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MÂN
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MÂN

Appellation vietnamienne des Yao. L’origine et la répartition des différentes ethnies mân sont fortement controversées. Elles se divisent en six familles, issues des unions incestueuses que contractèrent entre eux les descendants de Panhu, leur ancêtre: les Mân Coc, Mân Tien, Lan Tien, Quan Trang, Quan Coc, Cao Lan.

Les Mân sont installés à une altitude de 300 à 600 mètres et sont surtout nombreux sur les hautes terres du nord du Vietnam à la frontière de la Chine. On peut en trouver également dans le nord du Laos.

Selon plusieurs auteurs, ils proviendraient du sud de la Chine et leur immigration vers le nord du Vietnam et le nord du Laos daterait du XIIIe au XVIe siècle. Les villages mân comprennent de cinq à vingt maisons ou plus. Celles-ci sont parfois bâties à même le sol sur les pentes, avec un pilotis à une extrémité ou complètement sur pilotis. Les Mân du Vietnam pratiquent la culture sur brûlis pendant trois ans, suivie par des jachères pendant près de neuf ans. Des abris temporaires sont construits pour les jeunes gens le long des brûlis afin de les héberger durant les récoltes; le maïs, le piment, le chou, les oignons, les bananes, le sucre de canne complètent l’aliment de base: le riz; les Mân cultivent aussi l’opium (au Laos). Les Mân sont célèbres comme forgerons et joailliers; ils travaillent l’argent au Laos et l’utilisent en lingots fondus dans des bambous comme monnaie locale. L’organisation sociale obéit aux lois de filiation patrilinéaire et aux règles d’exogamie. Au Vietnam et au Laos, un jeune Mân est libre de choisir sa partenaire: les contacts sont pris avec la famille de la femme par un intermédiaire chargé de discuter le «prix de l’épouse»; si le promis ne peut payer, il est astreint à vivre dans la famille de la femme sous le nom de ses parents pour un temps choisi, durant lequel il travaillera pour sa nouvelle famille. L’organisation sociale mân est trop restreinte pour avoir un leader politique.

Les Mân partagent avec les Chinois et les Vietnamiens de nombreuses croyances. Le culte des ancêtres et le culte de l’esprit de la terre coexistent, ainsi que la célébration de la nouvelle lune. De nombreux esprits sont vénérés: du tonnerre, des nuages, du feu, de l’eau et de la terre.

Les rituels les plus importants sont célébrés lors de la nouvelle lune et les cultes des ancêtres ont lieu pendant cette période. Trois échelons de prêtres peuvent être distingués: les sip mien (exorcistes), les qua ytang (géomancie et rituels funéraires) et les tu say (esprits supérieurs).

Le temps des funérailles s’étale sur trois jours. Le corps est lavé, habillé et placé devant l’autel des ancêtres, tandis que les proches frappent le gong et veillent le mort.

Certains Mân brûlent les morts et parfois emportent les cendres lors de leur migration; d’autres les enterrent, sauf lorsqu’il s’agit de personnages importants.

man [ mɑ̃ ] n. m.
• 1819; frq. °mado
Larve du hanneton, ver blanc.

man nom masculin (mot dialectal de Normandie, du francique mado) Autre nom du ver blanc, larve du hanneton. ● man (homonymes) nom masculin (mot dialectal de Normandie, du francique mado) m'en pronom personnel mens forme conjuguée du verbe mentir ment forme conjuguée du verbe mentir

Man
v. de la Côte d'Ivoire, à l'O. de Yamoussoukro; 59 000 hab.; ch.-l. du dép. du m. nom. Café, cacao.
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Man
(île de) île anglaise de la mer d'Irlande; 588 km²; 69 780 hab.; v. princ. Douglas. Pêche. Climat doux. Agriculture; élevage; tourisme.

⇒MAN, subst. masc.
ENTOMOL. Larve du hanneton. Synon. ver blanc, turc. Ses larves [du hanneton], connues sous le nom de vers blancs, de turcs, de mans, etc., rongent les racines des arbres et les font périr (DU BREUIL, Cult. arbres, 1876, p. 241).
Dans un cont. plais. Il imagina, pour détruire les mans, d'enfermer des poules dans une cage à roulettes, que deux hommes poussaient derrière la charrue; ce qui ne manqua point de leur briser les pattes (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 35).
Prononc. et Orth. :[]. Homon. formes de mentir. Étymol. et Hist. 1819 (BOISTE). Mot norm. (cf. FEW t. 16, p. 495a) prob., malgré la date tardive des attest., de l'a. b. frq. mado « ver, larve »; cf. a. h. all. mado, all. Made « id. ». Cf. Romania t. 9 1880, pp. 120-121. On note en outre matis « id. » à partir de la 3e éd. (1721) de la Nouv. maison rustique t. 2, p. 234 qui est peut-être une faute pour maus (cf. aussi Romania t. 33, 1904, p. 575).

man [mɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1835; francique mado.
Larve du hanneton, dite aussi ver blanc.
HOM. Formes du v. mentir.

Encyclopédie Universelle. 2012.