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obscénité

obscénité [ ɔpsenite ] n. f.
• 1511; lat. obscenitas
1Caractère de ce qui est obscène. indécence. « Ces sujets ne seraient point souillés par cette obscénité révoltante » (Baudelaire).
2Parole, phrase, image obscène. « Il disait des grossièretés, des obscénités et des ordures » (Hugo). grossièreté, ordure; fam. cochonnerie, saleté. Écrire des obscénités dans les toilettes. Film qui montre des obscénités.
⊗ CONTR. (du 1°) Décence, pudeur.

obscénité nom féminin (latin obscenitas, -atis) Caractère de ce qui est obscène : L'obscénité d'une gravure pornographique. Action, parole, image qui blesse la pudeur : Dire des obscénités.obscénité (citations) nom féminin (latin obscenitas, -atis) Bertrand, 3e comte Russell Trelleck, pays de Galles, 1872-Penrhyndeudraeth, pays de Galles, 1970 L'obscénité est tout ce qui se trouve choquer un quelconque magistrat âgé et ignorant. Obscenity is whatever happens to shock some elderly and ignorant magistrate. Look, 23 février 1954obscénité (synonymes) nom féminin (latin obscenitas, -atis) Caractère de ce qui est obscène
Synonymes :
- grossièreté
- impudicité
- inconvenance
- indécence
Contraires :
- candeur
- chasteté
- décence
- honnêteté
- innocence
- pruderie
- pudeur
Action, parole, image qui blesse la pudeur
Synonymes :
- cochonnerie (populaire)
- gravelure (vieux)
- ordure
- saleté

obscénité
n. f.
d1./d Caractère de ce qui est obscène.
d2./d Parole, action obscène.

⇒OBSCÉNITÉ, subst. fém.
A. —Caractère de ce qui offense ouvertement la pudeur dans le domaine de la sexualité. Synon. immoralité, indécence. L'obscénité de son langage est révoltante (Ac. 1935). La fille de joie des quais de Marseille, héritière de l'obscénité primitive (RENAN, Drames philos., Eau jouvence, 1881, V, 4, p.514). Un Arlequin d'une obscénité inattendue, dont le costume collant et versicolore laisse, çà et là, par quelques losanges vides, apparaître un peu de chair (TOULET, Nane, 1905, p.165).
P. méton., le plus souvent au plur. Parole, action, image, objet qui offense ouvertement la pudeur dans le domaine de la sexualité. Synon. cochonnerie(s), crudité(s), gravelure(s), saloperie(s) (vulg.). Les trois hommes causaient cochonneries, parlaient chacun d'une petite collection d'obscénités, dont ils se régalaient chez eux (GONCOURT, Journal, 1867, p.389). Et les lourdes plaisanteries commencèrent. C'étaient des bordées d'obscénités lâchées à travers la table. Et toutes sur la nuit nuptiale. (...) depuis cent ans, les mêmes grivoiseries servaient aux mêmes occasions (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Farce norm., 1882, p.65):
1. ... Chiffon (...) chantait et débitait des obscénités en relevant ses jupes; elle exhibait des cuisses marbrées d'ecchymoses et racontait comment son amant la mordait.
BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p.307.
B. —Caractère de ce qui offense le bon goût par son inconvenance, son manque de pudeur; caractère de ce qui est choquant. Synon. grossièreté, indécence. Il existe dans ces effrayantes profondeurs morales si peu sondées, on ne sait quel étalage atroce et agréable qui est l'obscénité du crime (HUGO, Travaill. mer, 1866, p.213):
2. ... l'obscénité sentimentale est (...) abjecte; rien ne peut dépasser l'inconvenance d'un sujet qui s'effondre parce que son autre a pris un air absent, «alors qu'il y a encore tant d'hommes dans le monde qui meurent de faim, que tant de peuples luttent durement pour leur libération, etc.»
R. BARTHES, Fragments d'un discours amoureux, Paris, éd. du Seuil, 1977, p.210.
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: obscenité; dep. 1740: -é-. Étymol. et Hist. 1511 «paroles, images, actions obscènes» (Vies des saints Pères, f°XXV v° ds DELB. Notes mss); 1663 «caractère de ce qui est obscène» (MOLIÈRE, Crit. de l'école des femmes, sc. 3). Empr. au lat. obscenitas «indécence, obscénité; objet obscène». Fréq. abs. littér.:145.

obscénité [ɔpsenite] n. f.
ÉTYM. 1511; lat. obscenitas, de obscenus. → Obscène.
1 Caractère de ce qui est obscène. Cynisme, grossièreté, immoralité, indécence. || L'obscénité d'un mot, des propos, d'un ouvrage (→ Immoral, cit. 4). || Des galanteries voisines de l'obscénité (→ Conter, cit. 7). || L'obscénité d'expression particulière à cette époque (le XVIIIe siècle). → Gâter, cit. 13, Chateaubriand.
1 Il (ce mot) a une obscénité qui n'est pas supportable. — Comment dites-vous ce mot-là, madame ? — Obscénité, madame. — Ah ! mon Dieu ! obscénité. Je ne sais pas ce que ce mot veut dire; mais je le trouve le plus joli du monde.
Molière, Critique de l'École des femmes, III, 1.
2 (…) si ces sujets étaient traités avec le soin et le recueillement nécessaires, ils ne seraient point souillés par cette obscénité révoltante, qui est plutôt une fanfaronnade qu'une vérité.
Baudelaire, Curiosités esthétiques, III, V.
2 (1511). || Une, des obscénités. Parole, phrase obscène. Image, objet obscène. Gravelure, grossièreté (cit. 10), ordure; cochonnerie (fam.)…; → Épurer, cit. 6; gaillard, cit. 12; insanité, cit.; insulte, cit. 7. || Dire, lire, écrire des obscénités. || Des obscénités couvraient le mur. Graffiti.
3 Et les lourdes plaisanteries commencèrent. C'étaient des bordées d'obscénités lâchées à travers la table, et toutes sur la nuit nuptiale. L'arsenal de l'esprit paysan fut vidé. Depuis cent ans, les mêmes grivoiseries servaient aux mêmes occasions, et, bien que chacun les connût, elles portaient encore, faisaient partir en un rire retentissant les deux enfilées de convives.
Maupassant, les Contes de la Bécasse, « Farce normande ».
CONTR. Décence, pudeur.

Encyclopédie Universelle. 2012.