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balourdise

balourdise [ balurdiz ] n. f.
• 1640; de balourd
1Propos ou action du balourd. 2. gaffe, maladresse, stupidité. Faire des balourdises.
2Caractère balourd. Il est d'une balourdise étonnante. gaucherie, lourdeur, maladresse.
⊗ CONTR. Délicatesse, finesse, subtilité.

balourdise nom féminin Défaut de celui qui est balourd. Parole ou acte de balourd ; bêtise, sottise. ● balourdise (synonymes) nom féminin Défaut de celui qui est balourd.
Synonymes :
- lourdeur
- sottise
Contraires :
- adresse
- à-propos
- délicatesse
- esprit
- finesse
- pertinence
- subtilité
Parole ou acte de balourd ; bêtise, sottise.
Synonymes :
- ânerie (familier)
- bêtise (familier)
- gaffe (familier)
- maladresse
- stupidité

balourdise
n. f.
d1./d Chose faite ou dite niaisement, sans finesse.
d2./d Caractère d'un balourd.

⇒BALOURDISE, subst. fém.
A.— Caractère balourd d'une personne ou d'une chose :
1. « Ne gratte pas tes boutons, ne tourne pas ton nez », me répétait mon père. Sans méchanceté, mais sans ménagement, il faisait sur mon teint, mon acné, ma balourdise, des remarques qui exaspéraient mon malaise et mes manies.
S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958 p. 103.
B.— Erreur grossière et sotte, maladresse dans l'attitude, le comportement, les propos. Synon. fam. bêtise :
2. On sent, à chaque instant, qu'il [Rousseau] est prêt d'inventer le mot de « gaffe » tellement ce terme d'argot exprime exactement ses quotidiennes balourdises.
MAURIAC, Mes grands hommes, 1949, p. 97.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1640 « maladresse » (OUDIN, Recherches ital. et françoises : balordaggine, lourdauderie, balourdise); 1718 févr. « stupidité, faute grossière » (Merc., 1718 dans Trév. 1752 : Trivelin fait connoître par un à parte [sic] qu'il a dessein de se servir de la balourdise d'Arlequin et de son ignorance, pour confirmer tout-à-fait Pantalon dans l'opinion que Lelio est le vrai Mario); 2. 1762 (Ac. : Balourdise signifie aussi le caractère d'un balourd. Cet homme est d'une grande balourdise).
Dér. de balourd étymol. 1; suff. -ise.
STAT. — Fréq. abs. littér. :38.
BBG. — BRESLIN (M. S.). The Old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, n° 4, p. 418.

balourdise [baluʀdiz] n. f.
ÉTYM. 1640; de 1. balourd.
Vieilli ou littéraire.
1 Propos ou action du balourd. Bêtise, gaffe (fam.), maladresse, stupidité. || Dire, faire des balourdises. || Laisser échapper une balourdise.
1 J'avais fait une balourdise énorme en ajoutant à la réponse (…)
Voltaire, Lettre à d'Argental, 27 nov. 1764.
2 Comment se conduire, dénué de tout impromptu dans l'esprit ? Si je me force à parler aux gens que je rencontre je dis une balourdise infailliblement : si je ne dis rien, je suis un misanthrope, un animal farouche, un ours.
Rousseau, les Confessions, X.
2.1 Le fanatisme s'empare des esprits, des femmes crient, des fous se débattent, des imbéciles croyent, et voilà le plus méprisable des êtres, le plus maladroit fripon, le plus lourd imposteur qui eût encore paru, le voilà Dieu, le voilà fils de Dieu égal à son père; voilà toutes ses rêveries consacrées, toutes ses paroles devenues des dogmes, ses balourdises des mystères.
Sade, Justine…, t. I, p. 79-80.
2 Caractère de ce qui est balourd, d'une personne balourde. || Il est d'une balourdise étonnante.Une bévue d'une rare balourdise. Gaucherie, lourdeur, maladresse.
3 (…) cette fausse légèreté, cette désinvolture frauduleuse dont le résultat est plus désastreux que les effets d'une vraie gaffe. Celle-ci, en effet, par sa balourdise, peut paraître dépasser l'intention de son auteur (…)
Edmond Jaloux, les Visiteurs, XXIII, p. 175.
CONTR. Adresse, à-propos, délicatesse, finesse, subtilité.

Encyclopédie Universelle. 2012.