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• v. 1500; abrév. de Nigodème, prononc. pop. de Nicodème

1 ♦ Qui se conduit d'une manière niaise. ⇒ gauche, sot. — N. ⇒ niais; benêt, dadais; fam. cornichon, couillon, cruche, gourde, nicodème, niquedouille, nouille, nunuche. « Il faut que j'avoue que je suis un grand nigaud; je mets tout mon plaisir à être triste » (Stendhal). — (Avec une nuance affectueuse, en parlant à un enfant) ⇒ 2. bêta. Allons, gros nigaud, ne pleure pas ! — N. f. NIGAUDERIE , 1548 .

2 ♦ N. m. (1781) Petit cormoran, d'aspect lourd et maladroit.

Synonymes :

⇒NIGAUDERIE, subst. fém.

A. —Caractère nigaud de quelqu'un, de quelque chose. Je n'insiste pas sur la nigauderie et la pauvreté du thème (L. DAUDET, Vers le roi, 1920, p.129). Il n'en voulait pas à Agnès de sa nigauderie (DRIEU LA ROCH., Rêv. bourg., 1937, p.26).

B. —Ce qui est nigaud (action, objet, écrit, comportement). Elle se riait de ses nigauderies [politiques], qui l'empêchaient de tirer parti de sa position (GONCOURT, R. Mauperin, 1864, p.22).

Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1548 «action de nigaud» (Th. SEBILLET, Art poétique, éd. F. Gaiffe, p.165: Car le vray suget de la Farce Françoise sont badineries, nigauderies et toutes sotties esmouvantes à ris et plaisir); 2. av. 1787 «caractère du nigaud» (GALIANI, Corresp., t.1, p.139 ds LITTRÉ). Dér. de nigaud; suff. -erie.

nigauderie [nigodʀi] n. f.

ÉTYM. 1548; de nigaud.

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♦ Vieilli.

1 (Une, des nigauderies). Action de nigaud. || Il ne fait que des nigauderies (Académie).