baisser [ bese ] v. <conjug. : 1>
• baissier 1080; lat. pop. °bassiare, de bassus → 1. bas
I ♦ V. tr.
1 ♦ Mettre plus bas. ⇒ abaisser, descendre. Baisser un store. Baisser le col de sa chemise. ⇒ rabattre. Baisser son pantalon. Baisser la vitre d'une automobile. P. p. adj. Vitres baissées, ouvertes. — Vx Mar. Baisser pavillon (d'un navire),pour montrer que l'on se rend à l'ennemi. ⇒ 2. amener. Loc. fig. Baisser pavillon devant qqn : s'avouer battu.
2 ♦ Incliner vers la terre (une partie du corps). Baisser la tête, le front. ⇒ courber, incliner, pencher. Baisser les yeux : diriger son regard vers le bas. Baisser les yeux par timidité, pudeur, humilité, confusion, honte. Faire baisser les yeux à qqn. — Loc. fig. Se jeter tête baissée (dans qqch.),sans tenir compte du danger. Baisser le nez : être confus, honteux. Baisser les bras (métaph. de la boxe) :abandonner la lutte, renoncer à agir.
3 ♦ Diminuer la hauteur de. Baisser un mur.
4 ♦ Diminuer la force, l'intensité de (un son). Baisser la voix, le ton. Ellipt et fam. Baisser la radio, diminuer l'intensité de ses sons. — Fig. Baisser le ton : perdre de son insolence, être moins arrogant.
5 ♦ Diminuer (un prix).
II ♦ V. intr.
1 ♦ Diminuer de hauteur. ⇒ diminuer, décroître, descendre. Le niveau de l'eau a baissé. La rivière a baissé d'un mètre. La mer baisse. ⇒ refluer. Par ext. Le thermomètre a baissé. Fig. Il a baissé dans mon estime, je le juge moins bien.
2 ♦ Diminuer d'intensité. — (Lumière) Le jour baisse, sa clarté diminue. ⇒ décliner. — (Son) Le ton de la conversation baisse. — Baisser d'un ton; fig.(cf. supra, I, 4o). — (Force physique, acuité des sens) ⇒ s'affaiblir, décliner, diminuer, faiblir. Ses forces baissent. Sa vue baisse. — Par ext. Se dit d'une personne qui, par l'effet de l'âge, perd sa vigueur et ses moyens intellectuels. Il a beaucoup baissé depuis cinq ans.
3 ♦ Diminuer de valeur. Ses notes ont baissé. Spécialt Le vin a baissé, son prix a baissé. Les cours, les prix ont considérablement baissé. ⇒ s'effondrer. « Les imbéciles vendent quand tout baisse » (Maurois ). — Fig. Ses actions baissent.
4 ♦ Mus. Ne pas tenir la tonalité initiale en descendant dans l'échelle des sons. ⇒ détonner. Une corde neuve baisse souvent.
III ♦ SE BAISSER v. pron. ⇒ s'abaisser, se courber, s'incliner, se pencher. Il faut se baisser pour passer sous cette voûte. Se baisser pour s'accroupir. « L'un se baissait déjà pour ramasser la proie » (La Fontaine). — Loc. Il n'y a qu'à se baisser pour les ramasser, il y en a en grande quantité; c'est extrêmement facile (à obtenir).
⊗ CONTR. Élever, hausser, 1. lever, monter. Augmenter.
● baisser verbe transitif (latin populaire bassiare, du latin classique bassus, bas) Faire descendre quelque chose, le faire aller vers le bas, le placer à la position la plus basse : Baisser le store. Baisser les paupières. Mettre quelque chose à un niveau plus bas ; abaisser : Baisser une étagère de deux crans. Incliner vers le sol ou diriger vers le bas une partie du corps : Baisser les yeux sur son journal. Ramener quelque chose à une valeur moindre, en diminuer le prix : Baisser le (prix du) pain de 10 %. Diminuer la force, l'intensité, le volume de quelque chose : Baisser la radio, la lumière. ● baisser (expressions) verbe transitif (latin populaire bassiare, du latin classique bassus, bas) Baisser les bras, s'avouer vaincu, abandonner. Baisser les yeux, le front, le nez, la tête, se soumettre avec résignation ou confusion ; manifester un sentiment de honte ou de pudeur. Populaire. Baisser son pantalon, sa culotte, son froc, céder, reconnaître son infériorité ; passer aux aveux. ● baisser (homonymes) verbe transitif (latin populaire bassiare, du latin classique bassus, bas) ● baisser (synonymes) verbe transitif (latin populaire bassiare, du latin classique bassus, bas) Faire descendre quelque chose, le faire aller vers le bas, le...
Synonymes :
- abaisser
- rabattre
Contraires :
- lever
- monter
- relever
- remonter
Mettre quelque chose à un niveau plus bas ; abaisser
Synonymes :
- abaisser
Contraires :
- élever
- monter
- relever
- remonter
Incliner vers le sol ou diriger vers le bas une...
Synonymes :
- courber
- fléchir
- pencher
Contraires :
- relever
Ramener quelque chose à une valeur moindre, en diminuer le prix
Synonymes :
- réduire
Contraires :
Diminuer la force, l'intensité, le volume de quelque chose
Synonymes :
- adoucir
- amortir
- atténuer
Contraires :
- élever
- forcer
- hausser
● baisser
verbe intransitif
Venir à un niveau plus bas : L'eau a baissé de 50 centimètres dans la piscine.
Diminuer d'intensité, de valeur, etc. : Les fruits ont baissé aujourd'hui.
En parlant de quelqu'un, de ses facultés, décliner, perdre de sa vigueur : Un vieillard qui baisse, dont la vue baisse.
Perdre de son crédit, en parlant de quelqu'un ; perdre de sa valeur, en parlant de son œuvre, de son travail : Il a baissé dans mon estime. Élève dont le travail baisse.
● baisser
nom masculin
Baisser du rideau, action de baisser le rideau au théâtre ; moment où on le baisse.
● baisser (difficultés)
verbe intransitif
Emploi
La viande a baissé, la rivière a baissé. Emplois fréquents dans l'expression courante.
Recommandation Dans l'expression soignée, en particulier à l'écrit, préférer : le prix de la viande a baissé, le niveau de la rivière a baissé.
● baisser (expressions)
verbe intransitif
Le jour, le soleil baisse, le jour se termine, la nuit vient.
● baisser (homonymes)
verbe intransitif
● baisser (synonymes)
verbe intransitif
Venir à un niveau plus bas
Synonymes :
- refluer
Contraires :
- monter
- remonter
Diminuer d'intensité, de valeur, etc.
Synonymes :
Contraires :
- enchérir
- monter
En parlant de quelqu'un, de ses facultés, décliner, perdre de...
Synonymes :
- décroître
- faiblir
- mollir
Contraires :
- s'accroître
Perdre de son crédit, en parlant de quelqu'un ; perdre de...
Synonymes :
- décliner
Contraires :
- se rétablir
● baisser (expressions)
nom masculin
Baisser du rideau, action de baisser le rideau au théâtre ; moment où on le baisse.
● baisser (homonymes)
nom masculin
baisser
v.
rI./r v. tr.
d1./d Faire aller plus bas, diminuer la hauteur de. Baisser un store.
|| Baisser les yeux: regarder vers le bas.
|| Baisser la radio, en diminuer le son.
|| Fig. Baisser le ton: parler avec moins d'assurance, d'insolence.
— Baisser le nez: être confus.
— Baisser les bras: s'avouer vaincu.
d2./d MAR Baisser pavillon: amener son pavillon pour montrer qu'on se rend à l'ennemi ou pour saluer un autre navire.
— Fig. Capituler, s'avouer vaincu.
rII./r v. intr.
d1./d Aller en diminuant de hauteur. La mer baisse.
d2./d Aller en diminuant d'intensité. La lumière baisse. Sa vue baisse, est de moins en moins bonne.
|| Fig. Perdre ses forces. Ce vieillard baisse de jour en jour.
d3./d Diminuer de prix, de valeur. Les légumes baissent.
rIII/r v. Pron. Se courber. Se baisser pour passer sous une voûte.
I.
⇒BAISSER1, verbe.
I.— Emploi trans.
A.— Mettre à un niveau moins haut.
1. [L'obj. désigne une chose concr. qui, avant le début de l'action envisagée, a une certaine dimension (surtout en hauteur) ou est placée à une certaine hauteur] Mettre plus bas, diminuer la hauteur, faire descendre, faire aller de haut en bas. Baisser les stores. Synon. abaisser, rabattre, descendre :
• 1. ... une flotte ionienne baissoit ses voiles pour entrer au port de Coronée, comme une troupe de colombes passagères ploie ses ailes pour se reposer sur un rivage hospitalier...
CHATEAUBRIAND, Les Martyrs', t. 1, 1810, p. 133.
• 2. Une fois, elle [sa mère] retroussa le bord de sa robe, baissa son bas sur son tibia, montrant une meurtrissure violette...
COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, p. 207.
SYNT. Baisser son voile; baisser la vitre (la glace), le rideau, l'abat-jour; baisser le pont-levis (la herse); baisser la visière (du casque).
— Pop., fig. Baisser le pantalon, le/son froc. ,,Se soumettre (109e Inf., 1917), faire des aveux (voy., 1925), avoir peur ``(ibid., 1950)`` (ESN. 1966).
— En partic., MAR. Baisser le pavillon. Faire descendre le pavillon pour se rendre à l'ennemi, pour faire honneur à quelqu'un ou pour saluer un autre navire.
Rem. Cf. LE CLÈRE : ,,Dans l'ancienne marine « baisser le pavillon » signifiait saluer du pavillon. Actuellement on dit « marquer » parce que « baisser » évoque « abaisser »; en fait, on ne descend pas complètement le pavillon : on marque seulement le mouvement.``
♦ Au fig. Baisser pavillon devant qqn. Reconnaître sa supériorité, s'avouer vaincu, lui céder :
• 3. Si les Napolitains ne veulent pas céder à la demande de leur roi, voulez-vous donc reconnaître le principe de leur insurrection, et baisser pavillon devant la souveraineté du peuple?
CHATEAUBRIAND, Correspondance gén., t. 2, 1789-1824, p. 160.
Rem. Comme descendre, baisser peut, mais rarement, signifier un mouvement de la pers. qui se déplace sur une voie. Baisser une rivière, ,,descendre une rivière`` (LITTRÉ). Il s'agit d'un trans. seulement apparent, puisque l'obj. ne désigne pas l'aboutissement du processus verbal; sans doute ext. d'emploi de baisser intrans., constr. avec une sorte d'obj. interne.
2. P. ext. Diminuer.
a) [La diminution porte sur le volume, la dimension] FAUCONN. Baisser le corps du gerfaut. ,,Le faire maigrir`` (Nouv. Lar. ill.). VITIC. Baisser un cep de vigne. Couper la partie la plus haute pour fortifier la partie basse.
b) [La diminution porte sur l'intensité ou la valeur]
— [L'obj. désigne un son, une voix] Diminuer la hauteur musicale, l'intensité, la puissance :
• 4. La Perrine baissait le ton d'une manière décente, ou le haussait, tout emportée.
POURRAT, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, p. 42.
♦ Ell. et fam. Baisser la radio. Diminuer la force des sons émis par un poste de radio.
♦ MUS. Baisser une note, baisser un instrument. L'accorder à un diapason plus bas, plus grave.
♦ Fig. Baisser le ton. Parler avec moins d'insolence, perdre de son insolence. (Faire) baisser le caquet. Rabaisser, rabattre le caquet :
• 5. C'était (...) en l'an 1590, le premier libertin de Venise, et il n'y avait pas dans les magnifiques tripots de cette ville un drôle si impudent qui ne baissât le caquet lorsque ser Michel Gritti entrait...
O. FEUILLET, Onesta, 1848, p. 205.
Rem. 1. Baisser la voix, syntagme très fréq., se rencontre souvent en incise, sous la forme (en) baissant la voix après des verbes comme dire, ajouter, reprendre. 2. Absol. : ,,... les ténors du second chœur baissèrent de près d'un demi-ton`` (H. BERLIOZ, Souvenirs de voyages, 1869, p. 145).
— [L'obj. désigne la lumière, le feu] Baisser le gaz, le feu, une lampe.
— [L'obj. désigne le prix, une valeur commerciale, etc.] Baisser le/les prix, le taux, le (les) salaire(s), le change. Synon. diminuer, faire tomber :
• 6. Ainsi, il [l'oncle Bachelard] avait acheté des crins, tout un solde, s'imaginant que les crins hausseraient; pas du tout, les crins baissaient, il était obligé de les expédier à perte.
ZOLA, Pot-Bouille, 1882, p. 122.
B.— [L'obj. désigne une partie du corps] Incliner, diriger vers le bas, c'est-à-dire vers le sol. Baisser la tête (le menton), les yeux (le regard), le nez, le front :
• 7. Comme, après tout un jour de labourage, un buffle
S'en retourne à pas lents, morne et baissant le mufle,
Je vais ployant le cou.
T. GAUTIER, La Comédie de la mort, 1838, p. 45.
• 8. L'étudiant de tout à l'heure n'était plus là, mais sa place se trouvait prise par le petit John Stuart, le garçon timide qu'on avait fait boire et mené en ville. Lui et Joseph échangèrent un sourire, et Stuart baissa aussitôt le nez sur son livre.
GREEN, Moïra, 1950, p. 239.
— ÉQUIT. Baisser la main à un cheval. ,,Pousser son cheval à toute bride`` (Ac. 1932) sans contenir son élan en tirant sur la bride la main levée.
Rem. 1. Baisser peut être suivi d'un compl. d'obj. second. introd. par sur (cf. ex. 8), désignant une chose placée plus bas que la partie du corps ou que l'objet (cf. ex. 9) qu'on incline :
• 9. Philippe-Auguste s'approcha de la tombe, baissa dessus la pointe de son épée...
Mme COTTIN, Mathilde, t. 2, 1805, p. 33.
Rem. 2. Les syntagmes (cf. supra B et les ex.) traduisent souvent une réaction psychique variable suivant les situations : ainsi baisser les yeux peut exprimer une attitude embarrassée ou pudique; baisser la tête, le fait d'acquiescer, ou encore une attitude de résignation, de honte.
— Au fig. Baisser la tête, le front. Se soumettre avec résignation. Baisser l'oreille. Être découragé, paraître mortifié, confus, etc. :
• 10. Sans demander son reste, Gaspard baissa le nez, fila piteusement le long du mur, ouvrit la grille et s'échappa sans bruit.
SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, p. 30.
• 11. Elle [Mlle de Varandeuil] attendait, racoquinée dans son fauteuil, que l'humeur de sa bonne se passât ou crevât. Elle baissait le dos sous l'orage...
E. et J. DE GONCOURT, Germinie Lacerteux, 1864, p. 137.
II.— Emploi pronom. Se baisser.
A.— [Le suj. désigne une pers.] Se mettre dans une position moins haute que la position naturelle, verticale; pencher, ployer son corps. Anton. se lever, se relever, se redresser :
• 12. Henry s'approcha d'elle et respira l'odeur qui s'échappait de tout son corps; il se baissa pour lui parler en se penchant sur son épaule...
FLAUBERT, 1re Éducation sentimentale, 1845, p. 84.
• 13. ... de sa bouche où il se marqua le premier, le sourire gagna ses joues, puis enfin ses yeux qui brillèrent. Ils continuaient de briller pendant qu'elle l'embrassait. Elle devait se hausser un peu, et lui de son côté se baisser et plier les jambes, mais de ses deux bras elle le serrait.
RAMUZ, Aimé Pache, peintre vaudois, 1911, p. 79.
Rem. Se baisser et ramasser constitue un syntagme fréquent.
— Proverbe. Il n'y a qu'à se baisser pour en (var. : et à) prendre. La chose est aisée, facile :
• 14. Souhaitez-vous de l'or, des perles, des diamants? Les chemins en sont pavés; il n'y a qu'à se baisser pour en prendre.
A. FRANCE, Les Opinions de M. Jérôme Coignard, 1893, p. 153.
— P. méton. [Le suj. désigne une partie du corps] :
• 15. ... tout à coup les bras se baissaient vers la terre et tous les yeux suivaient ce mouvement.
MÉRIMÉE, Arsène Guillot, 1847, p. 90.
• 16. ... sa voix tremblait un peu plus dans son gosier, et son regard se baissait un peu plus sur ses pieds nus.
LAMARTINE, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, p. 455.
B.— Rare [Le suj. désigne une chose]
1. Se courber, ployer :
• 17. J'aime la musique, toutes les musiques, la plus simple et la plus compliquée, celle qui nous permet si généreusement de penser à autre chose. Elle me rappelle le balancement des peupliers de mon village, moins les feuilles, et le canal où, au gré d'un vent pas prétentieux, les roseaux se baissent et se redressent comme les archets d'un orchestre, avec moins de bruit.
RENARD, Journal, 1907, p. 1107.
2. Diminuer de hauteur, de niveau :
• 18. Un sale bassin, ce bassin : il noie les chiens de chasse. Il se baisse au fort de l'été. Les chiens ont soif, viennent, essayent de boire, balancent au bord, et tombent. Et c'est trop haut pour remonter. Ils nagent jusqu'à la mort. Je les trouve là-dessus, sages comme des îles.
GIONO, L'Eau vive, 1943, p. 25.
III.— Emploi intrans. Diminuer de hauteur.
A.— [Le suj. désigne une chose placée, avant le début de l'action envisagée, à une certaine hauteur : le soleil, un astre] :
• 19. Le soleil baissait dans un prodigieux entassement de nuages. La lumière volait à ras de terre; elle frappait et jaillissait dans l'entrechoquement des collines, elle allongeait l'ombre des arbres.
GIONO, L'Eau vive, 1943 p. 260.
— P. ext. [Le suj. désigne une rivière, la mer, etc.] La marée baisse :
LE CLÈRE 1960.
— P. anal. [En parlant d'un mouvement seulement apparent] Être progressivement moins haut :
• 21. Il [Durtal] était arrivé, en devisant, près de Sainte-Anne; alors la rue s'aéra, et les maisons baissèrent, elles n'eurent plus qu'un, que deux étages...
HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 88.
B.— [Le suj. désigne une chose située à une certaine hauteur sur l'échelle des degrés d'intensité, de puissance, de force ou sur l'échelle des valeurs]
1. [Le suj. désigne une source de lumière ou de chaleur] Diminuer d'intensité lumineuse ou thermique; en partic. le jour baisse (parce que le soleil s'abaisse sur l'horizon) :
• 22. ... et elle défit ses bottines, faisant mine de se chauffer fort au foyer qui baissait.
VERLAINE, Œuvres posthumes, t. 1, Deux mots d'une fille, 1896, p. 314.
• 23. Comme le jour baissait à la fenêtre et s'obscurcissait d'une tempête de neige, madame de Fontenay s'assoupit, s'endormit dans la pièce toute silencieuse...
A. DE NOAILLES, La Nouvelle espérance, 1903, p. 25.
Rem. 1. Cet emploi est une ext. méton. de l'emploi A. 2. P. anal. avec le jour baisse, cf. le syntagme le soir baisse :
• 24. Le soir baissait, je ne suis entré qu'un instant dans la cathédrale [de Sienne].
TAINE, Voyage en Italie, t. 2, 1866, p. 50.
2. [En parlant du vent, de la pression atmosphérique, de la chaleur du corps, etc.] Diminuer de force, d'intensité. La température baisse; le vent qui tourne, monte ou baisse (LAMARTINE, Voyage en Orient, t. 2, 1835, p. 354).
Rem. En parlant du vent, cf. LITTRÉ : ,,Terme de marine. (...) se dit du vent quand il passe de l'amont à l'aval.``
— P. méton. Le baromètre baisse.
3. [Le suj. désigne la voix, un chant, etc.] Diminuer d'intensité :
• 25. ... elle ne criait pas, sa voix semblait attendrie, et baissait parfois jusqu'à n'être plus qu'un chuchotement.
ARLAND, L'Ordre, 1929, p. 460.
4. [Le suj. désigne une faculté ou une qualité humaine, comme la vue, l'intelligence, la santé, la beauté, etc.] Diminuer d'intensité, décliner :
• 26. Elle [Eugénie] fut sublime de soins et d'attentions pour son vieux père, dont les facultés commençaient à baisser, mais dont l'avarice se soutenait instinctivement.
BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, p. 222.
• 27. ... sitôt que dans son travail [de l'homme] la sériation est suspendue, on voit son esprit baisser et son intelligence s'éteindre.
PROUDHON, La Création de l'ordre dans l'humanité, 1843, p. 401.
• 28. ... Jean-Michel F... s'est tué vendredi dernier. (...) Il y a un tel poids de tristesse sur nous tous, et le pauvre F... a fléchi. (...) Pourquoi ne pas avoir essayé de tenir encore quelques mois? Mais il arrive parfois une heure mauvaise où les forces baissent, où manque tout à coup l'énergie qu'il faut pour imaginer des temps meilleurs.
GREEN, Journal, 1941, p. 76.
— P. méton. [Le suj. désigne une pers., le verbe peut être suivi d'un compl. introd. par de ou en qui précise la qualité en déclin] Baisser dans l'estime de qqn. Décliner :
• 29. Vieillir sans faire mieux, décliner spirituellement sans se sanctifier, baisser de force sans s'élever de volonté, user sa vie sans réaliser un seul des rêves de sa jeunesse, c'est triste. Perdre ses illusions, sans augmenter ses œuvres, décroître en vertu comme en capacité, c'est affligeant.
AMIEL, Journal intime, 1866, p. 427.
• 30. — Tiens! c'est vrai. Je l'avais oublié (...) Ah! décidément, Sigismond Planus se fait vieux (...) Je baisse, mes enfants, je baisse...
A. DAUDET, Fromont jeune et Risler aîné, 1874, p. 293.
• 31. Il [Sturel] craignit qu'à resserrer son humanité un peu flottante en un nationalisme positif, lui-même ne baissât en générosité.
BARRÈS, L'Appel au soldat, 1900, p. 319.
— VÉN. Baisser de pied [en parlant du chien courant]. Faiblir. Les chiens qui baisseront de pied, on ne les ramènera pas (GENEVOIX, La Dernière harde, 1938, p. 205). P. ext., SP. Baisser de pied Même sens : Faiblir. Menzel (...) paraît voué à la défaite lorsque, soudain, l'Australien baisse de pied (Tennis et golf. 1er août 1934 dans A. O. GRUBB, French sports neologisms, 1937, p. 17).
5. [Le suj. désigne une marchandise, une valeur bancaire, etc.] Diminuer (de prix, de valeur). Baisser de prix; les actions baissent à la Bourse :
• 32. Hors Paris, les fonds publics ne baissent pas à la nouvelle d'une guerre ou à la menace d'une insurrection civile; mais, à la moindre oscillation de l'État, on cloue la porte du grenier; on creuse un trou dans les champs, et l'argent disparaît de la circulation.
GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, p. 247.
• 33. Chez Walewski, l'autre jour, Calvet-Rogniat lui demandant pourquoi la rente avait baissé la veille : « Est-ce que je sais pourquoi il y a de la hausse ou de la baisse? Si je le savais, j'aurais fait ma fortune! »
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1863, p. 1255.
♦ Au fig., fam. Les actions d'une personne baissent. Son crédit, son influence diminuent.
— [En parlant des profits] Diminuer (de grosseur), devenir moins abondants.
PRONONC. :[], (je) baisse [], également [bese]. PASSY 1914 admet pour la voyelle rad. une demi-longueur en syll. non finale, une longueur en syll. finale. Indications analogues dans BARBEAU-RODHE 1930. Enq. :/bes, (D)/ (il) baisse.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Trans. a) ca 1100 « pencher, diriger vers le sol » (Roland, éd. Bédier, 138 : Li empereres tent ses mains vers Deu, Baisset sun chef, si cumencet a penser); b) mil. XIIe s. « descendre, mettre plus bas » (Prise d'Orange, éd. Jonckbloet, 1268 dans T.-L. : Gietent lor ancre, s'ont lor voile beissie); c) ca 1170 au fig. « rendre moins fort, diminuer » (B. DE STE MAURE, Ducs Normandie, II, 9504 dans GDF. Compl. : Encui baisserai lor orgoil); d) 1172-75 « diminuer d'intensité ou de hauteur (un son) » (CHR. DE TROYES, Chevalier charrette, éd. W. Foerster, 2980, p. 106 : Quant li vavasors ot leissiée Sa parole et sa voiz beissiée); e) 1835 (Ac. : Baisser le prix d'une marchandise, La vendre à meilleur marché); 2. intrans. a) 1180-1200 au propre « diminuer de hauteur, décliner » (Aliscans, 922 dans GDF. Compl. : Li soleuz besse, si prist a anuitier); b) XIIe s. au fig. « diminuer d'intensité, décroître » (Mémoires Antiq. Normandie, X, 534 : Encor le tienent ... Si cum il fut lors establi, Fors del mangier que ont guerpi : Tant est lor amor plus baissiez); c) XVIIe s. « diminuer de vigueur physique ou intellectuelle » (Scarron dans RICH. 1680 : son esprit baisse); d) 1695 comm. « diminuer (en parlant d'un prix ou d'une valeur) » ([BOIS-GUILLEBERT], Le détail de la France, 185 dans KUHN, p. 75 : de ne laisser pas baisser le prix); e) XVIIe s. « prendre un ton moins élevé » (LA FONTAINE, Fables, II, 1 dans LITTRÉ : Eh bien baissons d'un ton); 3. 1432 pronom. « se rendre moins haut » (Fortunes et adversitez de Jean Regnier, p. 54, v. 1446 : Haulser ne me puis ne baisser).
Du lat. vulg. bassiare (FEW t. 1, p. 272); dér. de bassus (bas).
STAT. — Fréq. abs. littér. :3 626. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 3 941, b) 6 239; XXe s. : a) 5 972, b) 5 126.
II.
⇒BAISSER2, subst. masc.
A.— [Correspond à l'emploi I A 1 du verbe] Moment où l'on baisse quelque chose. Le baisser du rideau :
• 1. Jupiter n'en finissait pas d'assembler le conseil des dieux pour lui soumettre la requête des maris trompés. Et toujours pas de Nana! On gardait donc Nana pour le baisser du rideau?
ZOLA, Nana, 1880, p. 1107.
B.— [Correspond à l'emploi III A et B 1] Moment où quelque chose baisse. (Vers) le baisser, au baisser du soleil, du jour :
• 2. Vers le baisser du soleil, la sœur d'Outougamiz se retira à l'entrée d'une grotte...
CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, p. 393.
• 3. Cela dure longtemps, l'hospitalité forcée de ce dieu [un Bouddha], — et c'est infiniment triste, dans le mystère de dessous bois, au baisser du jour.
LOTI, Un Pèlerin d'Angkor, 1912, p. 79.
PRONONC. :[] ou [bese].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1404 baissier « action de descendre (le cours d'une rivière) » (Aveu du péage de Lais, fol. du vol. des Comm., ap. Le Clerc de Douy, t. I, f° 47 r°, Arch. Loiret dans GDF. : [...] de toutes autres manieres de denrees, marchandises et choses quelsconques passant et repassant par le dit peaige tant du paier comme du baissier en ladite riviere par les fins et metes du dit peage); cf. baisser1 I A 1 rem.; 1606 « action d'abaisser » (NICOT : Au baisser des lances).
Substantivation du verbe baisser1.
BBG. — GOTTSCH. Redens. 1930, passim. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 355.
1. baisser [bese] v.
ÉTYM. 1080, baissier, Chanson de Roland; du lat. pop. bassiare, de bassus « bas ».
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I V. tr.
1 Mettre plus bas. ⇒ Abaisser (cit. 1), descendre (et faire descendre). || Baisser un store, un rideau. || Baisser la glace d'une automobile. || La vitre est baissée. || Baisser une crémaillère d'un cran. — Baisser le col de sa chemise, la visière de son casque. ⇒ Rabattre. || Baisser à nouveau. ⇒ Rabaisser.
1 Elle (Vénus) baissa son voile pour cacher la rougeur de ses joues.
Fénelon, Télémaque, 8.
2 On les suspendait (les corps) à de longues bascules, qu'on élevait et qu'on baissait tour à tour.
Voltaire, Philosophie, II, 24.
3 Puis il baissa comme une cagoule le capuchon de sa pèlerine, et tendit la main.
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 74.
♦ Mar. || Baisser un mât. ⇒ Caler. Vx. || Baisser pavillon (d'un navire), pour montrer que l'on se rend à l'ennemi. ⇒ Amener (le pavillon, les couleurs). ☑ Fig. Baisser pavillon devant qqn, lui céder, reconnaître sa supériorité, s'avouer battu.
4 Louis XIV fait baisser le pavillon aux amiraux espagnols devant le sien (…)
Voltaire, le Siècle de Louis XIV, 29.
5 Nous ne sommes déjà que les traducteurs de leurs romans (des Anglais); n'avons-nous pas assez baissé pavillon devant l'Angleterre ? C'est peu d'être vaincus, faut-il être copistes ?
Voltaire, Lettre à Mme d'Argental, 18 oct. 1760.
6 (…) il eut le sec « Permettez » devant lequel on n'a plus qu'à baisser pavillon (…)
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, II.
2 Incliner vers la terre, en parlant d'une partie du corps. || Baisser la main, le bras. ☑ Fig. Baisser les bras : renoncer à agir. || Baisser la tête, le front. ⇒ Courber, fléchir, incliner, pencher. ☑ Fam. Baisse la tête, t'auras l'air d'un coureur ! ☑ Fig. Baisser la tête, le front, en signe de soumission, de pudeur, d'humilité, d'abattement, de résignation. ☑ Aller, donner, se jeter tête baissée (dans quelque chose), sans tenir compte du danger.
7 Et, baissant la tête, il rendit l'esprit.
Bible, XIX, 30.
8 L'œil morne maintenant et la tête baissée (…)
Racine, Phèdre, V, 6.
9 Il faut baisser la tête et souffrir (…)
Mme de Sévigné, Correspondance, 563.
10 Il faut se soumettre et baisser la tête (…)
Mme de Sévigné, Correspondance, 576.
11 Saint Augustin baissait la tête sous l'autorité de l'Église (…)
Bossuet, Instruction pastorale, I.
♦ ☑ Fig. Baisser le nez : être confus, honteux. || il avait baissé le nez (cit. 32) dans sa tasse.
12 Durtal baissa le nez, car cet argument le démentait.
Huysmans, En route, p. 297.
♦ Baisser les oreilles, en parlant du chien, du cheval, etc. — ☑ Fig. Baisser les oreilles : être découragé, penaud (⇒ Oreille).
♦ Baisser les yeux, les diriger vers la terre. ⇒ Regarder. || Baisser les yeux par timidité, pudeur, humilité, confusion, honte, etc. || Faire baisser les yeux à quelqu'un.
13 (Vous) baissez devant moi vos yeux mal assurés.
Racine, Iphigénie, IV, 4.
14 La modestie fait baisser les yeux.
Bossuet, l'Honneur, 3.
15 S'il marche par la ville, et qu'il découvre de loin un homme devant qui il est nécessaire qu'il soit dévot, les yeux baissés, la démarche lente et modeste, l'air recueilli lui sont familiers : il joue son rôle.
La Bruyère, les Caractères, XIII, 24.
16 Elle leur donna leur fait si sec et si serré qu'elle les fit taire et leur fit baisser les yeux (…)
Saint-Simon, Mémoires, III, 343.
17 Qui ? moi, baisser les yeux devant ces faux prodiges !
Voltaire, Mahomet, I, 1.
18 Je baissai les yeux à un discours si flatteur, et je ne sus y répondre qu'en rougissant.
Marivaux, la Vie de Marianne, p. 150.
19 Hélène sourit, baissa ses paupières ornées de longs cils couleur tabac (…)
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, III, V.
3 Diminuer la hauteur de (qqch.). ⇒ Diminuer. || Baisser un mur, un toit, une maison.
4 Diminuer la force, l'intensité de (un son). || Baisser la voix, baisser le ton. — Ellipt., fam. || Baisser la radio, la stéréo. ⇒ Adoucir, amortir, atténuer.
♦ Par anal. || Baisser les lumières. || Baisser une lampe.
♦ ☑ Loc. fig. Baisser le ton (et parfois, baisser d'un ton) : perdre de son insolence, être moins arrogant. ☑ Faire baisser le ton, le caquet, la chanterelle. ⇒ Rabaisser, rabattre.
20 Assez, s'il vous plaît, maître François, dit la Mariette en baissant le ton, mais en devenant toute rouge de dépit (…)
G. Sand, François le Champi, XX.
♦ Mus. || Baisser le ton, la tonalité d'un morceau, d'un instrument. — Par métonymie. || Baisser un instrument : l'accorder dans un ton plus bas, plus grave.
21 (…) alors pour assurer la justesse de cette finale, on la marque deux fois, en séparant cette répétition par une troisième note, que l'on baisse d'un degré en manière de note sensible (…)
Rousseau, Dict. de musique.
5 Fig. || Baisser le prix d'un produit : le vendre moins cher. ⇒ Diminuer, réduire. || La concurrence fait baisser les prix. ⇒ Tomber (faire tomber); → ci-dessous, II., 3.
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II V. intr.
1 Diminuer de hauteur. ⇒ Diminuer, décliner, décroître, descendre. || Le niveau de l'eau a baissé. || La rivière a baissé d'un mètre. || La mer baisse. || La marée baisse. ⇒ Déchaler, refluer. || Le soleil baisse sur l'horizon. || Le baromètre, le thermomètre a baissé.
22 C'est ainsi qu'une demi-once de sel volatil d'urine et trois onces de vinaigre, en fermentant, font baisser le thermomètre de neuf à dix degrés.
Voltaire, Essai sur la nature du feu, III, 1.
23 Le niveau du liquide ne baisse pas vite dans la seringue de verre (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 184.
2 Diminuer d'intensité. — (Lumière). || Le jour baisse, sa clarté diminue. || La lampe baisse.
24 Mais le jour baisse et l'air s'est épaissi (…)
Ducis, Othello, V, 2.
25 Rien ne manque à ces lieux qu'un cœur pour en jouir,
Mais hélas ! l'heure baisse et va s'évanouir !
Lamartine, Harmonies…, III, 2.
♦ (Son). || Le ton de la conversation baisse. — (Forces physiques et intellectuelles, acuité des sens). ⇒ Affaiblir (s'), décliner, décroître, diminuer, faiblir. || Sa santé baisse. || Ses forces baissent. || Sa vue baisse. || Son talent, son esprit, son intelligence baissent. Absolt. || Ce malade baisse, ses forces déclinent. — Par ext. Se dit d'une personne qui, par l'effet de l'âge, perd sa vigueur et ses moyens intellectuels. || Il a beaucoup baissé depuis cinq ans.
26 Il (Salomon) s'abandonne à l'amour des femmes, son esprit baisse, son cœur s'affaiblit et sa piété dégénère en idolâtrie.
27 Je suis bien malade : tout baisse chez moi, hormis mes tendres sentiments pour vous.
Voltaire, Lettre à Damilaville, 5 avr. 1765.
28 La vue des vieillards baisse, comme leur oreille devient plus dure, leur clairvoyance s'obscurcit, la fatigue même fait faire relâche à leur vigilance.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. XV, p. 195.
28.1 Je dis à Mme de Guermantes que j'avais rencontré M. de Charlus. Elle le trouvait plus « baissé » qu'il n'était, les gens du monde faisant des différences, en ce qui concerne l'intelligence, non seulement entre divers gens du monde chez lesquels elle est à peu près semblable, mais même chez une même personne à différents moments de sa vie.
Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 991.
3 Diminuer de valeur, de prix. || Le vin a baissé. || Les cours, les prix ont considérablement baissé. ⇒ Effondrer (s').
29 Les imbéciles vendent quand tout baisse, achètent quand tout hausse, et s'étonnent de se ruiner (…)
A. Maurois, Bernard Quesnay, XXV, p. 163.
♦ Fig. Perdre de son influence, de son crédit. ☑ Ses actions baissent, son crédit diminue.
4 Mus. Ne pas tenir exactement la tonalité initiale, descendre dans l'échelle des sons. ⇒ Détonner. || Une corde neuve baisse souvent.
➪ tableau Verbes exprimant une idée de mouvement.
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se baisser v. pron.
♦ ⇒ Abaisser (s'), courber (se), incliner (s'), pencher (se). || Il faut se baisser pour passer sous cette voûte. || Se baisser pour s'asseoir, pour s'accroupir.
30 L'un se baissait déjà pour ramasser la proie (…)
La Fontaine, Fables, IX, 9.
♦ ☑ Loc. prov. Il n'y a qu'à se baisser pour les ramasser : il y en a en grande quantité. ☑ Il n'y a qu'à se baisser et à prendre : c'est une chose facile, aisée.
31 (…) Il semble à vous entendre
Que vous n'ayez ici qu'à vous baisser et prendre.
J.-F. Regnard, les Ménechmes, V, 6.
32 Lahrier gagne ici deux mille quatre cents francs par an, qui lui coûtent juste, en gros et en détail, la peine de se baisser pour les prendre (…)
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, IV, III.
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baissé, ée p. p. adj.
♦ || Vitre baissée. || Capuchon baissé. — Tête baissée (→ ci-dessus, cit. 8). || Nez baissé. — Lumières baissées.
♦ Fig. || Prix baissés.
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CONTR. Élever, exhausser, hausser, lever, monter, relever. — Augmenter (un prix, etc.), enchérir.
DÉR. Baissant, baisse, baissement, 2. baisser, n., baissier, baissière.
COMP. Abaisser, rabaisser, rebaisser, surbaisser.
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2. baisser [bese] n. m.
ÉTYM. XIXe; de 1. baisser.
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1 Rare. Action de baisser; moment où l'on baisse quelque chose. || Le baisser du rideau.
2 Vx. Moment où le soleil, le jour baisse. ⇒ Tombée. || Il est parti vers le baisser du soleil.
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CONTR. Lever, n. m. (plus cour.).
Encyclopédie Universelle. 2012.