traiter [ trete ] v. <conjug. : 1>
• XIIe; lat. tractare
I ♦ V. tr.
A ♦ (Compl. personne)
1 ♦ Agir, se conduire envers (qqn) de telle ou telle manière. « les domestiques sont traités avec une douceur familière » (Gautier). Traiter qqn avec beaucoup d'égards; très mal, comme un chien (⇒ maltraiter) . Vieilli Traiter qqn de haut en bas, avec un mépris hautain. Traiter qqn d'égal à égal, en parent pauvre.
2 ♦ (1531) Littér. Convier ou recevoir à sa table. « J'ai mon club, c'est là que je traite mes amis » (Duhamel ). Traiter qqn en lui offrant un bon repas. ⇒ 2. régaler.
♢ (1640) Vx Loger, nourrir pour de l'argent.
3 ♦ (1539) Soumettre à un traitement médical. ⇒ soigner. Médecin qui traite un malade (⇒ traitant) . — Maladie traitée par les antibiotiques.
4 ♦ (1643) Qualifier, appeler (de tel ou tel nom). « Il me traita d'Excellence » (France). Péj. « le baron m'a traitée de pécore, hier soir » (Musset). Il l'a traité de tous les noms. Il s'est fait traiter d'imbécile. Pronom. (Récipr.) Ils se sont traités d'idiots.
♢ Fam. Traiter qqn, l'insulter. « entendre la Mère crier Aïe ! Aïe ! ça me fait rire, parce que si c'était moi elle me traiterait, mais son petit docteur, forcément, elle ose rien trop [sic] dire » (M. Winckler).
B ♦ (Compl. chose)
1 ♦ (1120) Régler (une affaire) en discutant, en négociant. Traiter une affaire avec qqn. « L'habitude de traiter les affaires » (Balzac). ⇒ 1. brasser. Pronom. (pass. ) « Les affaires se traitent à demi-voix » (Fromentin).
2 ♦ (1765) Soumettre (une substance) à l'action d'agents physiques ou chimiques, de manière à modifier (⇒ traitement). Il « traitait par le froid la lessive des cendres » (Zola). Traiter un minerai (pour obtenir le métal qu'il contient). Incinérateur pour traiter les déchets.
♢ Soumettre (des cultures) à l'action de produits chimiques (engrais, insecticides). Traiter un champ au D. D. T. Citrons non traités.
3 ♦ (1964) Inform. Soumettre (une information) à un programme. Traiter les résultats d'un sondage.
4 ♦ (v. 1165) Soumettre (un objet) à la pensée en vue d'étudier, d'exposer. ⇒ aborder, examiner. Traiter une question, un problème. ⇒ agiter, discuter. « Assortir toujours son style à la matière qu'on traite » (Voltaire). L'élève n'a pas traité le sujet.
♢ Mettre en œuvre de telle ou telle manière, en art. « la même scène traitée tour à tour par [...] Vinci, Michel-Ange et Corrège » (Taine). « L'hôtel et l'établissement hydrominéral étaient traités dans un style tout différent » (Romains).
5 ♦ Milit. Détruire. Traiter un objectif derrière les lignes ennemies. ⇒ bombarder.
II ♦ V. tr. ind.
1 ♦ (XIIe) TRAITER DE : disserter, exposer ses vues sur (une science, un sujet). Montesquieu « se contenta de traiter du droit positif des gouvernements établis » (Rousseau). — « les livres qui traitent de notre maladie » (Cocteau). ⇒ 1. parler.
2 ♦ (déb. XIIe) Entrer en pourparlers, pour régler une affaire, conclure un marché. ⇒ négocier, parlementer. Je ne peux pas traiter avec vous sur cette base-là. Traiter d'égal à égal avec qqn. « J'ai traité pour trente mille francs comptant » ( Balzac).
● traiter verbe transitif (latin tractare, manier, traiter) Agir, se comporter à l'égard de quelqu'un de telle manière : Traiter un visiteur avec égard. Convier, recevoir quelqu'un à sa table : Traiter magnifiquement ses invités. Soigner un malade, une maladie : Traiter une affection par les antibiotiques. Donner à quelqu'un un qualificatif péjoratif : On l'a traité d'incapable. Aux Antilles, injurier, insulter quelqu'un. Soumettre des choses à un traitement, à des opérations qui ont pour but d'en modifier l'état : On traite le lait par la pasteurisation. S'occuper d'une affaire, d'une opération, en négocier les modalités : Un homme qui traite de grosses affaires. Exposer un sujet, une question, en examiner tous les aspects : C'est un problème qu'il faudra traiter un jour ou l'autre. Représenter un sujet dans une œuvre artistique. Effectuer le traitement d'une pièce métallique, d'un phototype, d'une matière textile, etc. ● traiter (synonymes) verbe transitif (latin tractare, manier, traiter) Soigner un malade, une maladie
Synonymes :
- soigner
● traiter
verbe transitif indirect
Négocier, conclure avec quelqu'un un accord : Ils ont traité avec un de nos concurrents.
Prendre quelque chose pour objet d'étude, de développement : Le conférencier a traité de la conquête spatiale.
Avoir tel sujet ; se rapporter à : Cet ouvrage traite de problèmes économiques.
● traiter (synonymes)
verbe transitif indirect
Négocier, conclure avec quelqu'un un accord
Synonymes :
- conclure
- négocier
Prendre quelque chose pour objet d'étude, de développement
Synonymes :
- discourir de
- disserter sur
- parler de
Avoir tel sujet ; se rapporter à
Synonymes :
- aborder
- étudier
traiter
v.
rI./r v. tr.
d1./d Agir, se conduire envers (qqn) d'une certaine manière. Il traite ses enfants comme des étrangers. Traiter qqn en ami.
d2./d Traiter (qqn) de (suivi d'un mot péjor.), le qualifier de. Traiter qqn de menteur.
|| v. Pron. (Récipr.) Ils se sont traités d'incapables.
d3./d Prendre pour matière d'étude et d'exposé, disserter sur. Traiter un sujet, un problème.
— Représenter, exprimer. Ce thème a été traité par de nombreux artistes.
d4./d Travailler à la conclusion de (une affaire), négocier. Traiter une affaire.
|| v. Pron. (Au passif.) Un tel sujet se traite avec discrétion.
d5./d Soumettre à un traitement thérapeutique. Traiter un malade.
— Soumettre à un traitement pour modifier utilement. Traiter un minerai.
|| INFORM Traiter des informations: V. traitement, sens 3.
d6./d (Afr. subsah.) Vendre (sa récolte). Traiter son riz.
rII./r v. tr. indir. Traiter de: exposer des informations ou des vues sur, avoir pour propos. Ce livre traite d'art.
rIII/r v. intr. Mener une négociation en vue de conclure un accord. Ils n'accepteront pas de traiter sur cette base.
— Entretenir des relations d'affaires. Traiter d'égal à égal. Syn. négocier.
|| Anc. à l'époque coloniale, acheter les récoltes destinées à l'exportation ou à un traitement industriel. Traiter avec les planteurs. (V. traitant, sens 2.)
⇒, verbe
I. — Empl. trans. dir.
A. — Qqn traite qqn/qqc. (de telle manière). Agir avec quelqu'un/quelque chose (de telle manière).
1. [Le compl. d'obj. désigne une pers., une collectivité] Traiter qqn avec bonté, douceur; traiter qqn selon ses mérites; traiter qqn aimablement, amicalement, bien, mal, durement, différemment, familièrement, grossièrement. Il traite les idées comme les chevaliers traitaient les veuves et les orphelins. Il les prend sous sa protection, dès qu'il les voit assez nues et délaissées (QUINET, All. et Ital., 1836, p. 48). Traiter chaque homme avec honneur et avec bonne humeur (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 434).
[Le compl. d'obj. désigne le corps hum. ou un aspect de la pers.] Il traitait son corps comme son esprit, avec sagesse, ainsi qu'un bon outil utile, et non comme un but, une fin en soi, un objet de culte et d'adoration (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 289):
• ... quelque chose en moi ne souffre pas et reste en contact avec un univers non altéré. Agir de même avec les passions. Les faire descendre, les ramener à un point, et s'en désintéresser. Traiter ainsi notamment toutes les douleurs. Les empêcher d'approcher les choses.
S. WEIL, Pesanteur, 1943, p. 17.
♦ Empl. pronom. Réfl. Celui qui ne dit de mal de personne a bien le droit de se traiter avec quelque indulgence (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 313). Réciproque. Comment allez-vous, dans votre appétit du bonheur, vous traiter les uns les autres? (...) Êtes-vous des frères, ou êtes-vous des ennemis? (P. LEROUX, Humanité, 1840, p. 3).
— Loc. et expr.
♦ Vx. Traiter qqn de haut. V. haut1 II G 1 loc.
♦ Traiter qqn d'égal à égal. V. égal II A loc.
♦ Traiter qqn de Turc à Maure. V. maure I p. ext., expr.
— P. anal. [Le suj. désigne qqc.] La vie moderne traite les esprits de telle sorte que l'on peut raisonnablement concevoir de grandes craintes pour la conservation de la valeur dans l'ordre intellectuel (VALÉRY, Variété III, 1936, p. 263).
— [Le compl. désigne une pers.]
♦ [Avec comme] Traiter qqn comme son fils. Traiter Julien comme l'ami le plus intime (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p. 352). Elle passa de l'emploi de la mégère à celui de nourrice. Elle (...) traitait Paul comme un minus habens, un matricule, une pauvre loque qu'il fallait plaindre (COCTEAU, Enfants, 1929, p. 63). Traiter comme un chien. Naturellement il attribua toute l'intrigue à Disraëli et se mit à traiter celui-ci comme un chien (MAUROIS, Disraëli, 1927, p. 160). Rare, empl. pronom. réfl. Apprends à te traiter comme un autre prochain (AMIEL, Journal, 1866, p. 323).
♦ [Avec en] Traiter qqn en ami, en enfant, en homme. Dans le salon. Là, qu'un homme en rencontre un autre, quel qu'il soit, il le traite en voisin et en semblable (GONCOURT, Journal, 1865, p. 147). Ce qu'il lui reprochait le plus, c'était de traiter les gens en choses (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 223). Rare. [Le suj. désigne un élém. de la pers.] Sa pensée traitait un peu Julien en être inférieur (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p. 353). Empl. pronom. réfl. Le Parisien se traite en peuple roi et s'adjuge des droits régaliens, prérogative de la couronne (AMIEL, Journal, 1866, p. 300).
— [Le compl. désigne une chose] [Avec comme] Les gens de Quimper traitaient Sein comme une seconde ville d'Ys (QUEFFÉLEC, Recteur, 1944, p. 226). [Avec en] Notre manière de « traiter la parole en art libéral », comme dit Mme de Staël (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 107).
B. — Qqn traite qqn de qqc.
1. Donner un titre, une qualité à quelqu'un. Delpit, qui me traite, mon frère et moi, de grands écrivains! (GONCOURT, Journal, 1887, p. 719). Amiral! Il me traite d'amiral (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 702). Empl. pronom. réciproque. Le décrotteur et le ministre se traitaient l'un et l'autre d'effendi (FARRÈRE, Homme qui assass., 1907, p. 199).
♦ P. anal.
♦ [En parlant d'animaux] L'homme, qui aime le gibier faisandé, traite les vautours de mangeurs de charogne (RENARD, Journal, 1900, p. 601).
♦ [En parlant de choses] Il résulterait, pour l'ensemble de la terre, une densité moyenne de 11 habitants par kilomètre carré: chiffre qu'on peut traiter de pure abstraction (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 20).
2. Péj. Qualifier de. Traiter de minable, de pauvre type. Cette feinte était justement le propre des Verdurin, lesquels traitaient d'ennuyeux tous ceux qu'ils ne pouvaient fréquenter (PROUST, Sodome, 1922, p. 1044). Si vous voulez convaincre de l'horreur de la guerre celui qui ne refuse pas la guerre, ne le traitez point de barbare (SAINT-EXUP., Terre hommes, 1939, p. 252). Empl. pronom. réfl. Il se traitait d'imbécile pour n'avoir pas songé à se munir d'un flambeau (BOYLESVE, Leçon d'amour, 1902, p. 143).
♦ Traiter qqn de tous les noms. V. nom II A 1 loc.
C. — 1. Recevoir chez soi, convier à sa table; régaler un invité ou un client (pour un restaurateur). Traiter princièrement, royalement. C'est un grand plaisir de traiter ses vieux amis (ERCKM.-CHATR., Ami Fritz, 1864, p. 25). Les Baudoin recevaient et traitaient à leur table de famille des amis venus de loin (DUHAMEL, Suzanne, 1941, p. 127). Empl. pronom. réciproque. Eux ici, nous chez eux, on se traite tour à tour, on se divertit le dimanche, on danse sur la place (COURIER, Pamphlets pol., Pétition pour vill., 1822, p. 135).
2. [Le suj. désigne un médecin] Soigner (un malade) de façon suivie en prescrivant un traitement. À quoi servirait toute cette récolte d'herbes: « À nous soigner, répondit le jeune garçon, à nous traiter quand nous serons malades (...) » (VERNE, Île myst., 1874, p. 178). C'est ainsi que j'entends traiter mes malades, Bardamu, par l'électricité pour le corps et pour l'esprit, par de vigoureuses doses d'éthique patriotique, par les véritables injections de la morale reconstituante! (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 118).
♦ [Le compl. d'obj. désigne des animaux] Ils traitaient eux-mêmes leurs animaux, leur administraient des purgations, des clystères (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 30).
— [P. méton.] Traiter une blessure, une maladie, une plaie. Il n'y a là qu'une source sulfureuse, qui nous permettra de traiter efficacement nos laryngites (VERNE, Île myst., 1874, p. 106). En ce temps-là sans doute, on traitait bosses et tumeurs (...), on les écrasait sous un gros sou (BREMOND, Hist. sent. relig., t. 4, p. 452).
D. — Qqn traite qqc.
1. Soumettre une substance ou un produit à l'action d'un agent physique, mécanique ou chimique en vue d'un résultat. Des métaux nous servent à traiter d'autres métaux; nous les assujétissons avec des pinces en fer, nous les forgeons avec des marteaux de fer (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 262). L'ingénieur traita la graisse par la soude, ce qui donna (...) un savon soluble (VERNE, Île myst., 1874, p. 156).
2. Soumettre une question, une affaire à des discussions, à des négociations entre plusieurs personnes, en vue d'un accord. Traiter une affaire. Des mandataires n'étaient pas autorisés, sauf quelques exceptions rares et courtes, à disputer à leurs commettants le droit de savoir comment ils traitaient leurs intérêts (CONSTANT, Princ. pol., 1815, p. 63). La Belgique, où il allait traiter un achat important de houille, dans l'espoir de remettre en marche les métiers de sa fabrique (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 553). Empl. pronom. passif. Sur la petite place (...) les affaires se traitaient, les marchés se tenaient, les fêtes se donnaient (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 120).
3. Soumettre à la pensée, à la réflexion en vue d'étudier, d'exposer. Synon. étudier, examiner. Traiter une question, un problème, un sujet, un thème; traiter à fond une matière. Comment faut-il traiter les équations de la physique mathématique? (H. POINCARÉ, Valeur sc., 1905, p. 145). Je confesse d'être si neuf dans la matière qu'il m'échoit de traiter aujourd'hui devant vous (VALÉRY, Variété IV, 1938, p. 159).
— En partic., dans le domaine de la litt., des beaux-arts. Mettre en œuvre de telle manière, dans tel style. Synon. exécuter, exposer, représenter (de telle manière). Traiter, dans des romans séparés, un certain nombre de sujets convenablement choisis (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1932, p. VII). En avril 1904, il [Cézanne] écrit à Bernard, qu'il faut traiter la nature par le cylindre, la sphère, le cône (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 176).
♦ [P. méton.; le suj. désigne un ouvrage] Son roman En route [de Huysmans] traite la question des Trappes (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1894, p. 225).
— Spécialement
♦ INFORMAT. Action de mettre en œuvre des procédés et des techniques informatiques afin d'exécuter des programmes à partir de données textuelles chiffrées ou autres. Traiter des données. Ensembles électroniques à bandes magnétiques traitant en quelques heures des opérations qui exigeaient, en comptabilité classique, de longues journées de travail (Admin. P. et T., 1964, p. 40).
♦ LING. Il est (...) possible que la manière populaire de traiter promener soit un archaïsme (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 161).
♦ MUS. Le lied [Résignation] garde une objectivité classique, dont le caractère (...) était marqué, dès l'origine, par la volonté de le traiter à quatre voix (ROLLAND, Beethoven, t. 1, 1937, p. 193).
II. A. — Empl. trans. indir. Qqn traite de qqc. Disserter, appliquer son esprit à l'étude méthodique d'une question. Synon. discuter de. Traiter de la chimie propre des corps vivants (RENOUVIER, Essais crit. gén., 3e essai, 1864, p. 90). Nous ne traitons pas ici de l'art de penser (ALAIN, Beaux-arts, 1920, p. 312).
— Dans le domaine de la litt. La rhétorique ne voit dans la fièvre ou la nouveauté que l'un des événements dont traite l'écrivain (PAULHAN, Fleurs Tarbes, 1941, p. 165).
♦ [P. méton.; le suj. désigne un texte, un ouvrage] Exposer. Synon. parler de. Un petit livre intitulé la Volière d'Ernestine (...) qui traitait en quelques pages de tous les oiseaux (A. FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 159).
B. — Empl. intrans. Qqn traite avec qqn. Entrer en relation ou en pourparlers avec quelqu'un pour discuter d'une question. Synon. négocier. Traiter directement avec qqn. Tout mortel qui s'avise de bâtir se donne un maître s'il traite avec un entrepreneur (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 245). On ajoutait un étage, un « appartement » au chalet d'un frère ou d'un parent. Le forgeron semblait disposé à traiter en ce sens avec Jos-Mari (PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p. 39).
— En partic.
♦ Conclure une convention politique. Traiter de puissance à puissance. Je répugnais à traiter tout d'abord, avec les colonies, sur la base de leur indépendance (CHATEAUBR., Mém., t. 3, 1848, p. 227).
♦ Conclure un marché. Le grand ingénieur traite à forfait (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 88).
REM. Traite, subst. fém., région. (Canada). [Corresp. à supra I C 1] Tournée (à boire). Payer la traite. Quoiqu'il participât à chaque traite générale, l'hôtelier ne s'enivrait jamais (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 230).
Prononc. et Orth.:[], [-], (il) traite []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1re moit. XIIe s. « poursuivre des négociations en vue d'un accord » (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, LXXXII, 3 et 5); b) ca 1165 traitier (de) « prendre pour objet d'étude, exposer oralement ou par écrit » (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, éd. L. Constans, 147); 2. a) 1174-76 traitier « agir envers quelqu'un de telle ou telle façon » (GUERNES DE PONT-STE-MAXENCE, St Thomas, éd. E. Walberg, 2663); 1671 traiter qqn de « l'appeler, le qualifier de » (MOLIÈRE, Scapin, II, 4); b) 1539 (EST.: Traicter quelqu'ung amplement et en grande abondance de viande); 3. 1213 tretier « toucher, manier » (Fet des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 611, 22) — 1638, LE BAUD, Hist. de Bret., ch. III ds GDF.; 4. a) 1539 traicter « donner des soins » (EST., s.v. nutrire : traicter et penser ung ulcere); b) 1765 traiter « soumettre une substance à des manipulations, à des réactions » (Encyclop. t. 10, p. 432a, s.v. métallurgie). Du lat. tractare « traîner avec violence » et « toucher » d'où « manier, palper », « prendre soin de, s'occuper de, gérer »; « discuter », « se conduire envers quelqu'un de telle ou telle manière », « traiter un sujet, une question », fréquent. de trahere, v. traire. Fréq. abs. littér.:5 404. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 9 144, b) 7 319; XXe s.: a) 7 202, b) 6 917.
1. traiter [tʀɛte, tʀete] v.
ÉTYM. XIIe, traitier; traitier sa vie « se conduire », v. 1130; du lat. tractare « toucher, manier » et, au fig., « traiter », fréquentatif de trahere « tirer » (→ Traire); a signifié aussi en anc. franç. « conduire, gouverner » (→ Traitable), « décider, traîner, tirer » (trahere).
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I V. tr. dir.
1 (V. 1190; compl. n. de personne). Agir, se conduire envers (qqn) de telle ou telle manière. ⇒ User (en user avec…). || Confondre les personnes et les traiter indifféremment (cit. 1). || Traiter qqn aimablement, familièrement (cit.), durement, méchamment, rudement (→ Réformer, cit. 4). ⇒ Mener. || Traiter mal, mal traiter qqn. ⇒ Malmener, maltraiter; accommoder, tyranniser. || Traiter qqn avec bonté (→ Dédaigneux, cit. 5), civilité, complaisance, avec égards, avec respect (→ Noble, cit. 24). || Traiter correctement, humainement des prisonniers. || Traiter qqn sans égards, avec rudesse (⇒ Tarabuster). || On n'attire pas les gens en les traitant ainsi (→ On ne prend pas les mouches avec du vinaigre). || Il traite ses subordonnés avec dédain, avec froideur (cit. 7), mépris. || Traiter qqn avec morgue (⇒ Morguer), avec une froideur rebutante (→ Faire triste mine). ⇒ Vilipender. || Traiter qqn gentiment, avec mille attentions. ⇒ Mignarder, mignoter (vx). || Traiter qqn avec brusquerie, tambour battant (⇒ Brusquer). || Traiter avec bonté un ingrat (→ Oignez vilain, il vous poindra). || Traiter un visiteur, un hôte de telle ou telle façon. ⇒ Accueillir (et → ci-dessous, 4., b.). || Traiter qqn de haut en bas, avec un mépris hautain.
1 Polyeucte pour vous ne manque point d'amour;
S'il ne vous traite ici d'entière confidence (…)
Corneille, Polyeucte, I, 3.
2 Traitez votre élève selon son âge. Mettez-le d'abord à sa place, et tenez l'y si bien, qu'il ne tente plus d'en sortir.
Rousseau, Émile, II.
3 Les servantes et les domestiques sont traités avec une douceur familière bien différente de notre politesse affectée, qui semble à chaque mot leur rappeler l'infériorité de leur position.
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 186.
♦ (1637). || Traiter de… a Vx. || Traiter qqn de… (suivi du nom désignant la nature du traitement). || Traiter qqn de mépris (→ Car, cit. 2).
b Traiter de… (suivi du nom indiquant la situation, le rôle que prend celui qui traite). || Traiter qqn d'égal (cit. 20 et 21) à égal; d'égale à égal, d'égal à égale, etc. ☑ Traiter qqn de Turc à Maure (comme un Turc traiterait un Maure). — (Dans le même sens). || Traiter en… (→ Familiarité, cit. 11).
4 Il vivait sans contrôle au milieu de merveilles qu'il traitait d'égal à égales (…)
Giraudoux, l'École des indifférents, p. 187.
c Mod. || Traiter de… (vx), en… (suivi du nom désignant le rôle qu'on assigne à celui ou celle qui est traité). || « Le Syrien me traite et de reine et de sœur » (Racine, Athalie, vers 477). || Il la traitait en gamine (cit. 7). || Traiter qqn en camarade (cit. 3), en lépreux (cit. 3; → aussi Autocratique, cit. 3). — Traiter comme… (dans le même sens). ⇒ Considérer. || Traiter qqn comme un inférieur (cit. 10); comme un chien (cit. 32), très mal. — (Sans article). Vx. || Traitez-moi comme ami, non comme souverain (→ Considérer, cit. 8). — Traiter qqn selon ses mérites, son rang (→ 2. Dauphin, cit. 1).
♦ Agir de telle ou telle manière avec qqn (en parlant de lui, en écrivant à son sujet, en le dépeignant). || La critique l'a traité durement, sans ménagement, avec complaisance. — Figuré :
5 Cette ingrate de fièvre, injuste, malhonnête,
Qui traite mal les gens qui la logent chez eux.
Molière, les Femmes savantes, III, 2.
2 Avoir telle ou telle attitude envers (une chose). || Traiter la religion avec respect, avec indifférence. || Traiter une chose sérieusement, à la blague. — Vx. || Traiter qqch. de… : le considérer comme… et se comporter en conséquence. — REM. Cet emploi n'est plus compris de nos jours en raison de la fréquence du sens 3 : on emploie traiter comme, en… — Traiter de… (vx), avec… || « Et traitant de mépris les sens (cit. 6) et la matière ».
6 Hé quoi ? vous ne ferez nulle distinction
Entre l'hypocrisie et la dévotion ?
Vous les voulez traiter d'un semblable langage (…)
Molière, Tartuffe, I, 5.
7 Dès longtemps votre amour pour la religion
Est traité de révolte et de sédition.
Racine, Athalie, I, 1.
8 (…) si, comme en Angleterre, on était assez sage ici pour traiter les sottises avec ce mépris qui les tue, loin de sortir du vil fumier qui les enfante, elles y pourriraient en germant, et ne se propageraient point.
Beaumarchais, le Mariage de Figaro, Préface.
9 Elle lisait Lucrèce, vénérait l'amour physique et traitait l'amour sentimental en maladie dont les symptômes et la durée sont connus.
A. Maurois, Vie de Byron, XVII.
3 (1660, Pascal). || Traiter (qqn; qqch.) de… : lui donner un nom particulier. ⇒ Appeler, qualifier. — Vieilli. || Traiter les rois de Majesté (→ Impérial, cit. 3). || Il m'a traité d'Excellence (→ Marquer, cit. 13). — Mod., suivi d'un nom péj. || Traiter qqn d'âne (cit. 9), de fainéant (→ Acariâtre, cit. 3), de fat (→ 3. Droit, cit. 1), de félon (cit. 6), de fripon (→ Insulte, cit. 1), de morveux (cit. 6), de paltoquet (cit. 2). ☑ Traiter qqn de tous les noms (cit. 37). ⇒ Injurier, maltraiter. — Traiter toute religion d'obscurantisme (cit. 2).
10 (…) le baron m'a traitée de pécore, hier soir (…)
A. de Musset, On ne badine pas avec l'amour, II, 1.
♦ Fam. (Sans compl. second). || Traiter qqn : l'insulter. || « Tony a 13 ans. Il a écopé de six mois avec sursis pour avoir sauvagement agressé un de ses camarades. La raison ? “Il avait traité ma mère !” a dit Tony » (le Nouvel Obs., 16 juin 1995, p. 22).
4 Spécialt (du sens 1; compl. n. de personne). a (1636). S'occuper de (qqn) en vue de (le) guérir. ⇒ Soigner. || Médecin qui traite un malade. ⇒ Traitant (→ Consultation, cit. 5; guérisseur, cit. 3). || Être traité à l'hôpital. — Vx. || Traiter qqn d'une maladie. — Traiter qqn pour une maladie, une blessure.
11 (Elles) Se font des mois entiers, sur un lit effronté,
Traiter d'une visible et parfaite santé (…)
Boileau, Satires, X.
b (1531). Recevoir, loger (qqn), et, spécialt, donner à manger, recevoir à sa table, comme invité ou comme client (restaurateurs). || Il nous a bien traités pour le prix (Académie). ⇒ Traiteur. || Traiter ses invités avec faste. || Traiter à bouche que veux-tu.
12 — (…) je n'entends pas que vous fassiez de dépense (…) je vous demande de ne me traiter qu'en ami.
Molière, Monsieur de Pourceaugnac, I, 7.
♦ Littér. Convier à sa table (⇒ Inviter, recevoir; hospitalité, réception) ou offrir un repas à… (⇒ Régaler). || Traiter ses amis (→ Club, cit. 2), des actrices (→ Gagner, cit. 33).
13 Je veux vous traiter cependant.
Venez souper chez moi, nous ferons bonne vie.
La Fontaine, Fables, I, 14.
14 Il fit savoir à Vesoul et dans les alentours, qu'en réjouissance de la bonne nouvelle, il donnerait une fête et traiterait à table ouverte. Paysans, bourgeois, soldats, tous arrivent, boivent, dansent (…)
Michelet, Hist. de la Révolution franç., II, III.
15 Paris était, sous Napoléon III, l'auberge du monde. On y traitait avec une cordiale magnificence les hôtes venus de tous les pays du monde.
France, la Vie en fleur, XXVII.
5 (Compl. n. de chose). Agir sur (qqch.) de manière à établir ou à modifier. a (V. 1196). Régler (qqch.) en discutant, en traitant (II., 2.) avec qqn. ⇒ Négocier. || Traiter une affaire avec qqn (→ Faire affaire). || Débattre une affaire sans parvenir à la traiter. ⇒ Conclure. || Traiter une résiliation (cit.) de contrat avec une compagnie. — Diplom. || Traiter la paix. ⇒ Traité.
16 Il avait l'intention d'installer un bureau à Paris qui traiterait ses affaires sur place, et directement, avec les grandes compagnies et il voulait savoir si j'étais disposé à y aller.
Camus, l'Étranger, I, V.
b (XIIIe). → ci-dessus, 4., a. Agir sur (une maladie, un symptôme pathologique), en vue de guérir. || Traiter une plaie (→ Chirurgie, cit. 1), une maladie (→ Prophylactique, cit.).
d (1765). Soumettre (une substance) à l'action d'agents physiques ou chimiques, de manière à la modifier, à la transformer (⇒ Manipulation, traitement). || Traiter une substance par la chaleur, par le froid (→ Réfrigérant, cit.). || Traiter à l'eau bouillante (→ Pot-au-feu, cit. 3). || Traiter un minerai (pour obtenir le métal qu'il contient). || Traiter un produit pour le mettre dans le commerce. ⇒ Conditionner. — Par métaphore. || Traiter l'amitié comme le vin… (→ Méfier, cit. 3).
6 (Début XIIIe; dans le domaine intellectuel, artistique). S'occuper de…, soumettre (un objet) à l'esprit, à la pensée, en vue d'étudier, d'exposer. ⇒ Examiner (→ Proposer, cit. 5; opération, cit. 3). || Commencer à traiter une question. ⇒ Aborder. || Traiter un problème à plusieurs. ⇒ Agiter, discuter. || Traiter une matière (→ Assortir, cit. 7; doctoral, cit. 1), un sujet (→ Plaisant, cit. 4). || Ne traitons pas ce chapitre, ce point, ce cas. || Les choses que traite un orateur (→ 1. Efficace, cit. 5). ⇒ Exposer. || Causerie (⇒ Conférence), livre (⇒ Traité) où l'on traite une question. ⇒ Développer. || Traiter des idées dangereuses, des points délicats. ⇒ Manier. || Traiter un mot, une locution dans un dictionnaire.
17 Je ferais trop d'honneur à mon sujet, si je le traitais avec ordre, puisque je veux montrer qu'il en est incapable.
Pascal, Pensées, VI, 373.
18 Les Français pensent et vivent dans les autres, au moins sous le rapport de l'amour-propre : et l'on sent, dans la plupart de leurs ouvrages, que leur principal but n'est pas l'objet qu'ils traitent, mais l'effet qu'ils produisent.
Mme de Staël, De l'Allemagne, II, I.
♦ (Dans une œuvre d'imagination, dans la création artistique). Faire correspondre à un contenu de pensée (une œuvre ou un élément d'œuvre élaboré). || Certaines scènes sont traitées, d'autres escamotées (cit. 8). — Au p. p. || Renouveler (cit. 8) des sujets cent fois traités. — (1676, Félibien). Arts. Élaborer, mettre en œuvre, de telle ou telle manière. || Traiter des matériaux, un programme, un sujet (peinture figurative). → Forme, cit. 31; manier, cit. 4; style, cit. 16. || Bâtiment traité dans tel style (→ Établissement, cit. 8). || La cheminée est traitée fort curieusement (→ Foyer, cit. 3). — Mus. || Traiter un chant appelé sujet (3. Sujet, cit. 7).
19 Ce tableau est on ne peut plus agréable; c'est partout la touche du sentiment; tout y est traité convenablement.
Diderot, Salons, V, Casanove, in Œ. esthétiques.
20 (…) rappelez-vous (…) la même scène traitée tour à tour par trois maîtres, Léonard de Vinci, Michel-Ange et Corrège.
Taine, Philosophie de l'art, t. II, p. 230.
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II (XIIe, au sens 3). Trans. indir.
1 Vx (correspond au sens I, 1). Agir de telle façon. || Traiter familièrement avec qqn.
2 (Début XIIIe; correspond au sens I, 5, a). Entrer en affaires, en pourparlers ou simplement en relations. || Traiter avec qqn, avec un vendeur (pour acheter), un acheteur (pour vendre). || Traiter d'égal (cit. 21) avec qqn.
♦ Spécialt (dans une discussion, une négociation diplomatique, politique ou commerciale). ⇒ Composer, négocier, parlementer; pourparler, tractation. || La ville traite de puissance à puissance (→ Capitulation, cit. 1). — Vieilli. || Traiter de la paix, d'un accord. — Traiter à tel prix, pour tel prix : conclure un marché. || Traiter à des conditions raisonnables. ⇒ Arranger. — Faire commerce. || Traiter à son profit des munitions des armées (→ Déprédation, cit. 2). ⇒ aussi Traite.
21 (…) je suis pour un tiers dans la propriété du journal hebdomadaire. J'ai traité pour trente mille francs comptant à condition d'être fait rédacteur en chef et directeur. C'est une affaire superbe.
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 713.
22 (…) le Roi et la Reine, plus libres enfin, voyaient secrètement, consultaient Barnave, traitaient, en quelque sorte, avec la Révolution (…)
Michelet, Hist. de la Révolution franç., V, XI.
23 Si les nations s'arment furieusement, c'est pour une raison très simple. elles ne peuvent plus traiter entre elles, parce que leurs signatures sont absolument sans valeur. Je ne crois pas qu'une société humaine ait jamais connu cette honte.
Bernanos, les Grands Cimetières sous la lune, p. 331.
3 (V. 1170). → ci-dessus, I., 6. Appliquer son esprit, travailler (sur des idées, un sujet) de manière à exposer, à représenter… — REM. Cet emploi est en concurrence avec le transitif direct (I., 6.) dans la langue littéraire, mais il est moins répandu dans l'usage courant. — Traiter de choses sérieuses (→ Cercle, cit. 8). || Les écrivains frivoles qui traitent de sujets graves (→ Différencier, cit. 5). ⇒ Disserter, parler. || Traiter du droit (3. Droit, cit. 65) positif, de sujets modernes (cit. 8), du système du monde (cit. 1).
24 Le rhétoriqueur fait sa part au langage une fois pour toutes, et se trouve ensuite libre de traiter d'amour ou de peur, d'esclavage ou de liberté.
J. Paulhan, les Fleurs de Tarbes, p. 166.
25 Nous sommes tous malades et ne savons lire que les livres qui traitent de notre maladie.
Cocteau, la Difficulté d'être, p. 95.
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se traiter v. pron.
♦ (Réfl.). || Un homme dur, qui traite sa femme et ses enfants comme il se traite lui-même (→ Despotisme, cit. 8). — Spécialt et vieilli. Prendre soin de soi. || Des gens qui savent se traiter comme il faut (→ Fort, cit. 77).
♦ (Récipr.). || Se traiter (mutuellement) avec courtoisie (→ Gourmer, cit. 5). — (Au sens 3). || Ils se sont traités d'idiots.
26 Les affaires se traitent à demi-voix, avec la ruse du campagnard et les cachotteries du trafiquant arabe (…)
E. Fromentin, Une année dans le Sahel, p. 269.
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traité, ée p. p. adj.
♦ Voir à l'article.
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DÉR. Traitable, traité (II.), traitement. — Traitant, traiteur.
COMP. Pré-traité, sous-traiter.
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ÉTYM. D. i.; de traite, I., 1.
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♦ Franç. d'Afrique. Faire la traite de… || Traiter les esclaves. — Commercialiser (un produit). || Il traite le café.
Encyclopédie Universelle. 2012.