radio- ♦ Élément, du rad. lat. radius « rayon » ou de radiation. — Élément qui signifie en chimie « radioactif » ou « isotope radioactif » devant le nom d'un corps chimique.
radio-
élément, tiré de radiodiffusion.
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radio-
élément, tiré du rad. lat. radius, "rayon", ou de radiation.
I.
⇒RADIO-1, élém. formant
Élém. tiré du lat. radius « rayon (lumineux) », entrant au XXe s. dans la constr. d'un grand nombre de mots sav., notamment de subst. dans le domaine de la biol. et de la méd. et celui de la phys. nucl. et corpusc. dans lesquels il introduit la notion de « radiations » ou de « radioactivité » qui en découle.
A. — [Les mots constr. sont des subst.; le 2e élém. est un subst. ou un élém. formant]
1. BIOL., MÉD.
a) [Radio- signifie « radiations, rayonnements ionisants, rayons X »]
— [Le 2e élém. est un subst. ou un élém. formant désignant une propriété, un état, un trouble]:
radiomutation, subst. fém. Mutation génétique causée par des radiations ionisantes. Toutes les radiations ionisantes jouissent de cette propriété et leurs effets ont été précisés qualitativement et quantitativement. La plupart des radiomutations sont létales; certaines, cependant, sont viables et semblables aux mutations spontanées (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 705).
radio-opacité, subst. fém. ,,Propriété possédée par une pâte obturatrice (...) d'être visible à la radio, par suite de sa résistance à la pénétration des rayons`` (COURTOIS 1972).
radiorésistance, radio-résistance, subst. fém. Diminution de la sensibilité d'un tissu aux radiations ionisantes, après expositions successives et prolongées à des doses croissantes. Synon. radio-immunisation. Si (...) [le virus] n'est plus infectieux, les transformations qu'il subit n'altèrent pas sa matière radiosensible; une période suit cependant où un remaniement probable, soit de la particule, soit de l'hôte, se traduit par une légère augmentation de la radio-résistance qui s'accentue ensuite très rapidement (P. MORAND, Confins vie, 1955, p. 55).
radiosensibilité, radio-sensibilité, subst. fém. Propriété à être modifié par des radiations ionisantes. Un accroissement de particules intracellulaires — toutes de la même radiosensibilité qu'une particule (...) isolée (P. MORAND, Confins vie, 1955, p. 54).
radiotoxicité, subst. fém. ,,Toxicité due aux rayonnements émis par un radionucléide présent dans l'organisme`` (Envir. 1976).
— [Le 2e élém. est un subst. désignant l'action de soumettre qqc. (à l'effet de), un ensemble de dispositions à prendre en vue de protéger qqn/qqc. (contre les effets de)]:
radioexposition, radio-exposition, subst. fém. ,,Action d'exposer un organisme vivant ou une substance à un rayonnement ionisant`` (Nucl. 1975).
radio-immunisation, subst. fém. ,,Accoutumance d'un tissu aux radiations (...) [ionisantes], le rendant peu sensible à de nouvelles irradiations`` (Pt Lar. Méd. 1976). Synon. radiorésistance.
radioprotection, subst. fém. Radioprotection (biologique). Ensemble des dispositions à prendre pour protéger l'homme contre les effets nocifs des rayonnements ionisants. Un programme Biologie-Protection sanitaire a démarré en 1960 au niveau européen. Il comporte un secteur Radioprotection auquel participent les neuf États membres et a été doté de 19 millions d'unités du compte pour la période 1971-1975. Il englobe les thèmes de recherche suivants: mesure des rayonnements ionisants et leur interprétation, dosimétrie individuelle, cheminement des radionucléides dans les systèmes biologiques et dans l'environnement, effets héréditaires des rayonnements (LEMAIRE Envir. 1975).
b) [Radio- signifie « radiations, rayonnements ionisants, rayons X, notamment en radiol. »]
— [Le 2e élém. est un subst. ou un élém. formant désignant une affection, un ensemble de troubles, une maladie, l'étude qui en est faite] V. radiodermite et aussi:
radioépidermite, subst. fém. ,,Ensemble des lésions épidermiques par les radiations ionisantes`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
radioépithélioma, radio-épithélioma, subst. masc. ,,Épithélioma secondaire dû à l'exposition à des doses élevées ou répétées de rayons X ou de radium`` (MAN.-MAN. Méd. 1980).
radiolésion, radio-lésion, subst. fém. Ensemble des troubles causés par les rayons X et les corps radioactifs. Les réactions intéressées par un transfert d'électron sont des réactions d'oxydo-réduction. Entre l'ionisation initiale et la naissance de la radio-lésion, s'écoule un certain temps: il se produit un phénomène de latence dont le processus est encore plus mal connu que le détail des réactions chimiques en cascade sur les différents constituants du milieu cellulaire (LAITIER 1969, s.v. radiobiologie).
radioleucémie, radio-leucémie, radioleucose, subst. fém. ,,Leucémie provoquée par une exposition à des rayonnements ionisants`` (MAN.-MAN. Méd. 1980).
radiomucite, subst. fém. ,,Inflammation d'une muqueuse (rectale, génitale, buccale) provoquée par les radiations ionisantes utilisées pour le traitement d'un cancer de ces régions`` (Méd. Flamm. 1975).
radionécrose, radio-nécrose, subst. fém. ,,Nécrose des tissus par exposition à des doses trop élevées de radiations ionisantes`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
radiopathie, subst. fém. Ensemble des troubles pathologiques causés par les radiations ionisantes, les rayons X, depuis les brûlures et les plaies pouvant se transformer en cancer, jusqu'aux altérations sanguines et aux troubles oculaires (d'apr. GARNIER-DEL. 1958).
radiopathologie, subst. fém. ,,Étude des affections causées par une exposition excessive à des rayonnements ionisants`` (MAN.-MAN. Méd. 1980).
radiosarcome, subst. masc. ,,Sarcome provoqué par des irradiations répétées`` (MAN.-MAN. Méd. 1980).
— [Le 2e élém. est un subst. désignant le fait d'établir un diagnostic sur, de s'immuniser contre]:
radiodiagnostic, radio-diagnostic, subst. masc. Diagnostic reposant sur les données obtenues au moyen d'examens radiologiques. L'abus du radiodiagnostic et de la radiothérapie augmente considérablement les doses de rayons administrées (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 710).
c) [Radio- signifie « rayons X ou rayons », en partic. « de radiologie, radiologique » ou « de radiographie, radiographique »]
— [Le 2e élém. est un subst. ou un élém. formant désignant un processus, un procédé, une technique, un examen, l'appareil utilisé (ou le résultat obtenu) ou bien encore le spécialiste, le technicien] V. radiogramme, radiographie, radiologie, radiologue/radiologiste, radioscopie, radiothérapeute, radiothérapie et aussi:
radiocardiogramme, subst. masc. ,,Courbe obtenue avec la radiocardiographie`` (GARNIER-DEL. 1972).
radiocardiographie, subst. fém. Synon. de gammacardiographie (rem. s.v. gamma2). (Ds Méd. Flamm. 1975).
radiocinéma, subst. masc. Obtention d'images radiographiques sur un film, permettant une étude cinétique des organes mobiles (cœur, poumons, tube digestif, voies urinaires). Le radiocinéma de l'estomac, dernier perfectionnement radiologique apparu, peut rendre les plus grands services pour apprécier une raideur pas toujours facile à affirmer sur des clichés statiques (QUILLET Méd. 1965, p. 141).
radiocinématographe, subst. masc. ,,Appareil permettant des enregistrements radiocinématographiques`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
radiocinématographie, radio-cinématographie, subst. fém. Enregistrement cinématographique de l'image de l'amplificateur de brillance ou de luminance. Dès 1897, Mac Intyre imaginait la radio-cinématographie dont les applications, dues à Janker, sont nombreuses, tant pour le diagnostic que pour la recherche physiologique (...). Stumpf s'est particulièrement intéressé à la radiokymographie (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 649).
radiodosimétrie, subst. fém. Mesure des doses libérées par les rayonnements ionisants en général. En partic. ,,Dosage des rayons X`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
radio-immunologie, subst. fém. ,,Procédé immunologique utilisant les techniques radiographiques pour étudier les réactions provoquées dans l'organisme par certains produits`` (Termes nouv. Sc. Techn. 1983).
radiokymographie, radio-kymographie, subst. fém. Technique d'enregistrement radiographique des phases successives du mouvement d'un organe vivant. Supra radiocinématographie ex.
radiomanométrie, radio-manométrie, subst. fém. Exploration radiologique per- ou post-opératoire des voies biliaires, avec enregistrement des pressions, pratiquée après opacification de la voie biliaire principale. Certaines investigations radiologiques ont pris de ce fait une orientation fonctionnelle, comme celles du foie et des reins; la radiomanométrie biliaire peropératoire permet même d'étayer l'observation cinétique sur la mesure des pressions directes nécessaires à la progression du fluide opaque (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 648).
radio-mensuration, radiomensuration, subst. fém. ,,Mensuration des os et de divers organes par la radiologie, utilisée en orthopédie dento-faciale`` (VERCH.-BUD. 1981).
radiophotographie, subst. fém. ,,Photographie de l'image radioscopique produite sur un écran fluorescent`` (Radiogr. 1979).
radiostéréoscopie, subst. fém. ,,Procédé de radiographie nécessitant l'emploi de deux ampoules radiogènes voisines pour donner, par projection sur un écran, l'image du relief`` (Radiogr. 1979).
radiothèque, subst. fém. ,,Collection de clichés radiographiques`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
radiotomie, subst. fém. ,,Méthode d'examen radiologique qui fournit l'image d'une tranche, d'une véritable coupe, de profondeur voulue`` (MAN.-MAN. Méd. 1980).
radiotomogramme, subst. masc. ,,Radiogramme d'un plan déterminé des structures profondes`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
radiotomographie, subst. fém. ,,Technique de production de radiotomogrammes`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
2. CHIM. [Radio- signifie « sous l'effet des radiations, rayonnements ionisants »] V. radiochimie et aussi:
radiolyse, subst. fém. ,,Décomposition chimique des liquides et des solutions sous l'effet des rayonnements ionisants`` (Nucl. 1975).
3. CRISTALLOGR. [Radio- signifie « (au moyen de la diffraction) des rayons X »]:
radiocristallographe, subst. masc. Spécialiste en radiocristallographie. L'emploi des rayons X n'a pas réduit l'intérêt des études morphologiques qui interviennent utilement dans les descriptions d'espèces et fournissent aux radiocristallographes des renseignements précieux sur la classe de symétrie (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 470).
radiocristallographie, subst. fém. Étude de la structure des cristaux fondée sur la diffraction des rayons X. Le caractère fondamental de l'espèce minérale est l'ordre géométrique, la périodicité dans l'arrangement de la matière: la radiocristallographie confère à la notion de motif une signification essentielle permettant de préciser les rapports réels entre les propriétés physiques et chimiques du milieu cristallin (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 483).
4. ÉCOL. [Radio- signifie « radioactivité, retombées radioactives »]:
radioécologie, radio-écologie, subst. fém. Branche moderne de l'écologie qui s'intéresse aux problèmes posés par l'irradiation, la radioactivité, les contaminations dues aux retombées radioactives atmosphériques. Au cours de ces neuf ans, de nombreuses enquêtes et expériences eurent lieu à Bikini et sur les îlots avoisinants, pour déterminer comment la vie reprend sur des terres irradiées. Ce problème (...) est l'un des plus importants de la radioécologie. Les spécialistes de cette science s'attachent à étudier l'incidence des radiations sur les communautés animales et végétales (Biol. t. 2 1970).
radioécologiste, subst. masc. Spécialiste en radioécologie. Les radioécologistes effectuent aussi des irradiations expérimentales non explosives: ils disposent pour cela une bombe au cobalt sur une tonnelle qui domine un champ ou une forêt (Encyclop. gén. Hachette, t. 10, 1976, pp. 3732-3733).
5. GÉOL. [Radio- signifie « éléments radioactifs, radioactivité »; le 2e élém. désigne un procédé, une technique, une méthode d'exploration ou de datation]:
radiocarottage, subst. masc. ,,Procédé de mesure de la radioactivité naturelle du sous-sol pour la recherche ou l'évaluation des réserves de minerais radioactifs au moyen d'une sonde détectrice que l'on descend à diverses profondeurs dans un forage`` (Nucl. 1975).
radiochronologie, subst. fém. ,,Ensemble des méthodes de datation des minéraux ou des roches fondées sur l'étude de leurs éléments radioactifs et de leurs produits de désintégration`` (FOUC.-RAOULT Géol. 1980).
radiogéologie, subst. fém. Technique de détection des minéraux radioactifs. La radiogéologie permet de détecter les minéraux radioactifs invisibles à l'œil nu (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 497).
6. INDUSTR. [À propos de produits en gén., notamment de produits alim.; radio- signifie « (au moyen de) radiations, rayonnements ionisants »]:
radio-appertisation, subst. fém. ,,Traitement au moyen de rayons ionisants visant à détruire aussi bien les microorganismes de la détérioration que les microorganismes pathogènes dans les aliments`` (LUQ.-BOUD. Lait. 1981).
radioconservation, subst. fém. ,,Traitement des denrées alimentaires par rayonnement ionisant, à des fins de conservation`` (Envir. 1976).
radiopasteurisation, subst. fém. ,,Irradiation d'un produit alimentaire à des doses modérées (...) pour renforcer sa stabilité microbiologique d'une façon comparable à celle obtenue par une pasteurisation classique`` (ADR.-LEGR. 1981).
radiostérilisation, subst. fém. ,,Traitement de produits, le plus souvent alimentaires, par des radiations ionisantes à dose assez forte pour détruire la totalité des micro-organismes présents`` (Lar. Lang. fr.).
7. MÉTALL. [Radio- signifie « (au moyen des) rayons X ou rayons , matériaux radioactifs »]:
radiométallographe, subst. masc. ,,Personne qui pratique la radiométallographie`` (Lar. encyclop.).
radiométallographie, subst. fém. ,,Technique permettant la détection et l'enregistrement photographique des défauts internes d'une masse métallique au moyen des rayons X`` (DUVAL 1959).
radiométallurgie, subst. fém. ,,Étude et traitement des matériaux rendus radio-actifs par les piles surrégénératrices`` (NEYRON 1970). Un laboratoire de radiométallurgie fonctionne à Fontenay-aux-Roses, depuis 1967, il est muni de dispositifs de protection spéciaux et d'outils télécommandés pour la manipulation des matériaux radio-actifs (NEYRON 1970).
8. PHYS., PHYS. NUCL. ET CORPUSC.
a) [Radio- signifie « radioactif, radionucléide, rayonnements »] V. radioactivité, radiocarbone, radioélément, radium et aussi:
radioactivation, radio-activation, subst. fém. Méthode d'analyse d'un corps complexe, visant à en rendre radioactifs les divers éléments qui (après exposition au flux d'un réacteur) émettent un rayonnement d'énergie connue, spécifique en ce qui concerne chacun d'eux. On utilise la radio-activation tout particulièrement pour analyser des objets métalliques et des terres cuites (...). L'activation par les rayonnements permet de déceler des matières pouvant exister en quantité, de l'ordre du millionnième, ou moins encore (NEYRON 1970).
radioisotope, radio-isotope, subst. masc. Isotope radioactif. Radioisotope artificiel (synon. radioélément artificiel). Un (...) domaine où l'utilisation de radioisotopes a déjà rendu de très grands services au médecin est celui de la radiothérapie. Il est maintenant possible de constituer, pour le même prix que celui de quelques grammes de radium, des sources de rayonnements pénétrants équivalentes en qualité mais mille fois supérieures en intensité, à partir du radiocobalt (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 230).
radioluminescence, subst. fém. ,,Luminescence due à l'excitation des atomes d'une substance déterminée sous l'action d'une émission radioactive`` (PIR. Atom. 1959).
radiophysicien, subst. masc. ,,Physicien s'occupant de l'emploi des rayonnements et de leurs sources`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
radiophysique, subst. fém. ,,Branche de la physique qui traite des applications médicales, physiques et industrielles des rayons X et des rayonnements produits par des radionucléides, des réactions nucléaires et des accélérateurs de particules`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
— CHIMIE:
radiocolloïde, radio-colloïde, subst. masc. ,,Solution contenant des particules radioactives, et qui a les propriétés de l'état colloïdal`` (NEYRON 1970).
b) [Le 2e élém. est un subst. désignant un corps chim.; radio- signifie « radioactif de, isotope radioactif de (ce corps) »]:
radioaluminium, radio-aluminium, subst. masc. Isotope radioactif de l'aluminium. Nous proposons d'appeler radioazote, radioaluminium, radiosilicium (...), les radioéléments nouveaux émetteurs de positons ou de rayons produits par l'action des rayons sur le bore, le magnésium et l'aluminium (JOLIOT, CURIE, Radioact. artif., 1935, p. 15).
radiofer, radio-fer, subst. masc. Isotope radioactif du fer. Les traceurs radioactifs (...) permettent d'étudier sur les organismes vivants (...) le comportement des substances les plus diverses (...) — l'étude de la circulation sanguine par injection dans le torrent circulatoire (...) de globules marqués au radio-fer (...) — enfin la délimitation exacte d'un tissu atteint par la gangrène ou présentant des troubles circulatoires, par injection de radiosodium dans le sang (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 230).
radio-iode, subst. masc. ,,Isotope radioactif de l'iode`` (Lar. encyclop. Suppl. 1968).
radiosoufre, radio-soufre, subst. masc. Isotope radioactif du soufre. De nombreuses molécules organiques complexes, marquées au radiocarbone, au tritium ou au radiosoufre ont pu être préparées en vue de l'étude de leur métabolisme (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 230).
B. — [Les mots constr. sont des adj.; le 2e élém. est le plus souvent un adj.]
1. BIOL., MÉD.
a) [Radio- introd. dans ces adj. la notion de « radiations ionisantes, rayons X » avec un signifié variant de « qui se rapporte aux radiations » ou « qui peut exercer des effets analogues à ceux des radiations » à celui de « qui peut être modifié ou provoqué par les rayons X ou les radiations »]:
radiobiotique. adj. Au plur. (Effets) radiobiotiques. ,,Effets biologiques des radiations`` (GARNIER-DEL. 1972).
radiogène. adj. Qui est produit ou provoqué par les radiations ionisantes. Tumeur radiogène (Méd. Biol. t. 3 1972).
radiomimétique. adj. [En parlant d'une substance non radioactive] Qui peut exercer sur la matière vivante les mêmes effets que ceux des radiations, par exemple des mutations. Les corps alcoylants sont radiomimétiques (L'HÉR. Génét. 1978).
radioopaque, radio-opaque. adj. Qui est visible à la radio en raison de sa résistance à la pénétration des rayons X. Les produits radio-opaques augmentent les contrastes (Science et Vie, janv. 1974 ds GILB. 1980).
radiosensible. adj. Qui peut être modifié par les radiations ionisantes. L'embryon est très radiosensible (Encyclop. gén. Hachette, t. 10, 1976, p. 3729).
b) [Radio- signifie « radiologie »]:
radiocinématographique. adj. Qui se rapporte à la radiocinématographie. Enregistrements radiocinématographiques (Méd. Biol. t. 3 1972, s.v. radiocinématographe).
radiophotographique. adj. Qui se rapporte à la radiophotographie. Procédés radiophotographiques. V. radiologie ex. de Nucl. 1975.
2. CRISTALLOGR. [Radio- signifie « radio(logie) »]:
radiocristallographique. adj. Qui se rapporte à la radiocristallographie. La méthode d'analyse radiocristallographique d'une poudre cristalline permet d'identifier les composants par leurs diagrammes de diffraction (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 190).
3. PHYS., PHYS. NUCL. ET CORPUSC. [Radio- signifie « rayons X, rayonnements ionisants »]:
radiogène. adj. Qui émet des rayons X. Appareil radiogène (Méd. Biol. t. 3 1972). Ampoules radiogènes (VERCH.-BUD. 1981, s.v. radiostéréoscopie).
radiogénique. adj. Qui prend naissance au cours d'une transformation radioactive. Hélium radiogénique (ROB. Suppl. 1970).
Rem. 1. L'empl. du trait d'union est variable selon les aut. 2. Les spécialistes concernés par la radiol., du moins à ses débuts, ont proposé l'empl. de l'élém. röntgen-: ,,La seconde motion présentée par le Dr Albers-Schönberg, invite les membres du congrès à remplacer les expressions de radiologie, radioscopie, radiographie et radiothérapie`` (Radium, 1905, p. 159). Méd. Biol. t. 3 1972 et MAN.-MAN. Méd. 1980, s.v. radio- notent: ,,Pour indiquer la relation avec les rayons X, le préfixe röntgen- serait préférable, car il est plus précis; il est cependant peu usité en français``. Cette précision aurait limité l'empl. cour. des termes de radiologie et de radiothérapie actuels dans lesquels radio- peut aussi bien renvoyer à « rayons X », à « rayons » ou encore à « cobalt » et aurait favorisé l'ext. d'élém. formants tels que gamma- ou cobalt-.
Vitalité et Productivité. Radio- est un élém. extrêmement productif dans les sc. jeunes, au développement récent et continu au plan mondial. De plus, par son orig. lat., il est déjà implanté dans la plupart des lang. qui ont une orig. lat. ou partiellement lat. et continuera par la voie des empr. à s'imposer lors de la création de mots nouveaux. V. en partic. Termes nouv. Sc. Techn. 1983. Prononc. et Orth.:[], en syll. inaccentuée [--]. Étymol. et Hist. Radio- est apparu d'abord avec le sens de « radiation, énergie radiante » (v. l'angl. radiant energy 1816, FARADAY ds NED), puis dans le mot radiomètre (1876; v. l'angl. radiometer 1875, CROOKES ds NED). Repris en 1896 par Röntgen avec le sens de « rayons X », il a été étendu à celui de « rayonnements corpusculaires », sens retenu par Marie et Pierre Curie en 1898 dans radioactif, radioactivité, radioélément et radium. Il a connu enfin une spécialisation de sens avec celui de « isotope radioactif de (= du corps chimique préfixé) » dans des mots du type radio-aluminium. Bbg. QUEM. DDL t. 4 (s.v. radiométallographie), 8 (s.v. radiosensibilité).
II.
⇒RADIO-2, élém. formant
Élém. tiré du lat. radius « rayon », entrant dans la constr. de nombreux termes sc. et techn., notamment des subst. du XXe s., concernant la transmission ou les propriétés des ondes électromagnétiques.
A. — [Les mots constr. sont des subst.; le 2e élém. est un subst. ou un élém. formant]
1. ASTRON. [Radio- signifie « ondes électromagnétiques, rayonnement radioélectrique »] V. radioastronomie, radiosondage, radiosonde, radiosource et aussi:
radioétoile, radio-étoile, subst. fém. ,,Radiosource ponctuelle`` (Astron. 1980).
radiointerféromètre, radio-interféromètre, subst. masc. ,,Instrument de mesure, basé sur l'interférence des signaux provenant simultanément de deux ou plusieurs antennes séparées observant le même objet`` (MULLER 1966).
radiotélescope, radio-télescope, subst. masc. Télescope employé en radioastronomie. Le radiotélescope peut recevoir des ondes émises par des radiosources distantes de 10 milliards d'années lumière (NEYRON 1970).
2. AÉRON., MAR. [Radio- signifie « par voie radioélectrique, au moyen d'ondes radioélectriques »] V. radiobalisage, radiocompas, radiogoniomètre, radiogoniométrie, radioguidage, radionavigation, radiophare et aussi:
radioalignement, radio-alignement, subst. masc. Dispositif permettant à un navigateur d'être guidé le long d'une route (aérienne ou maritime) pour l'accès à la piste d'atterrissage ou l'entrée au port. Voir Fr. RAYMOND, Radionavigation et radioguidage, 1941, p. 45.
radioaltimètre, radio-altimètre, subst. masc. ,,Instrument permettant de mesurer la distance d'un avion au-dessus du sol, en utilisant le principe du Radar`` (MATHIEU-KASTLER Phys. 1983).
radio-atterrissage, subst. masc. Atterrissage rendu possible par un système radioélectrique de guidage (d'un aéronef). Le radio-atterrissage a suivi de près les perfectionnements du P.S.V. [pilotage sans visibilité] (Fr. RAYMOND, Radionavigation et radioguidage, 1941, p. 13).
radioborne, subst. fém. ,,Émetteur de radionavigation destiné à fournir une indication de position à un aéronef`` (Lexis 1975).
radioroute, subst. fém. ,,Ligne aérienne jalonnée par des radiophares qui, au moyen d'ondes dirigées, assurent le guidage des avions de ligne`` (Lar. Lang. fr.).
radiosextant, subst. masc. Instrument permettant la mesure de la hauteur des corps célestes au-dessus de l'horizon et utilisant non pas le rayonnement lumineux de ces corps célestes mais leur rayonnement radio(électrique). Nous voyons la réalisation du radiosextant, utilisable à bord des grands navires. Son miroir de 1 m de diamètre poursuit automatiquement le soleil, dont il reçoit le rayonnement émis sur 8 mm de longueur d'onde (DECAUX, Mesure temps, 1959, p. 78).
radiosignaux, subst. masc. plur. ,,Ensemble des signaux émis par radio destinés à la navigation`` (BARBER. 1969).
3. INFORMATION
a) [Radio- signifie « (au moyen des) ondes hertziennes »] V. radiodiffusion, radiophonie et aussi:
radio-écoute, subst. fém. Radio-écoute spatiale. Détection d'une communication téléphonique spatiale émise au moyen d'ondes radioélectriques. C'est ainsi que la voix du commandant Nikolaïev a été captée au centre de radio-écoute spatiale Torrembert de Turin (Combat, 13 août 1962, p. 6, col. 4 ds GUILB. Astronaut. 1967, p. 145).
b) [Radio- signifie]
— [« en radiodiffusion, au moyen de la radiodiffusion »] V. radio(-)reportage, radio(-)reporter et aussi:
radioguidage, subst. masc. Ensemble des informations, des directives diffusées par radio en vue de faciliter le trafic routier (d'apr. DUB. 1980).
radiotélévision, radio-télévision, subst. fém. Transmission par ondes hertziennes, d'informations et de programmes culturels. Cette pénétration des foyers par la radio-télévision représente certainement un élément favorable pour l'éducation des masses, car elle est un facteur d'accélération du développement de la pensée et une source d'enrichissement spirituel (SILL. 1965).
radiothéâtre, subst. masc. ,,Théâtre radiophonique`` (ROB. Suppl. 1970).
— [« ensemble des services chargés de programmes radiodiffusés et télévisés »]:
radio-correspondance, subst. fém. Émission radiophonique de cours par correspondance. La faculté des lettres et sciences humaines de Paris met à la disposition de certains étudiants une organisation de radio-correspondance. Six émissions hebdomadaires de radio (seront) diffusées trois jours par semaine (...). Les étudiants y suivront les cours, recevront des directives de travail et des commentaires de travaux écrits (Le Figaro, 3 nov. 1966 ds GILB. 1980).
radioservice, radio-service, subst. masc. ,,Programme d'animation d'intérêt public. L'animateur est en contact direct ou indirect (par courrier) avec l'auditoire`` (Radio 1972).
radiotélévision, radio-télévision, subst. fém. Radio-télévision scolaire (R.T.S.). ,,Ensemble des services chargés d'assurer la préparation, l'animation, la réalisation et l'exploitation pédagogiques des émissions de radio et de télévision à usage scolaire`` (LEIF 1974).
— [« l'organisme de la R.T.F. devenu l'O.R.T.F. »]:
radiotélévision, radio-télévision, subst. fém. L'O.R.T.F. La publicité est gérée par un organisme indépendant de la radiotélévision, la Régie française de publicité (Encyclop. gén. Hachette, t. 10, 1976, p. 3742).
— [« la station émettrice de radiodiffusion »] V. radio-pirate (s.v. radio II B 2 a ).
4. MÉTÉOR. [Radio- signifie « par voie radioélectrique »]:
radiométéorographe, subst. masc. ,,Appareil destiné à la transmission des données d'une série d'instruments météorologiques`` (VILLEN. 1974).
5. PHYS. [Radio- signifie « (des/par) ondes radioélectriques »] V. radioconducteur.
6. TÉLÉCOMM. [Radio- signifie]
a) [« au moyen des/qui concerne les ondes radioélectriques »] V. radiocommunication, radioélectricien, radioélectricité, radiométrie, radiophonie, radiotechnique, radiotélégraphiste (rem. s.v. radiotélégraphie), radiotéléphonie et aussi:
radiofréquence, subst. fém. Fréquence d'ondes radioélectriques utilisées en télécommunications. Un des chapitres les plus récents du magnétisme, développé seulement depuis une quinzaine d'années, est l'utilisation des techniques de radiofréquences à l'étude du magnétisme (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 250).
radiolocation, radio-location, radiolocalisation, subst. fém. ,,Méthode permettant de déterminer la position d'un obstacle par la réflexion contre lui d'ondes électromagnétiques`` (Lexis 1975).
radiotélégramme, radiogramme, subst. masc. Télégramme originaire ou à destination d'une station mobile (d'apr. Électron. 1963-64). Le docteur Rodrigue était (...) signalé au Cap, à Melbourne, à Saint-Pétersbourg. Des câblogrammes et des radiogrammes furent aussitôt envoyés dans ces directions (A. FRANCE, Barbe-Bleue, Chemise, 1909, p. 182). En cours de traversée, des radiogrammes reçus de Londres nous avaient appris, au sujet des forces de Vichy, une nouvelle qui était de nature à tout remettre en question (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 101).
radiotéléimprimeur, subst. masc. Téléimprimeur fonctionnant au moyen d'ondes radioélectriques. Concentrer et (...) redistribuer vers la France les informations du reste de l'Europe. Ces échanges ont lieu par téléimprimeur, radiotéléimprimeur, radiotélégraphe, fac-similé. Pour assurer cette double tâche de concentration et de diffusion (...), la météorologie nationale dispose de: 78 liaisons téléphoniques spécialisées, 129 liaisons télégraphiques, 55 liaisons par fac-similé (Météor. fr., 1963, p. 9).
b) [« radiocommunication »]:
radiorécepteur, subst. masc. ,,Poste récepteur de radiocommunications`` (Lar. encyclop.).
radiotaxi, radio-taxi, subst. masc. Taxi muni d'un récepteur de radiocommunications et qui peut chercher le client à l'endroit fixé par celui-ci. Les radio-taxis, en contrepartie d'une garantie de recettes offertes par les pouvoirs publics, abaisseraient leurs tarifs (Le Monde, 24 oct. 1974 ds GILB. 1980).
c) [« radioélectricité »]:
radio-électronicien, -ienne, subst. Technicien, technicienne spécialiste en radioélectricité. Électronicienne, radio-électronicienne (Elle, public., 18 janv. 1971 ds GILB. 1980).
B. — [Les mots constr. sont des adj.; le 2e élém. est un adj. ou un élém. formant]
1. ASTRON. [Radio- signifie « qui se fait au moyen des/qui concerne les ondes électromagnétiques »] V. radioastronomique (rem. s.v. radioastronomie).
2. COMMUN. [Radio- signifie « qui utilise des appareils radioélectriques, qui emploie les ondes hertziennes »]:
radiomaritime , adj. Service radiomaritime. Service mobile employant des équipements radioélectriques afin d'assurer les communications urgentes concernant la navigation. Le service radiomaritime, organisé pour assurer la sécurité des navires, trouve sa source dans la convention sur la sauvegarde de la vie humaine en mer. Les installations radioélectriques des navires présentent une grande diversité, liée d'une part, à la longueur des voyages accomplis, aux dimensions des navires (...), d'autre part, à la nature et à la propagation des ondes radioélectriques (Admin. P. et T., 1964, p. 32). Lettre radiomaritime. ,,Correspondance acheminée radioélectriquement entre la station de bord du navire d'origine, ou de destination, et la station côtière de transit, et, postalement (voie ordinaire ou aérienne), entre cette dernière station et le bureau d'origine, ou de destination`` (GDEL).
3. INFORM. [Radio- signifie « (à) la radio, sur les ondes hertziennes »] V. radiogénique (rem. s.v. -génie), radiotélévisé et aussi:
radiophile. adj. Qui aime la radio, les émissions radiophoniques. Empl. subst. Sans être d'un caractère exceptionnel, le concert fédéral relayé de la salle du Conservatoire a donné toute satisfaction aux radiophiles (Vocab. radioph., [1933-52]).
radiophobe. adj. Qui n'aime pas les émissions radiophoniques. Empl. subst. Un des reproches que les « radiophobes » adressent le plus communément à l'objet de leur aversion, c'est qu'ils lui dénient le don de communiquer l'émotion (Vocab. radioph., [1933-52]).
4. SC. [Radio- signifie « qui s'occupe de radioélectricité »]:
radioscientifique. adj. Union radioscientifique. Union des scientifiques spécialistes en radioélectricité. En 1954 l'Union radioscientifique internationale réunie à La Haye, puis l'Union internationale de Géodésie et de Géophysique à Rome émettaient le vœu de voir lancer des satellites de recherche pendant l'A.G.I. (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 580).
REM. 1. -radio, élém. de compos. entrant dans la constr. de subst. a) [-radio signifie « muni de la radio, qui fonctionne au moyen de la radio, par radio »] V. radio II A empl. en appos. et aussi ) Autoradio. V. auto-2. ) Train-radio, subst. masc. Train où une installation appropriée permet aux voyageurs d'écouter des émissions radiophoniques. Le train-radio? C'est formidable! La musique? C'est une bonne idée! (La Vie du Rail, 15 juin 1969 ds GILB. 1980). ) Voiture-radio, subst. fém. Voiture munie d'un appareil récepteur pour capter les messages radiotéléphoniques. Voitures-radio pour les médecins de campagne: le secrétariat reçoit par téléphone les appels des malades et, grâce à un poste émetteur-récepteur, il entre en liaison avec le poste placé dans les voitures des médecins qui se trouvent en tournée (Le Monde, 10 févr. 1967, ibid.). b) [-radio signifie « pour installations de radiocommunications »] Lampe-radio, subst. fém. V. lampe ex. 8. 2. Radiotélépathie, subst. fém., hapax. Télépathie qui s'opérerait au moyen d'ondes électromagnétiques. C'était sans doute par la même jalousie qu'elle avait eue jadis envers Eulalie que Françoise parlait des choses les plus invraisemblables, tellement vagues qu'on pouvait tout au plus y supposer l'insinuation, bien invraisemblable, que la pauvre captive (qui aimait les femmes) préférait un mariage avec quelqu'un qui ne semblait pas être moi. Si cela avait été, malgré ses radiotélépathies, comment Françoise l'aurait-elle su? (PROUST, Prisonn., 1922, p. 99).
Prononc. et Orth. V. radio-1. Étymol. et Hist. Radio- est apparu d'abord avec le sens de « radiation, énergie radiante » (v. radio-1), sens qu'il conserve dans radiomètre et radiophonie. Un lien est établi entre « production de son » et « énergie radiante », souligné par COTTEZ 1982, se référant à ce dernier mot: ,,radiophonie (C.r. Ac. sc., décembre 1880), par lequel E. Mercadier désignait une sorte de production de son par l'intervention d'une radiation; mot repris par Bell en 1881 qui, renonçant à photophone, appelle radiophone « tout appareil servant à la production du son par une forme quelconque de l'énergie radiante » ``(Ann. de Ch. et Phys., 1881, t. XXIII). Ainsi Mercadier et Bell donnaient au formant radio- sa valeur d'instrumental``; et il poursuit à propos de l'hist. de cet élém.: ,,Branly l'utilise en 1897 avec le signifié de « ondes hertziennes » dans le mot radio-conducteur (et radio-conduction) (...). Dès lors radio- « par ondes » devient l'équivalent positif du négatif sans fil``. En outre, retenu par la Conférence internationale de télégraphie sans fil, lors d'une Convention tenue à Berlin en 1906 (v. Intern. Radio Convention Service, Reg. X, 34 ds NED Suppl.) pour figurer dans la mention service Radio sur tous les radiogrammes, cette dernière mention a été définitivement adoptée en 1912 (notamment par le Congrès américain, v. NED Suppl.). Le morph. devient un mot autonome qui ne tardera pas à développer une certaine polysém. (v. radio). Bbg. Diff. de termes et déf. Lang. Terminol. 1980, n ° 24, pp. 2-3 (s.v. radiofréquence). — QUEM. DDL t. 28 (s.v. radioaltimètre).
III.
⇒RADIO-3, élém. de compos.
Élém. représentant le subst. radius, entrant dans la constr. d'un certain nombre d'adj. d'anat.; les mots constr. comportent gén. un trait d'union et signifient « qui se rapporte à la fois au radius et à... »:
radio-bicipital, -ale, -aux. ,,Qui se rapporte au radius et au muscle biceps`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
radiocarpien, -ienne, radio-carpien, -ienne. Qui se rapporte au radius et aux os du carpe. Interligne radiocarpien. Des douleurs des articulations radio-carpienne et huméro-cubitale se produisent chez les teinturiers, qui tordent les soies (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 308).
radio-cubital, -ale, -aux. Qui se rapporte au radius et au cubitus. Ligament radio-cubital (MAN.-MAN. Méd. 1980).
radio-huméral, -ale, -aux. ,,Qui se rapporte au radius et à l'humérus`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
radiopalmaire, radio-palmaire. Qui se rapporte à la partie externe ou radiale de la paume de la main. Artère radio-palmaire (MAN.-MAN. Méd. 1980).
Prononc.:[], en syll. inaccentuée [--].
IV.
⇒RADIO-4, élém. formant
Élém. tiré du lat. radius « rayon », entrant dans la constr. d'adj.:
radioconcentrique , urban. Plan radioconcentrique. Plan d'une agglomération dont les voies, rayonnant en étoile à partir d'un centre, sont reliées entre elles par des artères concentriques. Les grandes pales d'extension récente le long des axes majeurs de transport des hommes et surtout des marchandises (plan dit radioconcentrique que l'on oppose aux plans en quadrillage des villes poussées en une seule génération de développement dans les pays de peuplement récent) (Traité sociol., 1967, p. 269).
radiosomique , biol. ,,[En parlant] d'un processus de l'évolution du fuseau dans la reproduction caryocinétique de la cellule`` (QUILLET 1965).
Prononc. et Orth. V. radio-1.
1. radio-
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REM. Les composés de radio- s'écrivent avec ou sans trait d'union. Cette seconde solution doit être préférée sauf si le second élément commence par un o-. Ce préfixe est très productif en physique pour former des noms de radioéléments (→ ci-dessous Radiocarbone, radiocolbalt, etc.).
1 L'aluminium irradié dissous dans HCl perd son activité qui se retrouve dans l'hydrogène dégagé. La matière active s'est transformée probablement en hydrogène phosphoré. On peut aussi, après dissolution de l'aluminium faire précipiter l'activité en ajoutant un phosphate que l'on précipite sous forme de phosphate de zirconium (insoluble en solution acide). La matière active se comporte comme du phosphore.
Nous proposons d'appeler ces radio-éléments nouveaux : radio-azote, radio-phosphore.
2 Depuis 1934, l'étude de la radioactivité artificielle a été très poussée, et l'on sait créer aujourd'hui environ 200 radioéléments. On ne se contente plus de projeter les hélions sur de l'aluminium, on les lance sur du bore, ce qui donne du sodium radioactif, du radiosodium; sur du magnésium, ce qui donne du radiosilicium, etc. Malheureusement, ces radioéléments synthétiques ont la vie moins longue que leurs congénères naturels : tandis que le radium vit 2 300 ans et qu'il n'est à moitié détruit qu'au bout de près de 16 siècles, le radiophosphore perd toute activité un quart d'heure après sa création; le radioazote, lui, met 15 heures à se détruire de moitié. Pourtant, on a fabriqué des radioéléments qui durent plus longtemps; par exemple le radiohafnium et le radiothullium, qui perdent la moitié de leur pouvoir, le premier en quelques mois, le second en 1 an.
Pierre Rousseau, De l'atome à l'étoile, p. 48-49.
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2. radio-
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♦ Élément tiré de radio, radiophonie (ex. : radioreportage).
REM. Cette valeur de radio- permet des formations évoquant ce moyen de communication alors même qu'elles empruntent la forme d'un mot formé sur 1. radio (ex. : le titre Radioscopie de l'émission de radio de J. Chancel).
➪ tableau Noms d'appareils.
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3. radio-
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♦ Élément tiré de radius « os du bras » (ex. : radio-cubital).
Encyclopédie Universelle. 2012.