Akademik

comble

1. comble [ kɔ̃bl ] n. m.
• 1175 « tertre »; lat. cumulus « amoncellement » ( cumuler), employé pour culmen
I
1Rare Surcroît qui peut tenir au-dessus des bords (d'une mesure pleine). supplément, surplus, trop-plein. Le comble d'un boisseau.
2Fig. et cour. Le plus haut degré de. apogée, faîte, sommet, summum. Le comble du ridicule. C'est le comble de la difficulté. L'art « se précipite vers un comble d'absurdité et d'insolence » (Caillois). Être au comble de la joie. L'émotion était à son comble. Ellipt C'est le comble, c'est un comble ! il ne manquait plus que cela (se dit d'une chose désagréable) (cf. C'est complet, c'est trop fort, c'est le bouquet, c'est la meilleure). — Pour comble (de malheur, d'ironie), par surcroît.
II(XIIIe; d'apr. le sens pop. de cumulus, pour culmen « sommet ») Archit. Construction surmontant un édifice et destinée à en supporter le toit. charpente, 3. ferme. Comble métallique, comble en bois. Couverture d'un comble. lattis. Comble à un pan ( appentis) . Comble pointu. 1. flèche. Comble plat. terrasse. Comble brisé ou à la Mansart. Faux comble, comble perdu : partie du comble où l'on ne peut aménager de logement.
Cour. Le comble, les combles : espace, volume compris entre le dernier étage et le toit. Aménager les combles en grenier, en appartement. attique, mansarde. Loger sous les combles, sous le toit. ⇒ galetas.
Loc. De fond en comble [ dəfɔ̃tɑ̃kɔ̃bl ] :de haut en bas (cf. De la cave au grenier). Fouiller la maison de fond en comble, complètement. Fig. Il faut changer vos plans de fond en comble.
⊗ CONTR. Minimum. — 1. Bas, base, 1. cave, fondation. comble 2. comble [ kɔ̃bl ] adj.
• fin XIIe; de combler
1Qui est rempli par-dessus les bords. Une mesure comble. Loc. fig. La mesure est comble : on ne peut rien ajouter, rien supporter de plus (cf. La coupe est pleine).
2Rempli de monde. plein. L'autobus est comble. bondé, bourré, 1. complet. Impossible d'entrer dans la salle, qui était comble. Loc. Faire salle comble : remplir une salle de spectacle au maximum de sa capacité.
⊗ CONTR. 1. Désert, vide.

comble adjectif (de combler) Se dit d'un lieu, d'un local très ou trop plein : Le métro est comble à 5 heures. Se dit d'un récipient servant à mesurer, rempli plus haut que ses bords. ● comble (expressions) adjectif (de combler) Faire salle comble, en parlant d'une représentation, d'un artiste, d'un conférencier, etc., attirer un nombreux public remplissant la salle. La mesure est comble, il est impossible d'en endurer plus, les limites de la patience sont atteintes ; cela dépasse les bornes. ● comble (homonymes) adjectif (de combler) comble nom masculin comble forme conjuguée du verbe combler comblent forme conjuguée du verbe combler combles forme conjuguée du verbe comblercomble (synonymes) adjectif (de combler) Se dit d'un lieu, d'un local très ou trop plein
Synonymes :
- bondé
- bourré (familier)
- complet
Contraires :
- vide
comble nom masculin (latin cumulus, monceau) Le point culminant de quelque chose, le degré extrême d'un état, d'un sentiment : C'est le comble du ridicule.comble nom masculin (de comble) Partie de l'espace intérieur d'un bâtiment située immédiatement sous la toiture et séparée des parties inférieures par un plancher ou une voûte. Faîte du bâtiment, comprenant charpente et couverture. ● comble (expressions) nom masculin (latin cumulus, monceau) Au comble de, au maximum de, à son plus haut degré : Être au comble de la joie. C'est un comble !, c'est le comble, c'est insupportable, on ne peut imaginer une chose pareille. Mettre le comble à quelque chose, apporter un surcroît à quelque chose, ajouter d'une manière excessive. Pour comble (de malheur, de malchance, etc.), pour ajouter à ce qui est déjà malheureux, ennuyeux, etc. ● comble (homonymes) nom masculin (latin cumulus, monceau) comble adjectif comble forme conjuguée du verbe combler comblent forme conjuguée du verbe combler combles forme conjuguée du verbe comblercomble (synonymes) nom masculin (latin cumulus, monceau) Le point culminant de quelque chose, le degré extrême d'un état...
Synonymes :
- apogée
- faîte
- maximum
- pinacle
- summum
Contraires :
- minimum
comble (expressions) nom masculin (de comble) De fond en comble, de la cave au grenier, de haut en bas ; totalement : Fouiller une maison de fond en comble.comble (homonymes) nom masculin (de comble) comble adjectif comble forme conjuguée du verbe combler comblent forme conjuguée du verbe combler combles forme conjuguée du verbe comblercomble (synonymes) nom masculin (de comble) Faîte du bâtiment, comprenant charpente et couverture.
Contraires :
- cave
- fondations

comble
n. m.
d1./d Degré le plus élevé. Le comble de l'hypocrisie. être au comble du désespoir.
C'est le comble, c'est un comble: cela dépasse la mesure.
d2./d ARCHI Ensemble formé par la charpente et la couverture d'un bâtiment.
|| Cour. Les combles: partie d'un édifice se trouvant directement sous la toiture.
|| Loc. adv. De fond en comble: entièrement, du haut en bas. Transformer sa maison, sa vie de fond en comble.
————————
comble
adj.
d1./d La mesure est comble: en voilà assez.
d2./d Qui est rempli de gens. Une salle comble.

I.
⇒COMBLE1, subst. masc.
A.— Ce qui est au sommet d'une construction.
1. ARCHIT., gén. au plur. Assemblage de pièces de bois ou de fer situé au-dessus d'un édifice pour supporter la couverture. Combles à surfaces planes : combles simples, brisés, pyramidaux; combles à surfaces courbes : combles cylindriques, coniques ou sphériques; combles à un, deux pans; combles à la Mansart.
2. P. ext., usuel
a) Le comble ou plus fréquemment les combles. Partie du bâtiment située sous le toit. Aménager les combles en appartements; loger dans/sous les combles; chambre, mansarde située dans/sous les combles :
1. Les ateliers occupaient les combles, une suite de salles basses et mansardées, éclairées de larges baies taillées dans le zinc, ...
ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, p. 716.
b) Sommet, toit d'un bâtiment. Comble dont la charpente avançait d'un mètre sur le pignon (ZOLA, Le Rêve, 1888, p. 10); le comble en ardoise de l'un des palais de la place des Vosges (ESTAUNIÉ, L'Ascension de M. Baslèvre, 1919, p. 4).
P. métaph. :
2. Elle était montée haut cependant, (...) mais les ambitieux, des combles les plus désirés, même les plus inespérés, une fois atteints, se font aussitôt des degrés, pour arriver à davantage.
BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, p. 205.
3. Loc. adv. De fond en comble.
a) Au physique. Synon. de : de la cave au grenier. Fouiller la maison de fond en comble. [Châteaux] détruits de fond en comble (PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, p. 755).
b) Usuel, au fig. Être ruiné de fond en comble. Totalement, de telle manière qu'on ne peut l'être davantage.
B.— Le comble + compl. prép. de (ou précédé d'un adj. poss.). Mettre le comble à qqc.
1. Vx. Surplus (de grains) dépassant la mesure déjà remplie. Le comble d'un minot, d'une mesure (Ac. 1835-1932); le comble d'un boisseau d'avoine; la mesure est au comble.
2. Usuel, loc. fig.
a) Pour comble de [le compl. est un inanimé abstr. non déterminé désignant une qualité, un bien, un mal, etc.] et absol. pour comble. Ce qui ajoute encore à [un mal]. Pour comble de disgrâce, d'ennui, d'horreur, d'infortune, de malchance, de malheur, de maux, de misère :
3. Pour comble d'infortune, ou peut-être pour surcroît de ridiculité, au deuil de mon amour venait se joindre le regret absurde des êtres et surtout des objets témoins de mon capricieux bonheur.
MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, p. 207.
4. Cantonner dans ces ruines était un problème. Pour comble, après la fin du jour, la neige se mit à tomber.
ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Verdun, 1938, p. 113.
b) Emplois abs., au fig., péj.
La mesure est à son comble. Il est impossible d'en supporter davantage.
C'est le comble! Cela dépasse la mesure, est inadmissible. C'était le comble, et l'épreuve devenait impossible par son excès même (BLOY, La Femme pauvre, 1897, p. 235) :
5. ŒDIPE. — Par exemple! C'est le comble! Je reçois sans broncher les coups les plus rudes et chacun se ligue pour que j'en reste là et que je ne cherche pas à connaître mes origines.
COCTEAU, La Machine infernale, 1934, IV, p. 126.
3. Au fig., usuel. Le plus haut degré (d'une qualité, d'un sentiment, d'un bien ou d'un mal) auquel on puisse atteindre et qui constitue parfois un excès, une démesure. Le comble de la joie. Synon. plénitude, perfection, excès :
6. Le ciel qui jusqu'alors m'avoit prodigué ses faveurs, y mit le comble, je devins mère; la joie de M. de Senneterre surpassoit la mienne; nous avions un fils.
FIÉVÉE, La Dot de Suzette, préf., 1798, p. 30.
SYNT. Le (au) comble de [le compl. inanimé abstr., souvent au sing., désigne une qualité, un sentiment, un bien ou un mal] : le comble de l'absurdité, de l'agitation, de l'anxiété, de l'audace, du bonheur, des douleurs, de l'exaltation, de la félicité, de la fureur, de la gloire, de l'habileté, de l'horreur, de l'injustice, du ridicule, de la surprise. Verbe + comble : atteindre le comble de; mettre le comble à [ma curiosité]; être au comble [du bonheur]; mettre au comble de [la joie]; porter au comble [l'émotion]; parvenir au comble de [l'étonnement]. L'agitation était à son comble, le désordre extrême (BERNANOS, L'Imposture, 1927, p. 408).
JEUX. Jeu des combles. Jeu de société consistant à questionner sur ce qui est le comble de quelque chose et à répondre en ayant recours aux jeux de mots, calembours, contrepèteries, etc. Le comble du patriotisme : fuir un ciel bleu de Prusse (RENARD, Journal, 1887, p. 6).
7. Jadis la forme de l'« à peu près » était « le comble ». Mais elle était surannée, personne ne l'employait plus, il n'y avait plus que Cottard pour dire encore parfois, (...) : « savez-vous quel est le comble de la distraction? C'est de prendre l'édit de Nantes pour une Anglaise. » Les combles avaient été remplacés par les surnoms.
PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 937.
Prononc. et Orth. :[]. GRAMMONT Prononc. 1958, p. 56, assimile le groupe final [] (entre autres, v. aussi [, , , , , ]) au cas d'allongement des voyelles nasales en syll. fermée par une consonne. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 loc. adverbiale a cumble « de manière à dépasser les bords de la mesure » (WACE, Rou, III, 727 ds KELLER); 2. 2e moitié XIIe s. fig. « le maximum, le plus haut degré de quelque chose » (Dialogue Gregoire, 238, 21 ds T.-L. : li combles del reguerredon [cumulus retributionis]); 3. a) 1260 archit. (WILLARD DE HONNECOURT, XXXIII, ibid.); 1811 plur. « logements situés immédiatement sous le toit » (JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 1, p. 6); b) av. 1574 loc. adv. de comble en fons au propre (DES MASURES, Œuvres poét., Epitre ds HUG.); 1589 fig. « complètement » (P. MATTHIEU, Aman, I, p. 7, ibid.); 1680 de fond en comble (RICH.). Du lat. cumulus « tas, amoncellement, grande quantité » et au fig. « surplus » et « couronnement, apogée »; en ce dernier sens synon. de culmen, mot auquel le sens de « sommet, faîte » semble emprunté. Fréq. abs. littér. :1 604. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 2 372, b) 2 048; XXe s. : a) 2 007, b) 2 493. Bbg. Archit. 1972, p. 30. — DELAMAIRE (J.). Meuniers et moulins à vent. Vie Lang. 1970, 629. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 180.
II.
⇒COMBLE2, adj.
A.— Vx ou littér.
1. [En parlant d'une mesure, d'un récipient] Qui est rempli au maximum de sa contenance avec un surplus qui dépasse. Un boisseau comble. Les feuilles de bananier combles de rosée chaviraient l'une après l'autre (GIRAUDOUX, Suzanne et le Pacifique, 1921, p. 107).
Région. (Canada). Bien rempli. Assiette comble (G. ROY, Bonheur d'occasion, 1945, p. 124); sacs combles (G. GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, p. 75).
P. anal., MÉD. VÉTÉR. Pied comble. ,,Nom donné au sabot dont la sole porte seule à l'appui, dépassant, par cette convexité morbide, le bord plantaire de la muraille`` (LITTRÉ).
Rem. Attesté ds Lar. 19e, Lar. encyclop., DG, QUILLET 1965.
2. Loc. fig., péj. La mesure est comble! Il est impossible d'en supporter davantage :
1. ROSETTE. — Que signifie cette scène?
BRUNO. — Que la mesure est comble et que je romps avec toi.
MONTHERLANT, Un Incompris, 1944, 4, p. 415.
B.— P. hyperb., lang. cour. [En parlant d'un établissement public ou privé, d'un lieu clos, d'un moyen de transport collectif] Plein au-delà de sa contenance normale, en sorte que personne ne pourrait plus entrer. Boutique comble; spectacle, artiste qui fait salle comble. La salle était comble et je ne me souviens pas d'avoir jamais vu un théâtre aussi rempli (DELÉCLUZE, Journal, 1827, p. 455) :
2. 17 février 1898. Au Palais de Justice : la cour d'Assises, 10e journée du procès Zola. (...). Salle comble. Un public tassé, grouillant, bavard, gesticulant sur place.
R. MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, p. 380.
Prononc. et Orth. Cf. comble1. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « qui est rempli par-dessus les bords » ici fig. « riche, comblé » (Renart, éd. M. Roques, 11397, br. X); 1213-14 comble d'avoir (Faits des Romains, 31, 28 ds Romania, t. 65, 1939, p. 485); 2. 1817 « (d'un endroit) empli de monde » salle comble (Mme DE STAËL, Considérations sur les princ. événements de la Révolution fr., t. 2, p. 398); 3. 1393 art. vétér. piés combles (Ménagier, II, 74 ds T.-L.). Dér. régr. de combler. Fréq. abs. littér. : 134. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 258.

1. comble [kɔ̃bl] n. m.
ÉTYM. 1175, « tertre »; du lat. cumulus « amoncellement ». → Cumuler.
———
I
1 Rare. Surcroît qui peut tenir au-dessus des bords d'une mesure déjà pleine. Supplément, surplus, trop-plein. || Le comble d'un boisseau.
2 Abstrait. Cour.Le comble de : le plus haut degré de. Apogée, apothéose, faîte, maximum, pinacle, sommet, summum, zénith. || Le comble du ridicule. || C'est le comble de la difficulté, de la réussite. Triomphe. || Être au comble de la joie. → Être au septième ciel. || C'est le comble du malheur.Ellipt.C'est le comble, c'est un comble ! : il ne manquait plus que cela (se dit d'une chose désagréable). → C'est complet, c'est trop fort, cela dépasse la mesure. — ☑ Mettre le comble à : apporter un surplus, un excès de. || Ses sarcasmes ont mis le comble à ma confusion. — ☑ Pour comble, il pleuvait à verse. Cf. Brochant sur le tout (vx), par surcroît. — ☑ La mesure est à son comble : la patience, les forces sont à bout. Limite (la patience a des limites).
1 Dieux ! ce comble manquait à mon affliction.
Corneille, la Veuve, IV, 3.
2 Je suis au comble de la joie !
La Fontaine, Fables, XI, 3.
3 (…) pour comble de gloire et de magnificence (…)
Racine, Esther, II, 5.
4 (…) lire deux actes de Britannicus, en s'étonnant chaque fois davantage de ce comble de perfection.
E. Delacroix, Journal, 5 oct. 1854.
5 Le dévouement, qui peut-être est chez la femme le comble de l'amour (…)
Balzac, la Recherche de l'absolu, Pl., t. IX, p. 495.
6 (…) il se pâmait d'aise en me voyant, et même m'a-t-on assuré, en ne me voyant pas, ce qui est le comble de la tendresse.
A. Jarry, Ubu Roi, V, I, p. 152.
———
II (1260; d'après le sens pop. de cumulus, pour culmen « sommet »).
1 Construction surmontant un édifice et destinée à en supporter le toit. Châssis, charpente, ferme. || Comble métallique, comble en bois. || Poutres qui forment un comble. Arbalétrier, chevron, faîtage, panne, poinçon, sablière, semelle, tirant. || Couverture d'un comble sur laquelle on pose les tuiles, les ardoises… Lattis. || Tuiles recouvrant les arêtes d'un comble. Tanchis. || Pans inclinés d'un comble. Égout. || Comble à un pan ( Appentis), à deux pans ( Bâtière). || Portion du mur latéral comprise entre les deux pans d'un comble. Pignon. || Pans latéraux d'un comble. Croupe. || Comble pyramidal, ou en pavillon. Aiguille, flèche. || Comble plat. Terrasse. || Comble brisé ou à la Mansart, dont les deux inclinaisons sur un même versant permettent de ménager des fenêtres dans le toit. || Versant inférieur d'un comble brisé. Brisis. || Comble à pans incurvés. || Comble en poivrière pour les toits coniques, en coupole, pour les dômes. || Faux comble ou comble perdu : partie du comble dans laquelle on ne peut aménager de logement. || Pièces de charpente à la jointure de deux combles contigus. 2. Noue.
2 Plus cour. || Le comble ou les combles : partie la plus haute d'une construction. Couronnement, faîte, haut, sommet, toit (→ Bâtir, cit. 6). || Aménager les combles en grenier, en appartement. Attique, mansarde. || Lucarne, chatière pratiquée dans un comble. — ☑ Loc. Sous les combles : au dernier étage, sous les toits. || Il loge sous les combles, dans une chambre de bonne.
7 (…) la petite chambre sous les combles où l'on étouffait (…)
Alphonse Daudet, le Petit Chose, II, III, p. 194.
8 Le vent pénétrant dans les combles par quelque lucarne mal jointe souleva l'immense peuple des tuiles dont le cliquetis doux se propagea tout le long des greniers.
H. Bosco, Hyacinthe, p. 196.
Figuré :
9 La mer, la mer toujours recommencée ! (…)
O mon silence ! (…) Édifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit !
Valéry, Poésies, « Le cimetière marin ».
3 Loc. (1680). De fond en comble : depuis le haut jusqu'en bas. → De la cave au grenier. || Remuer la maison de fond en comble pour retrouver un objet. || Détruire qqch. de fond en comble, complètement. || Cet événement change mes projets de fond en comble, complètement.
4 Fig., littér. Point culminant, plus haut degré.REM. L'emploi figuré de ce mot n'est pas distingué dans l'usage de celui du sens I, le comble d'une mesure et le comble d'un édifice se prêtant aux mêmes comparaisons.
10 Quoi ? des ambassadeurs que Bérénice envoie
Viennent ici, dis-tu, me témoigner sa joie,
M'apporter son hommage et me féliciter
Sur ce comble de gloire où je viens de monter ?
Corneille, Tite et Bérénice, II, 1.
CONTR. Bas, base, cave, fondation. — Minimum.
DÉR. Combler.
————————
2. comble [kɔ̃bl] adj.
ÉTYM. Fin XIIe; de combler.
1 Qui est rempli par-dessus les bords. || Une mesure comble. — ☑ Loc. fig. (1671). La mesure est comble : on ne peut rien ajouter, rien supporter de plus.
2 (1817). Rempli de monde. Plein. || Impossible d'entrer dans la salle qui était comble.Loc. Faire salle comble : attirer assez de spectateurs pour remplir une salle de spectacle.en argot du spectacle, Bourrer, II., B., 3. — Restaurant comble. → Plein, cit. 10. || L'autobus est comble. Bondé, bourré, complet.
0 A Crouy, la petite chapelle du pénitencier était comble.
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 265.
CONTR. Désert, vide.

Encyclopédie Universelle. 2012.