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• 1406; « témoigner » v. tr. 1290; lat. testari « prendre à témoin, témoigner »

• 1941; de 2. test

1 ♦ Soumettre à un test, à des tests. Tester des élèves. « Pour éprouver ou “tester” chaque animal, on lui faisait exécuter une vingtaine d'essais » (J. Rostand).

2 ♦ Par ext. Contrôler, éprouver, essayer, expérimenter. Tester un nouveau produit.

v. intr. DR Faire son testament. Mort sans avoir testé. (V. ab intestat.)

v. tr.

d1./d Faire subir un test à (qqn). Tester un candidat.

d2./d Soumettre à des essais. Tester un nouveau matériel.

⇒TESTER¹, verbe intrans.

DR. [Corresp. à testament¹ A] Faire son testament, exprimer par écrit, et selon les formes requises, ses dernières volontés. Capacité, droit de tester. Villefort se retira avec sa femme, laissant son père libre de tester comme il l'entendrait. Le même jour, le testament fut fait; on alla chercher les témoins, il fut approuvé par le vieillard, fermé en leur présence et déposé chez M. Deschamps, le notaire de la famille (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 20). La vente de la totalité du domaine (...) doit être accompagnée d'une cérémonie religieuse (...) qui, sans doute, transmettait au nouveau propriétaire le culte, dont le droit de propriété n'était à l'origine qu'une conséquence. À Rome comme en Grèce, en raison de la même considération religieuse, le droit de tester n'existe pas dans la législation primitive (GAULTIER, Bovarysme, 1902, p. 152).

REM. Testataire, subst. Synon. rare de testateur. Maître Gazan (...) croisa les mains sur l'enveloppe, et dit:— C'est Clodius, ici présent, qui vous parle. Avant d'ouvrir le testament j'aimerais qu'on couvrît le corps du testataire. Ce serait plus décent il me semble (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 204).

Prononc.:[], (il) teste []. Homon. et homogr. tester². Étymol. et Hist. 1. 1290 trans. « instruire en apportant des témoignages » (JEAN PRIORAT, Abréjance de l'ordre de chevalerie, éd. U. Robert, 4914); 2. 1406 intrans. tester, codiciller, donner (Arch. Guéret, AA I ds GDF. Compl.). Empr. au lat. testari « déposer comme témoin; témoigner, attester; faire son testament ». Fréq. abs. littér.:69.

⇒TESTER², verbe trans.

A. — 1. [Corresp. à test² A 1] Tester qqn. Faire passer un test à quelqu'un. La confiance en soi joue un grand rôle dans les réussites des sujets de Soal. Basil Shackleton, selon ses propres termes, venait aux séances « non pour être testé mais pour démontrer l'existence de la télépathie » (AMADOU, Parapsychol., 1954, p. 199). Lorsque l'on teste un ouvrier l'on éprouve sa machinerie calculante et énergétique, non l'homme (DAVID, Cybern., 1965, p. 67).

2. Tester qqc. Soumettre quelque chose à un essai, à un contrôle. Pour confirmer le diagnostic, vérifier la date de la dernière vidange et le kilométrage parcouru. Tester l'huile, si celle-ci est franchement mauvaise (noire, odeur de brûlé) ou s'il n'en reste plus, la panne est formelle (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 340). Parmi les divers acides aminés que l'on a testés, l'acide aspartique, dont on parle beaucoup, est apparu comme l'un des plus efficaces (R. SCHWARTZ, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 50).

B. — Soumettre (un animal, une plante) au testage (dér. s.v. test²). Depuis 1963, certains éleveurs sélectionneurs viennent à la technique de l'insémination dans la mesure où le pourcentage des taureaux testés augmente (WOLKOWITSCH, Élev., 1966, p. 85).

Prononc.:[], (il) teste []. Homon. et homogr. tester¹. Étymol. et Hist. 1. 1941 « soumettre à une épreuve de mesure d'aptitude ou de phénomènes mentaux » (J. ROSTAND, L'Homme. Introduction à l'étude de la biol. humaine, 85 ds HÖFLER Anglic.); 2. 1956 « soumettre à une épreuve de vérification, contrôler par l'expérience » (CHAPELAIN, loc. cit.); 3. 1964 (Lar. encyclop.: Tester [...] Zootechn. Soumettre au testage). Dér. de test²; dés. -er.

DÉR. Testeur, -euse, subst. a) ) Personne qui fait passer des tests, qui soumet quelqu'un à un test. (Dict. XX^e s.). ) Subst. masc. Celui qui soumet un appareil, un dispositif, un produit à un essai, à un contrôle; en partic., technicien effectuant le montage et l'essai d'installations électriques, téléphoniques. (Dict. XX^e s.). En appos. Monteur testeur en téléphonie électronicien (Encyclop. éduc., 1960, p. 164). b) Subst. masc. Appareil permettant d'effectuer des essais, certains contrôles. (Dict. XX^e s.). — [], fém. [-ø:z]. — 1^res attest. 1952 « celui qui fait passer des tests » (POROT, p. 419, col. 1), 1955 « monteur d'installations et centraux téléphoniques » et « étalonneur professionnel d'appareils de mesure électrique » (Mét.), 1966 « appareil de contrôle et de mesure » (Le Monde, 2 mai ds GILB. 1980); de tester² (suff. -eur²) peut-être d'apr. l'angl. tester « celui qui met à l'épreuve, qui contrôle » (dep. 1661) et « appareil qui permet d'effectuer certains contrôles » (1884, v. NED).