pourboire [ purbwar ] n. m. ♦ Somme d'argent remise, à titre de gratification, de récompense, par le client à un travailleur salarié. ⇒région. dringuelle. Var. fam. POURLICHE [ purliʃ ]. « On n'évite jamais le pourboire des cochers, des garçons de café, de restaurant » (Balzac). Donner un petit pourboire (cf. Donner la pièce). Donner un pourboire à l'ouvreuse, au pompiste, au taxi, au guide (⇒ bakchich ) . Douze francs, pourboire compris (⇒ service) .
● pourboire nom masculin (de pour et boire) Somme d'argent versée par le client à certaines catégories de travailleurs, d'employés, en plus du prix exigé pour un service, etc. ● pourboire (synonymes) nom masculin (de pour et boire) Somme d'argent versée par le client à certaines catégories de...
Synonymes :
- bakchich (familier)
pourboire
n. m. Gratification qu'un client laisse au personnel, dans un café, un restaurant, une salle de spectacle, etc.; petite somme d'argent offerte en remerciement d'un service. Syn. (Belgique) dringuelle, (Afr. subsah.) matabiche.
⇒POURBOIRE, subst. masc.
(Petite) somme d'argent remise comme gratification en plus de la rétribution normale d'un travail ou d'un service. Synon. pop. et arg. pourliche. Au Louvre, pour revoir la salle de Milet. Elle est fermée au public, mais un pourboire m'en ouvre la porte (GREEN, Journal, 1931, p. 64). Le pénible « pourboire » est sorti de cette camaraderie supérieure qui veut donner de la joie (...) on l'a rendu insupportable aux deux parties en le codifiant (LA VARENDE, Centaure de Dieu, 1938, p. 106). V. automédon ex. 2 :
• Le pourboire, cette générosité essentiellement française, prouve l'humanité d'une nation. Elle veut, la France, qu'à la rémunération tarifée du travail ou du service, il s'ajoute un peu de joie, un peu de bon temps, un peu d'ivresse.
GONCOURT, Journal, 1887, p. 655.
SYNT. Demander un pourboire; donner un pourboire à un chauffeur de taxi, à un domestique, à un garçon de café, à une ouvreuse; glisser, promettre un pourboire à qqn; bon, gros, petit pourboire; x francs de pourboire.
— Loc. verb. Donner pourboire.
Rem. V. (donner) pour boire, s.v. boire1.
REM. Pourliche, subst. masc., pop., arg., synon. T'as filé le pourliche à la boniche? (LACASSAGNE, Arg. « milieu », 1928, p. 166). Il a sa ristourne sur les heures supplémentaires de studios, plus les pourliches (...) je veux dire les pourboires (...) des entrepreneurs (MORAND, Fr.-la-Doulce, 1934, p. 138).
Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1760 (Comptes de la duchesse de Mazarin ds R. rétrospective, t. 16, 1892, p. 410). Subst. de la prop. inf. pour boire (de pour et de boire1) att. à partir du XVIIe s. (1662, MOLIÈRE, École des femmes, IV, 4, éd. E. Despois, t. 3, p. 239 : voilà pour boire). Fréq. abs. littér. :281. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 363, b) 269; XXe s. : a) 339, b) 536. Bbg. GOHIN 1903, p. 257. — KOCH (C. O.). Le Pourboire. Moderna Språk. 1944, t. 38, pp. 149-163. — POHL (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots Fr. mod. 1963, t. 31, p. 302.
pourboire [puʀbwaʀ] n. m.
ÉTYM. 1740; loc. verbale « aurait pour droit d'avis mille louis pourboire » (Boursault, Mercure galant, I, 1, 1683); on trouve encore pour-boire au XIXe; de pour, et boire.
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♦ Somme d'argent remise, à titre de gratification, de récompense, par le client à un travailleur salarié, en plus de son salaire. ⇒ Cadeau, commission, don, gratification; bakchich (→ fam. Pourliche; régional bonne-main). || Le pourboire est licite s'il n'est pas donné à l'insu du patron (Code pénal, art. 377). || Le pourboire est d'usage dans certaines professions (garçons de café, placeurs et ouvreuses des salles de spectacles, chauffeurs de taxi…). || Donner un petit pourboire. ⇒ Pièce (donner la pièce). || Un copieux (cit. 3), un fameux (→ Ficeler, cit. 2) pourboire. || Pourboire compris (⇒ Service).
1 On n'évite jamais le pourboire des cochers, des garçons de café, de restaurant, l'almanach du facteur, quelques étrennes légitimes, les garçons baigneurs, la pièce d'adieu aux domestiques des maisons de campagne, le pourboire des gens qui vous apportent des présents, etc.
Balzac, Code des gens honnêtes, II, Œ. diverses, t. I, p. 119.
2 (…) ce serait le meilleur peuple de la terre (le peuple égyptien) sans son avidité pour le bachiz (le pour-boire).
Nerval, Correspondance, 95, avr. 1843.
Encyclopédie Universelle. 2012.