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stop

stop [ stɔp ] interj. et n. m.
• 1792 mar.; mot angl. « arrêt »
A Interj.
1Commandement ou cri d'arrêt. Il « arrêta la nage en criant : “Stop !” » (Maupassant). Fig. Stop au gaspillage ! halte.
2Mot employé dans les télégrammes pour séparer nettement les phrases.
B N. m.
1Arrêt. « un véritable stop du cœur » (Romains).
2Feu stop ou stop : signal lumineux rouge qui s'allume à l'arrière d'un véhicule lorsqu'on actionne la commande de frein. Des feux stop, des stops.
3Panneau routier obligeant tout véhicule à s'arrêter à une intersection et à céder le passage à droite et à gauche. Brûler, ne pas respecter un stop. REM. Au Canada, on dit arrêt.
4Fam. Auto-stop. « Je lui demandais ce qu'il faisait... — Du stop [...] , me répondit-il. Je fais le monde en stop » (Daninos). Prendre qqn en stop ( 3. stoppeur) .
Par appos. (en parlant de tout moyen de transport accordé gratuitement) Camion-stop. Bateau-stop. Par plais. Chameau-stop, etc.

stop nom masculin (anglais stop, de to stop, arrêter) Panneau de signalisation routière qui exige impérativement un arrêt. Signal lumineux placé à l'arrière d'un véhicule. Familier. Auto-stop (s'emploie quelquefois en apposition à un nom d'autre véhicule) : Prendre quelqu'un en stop. Faire du bateau-stop. Mot quelquefois employé dans les messages télégraphiés pour séparer les phrases. Partie creuse de la face du chien, située entre le front et le museau. ● stop (expressions) nom masculin (anglais stop, de to stop, arrêter) Stop !, ordre impératif d'arrêter, de cesser toute manœuvre. ● stop (homonymes) nom masculin (anglais stop, de to stop, arrêter) stoppe verbe stoppent verbe stoppes verbe

stop
Interj. et n. m.
rI./r Interj.
d1./d Marque un ordre, un signal d'arrêt.
d2./d Marque la fin des phrases dans les télégrammes.
rII./r n. m.
d1./d Signal lumineux à l'arrière des véhicules, commandé par le frein.
d2./d Signal routier ordonnant l'arrêt absolu, à un croisement.

⇒STOP, interj. et subst. masc.
I. — Interj. et subst. masc.
A. — [Signal d'arrêt, ordre d'interrompre, d'arrêter une machine, une manœuvre en cours] Puis: « Machine, stop! » Un grand arrêt, une secousse, et plus rien (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p. 57).
P. méton. Geste qui symbolise cet ordre. Langlois en trois pas rapides s'est mis devant nous. De ses bras étendus en croix et qu'il agite lentement de haut en bas comme des ailes qu'il essaye, il nous fait signe: stop et, tranquille! (GIONO, Roi sans divertiss., 1947, p. 133).
SPORTS. Aviron. Pour ralentir ou pour l'arrêt: « Stop ». Pour virer: « Stop bâbord! Rabats tribord! » (ou inversement) (Édit. NILSSON, 1930 ds PETIOT 1982). Boxe. L'arrêt (du combat) ne peut se produire qu'à l'un de ces trois commandements: break, stop, out. Si je dis « stop », ils ne doivent pas reprendre avant que je prononce « Boxez! » (L'Équipe, 25 nov. 1950 ds PETIOT 1982).
B. — TÉLÉCOMM. [Dans un message télégraphique remplace le point pour bien marquer la fin d'une phrase] Entrez au port pour souter stop appareillez dès soutage terminé (LE CLÈRE 1960).
C. — Rare. Arrêt. Si ce n'est pas un arrêt complet du cœur, ça! (...) Non, un arrêt complet, ce ne serait pas comme ça. Tu n'entendrais pas ce que tu entends, (...) ces petits gargouillements imperceptibles, s'il y avait un véritable stop du cœur (ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, t. 12, Les Créateurs, Paris, Flammarion, 1936, p. 42).
II. — Subst. masc.
A. — Domaine de la circulation
1. Panneau de signalisation imposant un arrêt obligatoire aux véhicules. Respecter le stop. Marquer le stop. V. marquer I A 7 a ex. de Codoroute. Empl. appos. Panneau stop; signal stop. Si l'on utilisait systématiquement une telle signalisation, il faudrait poser des panneaux « stop » sur n'importe quel chemin adjacent, ce qui aboutirait véritablement à la dévaluer (Le Monde, 2-3 nov. 1969, p. 12, col. 2). Automobilistes qui ne respectent pas le signal « stop » placé à des intersections de certaines routes (...). Aucune raison ne peut (...) être invoquée pour dépasser, même avec prudence, le signal « stop » (Les Nouvelles de l'assurance, mai 1977).
2. Signal lumineux placé à l'arrière d'un véhicule automobile ou d'une moto et qui s'allume quand on freine. L'éclairage arrière. L'ensemble comprend:un dispositif lumineux (...)un feu rouge (...), le stop, lumière orange ou rouge, actionné par le freinage à pied, complète l'ensemble (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 313).
B. — Fam. [Forme abrégée cour. de auto-stop] Rentrer en stop; prendre qqn en stop. Tu fais du stop à la sortie de Toulouse. Ton capitaine t'embarque (...). Tu lui mets une balle dans la tête et tu te sauves (H. MONTEILHET, Les Bourreaux de Cupidon, Paris, Denoël, 1972, pp. 27-28).
C. — ZOOTECHNIE. Partie creuse de la face du chien, entre le front et le museau. Un Saint-Bernard anglais à poil long et frisé (...) Sa tête était busquée comme chez le mouton, le stop n'était presque pas accusé (CENDRARS, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, 1929, p. 70).
REM. 1. -stop, élém. de compos. constr. sur le modèle de auto-stop. V. non-stop. Le 1er élém. désigne un moyen de transport utilisé à titre gracieux. V. auto-stop et aussi: a) Avion-stop, subst. masc. La carte Jet vous ouvre les portes de l'avion-stop, une façon de vivre à 800 à l'heure (Le Nouvel Observateur, 27 mars 1978, p. 23, col. 1). b) Bateau-stop, subst. masc. (Ds GILB. 1980). c) Camion-stop, subst. masc. (ibid.). d) Cargo-stop, subst. masc. (ibid.). 2. Stoppeur, -euse, subst. [Forme abrégée de autostoppeur, -euse] Errance boulimique de celui qui ne trouve son bonheur qu'en « faisant » le maximum de kilomètres, vagabondage du stoppeur hippy (A. LAURENT, Libérer les vacances? 1973 ds GILB. 1980).
Prononc. et Orth.:[]. Plur. des stops. Étymol. et Hist. A. Interj. 1. a) 1792 mar. « halte! » (Ch. ROMME, Dict. de la marine fr. ds HÖFLER Anglic., cf. aussi ARVEILLER ds Fr. mod. t. 26, p. 57); b) 1927 spéc. cette interj. sur un panneau utilisé par un automobiliste indiquant aux autres de s'arrêter (Le Matin, 14 avr. ds NYROP, Ét. gramm. fr., XVI, n° 2, pp. 23-24); 2. 1923 (Lar. univ.: Stop [...] Ce mot s'emploie, aussi, parfois, dans les télégrammes, pour séparer nettement les phrases). B. Subst. masc. 1. a) 1855 « arrêt » (Le Sport, 28 juin, 3c ds HÖFLER Anglic.); b) 1888 « position d'arrêt pour un appareil » (LAMI, Dict. de l'Industr., VIII, 188 ds BONN., p. 147); c) 1935 « signal lumineux placé à l'arrière d'une automobile et s'allumant pour prévenir d'un arrêt » (Larousse de l'industrie et des arts & métiers, planche automobile ds HÖFLER Anglic.); d) [1952 panneau « stop », signal « stop » (Réalités, août, 64a-b, ibid.)] 1964 (Lar. encyclop.: Stop [...] Panneau de signalisation routière qui exige impérativement un arrêt); e) 1953 abrév. de auto-stop (P. DANINOS, Comment vivre avec (ou sans) Sonia, 205 ds HÖFLER Anglic.); 2. 1897 « cassure du nez, chez certains chiens » (DE BYLANDT, Races de Chiens, p. 662 ds BONN., pp. 147-148). A empr., d'abord dans la lang. de la mar., à l'impér. du verbe angl. to stop au sens de « s'arrêter » (1530 PALSGR. ds NED) att. en moy. angl. au sens de « boucher, obturer, fermer » d'où, trans., « arrêter », issu du vieil angl. stoppian postulé par ses corresp. germ. et la forme dér. forstoppian. B empr. au subst. angl. tiré de to stop att. dep. le XVIe s. au sens de « obstruction, arrêt » et au sens B 2, sans explication en 1867 ds NED; en concurrence avec halt dans la terminol. de la circulation automobile, stop est apposé à sign, signal ou light pour désigner les feux placés sur les voitures ou les feux ou panneaux placés aux intersections (1930 stop-light etc., v. NED Suppl.2 et Americanisms); utilisé dep. le XVIe s. pour désigner une marque de ponctuation forte, stop sert dans les messages télégraphiques (NED Suppl.2).

stop [stɔp] interj. et n. m.
ÉTYM. 1792, mar.; n. m., in Höfler, 1855; mot angl., « arrêt ».
A Interj. Commandement ou cri d'arrêt. Halte. || Avancez, encore, encore, stop !
1 (Il) arrêta la nage en criant : « Stop ! ». Les huit avirons sortirent de l'eau.
Maupassant, l'Inutile Beauté, « Mouche ».
tableau Principales interjections.
Fig. || Stop à (qqch.) : il faut mettre un terme à (qqch.). Halte. || Stop au gaspillage, à la vie chère.
B N. m.
1 (1923). Mot employé dans les télégrammes pour séparer nettement les phrases. || « Ouragan violent. Stop. Maison dévastée. Stop. Reviens immédiatement. Stop ».
2 (1855). a Rare. Arrêt.
2 Tout de même ! Si ce n'est pas un arrêt complet du cœur, ça !… Non (…) Tu n'entendrais pas ce que tu entends (…) s'il y avait un véritable stop du cœur.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XII, III, p. 42.
Par appos. (Bourse). || Ordre stop : ordre d'achat à la hausse ou de vente à la baisse.
b Arrêt obligatoire pour une voiture au panneau portant stop (→ ci-dessous 4.). || Il n'a pas marqué le stop.
3 (1964). Cour. || Signal de stop ou feu stop ou stop : feu arrière des automobiles, des cycles, etc., qui s'allume quand on actionne la commande du frein. || Ses feux stop ne marchent pas. || Freinez quand vous voyez s'allumer les stops de la voiture qui vous précède.
4 (1927; « position d'arrêt pour un appareil », 1888). Obligation faite, à une intersection routière, de marquer un temps d'arrêt complet et de céder le passage à tous les usagers de la route rencontrés. || Ne pas respecter un stop. || Brûler un stop. || Panneau indicateur de stop. Dispositif matérialisant ce signal. || Marquer l'arrêt à la ligne blanche du stop. || Ce stop était dangereux, on l'a remplacé par des feux.Le stop était caché par des branchages, le panneau indiquant le stop.
L'intersection routière elle-même. || Vous prendrez à droite au stop. || Il y a eu un accident au stop.
REM. Au Canada, les panneaux, bilingues, portent arrêt pour le français, stop pour l'anglais.
C N. m. (1953). Fam. Auto-stop. || Faire du stop. || Aller à l'étranger en stop. || Personne qui fait du stop. 3. Stoppeur.
2.1 — Et comment nomadez-vous ? demanda Cidrolin. À pied, à cheval, en voiture ? en hélico, en vélo, en auto ?
— En stop, répondit la fille.
— En auto-stop ?
— Bien sûr en auto-stop.
R. Queneau, les Fleurs bleues, p. 21.
3 Il pleuvait. Un jeune homme kaki nous fit signe. — On le prend ? demandai-je (…) Il monta (…) Nous pensions qu'il s'agissait d'un touriste qui regagnait Paris. C'était mal connaître notre stoppeur — et notre époque. L'homme venait d'Algésiras et « montait » sur Oslo. Comme je lui demandais ce qu'il faisait… — Du stop…, me répondit-il. J'ai terminé mes études. Je fais le monde en stop.
Pierre Daninos, Tout Sonia, p. 415.
Par appos. (en parlant de tout moyen de transport accordé gratuitement). || Cargo-stop. || Camion-stop. || Bateau-stop.Par plais. || Chameau-stop, etc.
DÉR. 3. Stoppeur.

Encyclopédie Universelle. 2012.