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relatif

relatif, ive [ r(ə)latif, iv ] adj. et n.
• 1256 philos.; lat. relativus, de relatum, supin de referre « rapporter »
IQui constitue, concerne ou implique une relation (II).
1Qui présente une relation (avec une chose du même genre), qui a un rapport (avec autre chose); au plur. Qui ont une relation mutuelle. Positions relatives, considérées l'une par rapport à l'autre. ⇒ respectif. Dimensions relatives des parties. proportionnel. Mus. Tons relatifs, gammes, tonalités relatives, ayant la même armature, mais dont l'une est majeure, l'autre mineure.
Math. Entier relatif. rationnel. L'ensemble des entiers relatifs ([ ]).
2Qui n'est tel que par rapport à une autre chose, et par ext. Qui ne suffit pas à soi-même, n'est ni absolu, ni indépendant. Tenir toute connaissance pour relative ( relativiser) . Valeur relative, évaluée par comparaison. Erreur relative, absolue. Majorité relative. Loc. Tout est relatif : on ne peut juger de rien en soi. — N. m. Avoir le sens du relatif. relativité (I). Mécan. Mouvement relatif, défini par rapport à un référentiel considéré comme mobile par rapport à un autre référentiel fixe.
3Cour. Incomplet, imparfait. partiel. Il est d'une honnêteté toute relative. Un confort relatif.
4(1380) RELATIF À... : se rapportant à..., concernant. Affirmations, discussions relatives à un sujet, à une question. « des objets relatifs à un procès jugé au parlement » (Beaumarchais).
IIGramm. Qui est rapporté à un autre élément pris comme point de comparaison ou comme point de départ. Superlatif relatif.
Se dit des mots servant à établir une relation, un lien entre un nom ou un pronom qu'ils représentent ( antécédent) et une subordonnée. (1677) Pronoms relatifs, ou n. m. les relatifs (dont, lequel, où, que, qui, quiconque, quoi). est un adverbe relatif. Tous les relatifs (sauf dont) sont aussi interrogatifs. (1835) Adjectifs relatifs (lequel; quel).
Proposition relative, ou n. f. une relative : proposition introduite par un pronom ou un adverbe relatif (ex. n'oubliez pas ceux qui restent). Relative exprimant la cause, le but, l'opposition et la concession, l'hypothèse.
⊗ CONTR. Absolu. 1. Idéal, parfait.

relatif nom masculin Ce qui dépend d'autre chose, est conditionné par autre chose. Mot relatif. ● relatif, relative adjectif (latin médiéval relativus, du latin classique relatum, de referre, rapporter) Qui se rapporte à quelqu'un, à quelque chose, qui les concerne : Les questions relatives à l'ordre du jour. Qui n'existe qu'en relation avec quelque chose d'autre, qui n'est pas indépendant : Les positions relatives des deux parties. Qui dépend d'une autre notion, d'un autre critère et qui ne peut être défini que par rapport à eux, par opposition à absolu : Valeur relative d'une note. Qui est limité, imparfait, qui dépend de l'idée qu'on s'en fait, de l'exigence qu'on a à ce propos : Une honnêteté toute relative. Linguistique Se dit des mots (les pronoms qui, que, quoi, lequel, dont, l'adjectif lequel, l'adverbe ) qui servent à établir une relation entre un nom ou un pronom, qu'ils représentent (l'antécédent), et une proposition, dite subordonnée relative. Métrologie Se dit d'une mesure ou d'un instrument de mesure qui compare une grandeur à une autre de même nature indépendamment du rattachement à une unité. ● relatif, relative (expressions) adjectif (latin médiéval relativus, du latin classique relatum, de referre, rapporter) Décimal relatif, élément de l'ensemble D des décimaux. Entier relatif, élément de l'ensemble Z. Nombre relatif ou relatif (nom masculin), élément de l'ensemble Z ou de l'ensemble D. Mouvement relatif, mouvement étudié par rapport à un référentiel lui-même en mouvement par rapport à un autre référentiel. ● relatif, relative (synonymes) adjectif (latin médiéval relativus, du latin classique relatum, de referre, rapporter) Qui se rapporte à quelqu'un, à quelque chose, qui les concerne
Synonymes :
Qui dépend d'une autre notion, d'un autre critère et qui...
Contraires :
Qui est limité, imparfait, qui dépend de l'idée qu'on s'en...
Synonymes :
- borné
- limité
Contraires :
- idéal
- illimité

relatif, ive
adj.
d1./d Qui implique une relation, un rapport; qui est de la nature de la relation. Positions relatives de deux armées, position de chacune d'elles par rapport à l'autre.
|| MATH Nombre relatif: tout nombre entier (positif ou négatif). V. nombre.
d2./d Qui n'a pas de valeur en soi, mais seulement par rapport à autre chose. La notion de vérité est toute relative.
|| DR Effet relatif du contrat, qui ne concerne que les relations entre des personnes déterminées. Nullité relative, qui ne concerne qu'une personne déterminée.
d3./d Moyen, insuffisant. Jouir d'une tranquillité très relative.
d4./d Relatif à: qui a rapport à. Les lois relatives au divorce.
d5./d GRAM Se dit des mots qui mettent en relation le nom ou le pronom qu'ils représentent et une proposition (dite proposition relative). Pronoms, adjectifs relatifs.

⇒RELATIF, -IVE, adj.
Qui concerne, implique ou constitue une relation.
A. — Relatif à. Qui a trait à, qui concerne (quelque chose, quelqu'un). Donner des instructions relatives à un nouvel emploi; un problème de physique relatif à la propagation de la chaleur. — Ce soupçon aurait-il quelque rapport à moi? — (...) est-ce que je m'y serais arrêté, s'il n'était relatif à vous, à vous uniquement (...)? (STENDHAL, L. Leuwen, t. 1, 1835, p. 318). V. absolu ex. 1, avenir ex. 1, impétrant ex. de Encyclop. éduc. et intimité ex. 6:
C'est cette possibilité de fixer les choses relatives à la langue qui fait qu'un dictionnaire et une grammaire peuvent en être une représentation fidèle, la langue étant le dépôt des images acoustiques, et l'écriture la forme tangible de ces images.
SAUSS. 1916, p. 32.
B. — 1. Qui devrait être comparé avec la moyenne des notions, des choses ou des êtres de même espèce, et ne peut être évalué en soi, d'une façon indépendante (d'apr. LAL. 1968). Anton. absolu. Valeur relative; brièveté relative d'une durée. Par la science l'homme a pu sortir de sa nature d'homme et connaître (...) des vérités qui n'ont rien de relatif (LE DANTEC, Savoir! 1920, p. 247). Donc le monde des objets, qui est celui de la science, n'admet pas de vérité absolue. Mais il atteint une vérité relative (SARTRE, Existent., 1946, p. 139). V. absolu ex. 8.
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Déduisez avec quelque apparence de bon sens le nécessaire et l'absolu du contingent et du relatif (COUSIN, Hist. philos. mod., t. 1, 1846, p. 20). Naviguer entre le relatif et l'absolu, le possible et le souhaitable, sans perdre de vue le réel, en écoutant la voix de la sagesse profonde qui est en nous (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p. 967). V. absolu ex. 81.
Loc. (Avoir) le sens du relatif. (Avoir) le sens de la relativité des choses. Nous ne sommes pas, hélas! dans une époque d'ironie. Nous sommes encore dans le temps de l'indignation. Sachons seulement garder, quoi qu'il arrive, le sens du relatif et tout sera sauvé (CAMUS, Actuelles I, 1944, p. 40).
Loc. Tout est relatif. On ne peut rien affirmer de façon absolue, rien n'est vrai en soi. Seras-tu bonne? — C'est selon, tout est relatif! dit-elle (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 320). Pour vous, rien n'est certain, rien n'est universel, rien n'est de soi, juste. Tout est relatif, changeant, variable, la justice, la beauté, la dignité, comme les flots (PROUDHON, Pornocratie, 1865, p. 102).
2. a) Qui est approximatif, p. euphém., qui est limité, imparfait. Anton. parfait, complet, total. Calme, immobilité, ordre relatif; aisance, capacités, difficulté, facilité, faiblesse, perfection relative(s); liberté, pauvreté, sécurité relative; jeunesse relative; importance relative. Elle n'avait jamais été méchante, ce qui est une bonté relative (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 724). Des années d'une activité que tout laissait croire d'une sorte rare et passionnante, puis une période de repos relatif et d'attente (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p. 238).
b) Qui n'est tel que par rapport au sujet, au locuteur (d'apr. FOULQ.-ST-JEAN 1962). Synon. subjectif; anton. objectif. Les goûts, les plaisirs sont relatifs. Le domaine du plaisir ou de la douleur absolus est bien plus rétréci que celui de la douleur et du plaisir relatifs; (...) ces mots, agréable et pénible, supposent presque toujours une comparaison entre l'impression que reçoivent les sens, et l'état de l'âme qui perçoit cette impression (BICHAT, Rech. physiol. vie et mort, 1822, p. 59).
Loc. C'est relatif. On croit pouvoir expliquer rationnellement, par la pensée, ce qu'on écrit. Mais c'est très relatif. La pensée est une belle chose pour la philosophie mais elle est relative (TZARA, Manif. Dada, 1918, p. 25).
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. À celui qui n'observe pas le relatif, il arrive ce qui arrive à un homme qui comptant ses convives oublie de se compter soi-même, et ne se prend pas pour un homme, car homme est chose qu'il voit, et il ne se voit pas (VALÉRY, Tel quel II, 1943, p. 187).
C. — Qui est évalué par rapport à un autre élément, à un repère, à un système de référence. Anton. absolu. Fréquence relative. Ce qui vient d'être dit de l'or et de l'argent, peut être dit de l'argent et du cuivre, et en général de la valeur relative de tous les autres métaux (SAY, Écon. pol., 1832, p. 260). Il faudrait pour cela déterminer la valeur absolue et relative des différents signes de la fatigue intellectuelle (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 284). V. absolu ex. 67.
Spécialement
MATH. [En parlant d'un nombre] Qui, selon qu'il est positif ou négatif, est affecté du signe + ou du signe -. Des valeurs entières relatives et dont les coefficients sont eux-mêmes des entiers relatifs (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 72). Dans notre exemple, E est simplement Z, ensemble des nombres entiers relatifs (WARUSFEL, Math. mod., 1969, p. 127).
MUS. [En parlant de tonalités, de tons, de gammes] Qui, l'un majeur, l'autre mineur, ont les mêmes altérations à la clef. Gammes relatives de mode différent (D'INDY, Compos. mus., t. 1, 1897-1900, p. 105). Tandis que le vieux Percepied marquait le rythme du talon, que Luc montait la gamme on échafaudait les tierces et les quartes dans le ton moyen ou relatif (ARNOUX, Écoute, 1923, p. 194).
Relatif de. Ton de si bémol, relatif de sol mineur (POTIRON, Mus. église, 1945, p. 94).
SC. PHYS. Dimension, grandeur, position, valeur relative. L'étendue d'une flamme dépend (...) des vitesses relatives de l'air et du gaz combustible (SER, Phys. industr., 1888, p. 10). Déplacement relatif d'un aimant par rapport à une bobine. Volume relatif des vides (de la roche) (D.C.F.G. 1976).
GÉOMORPHOL. Altitude relative. V. absolu ex. 48.
MÉCAN. Mouvement relatif. V. mouvement I A.
STAT. Majorité relative. V. majorité3 A 1.
STAT. LING. Fréquence relative. [P. oppos. à fréquence absolue, qui donne le nombre total des occurrences observées] Proportion de ces occurrences par rapport à celle des phénomènes de même nature observées simultanément. Sur 11 colonnes sont données, pour chaque mot figurant à son rang alphabétique, des informations, distinguées selon le siècle, sur son numéro de classe, sa fréquence absolue, sa fréquence relative, c'est-à-dire sa distribution quantitative dans les œuvres en prose, en vers ou les « poèmes en prose » (P. IMBS, Préf. ds Fréq. t. 1 1971, p. IV). Toutes les fréquences relatives sont rapportées à un ensemble fictif de 100 millions d'occurrences (Ch. MULLER, Lang. fr. et ling. quantitative, Genève, Slatkine, 1979, p. 337). Pour les vocables d'une fréquence de 1 à 200, elle [la rubrique statistique du T.L.F.] se borne à l'indication de la fréquence absolue. Pour ceux qui dépassent cette limite, la fréquence absolue est suivie des fréquences relatives par demi-siècle (Ch. MULLER, Lang. fr. et ling. quantitative, Genève, Slatkine, 1979, p. 339).
D. — GRAMMAIRE
1. [En parlant d'une forme; p. oppos. à absolu] ,,Qui se rapporte à un élément pris comme point de comparaison ou point de départ`` (MAR. Lex. 1951). Comparatif, possessif relatif. [P. oppos. à superlatif absolu (v. ce mot I D 2 b)] Superlatif relatif. Superlatif ,,suivi d'un complément qui précise dans quelles limites est vraie l'assertion dans laquelle la comparaison est impliquée`` (d'apr. Ling. 1972). [En parlant d'un temps] Temps relatif. ,,Forme de l'accompli qui exprime le futur ou le passé par rapport à un futur ou à un passé de l'énoncé`` (MAR. Lex. 1951). Le temps relatif [est défini] par rapport au moment où se place un autre événement dans le passé (plus-que-parfait) ou dans l'avenir (futur antérieur) (MAR. Lex. 1951, p. 181). V. absolu I D 2 c ex. 66.
2. [En parlant d'un mot, d'une liaison] Qui sert à établir une relation entre un nom ou un pronom qu'il représente et une subordonnée. Qui, que, quoi, dont, où, lequel sont des mots relatifs.
Adjectif relatif. L'emploi de l'adjectif relatif sujet ou objet direct est rare en français, de style archaïsant ou juridique:on a vu arriver un dénommé Théodore, lequel Théodore se prétendait roi de Corse (Ling. 1972). [En gramm. ar.] ,,Adjectif qui exprime la relation d'une personne ou d'un objet avec le nom qui énonce leur origine`` (MAR. Lex. 1951).
Adverbe relatif (vx). Adverbe qui a la valeur d'un pronom relatif précédé d'une préposition. Du pronom personnel se, de l'adverbe relatif de lieu hors, et d'une terminaison verbale tir, ils ont fait s-or-tir, c'est-à-dire sehorstir, ou mettre sa propre personne hors de l'endroit où elle étoit (J. DE MAISTRE, Soirées St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 123).
Pronom relatif
[En gramm. traditionnelle] Mot qui sert à rapporter, à joindre, au nom ou au pronom qu'il représente, et qui est son antécédent, une proposition subordonnée dite relative qui explique ou détermine l'antécédent (d'apr. Ling. 1972). Les formes du pronom relatif sont dites simples ou composées (...). Les formes composées sont en réalité des formes de pronoms, mais aussi d'adjectifs relatifs (Ling. 1972). Le latin emploie quantité de pronoms relatifs là où nous introduisons des conjonctions de subordination circonstancielle (LEGRAND 1972). Empl. subst. masc. Relatif de liaison. Siegfried: (...) Quel repos d'avoir à me demander quelle est cette jeune femme, qui elle a aimé, à quoi elle ressemble! Geneviève: A qui... relatif féminin... (GIRAUDOUX, Siegfried, 1928, II, 2, p. 81).
[En ling. struct.] Opérateur de phrase qui permet l'expansion d'un syntagme nominal par une phrase (d'apr. Ling. 1972). Le pronom relatif (dans l'homme qui a vu Jean) est un amalgame entre un pronom qui représente le substantif homme et une conjonction qui marque la subordination du syntagme a vu Jean au substantif l'homme (MOUNIN 1974).
Proposition relative. ,,Tout groupe centré autour d'un verbe à un mode personnel et introduit par un pronom relatif (simple, composé) ou par un adverbe relatif (où, dont)`` (WAGNER-PINCHON 1962, p. 568). Propositions relatives adjectives, substantives. On a mis à part les propositions relatives, auxquelles on donne souvent la fonction d'épithète du substantif (Gramm. Lar. 1964, p. 110). Empl. subst. fém. Relatives substantives ou déterminatives; relatives adjectives, appositives ou explicatives; relatives prédicatives. Les relatives sont souvent intercalées entre deux mots de la proposition principale (DAGN. 1965). Relative enchâssée dans le syntagme nominal (Ling. 1972).
E. — INFORMAT. ,,Qui marque une relation par rapport à une donnée admise comme référence`` (BUREAU 1972). Adresse relative. ,,Adresse notée à partir d'une origine`` (BUREAU 1972). Fichier relatif. ,,Fichier à accès sélectif dans lequel le critère de recherche est le rang de l'article par rapport au début du fichier`` (GING.-LAURET 1982).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1265 « qui n'est tel que par rapport à certaines conditions » (BRUNET LATIN, Trésor, II, 46, éd. F. J. Carmody, p. 218); b) 1377 nomz relatis « mots dont l'idée comporte un rapport entre eux (comme grand et petit) » (ORESME, Ciel et Monde, éd. Menut et Denomy, p. 168); ca 1380 subst. relatif « mot qui indique une relation (ici empl. avec jeu de mots) » (JEAN LEFÈVRE, Vieille, éd. H. Cocheris, 109); c) 1562 gramm. « qui sert à marquer un rapport (peut s'employer à propos de noms, d'adjectifs, d'adverbes, de verbes, de pronoms, de propositions, d'après l'usage de la grammaire latine, cf. l'art. relatif de Encyclop. t. 14) » (RAMUS, Gramere, p. 48, v. aussi J.-Cl. CHEVALIER, Hist. de la syntaxe, Naissance de la notion de complément, p. 292); 2. 1723 relatif à (MARIVAUX, Spectat. fr., p. 226); 3. 1737 mus. (RAMEAU, Génération harmonique, p. 143: d'un premier Mode naissent cinq autres modes qui leur sont relatifs); 4. 1803 subst. le relatif (p. oppos. à l'absolu) (MAINE DE BIRAN, Influence habit., p. 199). Empr. au b. lat. relativus (dér. de relatio « relation, rapport ») « qui est en rapport avec » (IVe s., v. BLAISE Lat. chrét.). Fréq. abs. littér.: 2 670. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 5 068, b) 3 199; XXe s.: a) 2 692, b) 3 697. Bbg. BENZAKOUR (F.). Les Relatives déictiques. Rech. en pragmatique. Metz-Paris, 1984, pp. 75-106. — BLANCHE-BENVENISTE (Cl.). Divers types de relatives en fr. parlé. T. A. Inform. 1980, t. 21, n ° 2, pp. 16-25. — CALAN (E. de). Ét. sur le relatif fr. Linguistique. Paris. 1972, t. 8, n ° 2, pp. 137-143. — DEMAROLLE (P.). Pron. relatif. Verbum. 1980, t. 3, n ° 1, pp. 93-113. — FEHR (A.-J.). Le Pron. dit relatif. Fr. mod. 1950, t. 18, pp. 259-260. — FOULET (L.). La Difficulté du relatif en fr. mod. R. Philol. fr. 1928, t. 40, pp. 100-124, 161-181. — FUCHS (C.), MILNER (J.). À propos des relatives. Paris, SELAF, 1979, 151 p. — GODARD (D.). Les Relatives parenthétiques du fr. LINX. 1980, n ° 2, pp. 35-86; Anaphores et relatives en fr. Rech. sur l'anaphore. Paris, 1984, pp. 69-117. — GOUGENHEIM (G.). Le Pron. relatif. Classe de fr. 1954/55, t. 5, pp. 173-177; La Sub. relative d'apr. MM. Damourette et Pichon. Fr. mod. 1935, t. 3, pp. 236-241. — GUIRAUD (P.). Le Syst. du relatif en fr. pop. Langages. Paris. 1966, t. 3, pp. 40-48. — HÄRMÄ (J.). Rech. sur les constr. imbriquées relatives et interrogatives en fr. Helsinki, 1979, 303 p. — JOKINEN (U.). Les Relatifs en m. fr. Helsinki, 1978, 428 p. — KLEIBER (G.). Relatives spécifiantes et relatives non spécifiantes. Fr. mod. 1981, t. 49, pp. 216-233; Verbes virtuels et prop. relatives. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1981, t. 19, n ° 1, pp. 293-310; Rem. sur l'appos. relative restrictive-relative appositive et l'art. indéf. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1984, t. 22, pp. 179-191. — LE GOFFIC (P.). Prop. relatives, identification et ambiguïté. DRLAV. 1979, n ° 21, pp. 135-145. — LORIAN (A.). La Relative « attelée ». Fr. mod. 1976, t. 44, pp. 254-273; Souplesse et complexité de la prop. relative en fr. Genève-Paris, 1983, 147 p. — NORDAHL (H.). Les Relatives juxtaposées en a. fr. Neuphilol. Mitt. 1982, t. 83, pp. 61-67; Les Relatives non-contactuelles en a. fr. In: N. (H.). Sept contributions à l'ét. de l'a. fr. Toulouse, 1983, pp. 51-64. — POLLOCK (J.-Y.). Théorie du cas et synt. des relatives inf. en fr. Univ. de Paris XII. Journées d'ét. 1982. Créteil. Paris, 1983, pp. 81-88. — PREBENSEN (H.). La Prop. relative dite attributive. R. rom. 1982, t. 17, pp. 98-117. — QUEM. DDL t. 25. — ROTHENBERG (M.). Les Prop. relatives... B. Soc. Ling. 1972, t. 67, pp. 175-213; 1979, t. 74, pp. 351-395; Ét. Ling. appl. 1971, n ° 2, pp. 102-117. — TOURATIER (Ch.). La Relative. Paris, 1980, 568 p. — VENDRYES (J.). Sur un emploi du relatif. B. Soc. Ling. 1947/48, t. 44, pp. 21-41. — WARNANT (L.). Les Prop. relatives. Mél. Bal (W.). Cah. Inst. Ling. Louvain. 1984, t. 10, n ° 1-3, pp. 335-344.

relatif, ive [ʀ(ə)latif, iv] adj. et n.
ÉTYM. 1256, philos.; du lat. relativus, de relatum, supin de referre « rapporter ».
———
I Qui constitue, qui concerne ou qui implique une relation (II.).
1 Qui présente une relation logique (avec une chose du même genre), qui a un rapport (avec autre chose); au plur. : qui ont une relation mutuelle. Corrélatif. || Positions relatives : considérées l'une par rapport à l'autre. || Dimensions relatives des parties. Proportion, proportionnel. || Majorité relative et majorité absolue.Mus. || Tons relatifs, gammes, tonalités relatives, se dit des deux tonalités ayant la même armature, dont l'une est majeure, et l'autre mineure.N. Fa majeur et son relatif ( mineur).Durées, hauteurs relatives des sons : durées, hauteurs par rapport aux autres sons d'un même ensemble (→ Note, cit. 4).
Nombres relatifs.
(En parlant de termes). Qui pose, qui implique, qui désigne une relation. || Hier, demain; oncle, neveu sont des termes relatifs.N. m. || Les deux relatifs : les deux termes de la relation. || Le relatif et son corrélatif (cit. 2).
2 Qui n'est tel que par rapport à une autre chose (l'esprit posant les deux choses en une relation); qui vient de…, dépend de…, ou est déterminé par une relation, et, par ext., qui ne suffit pas à soi-même, n'est ni absolu, ni indépendant. || Tenir toute connaissance pour relative (→ Fond, cit. 30). || Valeur relative, évaluée par comparaison. || Chose relative et variable, contingente. — ☑ Loc. Tout est relatif : on ne peut juger de rien en soi.
1 La première (manière de connaître une chose) dépend du point de vue où l'on se place et des symboles par lesquels on s'exprime (…) De la première connaissance on dira qu'elle s'arrête au relatif (…) Soit, par exemple, le mouvement d'un objet dans l'espace. Je le perçois différemment selon le point de vue, mobile ou immobile, d'où je le regarde. Je l'exprime différemment, selon le système d'axes ou de points de repère auquel je le rapporte, c'est-à-dire selon les symboles par lesquels je le traduis. Et je l'appelle relatif pour cette double raison (…)
H. Bergson, la Pensée et le Mouvant, p. 178.
N. m. || Avoir le sens du relatif. Relativité.
3 Cour. Incomplet, imparfait. Partiel (→ 1. Fort, cit. 19). || Il est d'une honnêteté relative, assez relative, toute relative. || Un isolement relatif (→ Ostracisme, cit. 4). || Bonheur imparfait, pauvre et relatif (→ Heureux, cit. 36).
2 Mais la pauvre petite n'avait pas d'argent; elle vivait dans une large aisance, dans un luxe relatif (…)
Loti, Aziyadé, III, LXV.
4 Didact. Qui est constitué par une relation, un rapport.
3 (…) les beautés relatives, celles qui tiennent à la connaissance des rapports et à la rapidité des moyens, ne sont pas d'ordinaire du ressort de leurs facultés (des auteurs dramatiques allemands).
Mme de Staël, De l'Allemagne, II, XV.
5 (1380). || Relatif à… : se rapportant à…, concernant. || Affirmations (→ Effronté, cit. 8), discussions relatives à… (→ Authenticité, cit. 6). || Connaissances relatives à un sujet, à une question.(Dans une définition d'adjectif). || Relatif à la France (français), à Dieu (divin). → Qui concerne…
4 Je ne pouvais me figurer qu'un conseiller au parlement, sur des objets relatifs à un procès jugé au parlement, invoquât une autre autorité que celle du parlement (…)
Beaumarchais, Mémoires… dans l'affaire Goëzman, p. 23.
———
II Gramm. Qui est rapporté à un autre élément « pris comme point de comparaison ou point de départ » (Marouzeau). || Comparatif, superlatif relatif. || Possessif relatif, n'exprimant qu'une relation. Possession. || Temps relatif.Se dit des mots servant à établir une relation, un lien entre un nom ou un pronom qu'ils représentent ( Antécédent) et une subordonnée.(1677). || Pronoms relatifs (appelés aussi pronoms conjonctifs). Dont, lequel, où, 2. que, qui, quiconque (relatif indéfini), quoi.N. m. || Un relatif.
REM. 1. (et dont) sont parfois considérés comme des adverbes relatifs.
2. Tous les relatifs (sauf dont) sont aussi interrogatifs.
5 Comment a-t-on pu laisser perdre la distinction maintenue encore au siècle dernier entre pronoms conjonctifs et pronoms relatifs ? (…) Relatif (mot d'ailleurs mauvais, parce que trop vague et sans valeur définissante) aussi bien que conjonctif étant des qualifications fonctionnelles, il fallait respecter leur dualité (…)
G. Antoine, la Coordination en français, t. I, p. 326.
(1835). || Adjectifs relatifs. Lequel, quel.
Proposition relative, ou, n. f., une relative : proposition introduite par un pronom (ou adverbe) relatif (ex. : n'oubliez pas ceux qui restent).Classification des relatives en substantives et adjectives (déterminatives et explicatives), par Ayer, Nyrop; en relatives indépendantes et dépendantes (attributs ou « adjointes »), par Sandfeld. || Relatives prédicatives (les dépendantes attributs, de Sandfeld).Relatives indépendantes avec ou sans antécédent. Qui. || Relatives dépendantes : en valeur d'apposition (dont l'antécédent peut être une proposition ou le démonstratif ce), équivalentes à une coordonnée (« accidentelles, incidentes »), intégrantes ou essentielles (Le Bidois).Relative exprimant la cause, le but, l'opposition et la concession, l'hypothèse…Emploi du mode (subjonctif, indicatif, infinitif) dans les relatives.
———
III Vx. Qui concerne les relations entre les hommes : collectif, social (opposé à individuel, naturel). → Amour, cit. 50, Rousseau.
CONTR. Absolu, idéal, parfait.
DÉR. Relativement, relativiser, relativisme, relativité.

Encyclopédie Universelle. 2012.