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testament

testament [ tɛstamɑ̃ ] n. m.
• 1120; lat. ecclés. testamentum, pour traduire le gr. diathêkê « disposition testamentaire, convention », et pour traduire l'hébr. berith « alliance »
IRelig. chrét.
1Vx Alliance. « Ils ne sont point demeurés dans mon testament, et moi je les ai rejetés » (Bossuet).
2(Avec majuscule) Nom de deux parties de l'Écriture sainte (livres de l'ancienne et de la nouvelle alliance). L'Ancien et le Nouveau Testament. bible.
II(v. 1175; lat. testamentum, de testari)
1Acte unilatéral, révocable jusqu'au décès de son auteur, par lequel celui-ci dispose de tout ou partie des biens qu'il laissera en mourant ( héritage, succession). Testament olographe. Testament authentique ou par acte public, dicté par le testateur à un notaire en présence d'un second notaire et de deux ou quatre témoins. Testament mystique, écrit par le testateur, ou par un tiers, et signé par le testateur, remis clos et scellé à un notaire qui, en présence de deux témoins, rédige sur l'enveloppe un acte de suscription. « La principale disposition de son testament par laquelle il institue votre fils [...] son légataire universel » (Maupassant). Clauses, codicille d'un testament. Léguer par testament ( legs) . Mettre, coucher qqn sur son testament, l'y inscrire comme légataire. Révoquer un testament. Ouverture, lecture d'un testament. Ceci est mon testament (cf. Dernières volontés). Décédé sans testament. ab intestat.
2Testament politique : écrit politique posthume attribué à un homme d'État, exposé de ses principes et projets politiques. Le testament politique de Richelieu.
Fig. Dernière œuvre d'un artiste, suprême expression de sa pensée et de son art. « Nous regardons ses dernières figures [du Greco] comme un testament » (Malraux).

testament nom masculin (latin testamentum) Acte juridique par lequel une personne déclare ses dernières volontés et dispose de ses biens pour le temps qui suivra sa mort. Message ultime qu'un écrivain, un homme politique, un savant, un artiste, dans une œuvre, tient à transmettre à la postérité. ● testament (difficultés) nom masculin (latin testamentum) Orthographe Toujours avec majuscule dans l'Ancien Testament, le Nouveau Testament. ● testament (expressions) nom masculin (latin testamentum) Ancien Testament, ensemble des livres de la Bible qui se rapportent à l'histoire de l'Alliance de Dieu avec le peuple juif. Nouveau Testament, recueil des écrits bibliques qui concernent la Nouvelle Alliance établie par Jésus-Christ. ● testament (synonymes) nom masculin (latin testamentum) Acte juridique par lequel une personne déclare ses dernières volontés...
Synonymes :
- donation
- legs

testament
n. m.
rI./r
d1./d Acte, rédigé selon certaines formes, par lequel une personne fait connaître ses dernières volontés et dispose, pour après son décès, de tout ou partie de ses biens en faveur d'un ou de plusieurs tiers.
d2./d Fig. OEuvre tardive d'un artiste, d'un écrivain, considérée comme l'ultime expression de ses conceptions esthétiques ou littéraires.
rII./r RELIG (Pour les chrétiens.) L'Ancien Testament: l'ensemble des textes bibliques datant d'avant Jésus-Christ. Le Nouveau Testament: les autres livres de la Bible (évangiles, Actes des Apôtres, épîtres et Apocalypse).

I.
⇒TESTAMENT1, subst. masc.
A. — 1. Déclaration écrite des dernières volontés d'une personne. Faire, révoquer un/son testament; laisser, léguer qqc. par testament; prendre connaissance du testament; testament en faveur de. C'est un fort ancien usage que celui des testamens (...). Beaucoup d'écrivains se sont élevés contre ce droit, en vertu duquel un homme dispose de biens qui ne lui appartiendront plus dans un tems où il aura cessé d'être (JOUY, Hermite, t. 5, 1814, p. 214). Faire un testament, c'était rompre l'ordre que la religion avait établi pour la succession des biens et la transmission du culte; aussi le testament devait-il, à l'origine, être autorisé par le pontife (FUSTEL DE COUL., Cité antique, 1864, p. 237). V. protocole ex. 1.
Coucher/mettre qqn sur son testament. Y désigner quelqu'un en qualité d'héritier ou de légataire. Un ami, à l'agonie, l'avait couché sur son testament pour une rente de quinze cents livres (VALLÈS, Réfract., 1865, p. 153).
Familier
(Pouvoir) faire son testament. (S'imaginer) n'avoir plus que peu de temps à vivre; se préparer à mourir. Il m'est venu, l'autre jour, l'idée de faire mon testament; on peut mourir à toute heure (MICHELET, Journal, 1820, p; 118). Au-delà des monts, comme autrefois en France, on fait son testament pour le moindre voyage (GAUTIER, Tra los montes, 1843, p. 137).
Fais ton testamentaites votre testament. [Formule plais. de menace] Préparez-vous à défendre votre vie (...) vous aurez le choix des armes; et faites votre testament (STENDHAL, Chartreuse, 1839, p. 225).
2. DR. Acte écrit unilatéral, révocable par son auteur, dans lequel celui-ci prend des dispositions pour le temps qui suivra son décès tant pour l'exécution de ses dernières volontés que pour la disposition de tout ou partie des biens qu'il laissera à sa mort. Clause du testament; ouverture, lecture du testament; casser un testament. Des Règles générales sur la Forme des Testamens. (...). Toute personne pourra disposer par testament, soit sous le titre d'institution d'héritier, soit sous le titre de legs, soit sous toute autre dénomination propre à manifester sa volonté (Code civil, 1804, art. 967, p. 176).
Testament ab irato (v. ab irato), inofficieux, mystique (synon. testament secret), nuncupatif, olographe.
Testament authentique/testament (par acte) public. Testament dicté par le testateur et écrit de la main d'un notaire en présence de quatre témoins, ou assisté d'un autre notaire et en présence de deux témoins. Un testament pourra être olographe, ou fait par acte public ou dans la forme mystique (Code civil, art. 969, 1804, p. 176).
Testament militaire. ,,Testament fait à l'armée, sans toutes les formalités nécessaires aux autres testaments`` (Ac.).
3. Testament de mort (vieilli). ,,Déclaration libre et volontaire d'un criminel, après sa condamnation à la mort`` (Ac. 1835, 1878). [L'arrêt] diffère à faire droit en ce qui touche Verdure père et ses quatre enfants jusqu'après le Testament de mort dudit Lefret, contumace (Le Moniteur, t. 2, 1789, p. 341). Le Magistrat: Condamné (...). Consentez enfin à éclairer la religion de vos juges; que la vérité (...) éclate dans votre testament de mort (BALZAC, Œuvres div., t. 1, 1830, p. 526).
B. — P. anal.
1. Texte exprimant les derniers sentiments de quelqu'un, reflétant sa dernière pensée. Les admirables pages qu'il [Carrière] a écrites (...) sont (...) le testament où (...) il résume son expérience de l'art et de la vie (SÉAILLES, E. Carrière, 1911, p. 109). Saint-Jure (...) compose (...) son dernier livre, son testament spirituel, le résumé et l'achèvement de toute son œuvresur l'Union avec Notre-Seigneur Jésus-Christ dans ses principaux mystères pour tout le temps de l'année (1653) (BREMOND, Hist. sent. relig., t. 3, 1921, p. 270).
2. Dernière œuvre d'un artiste, ultime expression de sa pensée, de son art. Testament littéraire. L'œuvre que j'ai méditée pendant quinze années, et qui est (...) le testament d'une vie d'artiste (LA MADELAINE, Chant, 1852, p. XIII). Nous regardons ses dernières figures [du Greco] comme un testament, car la mort donne à toutes les dernières œuvres son illusoire perspective sans fin (MALRAUX, Voix sil., 1951, p. 433).
3. Testament politique. Écrit d'un homme d'État dans lequel celui-ci expose certains aspects cachés de sa politique, explique les principes et les motifs qui l'ont guidé, donne des conseils à ses successeurs. Une phrase du testament politique du cardinal de Richelieu (GONCOURT, Journal, 1857, p. 375):
Selon le véritable esprit de la politique française et des traités de Westphalie, il fallait surveiller l'État, quel qu'il fût, qui serait capable d'attenter aux « libertés du corps germanique », et, pour un œil exercé, cet État était la Prusse. Tel fut le testament politique de Louis XIV qui n'avait reconnu le nouveau roi de Berlin qu'après une longue résistance.
BAINVILLE, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 260.
REM. 1. Testament-, -testament, élém. de compos. entrant dans la constr. de subst. a) Film-testament, subst. masc. « L'Innocent » est le contraire exact d'un film-testament mais l'annonce d'un nouveau départ (Elle, 11 oct. 1976, p. 12, col. 1). b) Livre-testament, subst. masc. « Un captif amoureux », avant même d'être ouvert, se trouve chargé de multiples attentes; comme si la mort de l'auteur [Jean Genet] avait marqué ses pages au sceau de livre-testament (Le Nouvel Observateur, 23 mai 1986, p. 100, col. 1). c) Œuvre-testament, subst. fém. Il était donc là, Genevoix, stupéfiant de présence et de présent jusque dans cette résurrection du passé, tel qu'en son dernier livre, son œuvre-testament, « Un jour », où il se résume pour l'avenir (Le Nouvel Observateur, 9 févr. 1976, p. 62, col. 2).d) Testament-confession, subst. masc. Le testament-confession de cet indicateur, assisté pendant son agonie (...) était ainsi d'une authenticité certaine (L. DAUDET, La Police politique, 1934, pp. 165-166 ds QUEM. DDL t. 17). 2. Testamenter, verbe intrans., vx ou région. Synon. de tester1. J'ai encore un peu de bien, va! et ça n'est pas toi qui en hériteras car je testamenterai en faveur de mon homme (SAND, Jeanne, 1844, p. 121 ds VINCENT, Lang. et style rust. Sand, 1916).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 « dernières dispositions, dernières volontés » (BENOÎT DE STE-MAURE, op. cit., 10098; 28603: raferma son testament; 32040: sis testamenz fu escriz); 2. a) 1688 testament politique (Testament politique d'A. Du Plessis cardinal de Richelieu, 3e éd., Amsterdam ds CIORANESCU 17e, n° 59263); b) 1884 testament littéraire (E. DE GONCOURT, Chérie, préf. ds ROB.). Empr. au lat. testamentum « testament, dernières volontés » (testamentum facere, scribere, consignare, rumpere), le mot, dér. de testari, signifiant propr. « prise à témoin », le testament étant d'abord une déclaration orale faite aux comitia calata avec l'assemblée du peuple pour témoin, puis faite per aes et libram avec le concours de témoins (ERN.-MEILLET). Dans la lang. chrét. (v. testament2), testamentum a servi à traduire le gr. « disposition, alliance; alliance entre Dieu et les hommes » (haec sunt duo testamenta, Gal. IV, 24) et désigne également le livre attestant cette alliance (déb. IIIe s. TERTULLIEN, Marc., 4, 1; 2 Cor. III, 14: in lectione veteris testamenti; 2e moit. IVe s. HIER., Adv. Ruf., 2, 34: novum testamentum). Bbg. QUEM. DDL t. 17 (s.v. testament-confession).
II.
⇒TESTAMENT2, subst. masc.
[Le plus souvent avec une majuscule]
A. — Pacte, alliance de Dieu avec les hommes. Le pain et le vin, mis en rapport avec la mort elle-même, furent (...) l'image du Testament nouveau que Jésus avait scellé de ses souffrances (RENAN, Vie Jésus, 1863, p. 400).
B. — Ensemble des textes sacrés relatant cette alliance et formés de l'Ancien Testament, livre saint des Hébreux, du Nouveau Testament, livre saint des Chrétiens, ces deux textes constituant la Bible ou l'Écriture Sainte. Synon. bible. Pour Disraëli, le rôle de l'Église était de défendre, dans une société matérialiste, certains principes sémitiques exposés dans les deux Testaments et dont le principal était la croyance au rôle du Divin et du Spirituel en ce monde (MAUROIS, Disraëli, 1927, p. 188). V. bible ex. 2.
Ancien Testament, ou plus rare, Vieux Testament. Recueil de textes inspirés relatant l'origine du monde et de l'homme, la chute de celui-ci et l'alliance de Dieu avec les hommes en attente du Messie, fondements de la religion juive et chrétienne. Augustin abandonne en quelque sorte le vieux testament aux Manichéens, qui s'inscrivaient en faux contre les trois premiers chapitres de la Genese (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 309). — Il y a trois règnes, reprit l'astrologue (...). Celui de l'Ancien Testament, du Père, le règne de la crainte. Celui du Nouveau Testament, du Fils, le règne de l'expiation (HUYSMANS, Là-bas, t. 2, 1891, p. 190).
P. méton. L'on me montre (...) des pièces uniques comme cet Ancien Testament du IXe siècle, école de Reims, parfaitement neuf ou comme l'Évangile sur vélin (...) du VIIe siècle (MORAND, New-York, 1930, p. 135).
Nouveau Testament. Recueil de textes comprenant les quatre Évangiles, les Épîtres, les Actes des Apôtres ainsi que l'Apocalypse et relatant la venue du Sauveur, la Rédemption et la Nouvelle Alliance et constituant avec l'Ancien Testament le fondement de la religion chrétienne. Enfin, le troisième et dernier style des livres saints, est celui du Nouveau-Testament. C'est là que la sublimité des prophètes se change en une tendresse non moins sublime; c'est là que parle l'Amour; c'est là que le Verbe s'est réellement fait chair. (CHATEAUBR., Génie, t. 1, 1803, p. 542). C'est Luther qui a mis la Bible et l'Évangile entre les mains de tout le monde (...) en apprenant l'hébreu pour lire la Bible, et le grec pour lire le Nouveau Testament, on a cultivé les langues anciennes (STAËL, Allemagne, t. 5, 1810, p. 31).
P. méton. Il retira quelques feuillets d'un porte-feuille posé sur son lit entre un Nouveau Testament et un livre de prières (BOURGET, Sens mort, 1915, p. 188).
REM. -testamentaire, élém. de compos. a) Néo-testamentaire, adj. Qui est relatif au Nouveau Testament et à la période qui l'entoure. L'apôtre (...) est d'après sa définition néo-testamentaire, un témoin de la résurrection; témoin d'un événement unique, l'apôtre est irremplaçable (Philos., Relig., 1957, p. 50-8). Tout l'enseignement néo-testamentaire est placé sous le signe du royaume qui vient. La venue de ce royaume implique une décision et un changement radical de l'homme (Univers écon. et soc., 1960, p. 64-16). b) Vétéro-testamentaire, adj. ,,Relatif au texte, à la doctrine ou à l'histoire de l'Ancien Testament`` (Foi t. 1 1968).
Prononc. et Orth. V. testament1. Étymol. et Hist. 1. 1re moit. XIIe s. lang. biblique « alliance accordée par Dieu à Israël » (Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, XXIV, 11: As requeranz sun testament [custodientibus testamentum ejus]; LXXIII, 21); ca 1200 le novel testament « la nouvelle alliance entre Dieu et les hommes scellée par le sang du Christ » (Poème moral, éd. A. Bayot, 1977); cf. ca 1265 (BRUNET LATIN, Tresor, éd. Fr. J.Carmody, I, XLIII, p. 50, 3: et commença le novel testament [Nostre Sires] et defina le viel); 2. « documents qui attestent ces alliances, l'ancienne et la nouvelle, la Bible » ca 1175 jurer sur le Novel Testament (BENOÎT DE STE-MAURE, Chron. ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 8968); ca 1265 le viel testament (BRUNET LATIN, op. cit., I, XVIII, p. 31, 3); ca 1514 (Les Fleurs et manieres des temps passez et des faits [...] en l'Ancien testament comme au Nouveau [...] trad. par P. Farget, CIORANESCU 16e, n° 7856). V. testament1.
STAT. — Testament1 et 2. Fréq. abs. littér.:1 387 (Nouveau Testament: 31). Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 2 735, b) 2 056; XXe s.: a) 2 134, b) 1 178.
BBG. — CROIBIER (L.). Faut-il changer le n. des deux Testaments. Foi Lang. 1981, n° 17/18, pp. 59-65. — DRÜPPEL Afr. Urk. 1984, pp. 110-111.

testament [tɛstamɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1120; lat. ecclés. testamentum, employé pour la première fois par Tertullien pour traduire le grec diathêkê « disposition testamentaire » mais aussi « convention, pacte », par lequel les Septante avaient rendu l'hébreu berith « alliance »; de testari « témoigner » → 1. Tester.
———
I Relig. chrét.
1 Vx. Alliance (1.).
1 Voici, dit-il (Dieu, parlant par la bouche de Jérémie), que j'établirai avec la maison de Juda un nouveau testament, non selon le testament que j'ai établi avec leurs pères; ils ne sont point demeurés dans mon testament, et moi je les ai rejetés (…)
Bossuet, Sermon pour 2e dim. après Épiphanie, II.
2 (Avec majuscule). Nom des deux parties de l'Écriture sainte (correspondant aux livres de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance). || L'Ancien et le Nouveau Testament. Bible. → Attente, cit. 34; autre, cit. 99; disposition, cit. 7; nativité, cit. 2; pentateuque, cit..
———
II (1213; tintaument, 1133; lat. testamentum, de testari → 1. Tester.).
1 Dr., cour. Acte unilatéral et solennel, révocable jusqu'au décès de son auteur, par lequel celui-ci dispose de tout ou partie des biens qu'il laissera en mourant. Legs; héritage, succession. || Disposer (cit. 12) par testament de qqch. (→ Donation, cit. 1; expression, cit. 41; institution, cit. 5; légataire, cit. 2; paragraphe, cit.). || La loi française reconnaît trois sortes de testaments : testament olographe (cit.), testament authentique ou par acte public (dicté par le testateur à un notaire en présence d'un second notaire et de deux ou quatre témoins), testament mystique (écrit par le testateur, ou par un tiers et signé par le testateur, remis clos et scellé à un notaire qui, en présence de deux — d'abord sept — témoins, rédige sur l'enveloppe un acte de suscription); elle interdit le testament conjonctif (fait dans un même acte par deux ou plusieurs personnes au profit d'un tiers) et le testament mutuel (fait à titre de disposition mutuelle et réciproque). || Testaments privilégiés : testaments dispensés de l'observation des formes légales en raison de circonstances exceptionnelles (testament militaire, en voyage maritime, devant les consuls à l'étranger, etc.). || Testament nuncupatif. || Clauses, codicille d'un testament. || Faire, rédiger (cit. 2) un testament (→ Légitime, cit. 13). || Donner, laisser (cit. 59), léguer (cit. 1) par testament. || Mettre, coucher qqn sur son testament, l'y inscrire comme légataire. Instituer (→ Grigou, cit. 2; joliment, cit. 3). || Ce testament annule le précédent (cit. 2). || Annihilation d'un testament. || Testament inofficieux. || Révoquer (cit. 4) un testament. || Ouverture, lecture d'un testament (→ Assembler, cit. 28; partager, cit. 2). || Prendre connaissance (cit. 10) d'un testament. || Exécuteur (cit. 3) d'un testament. || Ceci est mon testament (→ Sain, cit. 3). Volonté (dernière). || Décédé sans testament. Ab intestat (→ Régnicole, cit.). || Captateur, captation (cit. 2) de testament.Testament-partage, l'un des deux modes de partage d'ascendant, celui qui se fait à cause de mort (par oppos. à partage entre vifs ou donation-partage). — ☑ Loc. fam. Il peut faire son testament : il n'en a plus pour longtemps. || Fais ton testament !, formule plaisante de menace.Littér. || Le Petit Testament (ou, mieux, les Lais, cit. 1) et le Grand Testament, le Testament (→ Irrévocable, cit. 1), de Villon.
2 Un testament fait par-devant notaire, en présence de témoins qui certifient que le testateur jouit de toutes ses facultés (…)
Balzac, le Cousin Pons, Pl., t. VI, p. 736.
3 Mon confrère de Paris vient de me communiquer la principale disposition de son testament par laquelle il institue votre fils Jean, M. Jean Roland, son légataire universel.
Maupassant, Pierre et Jean, I.
4 Le père de Fernand (…) avait déshérité son fils mineur au profit de sa femme. Ce testament illégal, jamais Fernand n'aurait eu même la pensée de ne s'y point conformer.
F. Mauriac, Genitrix, XV.
2 Par ext. || Testament politique, écrit politique posthume attribué à un homme d'État, exposé de ses principes et projets politiques, explication de ses actes, etc. || Le testament politique d'Auguste (inscription bilingue d'Ancyre), de Richelieu (→ Supposer, cit. 8), de Pierre le Grand…
Fig. Dernière œuvre d'un artiste, quand elle apparaît comme la suprême expression de sa pensée et de son art. || Le poème « L'Esprit pur », considéré comme le testament de Vigny.
5 Que le lecteur me permette aujourd'hui d'être un peu plus long que d'habitude, cette préface étant la préface de mon dernier livre, une sorte de testament littéraire.
Ed. de Goncourt, Chérie, Préface.
6 Nous regardons ses dernières figures (du Greco) comme un testament, car la mort donne à toutes les dernières œuvres son illusoire perspective sans fin (…)
Malraux, les Voix du silence, p. 433.
DÉR. Testamenter.

Encyclopédie Universelle. 2012.