olifant [ ɔlifɑ̃ ] n. m. VAR. anc. oliphant
• 1080; altér. de éléphant
♦ Cor d'ivoire, taillé dans une défense d'éléphant, dont les chevaliers se servaient à la guerre ou à la chasse. L'olifant de Roland.
● olifant ou oliphant nom masculin (altération de éléphant) Cor d'ivoire des chevaliers du Moyen Âge.
⇒OLIFANT, subst. masc.
[Au Moy. Âge] Petit cor d'ivoire, taillé dans une défense d'éléphant. L'olifant de Roland. Roland emplit son cor d'ivoire et, comme d'un lys qui se déverserait dans une rose, il en appuie le bord incliné sur la lèvre de son amie. Elle ne sait pas que, bientôt, c'est le même olifant qui recevra la pourpre rosée, échappée des veines rompues du comte (JAMMES, Robinsons, 1925, p.133). Les très rares olifants parvenus jusqu'à nous ont été sauvés parce qu'ils ont été incorporés à des trésors d'église (DUCHARTRE 1973).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Lar. Lang. fr. note la var.: oliphant, att. chez FLAUB., St Julien l'Hospitalier, 1877, p.80. Étymol. et Hist. Ca 1100 «ivoire» (Roland, éd. J. Bédier, 609); id. «cor» (ibid., 1702). Par synecdoque de olifant «éléphant» ca 1165 (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, éd. L. Constans, 7897), forme plus pop. en a. fr. que éléphant, empr. au lat. elephantus, gr. , - qui connaissent également le sens de «ivoire». Fréq. abs. littér.:25. Bbg. BRÜCKER (F.). Die Blasinstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1926, p.7. —GILI GAYA (S.). Alfana. Revista de Filologia espanola. 1949, t.33, p.146.
olifant [ɔlifɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1080, Chanson de Roland; altér. d'éléphant.
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♦ Cor d'ivoire, taillé dans une défense d'éléphant, dont les chevaliers se servaient autrefois à la guerre ou à la chasse. || « Roland a mis l'olifant à ses lèvres » (→ 1. Cor, cit. 2, Bédier).
REM. La forme oliphant est archaïque.
0 (…) et, les écuelles ne suffisant plus, car la foule augmentait toujours, on fut obligé de boire dans les oliphants et dans les casques.
Flaubert, Trois contes, « La légende de saint Julien l'Hospitalier », I.
Encyclopédie Universelle. 2012.