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timbre

timbre [ tɛ̃br ] n. m.
• 1374; « sorte de tambour » XIIe; gr. byz. tumbanon, gr. class. tumpanon tympan
I
1Anciennt Cloche immobile frappée par un marteau. Timbres d'un carillon. (1858) Mod. Calotte de métal qui, frappée par un petit marteau ou un vibreur, joue le rôle d'une sonnette. Timbre d'appartement. « J'entends un timbre; c'est un bruit net, sec, mécanique qui dit qu'on sonne et non qui sonne » (Goncourt). Timbre d'une machine à écrire, qui tinte lorsque la frappe est sur le point d'atteindre la fin de la ligne. Timbre de bicyclette. sonnette. Timbre électrique. sonnerie.
Loc. fam. (1608) Vieilli Avoir le timbre brouillé, un peu fêlé : être un peu fou, un peu dérangé. ⇒ timbré.
2(1762) Qualité spécifique des sons produits par un instrument, indépendante de leur hauteur, de leur intensité et de leur durée. sonorité. Le timbre de la flûte. Le timbre d'un son est caractérisé par l'intensité relative de ses harmoniques. Par anal. Le timbre de la voix. 2. son. « enfin sa voix avait un timbre qui donnait à son chant d'irrésistibles séductions » (Balzac). Le timbre clair d'une voix. Absolt Voix qui a du timbre, dont la sonorité est pleine, riche (cf. Voix cuivrée, bien timbrée). Une voix sans timbre, blanche. — Phonét. « Qualité spécifique du son, qui nous permet [...] de distinguer par exemple [...] un a d'un o, un e ouvert [ ɛ ] d'un e fermé [ e ] » (Marouzeau). Timbre d'une voyelle.
3(1680) Timbre ou corde de timbre : corde à boyau tendue en double contre la peau inférieure d'un tambour (peau de timbre) pour augmenter sa résonance.
II
1(par anal. de forme avec le tambour ou la cloche) Vx Partie du casque qui protégeait le crâne.
(1352) Blas. Casque, ornement (couronne, tiare, mitre, mortier) placé au-dessus des armoiries pour indiquer la qualité de celui qui le porte.
2(XVIIe) Mod. Marque, cachet que doivent porter certains documents à caractère officiel, et qui donne lieu à la perception d'un droit au profit de l'État; ce droit. Le droit de timbre est recouvré par l'Enregistrement. Acte soumis à l'obligation du timbre fiscal (cf. Papier timbré). Droit de timbre sur les passeports, les cartes d'identité...
Marque qu'une administration, un établissement public, une entreprise privée appose sur un document ou un objet pour en garantir l'origine. cachet, 1. marque, poinçon , tampon. Effets émis par le Trésor public avec son timbre. « Eusèbe prenait une enveloppe [...] , imprimait sur le coin le timbre de la maison » (Aymé).
Techn. Poinçon ou plaque qu'on appose sur une chaudière à vapeur pour indiquer la pression maximale qu'elle peut supporter; le chiffre qui exprime cette pression.
3(1881) Instrument qui sert à imprimer la marque appelée timbre. cachet, tampon. Timbre de cuivre, de caoutchouc. Timbre dateur, horodateur.
4(1798) Anciennt Marque postale, cachet que la poste apposait sur une lettre pour indiquer le bureau d'origine et certifier que le port avait été payé par l'expéditeur. « des timbres oblongs, carrés, triangulaires, rouges, bleus, apposés sur une lettre » (Balzac). Mod. Cachet sur une lettre, un colis postal, etc., qui indique le lieu, la date et l'heure du départ. cachet, oblitération.
5(1848; mis en vente le 1er janvier 1849) TIMBRE ou TIMBRE-POSTE [ tɛ̃brəpɔst ]. Petite vignette, au verso enduit de gomme, vendue par l'administration des Postes et qui, collée sur un objet confié à la poste, a une valeur d'affranchissement conventionnelle. Un timbre-poste de dix centimes. Des timbres-poste. Timbre à 3 francs. Carnet, feuille de timbres. Timbre autocollant. Acheter des timbres à la poste, au bureau de tabac. Surcharge d'un timbre-poste. Coller, mettre un timbre sur une enveloppe. Timbre oblitéré. Émission de timbres. Collection de timbres ( philatélie) . Album de timbres. Marché aux timbres. « ayant la veille vendu mes timbres-poste les plus rares à la Bourse aux timbres » (Radiguet).
(1858) Timbre-taxe :timbre indiquant le port à percevoir du destinataire pour une correspondance insuffisamment affranchie ou non acquittée. Des timbres-taxes.
Dr. fisc. Vignette gommée représentant une valeur déterminée, que l'on colle sur un acte pour attester le paiement du droit de timbre (II, 2o) (on dit parfois timbre mobile, par oppos. au papier timbré). Timbre de quittance ou timbre-quittance, sur une quittance, un reçu, une décharge. Des timbres-quittances. Timbres fiscaux. (1967) Timbre-amende :vignette qui atteste le paiement d'une amende. Des timbres-amendes.
Vignette qui atteste le paiement d'une cotisation et que l'on colle sur une carte d'adhérent.
Vignette vendue au profit d'œuvres. Timbre antituberculeux.
6 Méd. Pastille adhésive imprégnée d'un médicament, d'une substance qui pénètre dans l'organisme par voie percutanée ( patch). Timbre tuberculinique.

timbre nom masculin (grec byzantin timbanon, du grec classique tumpanon, tambour) Qualité particulière du son, indépendante de sa hauteur ou de son intensité mais spécifique de l'instrument, de la voix qui l'émet : Voix au timbre chaud. (Il est lié aux intensités relatives des harmoniques qui composent le son.) Sonnerie ou sonnette : Timbre de bicyclette. Abréviation courante de timbre-poste, timbre-quittance, timbre-ristourne. Vignette de la taille et de la forme d'un timbre-poste, vendue au profit d'une œuvre ou attestant le paiement d'une cotisation. Instrument qui sert à imprimer une marque, un cachet sur un document. Armement Partie du casque d'armure qui recouvrait le crâne. Droit Marque imprimée ou vignette qui, apposée sur les papiers destinés à la rédaction de certains actes juridiques, représente le paiement de la taxe perçue au profit du Trésor (d'où le nom de timbre fiscal). Bureau où l'on timbre le papier. Économie Marque d'une maison de commerce, d'une administration imprimée sur un document. Héraldique Nom générique des ornements surmontant l'écu (casque, cimier, couronne, etc.). Musique Petite cloche métallique, demi-sphérique frappée par un marteau. Thermique Plaque indiquant la pression maximale admissible dans une machine à vapeur ; pression limite indiquée par la plaque. ● timbre (citations) nom masculin (grec byzantin timbanon, du grec classique tumpanon, tambour) Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière Paris 1622-Paris 1673 On cherche ce qu'il dit après qu'il a parlé ; Et je lui crois, pour moi, le timbre un peu fêlé. Les Femmes savantes, II, 7, Chrysale timbre (difficultés) nom masculin (grec byzantin timbanon, du grec classique tumpanon, tambour) Orthographe On écrit avec un trait d'union : timbre-amende, timbre-poste, timbre-quittance. - Plur. : des timbres-amendes, des timbres-poste, sans s à poste (= des timbres de la poste), des timbres-quittances. ● timbre (expressions) nom masculin (grec byzantin timbanon, du grec classique tumpanon, tambour) Timbre tuberculinique, pastille adhésive sur laquelle est placée une goutte de tuberculine et qui sert pour la recherche de l'allergie tuberculeuse. Timbre à date, instrument servant à imprimer la date, l'heure et le lieu d'origine auxquels les objets de correspondance ont été pris en charge par l'Administration des postes. ● timbre (synonymes) nom masculin (grec byzantin timbanon, du grec classique tumpanon, tambour) Économie. Marque d'une maison de commerce, d'une administration imprimée sur un...
Synonymes :
- cachet
- sceau
- tampon

timbre
n. m.
rI./r
d1./d MUS Caractère, qualité sonore spécifique d'une voix, d'un instrument. Une voix au timbre argentin.
d2./d Petite cloche métallique sans battant, frappée par un marteau extérieur.
rII./r Marque, empreinte.
d1./d Marque d'une administration, d'une maison de commerce.
d2./d Instrument servant à apposer une marque. Timbre humide: cachet enduit d'encre. Timbre sec, qui marque en relief par pression.
d3./d Empreinte obligatoire apposée au nom de l'état sur le papier de certains actes et portant l'indication de son prix. Timbre de quittance ou timbre-quittance: timbre fiscal collé sur les quittances acquittées.
FISC Timbre fiscal, apposé sur un acte officiel assujetti au paiement d'une taxe au profit du Trésor public.
d4./d Marque de la poste indiquant sur une lettre, un paquet, le lieu, le jour, l'heure de départ. Syn. cachet.
d5./d Cour. Timbre ou timbre-poste (Plur. des timbres-poste): petite vignette servant à affranchir les lettres et les paquets confiés à la poste.

⇒TIMBRE, subst. masc.
A. — 1. Dans une horloge, cloche immobile et sans battant frappée par un marteau (d'apr. JOSSIER 1881). Timbre d'un carillon, d'un jacquemart (ROB. 1985).
2. Cloche immobile et sans battant installée sur un pied, que l'on frappait avec un petit marteau pour appeler. Ali! cria-t-il, puis il frappa un coup sur le timbre de cuivre. Ali parut (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 676). Ma chambre est au-dessus de la tienne,dit-elle.Sur cette table, il y a un timbre de cuivre, tu n'auras qu'à frapper, si tu veux quelque chose (BENOIT, Atlant., 1919, p 186).
3. Calotte métallique sur laquelle frappe un petit marteau ou un vibreur, faisant office de sonnerie ou de sonnette. Timbre d'une bicyclette, d'une machine à écrire, d'une pendule, d'un téléphone; timbre d'appartement; timbre électrique. On était au dessert, lorsqu'un coup de timbre fit tressaillir Mme Campardon (ZOLA, Pot-Bouille, 1882, p. 162). Par la rue de la Victoire, une voiture d'ambulance dont le timbre clair tintait sans arrêt, s'avança au trot de son petit cheval (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 553).
En partic. Appareil de ce type qui se pose sur les tables et les bureaux et que l'on met en mouvement en pressant un bouton. L'employé (...) du bureau frappa trois coups sur son timbre métallique (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 247).
Loc. fig., littér. Avoir le timbre brouillé, fêlé. Être un peu fou. L'Annoncier désespère définitivement de son auteur. Il lève les bras au ciel. On a le timbre un peu fêlé, c'est sûr! Et au moment de s'en aller, il dit:« Je m'en lave les mains. » (CLAUDEL, Soulier, 1944, 1re part., 2e journée, 8, p. 1020).
B. — MUSIQUE
1. ,,Tambour de forme arrondie`` (WRIGHT Mus. 1941).
(Peau de) timbre. Membrane inférieure d'un tambour à deux peaux. La caisse roulante, en bois, est de forme cylindrique. Il est possible d'en modifier le timbre en agissant, grâce à des clés, sur une corde qui vibre contre la peau de timbre (D. FRANCK, Le Pt livre de l'orchestre et de ses instruments, Paris, éd. Mazarine, 1981, p. 177). (Corde de) timbre. Corde de boyau tendue en double contre la peau inférieure d'un tambour pour augmenter la résonance de celui-ci (d'apr. ROUGNON 1935).
(Jeux de) timbres. Petit instrument composé de lames, coupes ou autres objets vibrants, mis en action par le frappement et produisant un son aigu et cristallin. À la Madeleine où j'assistais par hasard aux interminables funérailles d'un vieux banquier; on joua une marche guerrière avec accompagnement de violoncelles et de violons, de tubas et de timbres (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895 p. 20). Berlioz leur offrit [aux cloches] le « Dies irae » de sa Symphonie fantastique. Plus tard, les jeux de cloches, trop lourds, furent remplacés par des jeux de timbres et des cloches tubes (D. FRANCK, Le Pt livre de l'orchestre et de ses instruments, Paris, éd. Mazarine, 1981, p. 185).
2. Motif ou air connu sur lequel on ajoute un texte, pour créer une nouvelle chanson. Il trouvait des motifs d'un style franc, facile, naïf, que l'on a popularisés en en faisant des « timbres » (PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p. 127). Et voici que dans les voix qui grimpaient un peu fausses (...) Lamberdesc reconnut un timbre déjà connu (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 107).
C. — ACOUST. Qualité spécifique d'un son, indépendante de la hauteur, de la durée et de l'intensité, résultant essentiellement du concours des harmoniques qui accompagnent la note fondamentale jouée. Timbre d'un gong, d'une cloche. On avait vue (...) sur des clochers (...). Toutes les demi-heures, ou tous les quarts d'heure, les horloges sonnaient chacune avec un timbre distinct (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 62). Le seul timbre du violoncelle exerce chez bien des personnes une véritable domination viscérale (VALÉRY, Variété V, Cours de poét., 1944 [1938], p. 318).
— [À propos de la voix] Timbre argentin, enfantin, métallique, voilé. Le timbre de sa voix dans le haut est céleste (DELÉCLUZE, Journal, 1824, p. 48). S'éloignant (...), elle lança d'une voix flûtée et moqueuse: « Un spécial à trente cennes! » Son timbre aigu porta jusqu'au fond du restaurant (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 16).
Absol. Voix qui a du timbre. Voix dont la sonorité est pleine, riche. — « Ah... Eh... Ah... Oh... », fit-il debout devant la glace, pour essayer sa voix. Elle restait rauque, mais elle avait retrouvé du timbre, et il sentait son larynx momentanément dégagé (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p. 819).
PHONÉT. Qualité acoustique des voyelles résultant du renforcement et de l'audibilité de certaines harmoniques lors du passage de l'onde sonore à travers les différentes cavités du chenal phonatoire. Timbre oral, nasal, aigu, grave; timbre ouvert, fermé. Dans toutes les questions touchant l'acoustique, et, en particulier, le timbre des voyelles françaises d'après la prononciation parisienne, nul n'est plus averti que M. Robert de Souza (BREMOND, Poés. pure, 1926, p. 11).
D. — P. anal. (de forme avec la cloche ou le tambour appelé timbre)
1. Vx. Bassin évasé et peu profond. (Dict. XIXe et XXe s.).
Timbre (d'office). Petit évier, ou meuble avec bassin, où on lave les verres et les couverts (d'apr. Lar. mén. 1926). Timbre en grès, en étain, en acier inoxydable (ROB. 1985).
Timbre (à glace). Glacière destinée à la conservation des aliments. Sur les timbres dont la glace frappait l'air, gisaient en bel alignement les soles (HAMP, Marée, 1908, p. 65).
2. ,,Partie arrondie du casque couvrant le haut de la tête, de la nuque au front`` (LELOIR 1961).
3. HÉRALD. Casque et, p. ext., ornement surmontant l'écu et servant à désigner la qualité de la personne qui le porte. Le timbre, malgré un édit de François Ier (...) ne fut jamais réservé à la noblesse (THIÉBAUD Blason 1982).
E. — Marque, cachet ou vignette correspondant au paiement d'une taxe ou constituant une garantie.
1. ADMIN., COMM. Marque, cachet qu'une administration, un établissement public, une entreprise privée ou un particulier appose sur un document pour en garantir l'origine. Apposer son timbre sur une facture; timbre humide (marqué à l'encre); timbre sec (marqué par la pression d'une estampe métallique, sans encre). J'ai trouvé sur ma table le manuscrit du Sexe faible très bien enveloppé et cacheté, avec le timbre du Ministère des Beaux-Arts (FLAUB., Corresp., 1874, p. 157):
Il me tendit deux enveloppes cachetées. Je reconnus le timbre du Conseil de Surveillance, dont dépend à Orsenna la conduite des affaires de haute police — il faisait pressentir quelque grave affaire...
GRACQ, Syrtes, 1951, p. 142.
2. DR. FISCAL
a) Marque imprimée, cachet apposé sur un acte juridique, un document officiel et qui donne lieu à la perception d'un droit au profit de l'État; ce droit lui-même, l'impôt qu'il constitue. Faire mettre le timbre sur un acte; (droit de) timbre sur les effets de commerce, les contrats d'assurance, les passeports, les cartes grises; dispense, exemption du timbre; machine à timbre; visa pour timbre. Aussi bien, depuis ce matin, je ne fais que donner! Huissier par-ci, greffier par-là, guichetier, geôlier, timbre, quittance, levée d'écrou (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 440). Le prêt s'élevait en principe à la somme de dix mille francs. Nous prenions à notre charge les frais de timbre, assez peu considérables (DUHAMEL, Notaire Havre, 1933, p. 198).
Timbre de dimension. Timbre dont le coût varie suivant le format du papier utilisé. Le timbre de dimension est fixé à 72 F pour un papier registre (...), à 36 F pour un papier normal (ROLAND-BOYER 1983, p. 321).
P. méton. Synon. de papier timbré (v. timbré B 1). Rédiger sur timbre (transcrire un acte sur papier timbré); extrait de naissance sur timbre. Un soir, un huissier laisse à mon adresse un de ces grimoires sur timbre que, par euphémisme, on nomme des exploits (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 213). On échangea des lettres recommandées, des sommations, du timbre (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 491).
b) Timbre fiscal ou timbre mobile ou, p. abrév., timbre. Vignette apposée sur les papiers destinés à la rédaction d'actes juridiques, attestant le paiement du droit de timbre. L'impôt s'acquitte au moyen de l'emploi de papier ou d'impressions timbrées vendus par l'administration (...), par apposition de timbres mobiles fiscaux, à l'aide de machines à timbre de types agréés par l'administration, au moyen du visa pour timbre donné par le receveur des impôts (ROLAND-BOYER 1983, p. 321).
Timbre proportionnel. Timbre figurant sur les effets négociables de commerce et dont le montant varie suivant la valeur énoncée de l'acte. Les timbres proportionnels (...) sont collés et doivent être oblitérés par l'apposition de la date ou de la signature de celui qui donne quittance (CIDA 1973).
Timbre de quittance ou timbre-quittance ou, p. abrév., timbre. Vignette apposée sur un acte reconnaissant un paiement ou la remise de valeurs ou d'objets (une quittance, un reçu, une décharche). Tantôt il [l'État] frappe, non la marchandise elle-même, mais l'acquittement de son prix, comme il le fait par le timbre des quittances et des effets de commerce (SAY, Écon. pol., 1832, p. 523). Un papillotement extraordinaire d'hommes en habits noirs qui se disputent des timbres de quittance (ARTAUD, Théâtre et son double, 1938, p. 55).
En compos. Timbre-amende. Vignette qui, collée sur la fiche constatant une infraction, atteste du paiement de l'amende forfaitaire pour contravention aux lois et règlements sur la circulation routière. Pour payer la contravention, il faut coller sur une carte perforée, un timbre-amende de 10 F, en vente dans les bureaux de tabac (L'Express, 14 sept. 1967 ds GILB. 1980).
3. POSTES ET TÉLÉCOMM.
a) Cachet apposé par le Service des Postes sur une lettre, un colis postal et qui indique le lieu, la date et l'heure de départ, et parfois d'arrivée. Synon. cachet. Grand, petit timbre; le timbre de la Poste faisant foi. Mais c'est une lettre pour Mme Commanville. Timbre illisible et écriture de femme inconnue (FLAUB., Corresp., 1874, p. 156). Mais on a recueilli, dans la chambre de sa maîtresse, les morceaux d'une carte postale de son écriture, qui porte le timbre du Havre du 30 octobre, jour où le vol a été commis (GIDE, Souv. Cour d'ass., 1913, p. 622).
b) Timbre-poste ou, p. abrév., timbre. Vignette imprimée vendue par l'administration des Postes, que l'on colle sur une lettre, un colis afin de les affranchir. Carnet, feuille de timbres; distributeur de timbres; acheter des timbres à la poste, au bureau de tabac; coller un timbre à deux francs sur une enveloppe; timbre oblitéré par la poste; collectionner les timbres-poste. Tu trouveras sous ce pli une lettre pour le Précurseur d'Anvers. Lis-la, puis cachette-la, mets-y un timbre poste, et envoie-la à Anvers (HUGO, Corresp., 1865, p. 486). Rien ne m'agace comme ces timbres collés la tête en bas (...). Ça n'est pas grand'chose, mais ça indique toujours qu'on n'a pas naturellement le sens de l'ordre (MARTIN DU G., Taciturne, 1932, II, 8, p. 1295).
4. TECHNOL. Marque (poinçon, plaque) que l'Administration appose, après épreuve, sur un appareil à vapeur pour indiquer la pression maximale qu'il peut supporter; chiffre qui exprime cette pression. Le timbre varie de 8 kg (petite chaudière) à 15 kg (grande chaudière cylindrique) et 20, 28 et 35 kg/cm2 (GRUSS 1978).
F. — P. anal.
1. Vignette collée sur une carte d'adhérent (à un groupement, une association, un syndicat, un parti) et attestant le paiement d'une cotisation. (Dict. XXe s.).
2. Timbre-prime, timbre-escompte, timbre-cadeau, timbre-réclame, etc. ou, p. abrév., timbre. Vignette correspondant au montant d'une marchandise achetée, qui est susceptible d'être collectionnée et échangée contre un cadeau, une prime ou un escompte proportionnel au montant total des achats. Voici les avantages dont je bénéficie au Club: 1) Pour chaque enregistrement acheté au Prix-Catalogue, je reçois un timbre « Prix-Cadeau » qui me permet de commander un enregistrement à 50 pour cent du Prix-Catalogue (Le Nouvel Observateur, 2 janv. 1982, p. 39, col. 2).
3. Vignette émise au profit d'une œuvre quelconque. Timbre antituberculeux. (Dict. XXe s.).
4. MÉD. Timbre (tuberculinique) ou timbre-test. Pastille adhésive imbibée de tuberculine appliquée sur la peau, qui permet de mettre en évidence la sensibilité tuberculinique; test effectué par ce moyen. Le timbre est collé sur la peau et laissé 2 jours; on l'enlève et on attend encore 2 jours pour faire la lecture (Pt Lar. Méd. 1976).
G. — Instrument qui sert à apposer la marque appelée timbre. Synon. cachet, tampon. Timbre de cuivre; timbre dateur, numéroteur. Il a joliment arrangé le cousin; quelle poigne! Il l'a marqué comme avec le gros timbre sec du syndic des drapiers (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 93). Mon ami Berton, typographe de son métier (...), envoyé dans une fabrique de timbres en caoutchouc, utilisa le propre cachet du commissaire de police, qu'on lui donnait à reproduire, pour se confectionner les plus authentiques des faux-papiers (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 295).
REM. Timbre-, élém. de compos. entrant dans la constr. de qq. subst. masc.; le 2e élém. est un subst. a) [Élém. représentant le subst. timbre au sens de « vignette correspondant au paiement d'une taxe ou constituant une garantie »] V. timbre-amende (supra E 2 b), timbre-poste (supra E 3 b), timbre-quittance (supra E 2 b). b) P. ext. [Élém. représentant le subst. timbre au sens de « vignette adhésive »] V. timbre-cadeau (supra F 2), timbre-escompte (supra F 2), timbre-prime (supra F 2), timbre-réclame (supra F 2), timbre-test (supra F 4).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1170 tinbre « tambour en usage au moyen-âge » (CHRÉTIEN DE TROYES, Erec et Enide, éd. M. Roques, 1998); 2. a) 1374 « cloche immobile frappée par un marteau » (JEAN GOULAIN, Trad. du Ration. de G. Durant, B. N. 437, f° 23d ds GDF. Compl.); 1858 « calotte de métal qui frappée par un petit marteau ou un vibreur, joue le rôle de sonnette » (CHESN. t. 2); b) 1608 « cerveau » (SCHELANDRE, Tyr et Sid., 1re journ., IV, 10 ds GDF. Compl.: Ma femme a le tymbre mal sain); 1668 avoir le timbre brouillé (RACINE, Plaideurs, I, 1); 1672 avoir le timbre fêlé (MOLIÈRE, Femmes savantes, II, 7); 3. 1680 « nom de la membrane inférieure d'un tambour à deux peaux, ainsi que des cordes tendues au contact de cette membrane » (RICH.); 4. 1762 « caractère particulier du son d'un instrument ou d'une voix » (J.-J. ROUSSEAU, Émile, V ds LITTRÉ). B. 1. 1352 hérald. (DOUET D'ARCQ, Comptes de l'argenterie, p. 184 ds GAY t. 2); 2. 1530 « récipient évasé, peu profond, bassin, vasque » (J. BOUCHET, Noble dame, f° 92 v° ds GDF.); 3. 1867 « salle dans un restaurant où l'on conserve la viande et les poissons sur les dalles maintenues fraîches par de la glace » (P. CHAVETTE, Restaurateurs et restaurés ds RIGAUD, Dict. arg. mod., p. 364); 1890 « sorte de glacière pour conserver les aliments » (HAVARD t. 4); 1904 timbre d'office (Nouv. Lar. ill.); 4. 1872 « partie du casque en usage au moyen-âge, qui s'appliquait sur la tête » (LITTRÉ). C. 1. a) 1680 « marque, cachet que doivent porter certains actes officiels et qui représente l'impôt dû au fisc » (RICH.); b) 1881 timbre à quittance (JOSSIER); 1890 timbre de quittance (Lar. 19e Suppl.); 1904 timbres fiscaux (Nouv. Lar. ill.); 1967 timbre-amende (Elle, 14 sept. ds GILB. 1980); 2. a) 1798 « cachet que la poste apposait sur une lettre au bureau d'origine et au bureau d'arrivée pour indiquer le lieu, la date et l'heure » (Ac.); b) 1848 « vignette émise par l'administration des postes et servant à l'affranchissement des lettres, paquets » (Décret-loi du 24 août ds B. des lois); 1858 timbre-poste (CHESN. t. 2); 3. 1881 « marque, initiales, cachet particulier d'une personne, d'une maison de commerce, etc. », « instrument qui sert à apposer cette marque » (JOSSIER); 4. 1880 technol. (supra E 4); 5. 1958 timbre-test (GARNIER-DEL.). Altér. d'une forme timbne « timbre », du gr. « tambour, tambourin ». Fréq. abs. littér.:1 057 (timbre-poste: 54). Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 652, b) 1 476; XXe s.: a) 1 569, b) 2 203. Bbg. DICK (F.). Bezeichnungen für Saiten- und Schlaginstrumente in der altfr. Literatur. Giessen, 1932, pp. 135-139. — DUCHÁ (O.). L'Homon. et la polysém. Vox rom. 1962, t. 21, p. 53. — HEUR (J.-M. d'). La Mort de Balzac... Marche rom. 1979, t. 29, n°1-2, p. 96. — QUEM. DDL t. 10, 28, 31 (comp.).

timbre [tɛ̃bʀ] n. m.
ÉTYM. XIIe; du grec byz. tumbanon, grec class. tumpanon. → Tympan.
———
I
1 Vx. Tambour en usage au moyen âge.
2 (XIVe). a Anciennt. Cloche immobile frappée par un marteau. || Timbre d'un jaquemart. || Timbres d'un carillon.
b Mod. Calotte de métal qui, frappée par un petit marteau ou un vibreur, joue le rôle d'une sonnette. || Timbre d'appartement. || Le timbre de l'entrée retentit (cit. 6), strident. aussi Clochette, sonnette. || Le timbre d'une pendule. || Timbre d'une machine à écrire, qui tinte lorsque la frappe est sur le point d'atteindre la fin de la ligne. || Timbre de bicyclette, d'ambulance (cit. 3), de tramway (→ Rumeur, cit. 5). || Timbre d'un réveil. || Timbre électrique. Sonnerie (2.), sonnette (supra cit. 2); → Annoncer, cit. 18.
1 J'entends un timbre; c'est un bruit net, sec, mécanique, anglican, toujours semblable à lui, qui dit qu'on sonne et non qui sonne : la détente d'un ressort d'acier qui tombe dans le vide de votre attente, de vos espérances.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, mai 1856, t. I, p. 98.
1.1 Au moment où il en franchissait la porte, une des nombreuses horloges suspendues au mur vint à sonner cinq heures. Ordinairement, les différentes sonneries de ces appareils, admirablement réglées, se faisaient entendre simultanément, et leur concordance réjouissait le cœur du vieillard; mais, ce jour-là, tous ces timbres tintèrent les uns après les autres, si bien que pendant un quart d'heure l'oreille fut assourdie par leurs bruits successifs.
J. Verne, Maître Zacharius, p. 143.
c (1608; métaphore des sens a ou b). Loc. fam. Avoir le timbre brouillé, fêlé : être un peu fou, un peu dérangé. 1. Timbré. → Après, cit. 19.
3 (XVIIe; sonorité d'un timbre). Qualité spécifique des sons produits par un instrument donné, indépendante de leur hauteur, de leur intensité et de leur durée. Sonorité (2.). || Le timbre résulte du nombre, de l'intensité relative et de la hauteur des harmoniques (supra cit. 3) qui accompagnent le son fondamental. || Le timbre de la flûte (1. Flûte, cit. 4).Timbre d'une cloche, d'une horloge (cit. 4).Par anal. || Le timbre de la voix. 2. Son, supra cit. 5; → Étudier, cit. 15; mobile, cit. 2. || Cantatrice qui a un beau timbre, qui travaille son timbre ( 1. Chant). || Timbre vibrant, voilé, enfantin, argentin d'une voix (→ Distinguer, cit. 23; 1. fausset, cit. 4). || « Sa voix a-t-elle encor ce doux timbre d'argent ? » (cit. 12, Lamartine).Absolt. || Voix qui a du timbre, dont la sonorité est pleine, riche (cf. Voix bien timbrée). || Sa voix avait retrouvé du timbre (→ Larynx, cit. 2). || Une voix sans timbre. Blanc (infra cit. 12).
2 (…) enfin sa voix, perfectionnée par les meilleurs maîtres, avait un timbre qui donnait à son chant d'irrésistibles séductions.
Balzac, le Bal de Sceaux, Pl., t. I, p. 78.
Phonét. (→ cit. 4 pour la définition). || Timbre d'une voyelle. || Timbre et quantité. || Timbre ouvert, fermé.(Poésie). || Le charme des rythmes et des timbres. Sonorité (2.).
3 Enfin, les voyelles françaises sont nombreuses et très nuancées, forment une rare et précieuse collection de timbres délicats qui offrent aux poètes dignes de ce nom des valeurs par le jeu desquelles ils peuvent compenser le registre tempéré et la modération générale des accents de leur langue.
Valéry, Regards sur le monde actuel, Images de la France, Œ. t. II, Pl., p. 1000.
4 Timbre. Qualité spécifique du son, qui nous permet indépendamment de la hauteur, de l'intensité, de la durée, de distinguer par exemple une note de flûte d'une note de clairon, un a d'un o, un e ouvert d'un e fermé, etc. Les nuances de timbre des voyelles sont fonction des modifications subies par le résonateur que constitue l'appareil vocal, en particulier du point d'articulation et du degré d'aperture.
J. Marouzeau, Lexique de la terminologie linguistique, Timbre.
4 (1680). || Timbre ou corde de timbre : corde à boyau tendue en double contre la peau inférieure d'un tambour (peau de timbre) pour augmenter sa résonance.
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II
1 Par anal. de forme avec le tambour ou la cloche qu'on appelait timbre (→ ci-dessus, I., 1. et 2.; évolution de sens semblable à celle de timbale). Vx ou techn. Auge, bassin, fontaine, vase.Timbre d'office : bassin, dans l'office d'une cuisine, où on lave la vaisselle. Évier. || Timbre en grès, en étain, en acier inoxydable.(1890). || Timbre à glace : petite glacière pour la conservation des aliments.
2 a (Par anal. de forme avec la cloche). Vx. Casque en usage au moyen âge.Partie du casque qui protégeait le crâne.
b (XIVe). Blason. Casque, et, par ext., ornement (couronne, tiare, mitre, mortier…) placé au-dessus des armoiries pour indiquer la qualité de celui qui le porte.
tableau Termes de blason.
3 a Armoiries, marque qu'on apposait sur certains objets ou certains documents pour en indiquer la provenance, en garantir l'authenticité.
b (XVIIe, Richelet). Marque, cachet que doivent porter certains actes juridiques, certains documents à caractère officiel et qui donne lieu à la perception d'un droit au profit de l'État; ce droit lui-même, l'impôt qu'il constitue. || Faire mettre le timbre sur un acte. || Dispense, exemption du timbre. || Le droit de timbre est recouvré par l'Enregistrement (supra cit. 1). || Acte soumis à l'obligation du timbre fiscal. || Droit de timbre sur les effets de commerce, les quittances, les contrats d'assurance et de transport, les passeports, les cartes d'identité, les cartes grises, les affiches… || Différentes modalités du droit de timbre : papier (supra cit. 3) timbré, timbres mobiles (→ ci-dessous, 5., d), visa pour timbre. || Timbre de dimension, dont le montant est déterminé par le format du papier portant l'acte. || Timbre proportionnel, qui varie en fonction de la somme énoncée dans l'acte.
c Marque qu'une administration, un établissement public, une entreprise privée appose sur un document ou un objet pour en garantir l'origine. Cachet, 1. marque (cit. 5), tampon. || Apposer, imprimer son timbre sur un document. || Effets émis par le Trésor public avec son timbre (→ Falsifier, cit. 4). || Timbre humide, marqué à l'encre. || Timbre sec, marqué sur le papier par la pression d'une estampe métallique, sans encre.
5 Eusèbe prenait une enveloppe sur le tas de gauche, imprimait sur le coin le timbre de la maison et la posait sur le tas de droite.
M. Aymé, le Chemin des écoliers, XII.
d Techn. Poinçon ou plaque qu'on appose sur une chaudière à vapeur pour indiquer la pression maximale qu'elle peut supporter; le chiffre qui exprime cette pression (en kilogrammes par centimètre carré).
4 Instrument qui sert à imprimer la marque appelée timbre. Cachet, tampon. || Timbre de cuivre, de caoutchouc. || Timbres dateurs, horodateurs, numéroteurs.
5 (1802, par spécialisation du sens II., 3. c). a Anciennt. Marque postale, cachet que la poste apposait sur une lettre pour indiquer le bureau d'origine et certifier que le port avait été payé par l'expéditeur.
6 Au moment où Derville achevait sa phrase, il vit sur son bureau les paquets que son Maître-clerc y avait mis. Ses yeux furent frappés à l'aspect des timbres oblongs, carrés, triangulaires, rouges, bleus, apposés sur une lettre par les postes prussienne, autrichienne, bavaroise et française.
Balzac, le Colonel Chabert, Pl., t. II, p. 1109.
b Mod. Cachet sur une lettre, un colis postal, etc., qui indique le lieu, la date et l'heure du départ (parfois de l'arrivée). On dit plutôt cachet pour éviter la confusion avec le sens c ci-dessous.
c || Timbre ou timbre-poste (1848; décret-loi du 24 août autorisant l'administration à mettre en vente des « timbres ou cachets dont l'apposition suffira pour opérer l'affranchissement »; en France les premiers timbres postaux furent mis en vente le 1er janvier 1849). Petite vignette au verso enduit de gomme, vendue par l'administration des Postes et qui, collée sur un objet confié à la poste, a une valeur d'affranchissement égale au prix marqué sur son recto. || Un timbre-poste de quinze centimes (→ Rien, cit. 92). || Carnet, feuille de timbres. || Acheter des timbres à la poste, au bureau de tabac. || Dentelures d'un timbre. || Lécher (cit. 3) un timbre-poste pour le coller sur une enveloppe. || Humecter un timbre au moyen d'un mouilleur. || Surcharge d'un timbre-poste. || Timbre oblitéré (cit. 5) par la poste. || Émission de timbres. || Timbre rare, précieux. || Réparer et maquiller (cit. 2) des timbres-poste rares. || Timbres tête-bêche. || Collection (cit. 4), collectionneur de timbres ( Philatélie, philatéliste). || Album de timbres. || Pochette de timbres pour collections. || Marché aux timbres.
7 Ces timbres consistent dans une petite estampe, représentant une tête de la Liberté, imprimée en encre rouge, bleue ou noire sur un papier dont le revers est enduit d'une légère couche de gomme. Le prix de chaque timbre se distingue par la couleur de l'encre (…) Pour affranchir une lettre, il suffira donc d'humecter le côté du timbre qui est enduit de gomme et de l'appliquer sur l'adresse de la lettre que l'on peut ensuite jeter à la poste en toute confiance et sans autre formalité.
Texte d'une Affiche de 1848-49, cité par E. Vaille, Hist. du timbre-poste, P. U. F., p. 58.
8 J'avais dans ma poche, par miracle, plus d'argent que n'en a d'habitude un collégien en deux ans, ayant la veille vendu mes timbres-poste les plus rares à la Bourse aux timbres, qui se tient derrière le Guignol des Champs-Élysées.
R. Radiguet, le Diable au corps, p. 40.
(1858). || Timbre-taxe : timbre indiquant le port à percevoir du destinataire pour une correspondance insuffisamment affranchie ou non acquittée.
d (Par anal. du sens précédent). Dr. fisc. Vignette gommée représentant une valeur déterminée, que l'on colle sur un acte pour attester le paiement du droit de timbre (ci-dessus II., 3., b).REM. Dans ce sens on dit parfois timbre mobile, par oppos. au timbre imprimé sur le papier lui-même (papier timbré), ou encore timbre fiscal, par oppos. à timbre-poste. || Timbre de quittance ou timbre-quittance, sur une quittance, un reçu, une décharge (→ Convocation, cit. 4). || Des timbres-quittance.(1967). || Timbre-amende : vignette qui atteste du paiement d'une amende.
e Vignette qui atteste le paiement d'une cotisation et que l'on colle sur une carte d'adhérent (d'une association, d'un syndicat, d'un parti).Timbre-prime, timbre-escompte : chacune des étiquettes gommées que l'on colle sur un carnet spécial pour obtenir une réduction ou un objet en prime. 2. Prime (supra cit. 3). || Timbres antituberculeux : vignettes vendues au profit d'œuvres de lutte contre la tuberculose. || Timbre-réclame.
9 (…) un vieux machin carré, en boîte (un appareil photographique), comme on en gagnait avant-guerre dans les loteries ou comme vous en proposaient les bons de la Semeuse contre une flopée de timbres-réclame (…)
San-Antonio, le Secret de Polichinelle, p. 147.
DÉR. Timbrage, 1. timbré, timbrer.
COMP. Contre-timbre, timbre-poste.

Encyclopédie Universelle. 2012.