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faste

1. faste [ fast ] n. m.
• 1540; aussi « affectation » XVIIe; lat. fastus, proprt « orgueil, dédain »
Déploiement de pompe et de magnificence. apparat, appareil, éclat, luxe, 1. pompe, splendeur. Le faste d'une cérémonie. 2. brillant , magnificence. Le faste oriental. « Un grand faste soulignait la majesté princière : trône d'or, sceptre d'or » (Daniel-Rops). REM. La forme plurielle les fastes est devenue fréquente par confus. avec fastes. Les fastes du mariage princier. ⊗ CONTR. Simplicité. ⊗ HOM. Fastes. faste 2. faste [ fast ] adj.
• 1845 t. d'antiq. rom.; fauste h. XIVe; lat. fastus, de fas « expression de la volonté divine »
1Antiq. rom. Jour faste, où il était permis de procéder à certains actes publics, les auspices s'étant montrés favorables.
2Cour. (opposé à néfaste) Jour faste, heureux, favorable, où l'on a de la chance.
⊗ CONTR. Néfaste.

faste nom masculin (bas latin fastus, luxe) Étalage de magnificence, déploiement de tous les signes extérieurs du luxe : Le faste d'une cérémonie.faste (homonymes) nom masculin (bas latin fastus, luxe) faste adjectif fastes nom masculin plurielfaste (synonymes) nom masculin (bas latin fastus, luxe) Étalage de magnificence, déploiement de tous les signes extérieurs du...
Synonymes :
- apparat
- clinquant
- éclat
- luxe
- magnificence
- opulence
- pompe
- somptuosité
- splendeur
- tralala (familier)
Contraires :
- simplicité
- sobriété
faste adjectif (latin fastus dies, jour faste) Se dit d'une période favorable, heureuse : Jour faste. Se disait, chez les Romains, des jours où il était permis de rendre la justice et, plus généralement, de se livrer à certains actes publics ou privés. ● faste (homonymes) adjectif (latin fastus dies, jour faste) faste nom masculin fastes nom masculin plurielfaste (synonymes) adjectif (latin fastus dies, jour faste) Se dit d'une période favorable, heureuse
Synonymes :
- bon
- favorable
- heureux
- propice
Contraires :
- fatal
- funeste
- mauvais
- néfaste

faste
n. m. Pompe, magnificence, déploiement de luxe. Le faste de la cour de Louis XIV.
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faste
adj.
d1./d ANTIQ ROM Jour faste, où il était permis de s'occuper des affaires publiques, les auspices étant favorables. Ant. néfaste.
d2./d Par ext. Jour faste, où il s'est produit un événement heureux.

I.
⇒FASTE1, adj.
A.— ANTIQ. ROMAINE. [Correspond à fastes A] Jour faste. Jour où il était permis d'accomplir certains actes publics ou privés. Un magistrat en charge (...) indiquait parmi les jours fastes celui où le consul devait être nommé (FUSTEL DE COUL., Cité antique, 1864, p. 232).
B.— Mod. Favorable, heureux, où tout réussit. Jour, période faste. Pas un qui ne parle de sa première journée hors du coma, après l'amputation, comme d'un jour faste, un des plus « beaux » de sa vie (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 308). Ce fut une année faste. Mon visage s'arrangeait, mon corps ne me gênait plus; mes secrets pesaient moins lourd (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 150).
Prononc. et Orth. :[fast]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Av. 1380 antiq. rom. faustes [jours] (BERSUIRE, T. Liv., ms. Ste Geneviève, f° 14d ds GDF. Compl.) ex. isolé; à nouv. en 1838 jours fastes (Ac. Compl. 1842); 1946 « favorable » (loc. cit.). Empr. au lat. class. fastus (fastus dies « jour faste où l'on pouvait rendre la justice »), fauste par confusion avec le lat. class. faustus « heureux, favorable, prospère ». Bbg. ARVEILLER (R.). Fr. mod. 1974, t. 42, p. 278.
II.
⇒FASTE2, subst. masc.
A.— [Correspond à fastueux] Déploiement de richesse, de magnificence. Le faste d'une cour; le faste oriental. Mais le roi et la reine ont voulu s'entourer de tout le faste de la monarchie. Il leur fallait un palais, un trône, des carrosses, des écuries (ABOUT, Grèce, 1854, p. 359) :
... joailleries royales, fourrures, parfumeries, ganteries, modes et coutures, lingeries. Tout le luxe et le faste, toute une vie brillante, légère et facile, toute la gaieté chatoyante de l'énorme ville de plaisir.
VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 442.
B.— Péj. Étalage ostentatoire. Aimer le faste, agir avec faste. Alors le chevalier le plus riche donnoit sans faste au plus pauvre, qui recevoit sans humiliation (GENLIS, Chev. Cygne, t. 3, 1795, p. 88).
Rem. On rencontre ds la docum. qq. ex. au plur. Elle [Sido] s'écartait, — baptisée, mariée à l'église — des puérilités et des fastes catholiques (COLETTE, Sido, 1929, p. 46).
Prononc. et Orth. :[fast]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1540 « étalage de magnificence » (P. DORÉ, L'image de vertu, 181a ds Rom. Forsch. t. XXXII, p. 65); 1554 fast « orgueil, vanité » (THÉVET, Cosm. du Levant, 44 ds R. Hist. litt. Fr. t. 12, p. 697). Empr. au lat. impérial fastus « orgueil, fierté ».
STAT. — Faste1 et 2. Fréq. abs. littér. :422. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 006, b) 436; XXe s. : a) 480, b) 412.
BBG. — DUCH. Beauté. 1960, pp. 116-117, 128-129.

1. faste [fast] n. m.
ÉTYM. 1540, à côté de la var. fast; lat. fastus, proprt, « orgueil, dédain ». Ne s'emploie normalement qu'au singulier (Littré, Académie).
1 Vx. Vaine ostentation, affectation de paraître avec éclat (Académie 1694 et 1762). || Il paraît un grand faste dans ses actions, dans ses paroles. || Agir sans faste (→ Affectation, cit. 6). || Paroles sans faste (→ Crique, cit. 2).
1 Le style de Lucain a trop de faste pour être naturel. Il y a bien de la différence entre la majesté et le faste, entre la fausse et la véritable grandeur.
Le P. Bouhours, in Trévoux.
2 De quelque désespoir qu'une âme soit atteinte,
La douleur est toujours moins forte que la plainte :
Toujours un peu de faste entre parmi les pleurs.
La Fontaine, Contes, « Matrone d'Éphèse ».
3 Elle mit à toutes ses complaisances le faste d'une force exagérée, elle entrait violemment dans son rôle pour n'en point sortir.
Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 983.
2 Mod. Déploiement de pompe et de magnificence. Apparat, appareil, éclat, luxe, pompe, splendeur. || Le faste qui entoure les grands personnages. || Le faste d'une cérémonie. Brillant, magnificence. || L'opulence (cit. 2) et le faste de ces barbares. || Le faste oriental (→ Candélabre, cit. 2).
4 N'estimer les hommes que par un certain extérieur qui brille, que par le faste et la splendeur (…)
Bourdaloue, Aumône, 1.
5 On a toujours cherché dans ces jours de solennité (les Fastes) à étaler quelques appareils dans ses vêtements, dans sa suite, dans ses festins. Cet appareil étalé dans d'autres jours s'est appelé faste. Il n'exprime que la magnificence dans ceux qui, par leur état, doivent représenter; il exprime la vanité dans les autres.
Voltaire, Dictionnaire philosophique, Faste.
6 Un grand faste soulignait la majesté princière : trône d'or, sceptre d'or, robe médique aux manches évasées, haute tiare ruisselante de pierres précieuses.
Daniel-Rops, le Peuple de la Bible, p. 301.
REM. La forme plurielle les fastes est devenue fréquente par confusion avec fastes (un ex. de Colette in T. L. F.).
7 (…) coupes de carton doré, jeux de lumière et autres fastes de la Nuit du Walpurgis (…)
Michel Leiris, l'Âge d'homme, p. 47.
CONTR. Naturel, simplicité.
DÉR. Fastueux.
HOM. 2. Faste, fastes.
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2. faste [fast] adj.
ÉTYM. Attestation isolée XIVe, fauste; par confusion avec l'adj. lat. faustus « favorable »; 1845 comme t. d'antiq. rom.; de favere « être favorable ».
1 Didact. (antiq. rom.). || Jour faste : jour où il était permis de rendre la justice ou de procéder à certains actes publics ou privés, les auspices s'étant montrés favorables (→ Auspice, cit. 1). Faste, 1.
0 (…) aux jours fastes les tribunaux ordinaires siégeaient sans désemparer du point du jour à la fin de la quatrième heure (…)
J. Carcopino, la Vie quotidienne à Rome…, p. 218.
2 (1548). Cour. Favorable. || Il considère le vendredi comme un jour faste où tout lui réussit.
CONTR. Néfaste.
HOM. 1. Faste, fastes.

Encyclopédie Universelle. 2012.