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oncle

oncle [ ɔ̃kl ] n. m.
uncle 1080; lat. avunculus « oncle maternel »
Le frère du père ou de la mère, et par ext. Le mari de la tante. aussi grand-oncle. Bonjour, oncle Paul. fam. tonton. Relatif à un oncle. avunculaire. Oncle paternel, maternel. Oncle par alliance. L'oncle et la tante. L'oncle et ses neveux, ses nièces. Oncle à la mode de Bretagne : cousin germain du père ou de la mère. Oncle à héritage : oncle riche dont on attend un héritage. — Oncle d'Amérique : parent riche, émigré depuis longtemps, qui laisse aux siens un héritage inattendu. — Oncle Sam : personnification familière des États-Unis.

oncle nom masculin (latin avunculus) Frère du père ou de la mère. Mari de la tante. ● oncle (expressions) nom masculin (latin avunculus) Oncle d'Amérique, oncle très riche qui arrive à point pour payer les dettes ou arranger les affaires de son neveu.

oncle
n. m. Frère du père ou de la mère. Oncle paternel, maternel.
|| Par ext. Mari de la tante.
|| Spécial. (Afr. subsah.) Dans les sociétés matrilinéaires, frère ou cousin de la mère.

⇒ONCLE, subst. masc.
A. —[Lien de parenté]
1. [Par rapport aux enfants] Frère du père ou de la mère. Synon. enfantin tonton. Oncle paternel, maternel. Le frère de mon père, mon oncle Joshua, qui est courtier de pierres précieuses à New-York, me prend dans ses affaires (LACRETELLE, Silbermann, 1922, p.151). Exerçant une sorte d'avunculat sur les enfants de ses soeurs, l'Oncle, avec un O majuscule, ce fut jusqu'en août 1932 l'auteur de la Terre qui meurt [René Bazin] (H. BAZIN, Abécédaire, Paris, Grasset, 1984, p.179):
1. Mon père avait vu de près ce roi philosophe, sur le champ de bataille, où son frère, l'aîné de mes sept oncles, avait été emporté d'un boulet de canon...
VIGNY, Serv. et grand. milit., 1835, p.10.
P. ext. Conjoint de la soeur du père ou de la mère, c'est-à-dire de la tante. Oncle par alliance:
2. Pendant le dîner, l'oncle de Wazemmes —il s'appelait Victor Miraud et n'était son oncle que par alliance du côté maternel —avait écouté son neveu presque sans lui répondre, et d'un air distrait.
ROMAINS, Hommes bonne vol., 1932, p.275.
Arrière-grand-oncle. V. arrière III A 2.
Grand-oncle.
2. Syntagmes et expr.
a) Bel oncle (vx). Mari de la tante. (Dict. XIXe s.).
b) Oncle à héritage. Oncle qui n'a pas de descendant direct et dont on recueillera l'héritage après sa mort. Le Général, riant: —Allons, allons! N'p'lote pas! Tu n'as qu'à répondre oui ou non sans faire de phrases! Ce n'est pas parce que je suis l'oncle à héritage!... Je ne suis pas encore mort, tu sauras! (FEYDEAU, Dame Maxim's, 1914, I, 11, p.17). Il faisait figure de parent riche, d'oncle à héritage (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p.204).
c) Oncle à la mode de Bretagne.
d) Oncle d'Amérique. [Personnage de théâtre ou de roman] Oncle qui, émigré en Amérique et y ayant fait fortune, revient inopinément pour dénouer une situation et apporter aux siens la fortune; p. ext., personnage très riche, parent ou non, qui arrive à point et inopinément pour arranger les difficultés familiales et résoudre les problèmes financiers. En 1818, j'avais le bonheur d'avoir un de ces oncles d'Amérique si fréquents dans les vaudevilles (STENDHAL, Lamiel, 1842, p.41). Ne t'emballe pas, maman, il n'y a plus d'oncle d'Amérique! (MAUPASS., Pierre et Jean, 1888, p.299).
B. —1. Titre donné à un homme plus âgé que l'on s'interdit, par respect, d'appeler par son prénom, ou, en raison des liens d'affection, d'appeler monsieur; personne dont le lien de parenté est difficile à établir, inexistant ou de fantaisie. Premier ataman (à Chouiski qui l'observe): Seigneur boyard, ne pourriez-vous me dire si le tsar se montrera bientôt? Basile: Bientôt, je l'espère, mon oncle (MÉRIMÉE, Débuts aventur., 1853, p.320):
3. Le Général: —Ah! Elle est bien bonne! Moi, elle m'a demandé à m'appeler mon oncle! Les Dames: —Non, vraiment? La Môme, vivement, passant entre les dames et le général: —Oui! oui! C'est une manie chez elle! Elle est tellement expansive qu'elle éprouve le besoin de vous donner comme ça des petits noms de famille!
FEYDEAU, Dame Maxim's, 1914 II, 7, p.45.
2. En partic.
a) Titre que les empereurs d'Allemagne donnaient aux électeurs ecclésiastiques de l'Empire. (Dict. XIXe et XXe s.).
b) Fam. Oncle Sam. Peuple des États-Unis, gouvernement des États-Unis, personnifiés:
4. ... la vulgarité je ne dirai pas de John Bull, ce qui serait injuste, au moins pour l'Angleterre de l'ère Victorienne, mais de l'oncle Sam n'a pas déteint sur elle. Jamais de couleurs trop voyantes, de cris exagérés...
PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p.457.
c) Arg., vieilli. ,,Usurier`` (FRANCE 1907). Florine connaissait l' oncle de Raoul. Ce mot symbolisait l'usure, comme, dans la langue populaire, ma tante signifie le prêt sur gages (BALZAC, Fille Ève, 1839, p.129). ,,Geôlier, guichetier de prison`` (ESN. 1966).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 387). Du lat. avunculus désignant seulement l'oncle maternel. Fréq. abs. littér.:6459. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 8192, b) 11026; XXe s.: a) 10347, b) 8347. Bbg. KUZNECON (A. M.). On the typology of the semantic field of kindship terms. Linguistics. La Haye. 1974, n° 125, p.8. —QUEM. DDL t.16.

oncle [ɔ̃kl] n. m.
ÉTYM. 1080, uncle, Chanson de Roland; du lat. avunculus « oncle maternel ».
1 Frère du père ou de la mère, et, par ext., mari de la tante. Tonton. || L'oncle de qqn, son oncle. || Oui, mon oncle.(Rare). || Bonjour, oncle.Cour. || Bonjour, oncle Paul. || Relatif à un oncle. Avunculaire. || Oncle paternel, maternel. || Oncle par alliance du côté maternel (cit. 6). || Rôle de l'oncle maternel dans certaines organisations sociales. Avunculat. || La tante et l'oncle (→ 2. Gentil, cit. 7; impatient, cit. 10; lubie, cit. 1). || Les oncles et les tantes, parents en ligne collatérale de leurs neveux (cit. 2) et de leurs nièces. Parenté. || Mariage entre l'oncle et la nièce (→ Neveu, cit. 3). — ☑ Loc. Oncle à la mode de Bretagne : cousin germain du père ou de la mère ( Grand-oncle).Oncle à héritage, à succession (→ Morveux, cit. 3) : oncle riche dont on attend un héritage (→ Héritier, cit. 11). — ☑ Oncle d'Amérique : parent riche, émigré depuis longtemps, qui apporte aux siens un héritage inattendu. — ☑ Oncle Sam, personnification familière du peuple et du gouvernement des États-Unis.Allus. littér. || La Case de l'oncle Tom.
1 Ô Amérique, que ne m'envoies-tu des oncles du fond de tes forêts ! Qu'ils soient tatoués, oui ou non, de chair rouge ou avec des plumes, Osages ou Iroquois, n'importe ! pourvu qu'ils soient riches, qu'ils soient oncles et qu'ils meurent !
Flaubert, Correspondance, 52, 25 nov. 1841.
2 (…) un oncle était pour mes frères une personne d'âge. Que le petit Grangier fût oncle tenait donc du prodige, et ils étaient accourus pour nous faire partager leur émerveillement.
R. Radiguet, le Diable au corps, p. 182.
Spécialt. (Franç. d'Afrique). a Frère de la mère (le frère du père, dans les civilisations patriarcales, est plutôt appelé « père »).
b Adulte ami de la famille, dans l'usage des enfants.
2 Loc. fam. (1839). Vx. Mon oncle : prêteur sur gages (→ Ma tante).REM. Il ne s'agit peut-être que d'un jeu de mots occasionnel.
3 — Où prendras-tu l'argent ? dit-elle.
— Chez mon oncle, répondit Raoul.
Florine connaissait l'oncle de Raoul. Ce mot symbolisait l'usure comme dans la langue populaire ma tante signifie le prêt sur gage.
Balzac, Une fille d'Ève, in le Siècle, 6 janv. 1839, in D. D. L., II, 16.
COMP. Grand-oncle.

Encyclopédie Universelle. 2012.