puy [ pɥi ] n. m.
• 1080; lat. podium « socle, tertre » → podium
1 ♦ Région. Hauteur, montagne. Le Puy de Dôme.
2 ♦ (XIIIe; ext. de sens obscure) Hist. littér. Société mi-littéraire, mi-religieuse qui, au Moyen Âge, organisait des concours de poésie. Le puy d'Arras.
⊗ HOM. Puis, puits.
● puy nom masculin (latin podium) Montagne, tertre, éminence (dans des noms géographiques, notamment dans le Massif central). ● puy (homonymes) nom masculin (latin podium) puis forme conjuguée du verbe pouvoir puis adverbe puits nom masculin ● puy nom masculin (de puy) Académie poétique du Moyen Âge, qui couronnait des œuvres lyriques, musicales, religieuses, amoureuses, satiriques. ● puy (homonymes) nom masculin (de puy) puis forme conjuguée du verbe pouvoir puis adverbe puits nom masculin
I.
⇒PUY1, subst. masc.
HIST. LITTÉR. Société littéraire ou musicale qui au Moyen Âge organisait des concours de poésie dramatique ou lyrique en l'honneur de la Vierge dans certaines villes du nord de la France. Le puy d'Amiens, de Rouen, de Valenciennes. Les trouvères et les ménestrels organisèrent entre eux des fêtes (...) qui portèrent le nom de Puy d'amour ou Puy de musique (GRILLET, Ancêtres violon, t. 1, 1901, p. 60).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. puis, puits, puy2. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. V. puy2.
II.
⇒PUY2, subst. masc.
GÉOGR. [Souvent dans des noms géogr., notamment en Auvergne] Montagne volcanique, à profil arrondi. Puy de Dôme, de Sancy; bassin du Puy. De la base, du flanc ou du sommet de ces puys, sortaient des flots de lave qui (...) se déroulaient au fond des vallées en traînées de feu (BOULE, Conf. géol., 1907, p. 184). À l'ouest de la chaîne des puys, qui marque l'extrême limite dans cette direction des poussées volcaniques, le granit prend possession du sol; à l'Auvergne succède le Limousin (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 302).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. puis, puits. Étymol. et Hist. 1. Fin XIe s. judéo-fr. pui « colline, hauteur » (RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 120, 864); ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 1017) — XIIIe s. ds GDF., à nouv. ds COTGR. 1611: puy et répertorié comme vx mot dans la lexicogr. dep. Trév. Add. 1721; repris au XIXe s. 1834 (BOISTE) et utilisé comme terme de géogr. 1845-46 (BESCH.); 2. ca 1248 hist. littér. Pui (ANDRIEU CONTREDIT, Chans., éd. R. Schmidt, fasc. 60, n ° 6, p. 51, VI, 2). Du b. lat. podium « petite éminence » (VIe s. ds FORC.), proprement en lat. class. « mur très épais formant autour de l'arène de l'amphithéâtre une plate-forme dotée de sièges », du gr. « petit pied », dimin. de , « pied ». 2 par une évol. sém. obscure, soit du sens de « estrade » parce que c'était là que se déroulaient ces concours poétiques, soit du nom de la ville du Puy parce que la réputation de son sanctuaire amena plusieurs confréries du Nord à s'appeler « de Notre Dame du Puy » ou parce que les académies du Nord se seraient établies sur le modèle de celle du Puy, soit du sens de « montagne » par allégorie, un royaume des arts se devant d'être situé en hauteur « à l'endroit où le vulgaire ne monte jamais, faute d'ailes » cf. H. GUY, Adan de le Hale, pp. XXXIV-XXXVIII.
STAT. — Puy1 et 2. Fréq. abs. littér.:35.
puy [pɥi] n. m.
ÉTYM. XIVe; v. 1080, pui; lat. podium « soubassement, support, piédestal, estrade », d'où « tertre, monticule ». → Appuyer.
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I Vx. Hauteur, sommet. ⇒ Montagne. Mod. (Dans des noms propres, en Auvergne notamment). || Puy de Dôme, puy de Sancy; la chaîne des Puys ou monts Dôme, etc. || La ville du Puy, Puyloubier, Puy-Sainte-Réparade, etc.
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II (Pui, 1276). (P.-ê. du sens ancien d'« estrade », à cause de la plate-forme sur laquelle on lisait ou on jouait les poèmes et les pièces, ou bien du nom de la ville du Puy, où une société analogue existait depuis très longtemps). Hist. littér. Société mi-littéraire, mi-religieuse, qui, au moyen âge, dans quelques villes du nord de la France (Amiens, Caen, Rouen, Valenciennes, etc.), organisait des concours de poésie dramatique et lyrique. || Le puy de Rouen, « Puy de la Conception Notre-Dame », récompensait chaque année les meilleurs chants royaux en l'honneur de la Vierge.
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HOM. Puis, puits.
Encyclopédie Universelle. 2012.