mesures, à des proportions considérées comme idéales. La taille mannequin varie selon les époques. Actuellement 1,70 m à 1,80 m; hanches et poitrine 85 à 92 cm selon la taille (QUID 1980).
Avoir la/une taille mannequin. «Avoir une taille mannequin»!... Le rêve de toutes les femmes (Le Figaro, 3 nov. 1966, p. 27, col. 1).
b) Forme humaine qu'on habille pour présenter des vêtements dans les magasins. La gorge ronde des mannequins gonflait l'étoffe, les hanches fortes exagéraient la finesse de la taille, la tête absente était remplacée par une grande étiquette (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 392). Des centaines de boutiques éclairées violemment à l'électricité, peuplées de mannequins figés et souriants, habillés de la façon la plus violente (MORAND, New-York, 1930, p. 89):
2. ... la tentation de cet habit est donnée aux gens qui en ont besoin par un mannequin de la plus jolie figure qui soit, en carton rose, avec des yeux bleus, des cheveux blonds frisés, des moustaches noires: un mannequin à cravate blanche et à gants jaunes...
GONCOURT, Journal, 1883, p. 255.
Péj., p. anal. Personne qui est habillée avec une élégance trop apprêtée. Ce mannequin de la Belle-Jardinière [Deschanel], en temps ordinaire, son élection m'eût été indifférente (TOULET, Corresp. avec un ami, 1920, p. 197):
3. ... elle s'était éprise follement d'un clubman dont le seul talent consistait à s'habiller comme à Londres (...). Colette et moi, nous appelions ce mannequin ambulant «Bas-de-plafond»...
BOURGET, Physiol. amour mod., 1890, p. 167.
2. Figure qui imite grossièrement une forme humaine. Mannequin de son. Pendant la Révolution, on brûla deux mannequins de Pitt et Cobourg, faits avec les papiers de l'intendance (MICHELET, Journal, 1835, p. 209). Une (...) troupe de paysans, hommes, femmes et enfants, apportait le père Carnaval (...). C'était un mannequin de paille, moitié femme, moitié homme (NERVAL, Fayolle, 1855, p. 101). Pour fêter le printemps on faisait un homme de mai, un mannequin de feuilles et de fleurs (A. FRANCE, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 17).
En partic. Épouvantail. Un de ces mannequins qu'on suspend dans les vergers ou dans les vignes pour effrayer la gourmandise des oiseaux (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 295).
P. anal., pop. et péj. Grand mannequin. ,,Terme d'injure`` (LANHER 1977).
3. Spécialement
a) BEAUX-ARTS. Figure articulée, généralement de bois ou de cire, utilisée par les sculpteurs ou les peintres pour disposer des draperies ou essayer des attitudes en l'absence de modèle vivant. Des tableaux, des dessins, des mannequins, des cadres sans toile et des toiles sans cadres achevaient de donner à cette pièce irrégulière la physionomie d'un atelier (BALZAC, Vendetta, 1830, p. 147). Un peintre jette sur un mannequin la pourpre impériale ou le voile étoilé d'une vierge sacrée (MURGER, Scène vie boh., 1851, p. 261).
Expr., vx. Sentir le mannequin. Manquer de naturel. Une draperie (qui) sent le mannequin (JOSSIER 1881).
b) HIPP. Figure de cheval articulée, destinée à la démonstration des allures et des aplombs. (Dict. XIXe s.)
c) MÉD. Figure représentant le corps humain sur laquelle les élèves en médecine s'exercent à l'application des bandages, aux manipulations que demandent certaines opérations:
4. — Si nous travaillions les accouchements, avec un de ces mannequins... — Assez de mannequins! — Ce sont des demi-corps en peau, inventés pour les élèves sages-femmes. Il me semble que je retournerais le foetus!
FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 75.
B. — [En parlant d'une pers.]
1. a) Arg. et pop. Gendarme et, p. ext., homme en uniforme qui représente la loi (d'apr. LE BRETON Argot 1975).
b) Dans le domaine de la haute-couture et de la mode. Jeune femme qui porte les modèles des couturiers pour les présenter au public dans les maisons de couture ou poser pour les magazines de mode. Elle n'avait pas l'assurance habituelle à ces luxueux mannequins; on aurait plutôt dit qu'elle était intimidée par sa propre beauté (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 269). Elle est mannequin chez Cardin (COLIN 1971):
5. Trois fois par an, à l'époque des achats, ou des saisons, ils [les acheteurs de modèles parisiens] arrivent de New-York, de Rio ou de Rome, assistent aux défilés de mannequins, et repartent avec la mode en valises au bout de deux semaines.
FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 236.
Mannequin-vedette (Combat, 19-20 janv. 1952, p. 2, col. 5).
Présentateur de mode masculine. Une foule de ces individus (...) appelés mannequins (La Mode, 1830, III, 80 ds QUEM. DDL t. 3).
2. Péjoratif.
a) Homme sans caractère, qui se laisse mener, diriger par les autres. Synon. fantoche, pantin. L'obéissance passive dans le crime fait du soldat un mannequin (HUGO, Hist. crime, 1877, p. 125).
b) Personnage investi d'une fonction mais sans influence réelle. Le président du Conseil est une quantité négligeable, un mannequin sur lequel s'asseoira M. Cavaignac (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 427):
6. ... il voulait si bien cacher son bras tout en conduisant l'affaire, qu'il pût recueillir les profits du vol sans en avoir la honte; il sentit donc la nécessité d'avoir à lui l'un de ces mannequins vivants nommés dans la langue commerciale hommes de paille.
BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 85.
c) En partic. [Dans une oeuvre littér. ou artist.] Personnage dépourvu de vérité, de vie. Comment s'intéresser à ces poupées rêveuses, à ces mannequins prétentieux [de Chateaubriand], lorsque notre monde de création littéraire s'est peuplé d'une foule de personnages en chair et en os (ZOLA, Doc. littér., Chateaubr., 1881, p. 34). Un groupe de terre cuite peinte, grandeur nature, montrant une catin debout sous une ombrelle, (...) la fille est détestable; c'est un mannequin, malgracieux, sans vie, attifé d'une manière ridicule (HUYSMANS, Art mod., 1883, p. 235).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1450 «figurine» (Archives du Nord, B 3501, n° 123745, f° 18 ds IGLF); 2. 1671 «statue articulée, à laquelle on peut donner diverses attitudes» (POMEY); 3. 1797 «homme sans caractère que l'on mène comme on veut» (CHATEAUBR., Essai Révol., t. 2, p. 38); 4. 1806 «moulage, armature servant de modèle pour la confection de vêtements» (DELILLE, Imag., t. 1, p. 157); 5. a) 1814 «présentateur de mode masculine» (E. F. BAZOT, Nouv. parisiennes, I, 215 [Déterville] ds QUEM. DDL t. 20); b) 1865 «jeune femme employée par un couturier pour la présentation des modèles de confection» (GONCOURT, Journal, p. 207); 6. 1832 «figure imitant grossièrement un être humain» (HUGO, N.-D. Paris, p. 107). Empr. au m. néerl. mannekijn «petit homme» (le fr. l'a également empr. dans ce sens: 3e quart du XVe s., JEAN MOLINET, Le Naufrage de la pucelle, 2e partie ds N. DUPIRE, Jean Molinet, p. 252), également «petite poupée».
DÉR. 1. Mannequinage, subst. masc., archit. Sculpture exécutée en plâtre et toile sur des armatures métalliques et destinée à la décoration des édifices. (Dict. XIXe et XXe s.). []. 1res attest. a) 1543 archit. « sculpture grotesque qu'on emploie pour enjoliver les édifices» ([HERBERAY DES ESSARTS], Amadis, IV, 2 ds HUG.), b) 1884 «décoration qui consiste à modeler à l'aide de plâtre et d'étoffes à grain rugueux maintenues sur une armature spéciale» (ADELINE, Lex. termes art); de mannequin1, suff. -age. 2. Mannequiner, verbe trans., Beaux-Arts. a) Vieilli. Exécuter d'après un mannequin et, en partic., d'une manière académique, figée. Draperies mannequinées (DG). Là, dans ce bain antique, une mêlée de corps mannequinés, avec des disproportions presque caricaturales (GONCOURT, Journal, 1867, p. 395). b) ,,Disposer un tissu ou du papier sur une armature de fer ou sur l'ébauche d'une oeuvre modelée comme sur un mannequin et l'enduire d'une substance plastique (plâtre, argile)`` (Sculpt. 1978, p. 552). [mankine], (il) mannequine [-kin]. 1res attest. a) av. 1705 figures mannequinées «mannequins» (GUILLET DE ST-GEORGES ds Mémoires inéd. sur la vie et les ouvrages des membres de l'Ac. royale de peint. et de sculpt., t. 1, 1854, p. 377, cf. LITTRÉ Suppl.), b) 1762 mannequiné «(draperie, etc.) disposé avec affectation» (Ac.), 1765 trans. (DIDEROT, Salon ds LITTRÉ: mannequiner les draperies); de mannequin1, dés. -er.
BBG. —DUPIRE (N.). De qq. mots fr. d'orig. néerlandaise. R. du Nord. 1934, t. 20, p. 103. — MACK. t. 2 1939, p. 241. — QUEM. DDL t. 20. — Sculpt. 1978, p. 521.
II.
⇒MANNEQUIN2, subst. masc.
A.Vx. Panier d'osier haut et cylindrique, en forme de hotte. (Dict. XIXe s.).
Spécialement
1. Panier long et étroit qui sert à apporter au marché des fruits ou des poissons. Mannequin de marée (Ac. 1835, 1878). La senteur des fougères — qui me rappelait les beaux matins de juin dans mon pays, l'arrivée au marché des mannequins de cerises (LOTI, Maroc, 1889, p. 29).
2. HORTICULTURE
a) Panier d'osier à claire-voie que l'on remplit de terre et dans lequel on plante de jeunes arbres destinés à être transplantés. Arbres en mannequin (FÉN. 1970).
b) ,,Panier à claire-voie dont on couvre en hiver les plantes délicates`` (Mots rares 1965).
B.ARCHIT. Représentation en pierre d'un panier, d'une corbeille de fleurs ou de fruits, utilisée pour la décoration d'un édifice. (Dict. XIXe s.).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1467 «petit panier d'horticulteur» (Statuts des tourneurs, v. manne2). Empr. au m. néerl. mannekijn «petit panier», dimin. de manne (v. manne2); cf. aussi l'a. fr. mandequin «id.» (1249 ds BARB. Misc. 15, p. 213), empr. au m. néerl. mandekijn.
STAT.Mannequin1 et 2 . Fréq. abs. littér.:294. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 219, b) 373; XXe s.: a) 530, b) 544.

1. mannequin [mankɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1680; « figurine, statuette », XIIIe; moy. néerl. mannekijn, dimin. de man « homme ».
1 (XVIIe). Statue articulée imitant le corps humain (ou un corps d'animal), à laquelle on peut donner diverses attitudes, et servant de modèle aux peintres, sculpteurs… (« Son principal usage est de jeter et ajuster les draperies » Encyclopédie). || Mannequin de cire, de bois. || On se sert encore de petits mannequins articulés pour l'apprentissage du dessin.
1 Sur la table de pose, se dresse un mannequin drapé, simulant les attitudes de la vie.
Th. Gautier, in Moniteur universel, 1-2 juin 1868.
(1806). Cout. || Mannequin de couturière (→ Grenier, cit. 11), de tailleur : figure, armature ou moulage servant de modèle pour la confection des vêtements et sur lequel on fait les essayages. Poupée (vx). || Mannequin de dimensions courantes.
(XXe). || Taille mannequin, conforme aux mesures, aux proportions d'un mannequin type.Mannequin sur mesures. || Mannequin « transformateur » à armature flexible.
2 Par la mode du moins, la France est encor reine,
Et jusqu'au fond du Nord portant nos goûts divers,
Le mannequin despote asservit l'univers.
Delille, l'Imagination, III, in Brunot, Hist. de la langue franç., t. XII, p. 312, Note 3.
3 Tout à coup, il vit à travers ses larmes le mannequin d'osier sur lequel madame Bergeret taillait ses robes (…) De tout temps, M. Bergeret s'était senti agacé par cette machine qui lui rappelait à la fois les cages à poulets des paysans et une certaine idole de jonc tressé, à forme humaine (…) et dans laquelle les Phéniciens brûlaient, disait-on, des enfants.
France, le Mannequin d'osier, t. XI, VI, p. 303.
Mannequin servant à présenter des vêtements, des modèles de coiffures, etc., dans les devantures, les étalages (→ Inclinaison, cit. 6). || Mannequins des étalages. || Être habillé comme un mannequin, avec une élégance trop conformiste et apprêtée.
4 (…) quel est ce jeune homme qui a l'air d'un mannequin habillé à la porte d'un tailleur.
Balzac, in P. Larousse, Mannequin.
5 J'aimais surtout les hautes glaces illuminées de globes, derrière lesquelles (…) des mannequins vêtus de clair paraissaient vivre en plein soleil (…)
H. Bosco, Un rameau de la nuit, p. 115.
Par ext. Figure imitant grossièrement un être humain. || Mannequin de paille, de son. || Mannequin servant d'épouvantail (cit. 1), de personnage de carnaval, de cible. || Mannequin pour s'exercer à la lance ( Quintaine).
6 Une autre troupe de paysans, hommes, femmes et enfants, apportait le père Carnaval (…) C'était un mannequin en paille, — moitié femme et moitié homme; depuis trois jours on le promenait dans les environs et chaque ferme avait ajouté une pièce ou un chiffon à sa toilette.
Nerval, le Marquis de Fayolle, I, XII.
7 (…) un de ces mannequins qu'on suspend dans les vergers ou dans les vignes pour effrayer la gourmandise des oiseaux.
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, XI.
2 (1776). Fig. Vieilli ou littér. Homme sans caractère, faible, que l'on mène, que l'on dirige à loisir (→ Bonhomme, cit. 2). Fantoche, pantin.
Spécialt. Homme de paille, personnage représentatif mais sans influence réelle.
8 Ils vont faire de moi une sorte de mannequin, une figure représentative.
G. Duhamel, le Voyage de P. Périot, I.
Personnage tout d'une pièce, dénué de vie (dans une œuvre littéraire, un spectacle…).
9 (…) des types tout d'une pièce, comme dans les tragédies ! Où y a-t-il des prostituées comme Fantine, des forçats comme Valjean (…) ? Pas une fois on ne les voit souffrir (…) Ce sont des mannequins, des bonshommes en sucre (…)
Flaubert, Correspondance, 729, juil. 1862.
3 (1814, cit. 9.1). Vx. Homme sur qui on essayait les vêtements lors de la fabrication.
9.1 (…) tous les trois mois les tailleurs renouvellent la forme des habits; alors ils mandent un de ces messieurs, l'habillent et le font courir. Le jeune homme, appelé mannequin, se montre dans les lieux consacrés par la présence des incroyables; il écoute et recueille les avis, et selon la majorité, l'habit est rejeté s'il est abominable; mais s'il est jugé divin, alors il est adopté unanimement.
Étienne-François Bazot, Nouvelles Parisiennes, t. I, p. 215 (in D. D. L.).
(Fin XIXe; « demoiselle-mannequin » chez Goncourt). Mod. et cour. Jeune femme, jeune fille sur qui les couturiers essayent leurs modèles et, par ext. (XXe), qui les présentent au public. → Couturier, cit. 1, France. || Mannequin qui présente une collection, des robes, qui pose pour une revue de modes. || Elle est mannequin; c'est un mannequin. || Elle est trop petite, trop forte pour devenir mannequin. || La profession de mannequin. || C'est une très jolie femme, un ancien mannequin.
9.2 Puisqu'à bâtons rompus (…) je parle ici des industries qui touchent de si près à l'amour en embellissant les jolies filles qui le vendent, je ne saurais oublier les gentilles personnes qui chiffonnent robes, dentelles et chapeaux, les mannequins (le mot est passé dans la langue de Parus) sur lesquelles le couturier artiste drape les étoffes somptueuses qui doivent tenter les belles clientes (…)
Goron, l'Amour à Paris, t. II, p. 659.
10 L'étrange profession du mannequin a connu ses temps de gloire et d'orages, lorsqu'elle était dévolue à des jeunes femmes admirables, enviées, sûres d'elles (…) Le mannequin, vers 1905, avait sa place dans la chronique de Paris, les potins et les petits scandales. Il y eut des drames de mannequins, d'éclatantes promotions de mannequins à la scène, des mariages de mannequins dans la pairie anglaise (…)
Colette, Belles saisons, p. 94.
(Repris mil. XXe). Homme qui présente des vêtements au public.
tableau Noms de métiers.
DÉR. (Sens 1) Mannequinage, mannequiner, mannequineur.
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2. mannequin [mankɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1467; mandequin, 1242; moy. néerl. mannekijn, mandekijn, par l'interm. de 2. manne.
1 Vx. Petite hotte.
2 Techn. Petit panier rectangulaire d'horticulteur. Manne, panier. || Mannequin de vannerie, à couvercle.

Encyclopédie Universelle. 2012.