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• 1380, rare av. XVII^e; bas lat. sonoritas

1 ♦ Qualité du son. ⇒ tonalité. La sonorité d'un instrument de musique, la qualité (timbre, hauteur, intensité) des sons qu'il peut produire. Une belle sonorité. Par ext. La sonorité d'un poste de radio. — Sonorité agréable d'une voix, d'un mot. — Au plur. Inflexions, sons particuliers d'une voix. « Sa voix avait des sonorités douces et caressantes dans les notes graves » (Loti). — Harmonie, en littérature, en poésie.

♢ Phonét. Résonance produite par la vibration des cordes vocales, qui accompagne l'émission des phonèmes sonores.

2 ♦ (1845) Propriété (d'une matière) de produire ou de conduire le son, les sons. La sonorité extrême de l'air.

3 ♦ Caractère d'un lieu, d'un édifice où les sons se transmettent; qualité acoustique d'un local. L'excellente sonorité d'une salle de concert, d'un auditorium. ⇒ acoustique. « La salle, tout à coup, eut la sonorité d'un beffroi » (Martin du Gard). — Par ext., Au plur. Sons ainsi transmis. « La steppe orientale où les sonorités s'étouffent » (Proust).

Synonymes :

Synonymes :

n. f.

d1./d Caractère de ce qui est sonore (sens 1).

d2./d Propriété qu'ont certains lieux de répercuter les sons. La sonorité d'une nef de cathédrale.

d3./d Qualité du son (d'un instrument de musique, d'un appareil électroacoustique). Sonorité d'un violon, d'un synthétiseur.

|| (Plur.) Sons d'une voix. Un timbre aux sonorités rauques.

d4./d PHON Trait phonétique dû à la vibration des cordes vocales lors de l'émission des phonèmes sonores.

⇒SONORITÉ, subst. fém.

A. — PHYS. et dans la lang. usuelle. Caractère de ce qui est sonore, perceptible par l'oreille; propriété de rendre un son, de propager un son, des sons. Sonorité d'un corps, d'une matière, d'un métal. C'est le son, la sonorité vive (...) qui indique la dureté de la pâte [d'une pièce céramique, une fois cuite] (Al. BRONGNIART, Arts céram., t. 1, 1844, p. 279).

— Rare. Intensité sonore. Et, pan! il en fit claquer un [coup de feu], d'une telle sonorité, que, terrifié par la détonation, Vimeux s'étala de nouveau (ZOLA, Terre, 1887, p. 332).

— [Dans un cont. fig., corresp. à sonore A 4] V. bruissant II B 2 ex. 2.

B. — 1. a) Caractère particulier d'un son; façon particulière dont un corps résonne. Sonorité mate, cristalline, chaude, pleine, cuivrée. De longs silences (...) succédaient (...) aux sonorités de l'enclume d'une forge (CARCO, Voix basse, 1938, p. 14).

b) MUS. Qualité musicale d'un son; qualité du son émis par un instrument de musique, par la voix. Sonorité d'un violon, d'un piano; belle sonorité. Je crois que l'improvisation en duo, trop peu pratiquée, est le vrai moyen de parvenir à la sonorité parfaite, plus rare encore que la justesse, parce qu'elle tient compte des nuances, de l'accent, et du corps même de la voix (ALAIN, Beaux-arts, 1920, p. 116). Tout ce mouvement pathétique se déroule pianissimo. Alfred Cortot (...) dit qu'à la 39^me mesure, « le piano est disproportionné au pathétique émouvant du passage. Il faut garder à cet endroit une sonorité pleine et nourrie » (ROLLAND, Beethoven, t. 1, 1937, p. 263).

— P. méton.

♦ Au plur. Tonalités particulières d'un son musical, du son d'un instrument. Beethoven y use des sonorités les plus délicates de l'orchestre: clarinettes et bassons, appuyés sur les tenues de l'orgue, des cors et des cordes (ROLLAND, Beethoven t. 2, 1937, p. 351).

♦ Musicalité, qualité musicale d'un appareil électroacoustique. Sonorité d'un tourne-disque, d'un magnétophone, d'un poste de radio ou de télévision, d'une chaîne stéréophonique. Phono portatif très bonne sonorité (Catal. jouets (Trois-Quartiers), 1936).

c) [À propos de la voix humaine] Qualité du timbre, du ton de la voix. Synon. accent. Sa voix, qui muait, prit une sonorité basse, solennelle (MARTIN DU G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 650).

— P. méton., au plur. Inflexions, tons particuliers que prend la voix. Sonorités graves. Sa voix fripée conservait, grâce au zézaiement sans doute, des sonorités puériles et tendres (DUHAMEL, Confess. min., 1920, p. 136).

d) PATHOL., vx. Sonorité tympanique. Bruit à résonance de tambour perçu lorsque la cavité de la plèvre contient un gaz (d'apr. LITTRÉ). On constate plus haut de la sonorité tympanique (DOPTER ds Nouv. Traité Méd. fasc. 3 1927, p. 335).

2. LITT., STYL. Caractère particulier des sons d'une langue, d'un mot, d'une phrase, notamment choisis pour leur expressivité en littérature, en poésie. Synon. harmonie. Sonorité d'un mot, d'une rime, d'une phrase, d'un vers. Quelle science du vers, et dont il se joue! Une si magistrale aisance ne se peut qu'avec un parfait abandon aux suggestions des paroles et de leur sonorité. C'est une soumission de la pensée au mot, à la phrase, à l'image (GIDE, Journal, 1929, p. 955).

— P. méton., au plur. Tonalités particulières, effets harmonieux obtenus. L'horizon culturel (...) se définit par exemple pour la poésie de la Renaissance par cette source unique d'où jaillissent les gerbes d'images, de rythmes et de sonorités propres à cette époque (J. VUILLEMIN, Être et trav., 1949, p. 36).

3. Caractère d'un lieu, d'une atmosphère qui renvoie bien le son ou qui renforce les sons; qualité acoustique d'un local. Synon. résonance, acoustique. Sonorité d'une voûte, d'une église. Quelques bruits montaient encore, étrangement vibrants dans la sonorité de l'air calme (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 185).

— P. méton., au plur. Sons ainsi répercutés ou renforcés. Synon. résonances. Les entre-chocs des bidons de fer blanc s'engourdissaient en sonorités grêles (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 15).

1. ,,Trait dû à la vibration des cordes vocales qui caractérise les phonèmes sonores ou voisés`` (Ling. 1972). Synon. voisement.

2. P. ext., plus rare. ,,Degré de perceptibilité d'un phonème, c'est-à-dire l'intensité perçue`` (MAR. Lex. 1951, p. 210). Accent de sonorité. Synon. accent d'intensité. On (...) appelle (...) [l'accent] accent de sonorité pour indiquer qu'il comporte une émission de voix particulièrement notable (MAR. Lex. 1951, p. 4, s.v. accent).

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. Ca 1380 « caractère de ce qui est sonore » (ROQUES t. 2, I, 11532: sonoritas, sonnoritez); 2. 1491 « qualité d'un son » (Mer des histoires, II, 22 b d'apr. H. VAGANAY ds Rom. Forsch. t. 32, p. 164), très rare; 1831 (BALZAC, Peau chagr., p. 30: voix dont la sonorité claire et brève avait quelque chose de métallique); 3. a) 1529 sonorité [d'une voyelle] (Traicté de lart dorthographie gallicane d'apr. H. VAGANAY ds Fr. mod. t. 6 1938, p. 175); b) 1933 en parlant d'un phonème sonore (MAR. Lex.); 4. 1835 « propriété qu'ont certains corps de renforcer les sons en les répercutant » (Ac.); 1845 sonorité d'une église (BESCH.). Empr. au b. lat. sonoritas « sonorité » (1^re moit. VI^e s., PRISCIEN, grammairien). Fréq. abs. littér.:391. Fréq. rel. littér.: XIX^e s.: a) 54, b) 396; XX^e s.: a) 862, b) 884. Bbg. GOHIN 1903, p. 262. — SCHNEIDERS (H.-W.). Der Frz. Wortschatz zur Bezeichnung von Schall. Genève, 1978, p. 90.

sonorité [sɔnɔʀite] n. f.

ÉTYM. V. 1380, rare av. XVIII^e; bas lat. sonoritas, de sonus « son ».

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1 Propriété de produire ou de conduire le son, les sons. || Une sonorité extrême de l'air (→ Recueillement, cit. 5). — Rare. Force sonore. — Figuré :