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mignon

mignon, onne [ miɲɔ̃, ɔn ] adj. et n.
XVe; de mignot (XIIe), par changement de suff.; p.-ê. de minet « chat »
I Adj.
1Qui a de la grâce et de l'agrément, dans la petitesse, la délicatesse. charmant, 2. gentil, gracieux, joli, mignard; fam. croquignolet, mimi. Fille jeune et mignonne, mignonne comme tout, comme un cœur. Pied mignon. Bras mignon et potelé. « des gestes mignons de tête » (Flaubert). « Ô la mignonne créature ! mes yeux ne pouvaient se lasser de la regarder » (A. Daudet). C'est mignon chez vous. coquet. Péché mignon.
2Filet mignon, coupé dans la pointe du filet. Subst. Mignon de veau.
3Fam. Aimable et gentil, complaisant. Soyez mignonne, aidez-moi à mettre le couvert.
II
1 N. (mil. XVe) Personne mignonne (en parlant des enfants, des jeunes gens). Une jolie petite mignonne. Appellatif. « Mignonne, allons voir si la rose » (Ronsard). Mon mignon.
Fam. Jeune fille ( poupée).
2 N. m. (1446) Vx favori. « Cet enfant est le mignon de sa mère » (Littré). Hist. Les mignons d'Henri III, favoris du roi, homosexuels très efféminés.
⊗ CONTR. Laid.

mignon nom masculin Nom donné aux favoris efféminés d'Henri III, notamment aux ducs d'Épernon et de Joyeuse, aux comtes de Quélus et de Saint-Mégrin et à Ph. de Gramont, comte de Guiche. ● mignon, mignonne adjectif (radical expressif mī�) Qui a du charme, une certaine grâce, qui est joliment arrangé, décoré : Qu'elle est mignonne cette petite fille ! C'est mignon chez vous. Familier. Doux, gentil, aimable : Les enfants ont été très mignons ce week-end.mignon, mignonne (expressions) adjectif (radical expressif mī�) Canard mignon, race de canards au plumage blanc, ayant la conformation et le cri du canard sauvage à col vert. ● mignon, mignonne (synonymes) adjectif (radical expressif mī�) Qui a du charme, une certaine grâce, qui est joliment...
Synonymes :
- adorable
- charmant
- gentil
- gracieux
- joli
mignon, mignonne nom Terme d'affection, surtout en parlant à un enfant, à une femme. ● mignon, mignonne (citations) nom Pierre de Ronsard château de la Possonnière, Couture-sur-Loir, 1524-prieuré de Saint-Cosme-en-l'Isle, près de Tours, 1585 Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil, A point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée Et son teint au vôtre pareil. Odes, À Cassandre, I, 17

mignon, onne
adj. et n.
d1./d adj. Délicat, gentil, gracieux. Enfant mignon.
|| (Surtout au fém.) Aimable, joli. Une jeune fille très mignonne.
|| Fam. Complaisant, gentil. Sois mignon, va me poster cette lettre.
d2./d n. Jeune personne, enfant mignon.
|| Terme d'affection. Alors, ma mignonne!

⇒MIGNON, -ONNE, adj. et subst.
I. Adjectif
A. —[L'accent est mis sur la petite taille] Qui charme par sa délicatesse, sa petitesse. Poignet, visage mignon; souliers mignons; bouche mignonne; mains mignonnes. Son pied mignon pressa le mien: tout est organe du sentiment, quand on aime, et celui-là n'est pas le moins expressif (RESTIF DE LA BRET., M.Nicolas, 1796, p.56). C'était une petite femme (...) mignonne et si délicate, que vous eussiez eu peur de lui briser les os en la touchant (BALZAC, Message, 1832, p.212):
1. Il était mignon, propret, douillet; on l'a appelé petite fille, on lui a donné des taloches et il a été forcé de jouer aux barres; à ce régime, il est devenu un peu plus résistant et plus homme.
TAINE, Notes Paris, 1867, p.257.
En partic.
Pop. Argent mignon. ,,Épargne, économie, abondance d'argent comptant que l'on dépense en frivolités, que l'on emploie à satisfaire ses moindres désirs`` (HAUTEL t.2 1808). Il est bien plus aisé d'être honnête homme quand on a de l'argent mignon, que lorsque l'on est obligé de gratter les pavés (RABAN, MARCO SAINT-HILAIRE, Mém. forçat, t.2, 1828-29, p.84).
Canard mignon. Race de canard à plumage blanc. Le canard mignon a le volume et la conformation du canard sauvage à col vert (Lar. 20e).
Au fig. Péché mignon. Faute légère fréquemment commise. La curiosité était le défaut de Margot, le péché mignon de toutes ses soeurs agaces, qu'elle voyait, comme elle, accourir au premier signal étranger à leur vie (PERGAUD, De Goupil, 1910, p.178).
Rem. On dit aussi défaut mignon: S'il avait un défaut mignon, c'était d'être un tantinet gourmand (VERNE, Île myst., 1874, p.328).
B. — [L'accent est mis sur le côté gentil et tendre] Qui charme par sa gentillesse, sa complaisance. Soyez mignons! Vous savez bien qu'il n'est pas toujours mignon, votre frère! (SAND, F. le Champi, 1848, p.169).
C'est mignon de/il est mignon de. Il consentit même à ne pas dîner dans la salle à manger parce qu'il était plus mignon de s'installer comme autrefois dans la chambre (HUYSMANS, En mén., 1881, p.242).
Spécialement
BEAUX-ARTS. Bleu mignon. Nuance de bleu. (Dict. XIXe et XXe s.).
GASTR. Filet mignon. (V. filet2)
Emploi subst. masc. Ce qu'il y a de mignon dans une chose. Nous allons vous donner quelques scènes d'une comédie de ma composition (...) en vers (...). C'est du joli, du mignon (...) la pièce se nomme le Marquis séducteur (KOCK, Zizine, 1836, p.127).
II.Substantif
A. —Celui, celle qui est mignon, mignonne. Les mioches branlants trouvaient un refuge dans la promenade de leurs jupes. Pourtant, quelques-uns furent bousculés. On m'amena une mignonne en pleurs qui avait été renversée et salie (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p.27). C'est aux «pères angoissés de France» qu'il a lancé son grand appel, (...) aux mères qui rêvaient pour leurs chers mignons d'une saine et large existence absolument en plein air! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.591).
[Comme appellatif d'affection ou dans des emplois à valeur hypocoristique] «Georget, qu'est-ce que tu as, mon chat, mon mignon, mon poulet?» Caressé par sa mère, il se tut (MAUPASS., Contes et nouv., t.2, M. Parent, 1886, p.600). Il vient, ne me trouve pas, cause avec la bonne, qu'il appelle «ma mignonne», se chauffe au fourneau de la cuisine, et revient le lendemain (RENARD, Journal, 1905, p.1001):
2. «Si on ne parfumait pas la vie avec de l'amour, le plus d'amour possible, mignonne, comme on met du sucre dans les drogues pour les enfants, personne ne voudrait la prendre telle qu'elle est.» Berthe, effarée, ouvrait ses grands yeux. Elle murmura: «Oh! grand'mère, grand'mère, on ne peut aimer qu'une fois.»
MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Jadis, 1883, p.599.
En partic.
Pop. Amant, maîtresse. Marc venait de nous quitter pour aller retrouver sa mignonne (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p.161).
HIST. Favori efféminé de Henri III. Le roi Henri III vint poser la première pierre le 31 mai 1578, le soir du jour où il avait fait enterrer en grande pompe ses mignons Quélus et Maugiron (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p.160):
3. Et ces groupes de gandins efféminés (...) dont on admirait à Compiègne (...) les chemises de batiste brodées (...). Joli monde vraiment (...)! (...) ces mignons du temps d'Agrippa, s'appelant entre eux: «Mon coeur... Ma chère belle...»
A. DAUDET, Nabab, 1877, p.241.
P. ext. Jeune homosexuel. Synon. giton.
B.Subst. fém.
1. BOT. Variété de poires, de pêches et de prunes. (Dict. XIXe et XXe s.).
2. TYPOGR., vieilli. ,,Ancien nom du caractère de corps 7`` (COMTE-PERN. 1974).
C. HIST. DE LA MODE., subst. masc. plur. ,,Sorte de souliers d'enfants`` (LITTRÉ Suppl. 1877). On raconte qu'Alfred de Musset, tout enfant, eut un jour de petits souliers rouges fort jolis, qu'on appelle, je crois, des mignons (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t.15, 1860, p.62).
REM. Mignonner, verbe trans. Traiter d'une manière mignonne, avec délicatesse; choyer. Synon. mignoter. M. Ramastre s'affriolait (...) de cette Pipegalette (...) la mignonnait en catimini (ARNOUX, Solde, 1958, p.110).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin XIIe s. péj. prob. déjà «homme qui se prête à la lubricité d'un autre» (BÉROUL, Tristan, éd. E. Muret, 3635 et 3644), attest. isolée; 2. a) 1re moitié XVe s. subst. «amant» (R. LE SÉNÉCHAL, Rondeau ds Rondeaux et autres poésies du XVe s., éd. G. Raynaud, p.111, 128, 2); 1555 mignon de couchette (JACQUES TAHUREAU, 1er Dialogue du Démocritic, éd. F. Conscience, p.20); b) 1446 «favori (à propos des jeunes gens de l'entourage de Charles VII)» (Pièce justificative ds JEAN DU BUEIL, Jouvencel, éd. L. Lecestre, t.2, p.326); spéc. 1594 appliqué aux favoris efféminés d'Henri III (Satyre Ménippée, éd. Ch. Read, p.198); 1616 (D'AUBIGNÉ, Hist. univ., t.2, p.375); c) ca 1480 fam. ma mignonne (Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 28006); 1690 adj. (MOLIÈRE, Amour médecin, I, 2); 3. 1478-80 adj. «gracieux, joli, agréable» (GUILLAUME COQUILLART, Enqueste, éd. M. J. Freeman, p.74, 329); 1478-80 subst. «jeune personne gracieuse, galant» (ID., Plaidoié, p.6, 39); 1718 péché mignon (Ac., s.v. péché); 4. p.ext. a) 1561 typogr. (P. CHAIX, Recherches sur l'imprimerie à Genève de 1550 à 1564, 236 ds WOLF Buchdruck, p.103: letres dictes mignongne); b) 1690 pesche mignonne (FUR., s.v. pesche); c) 1831 souliers mignons (BALZAC, Peau chagr., p.249); 1860 subst. (SAINTE-BEUVE, loc. cit.); d) 1833 bouch. filet mignon (Gdes heures cuis. fr., loc. cit.). Dér. d'un rad. miñ-, exprimant originellement la gentillesse, la grâce; suff. -on1; dès le XVe-XVIe s. a supplanté mignot dont seuls les dér. (amignoter, mignoter), ont quelque vitalité. Fréq. abs. littér.:787. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 632, b) 1833; XXe s.: a) 1738, b) 778.
DÉR. 1. Mignonnement, adv. De manière mignonne. Il y a toujours un échafaudage de petits rouleaux, de crêpés, de torsades ou de nattes; tandis que les bandeaux relevés sont légèrement frisottés: sans montrer d'autre désordre que les cheveux mignonnement ébouriffés (MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p.747). Le prince de Piémont, un petit bébé endormi que la duchesse de Caserte, déguisée pour la circonstance en bonne grosse nounou classique (...) portait dans ses bras, entourée d'autres servantes bien mignonnement accoutrées des costumes de toutes les autres provinces (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p.120). []. Att. ds Ac. dep. 1694. 1re attest. ca 1480 «d'une manière délicate, agréablement» (Monologue du puys ds GUILLAUME COQUILLART, Œuvres, éd. M. J. Freeman, 61); de mignon, suff. -ment2; a supplanté le plus anc. mignotement (1228, JEAN RENART, Guillaume de Dole, éd. F. Lecoy, 314) — 1690, FUR., répertorié comme ,,lang.`` dep.Ac. Compl. 1842 — Lar. 20e. 2. Mignonnerie, subst. fém. Grâce mignonne, naturelle ou affectée. Quand nous arrivâmes à l'endroit où se tenait la marquise, elle vola sur le bord du chemin avec cette dextérité de cavalier qui lui est particulière, et dont Henriette s'émerveilla comme d'un prodige. Par mignonnerie, Arabelle ne disait que la dernière syllabe de mon nom, prononcée à l'anglaise, espèce d'appel qui sur ses lèvres avait un charme digne d'une fée (BALZAC, Lys, 1836, p.265). [()]. 1re attest. av. 1765 (CAYLUS, Œuvres badines, XI, Chats, 8); de mignon, suff. -erie; attesté une fois au XVIe s.: 1530 «afféterie» (PALSGR., p.257b, s.v. practynesse), puis au début du XVIIe s. «état de mignon» (SULLY, Mém., t.1, p.65, éd. 1638), sens répertorié par GUÉRIN 1892. 3. Mignonnesse, subst. fém. Caractère de ce qui est mignon. Je ne connais pas de bustes pareils. Oui, des bustes supérieurs à ceux de Houdon (...), des bustes où aucun sculpteur n'a mis comme lui, dans le marbre, le bronze, la terre cuite, la vie grasse de la chair. Et ces bustes de femmes, où dans la puissance et la force de l'exécution, — ce qui n'arrive jamais chez les sculpteurs qui font joli, — il y a la délicatesse de construction, la finesse des arêtes, la mignonnesse des traits et, pour ainsi dire, la spiritualité matérielle de la créature féminine (GONCOURT, Journal, 1894, p.577). []. 1re attest. 1787 (RESTIF DE LA BRETONNE ds l'Année littéraire, I, 315 d'apr. BRUNOT t.6, p.1145, note 1); de mignon, suff. -esse1.
BBG. — DELB. Matér. 1880, p.204 (s.v. mignonnerie). — DUCH. Beauté 1960, pp.168-171; p.189. — MACK. t.2 1939, p.124. — SAIN. Sources t.1 1972 [1925], p.52, 55, 344, 411; t.2 1972 [1925], p.284; t.3 1972 [1930], p.111, 399. — VITU (A.). Le Jargon du 15e s. Genève, 1977, pp.417-420.

mignon, onne [miɲɔ̃, ɔn] adj. et n.
ÉTYM. V. 1160; mignot, devenu mignon par changement de suff. → Mignoter; p.-ê. de minet « chat » → Minet.
———
I Adj.
1 Qui offre de la grâce et de l'agrément avec une apparence délicate, menue. Beau, charmant, 2. gentil (2.), gracieux, joli, joliet, mignard; fam., croquignolet, mimi. || Fille jeune et mignonne; un garçon mignon et aimable. Bellot, girond. || Il trouvait sa chatte mignonne, belle et délicate (→ Fou, cit. 30). || Le nez mignon, la bouche incarnadine (cit. 2). || Mignonnes oreilles. || Bras mignon et potelé (→ 1. Manche, cit. 1). || Pied mignon.
Par ext. || Le pas mignon d'une femme jeune et légère (→ Filer, cit. 23). || Bibelot (cit. 1) mignon. || Comme c'est mignon, c'est un vrai bijou ! || Mignonne dentelle. Délicat.
1 Elle a tout à fait l'air galant et la taille la plus mignonne du monde.
Molière, la Princesse d'Élide, II, 2.
2 De ces souliers mignons, de rubans revêtus (…)
Molière, l'École des maris, I, 1.
3 Mademoiselle Galley (…) était encore plus jolie; elle avait je ne sais quoi de plus délicat, de plus fin; elle était en même temps très mignonne et très formée, ce qui est pour une fille le plus beau moment.
Rousseau, les Confessions, IV.
4 (…) Emma continuait avec des gestes mignons de tête, plus câline qu'une chatte amoureuse (…)
Flaubert, Mme Bovary, III, VIII.
5 Ô la mignonne créature ! mes yeux ne pouvaient se lasser de la regarder.
A. Daudet, Lettres de mon moulin, « Les étoiles ».
Loc. Péché mignon.
2 (Bouch.) || Filet mignon, coupé dans la pointe du filet.N. m. || Du mignon de veau.
3 Fam. Doux, agréable, complaisant. 2. Gentil (4.). || Il est bien plus mignon que son frère. || Soyez mignonne, aidez-moi à mettre le couvert. → Régional (Midi). Brave.
———
II
1 N. m. Le genre mignon. || Le joli (cit. 12) et le mignon.
2 N. m. et f. (mil. XVe). Celui, celle qui est mignon, mignonne (en parlant des enfants, des jeunes gens). || La plus jolie petite mignonne (→ Accort, cit. 3).
6 Qu'est-ce que tu veux qu'une vieille bonne femme comme moi aille voir le capitaine ? Il sera beaucoup plus gentil avec une petite mignonne de ton âge.
Sartre, le Sursis, p. 103.
Terme familier d'affection à l'adresse d'une jeune personne. || Belle mignonne (→ Futur, cit. 6). || Mon mignon.Iron. || Alors, mignonne, on est de meilleure humeur ?
7 Mignonne, allons voir si la rose (…)
Ronsard (→ Déclore, cit.)
8 Allons, mon mignon, mon fils,
Regagnons notre logis.
Molière, le Bourgeois gentilhomme, Ballet des Nations.
9 Il songea involontairement à sa première maîtresse, qu'il avait surnommée Mignonne par antiphrase, parce qu'elle était d'une si atroce jalousie, que pendant tout le temps que dura leur passion, il eut à craindre le couteau dont elle l'avait toujours menacé.
Balzac, Une passion dans le désert, PL., t. VII, p. 1080.
Fam. || Une mignonne, une petite mignonne : une jeune fille, une jeune femme attrayante.
3 N. m. (v. 1460). Vx. Favori. || « Cet enfant est le mignon de sa mère » (Littré).
10 Buckingham, mignon de Jacques, et qui troubla les premières années du règne de Charles Ier (…)
Chateaubriand, Stuarts, Charles Ier, in Littré.
(V. 1575, Ronsard). || Les mignons d'Henri III, ses favoris, très efféminés, ses gitons.
11 Puisque ce mot de mignons est arrivé sous ma plume, je dois dire pourtant que je ne crois ni certain, ni vraisemblable le sens que tous les partis, acharnés contre Henri III, s'accordèrent à lui donner (…) Il (Henri III) avait les manières, les grâces, et, comme elles (les femmes), il aimait les jeunes gens hardis et duellistes, les bonnes lames, qu'il supposait plus capables de le protéger. Plusieurs des prétendus mignons furent les premières épées de France; tels étaient d'Épernon, Joyeuse.
Michelet, Hist. de France, t. XII, V.
4 N. f. a Typogr. Vx. || De la mignonne : du caractère de sept points. b (1690). Arbor. || Mignonne : poire d'une variété rouge foncé; prune longue d'un blanc jaunâtre.
CONTR. Laid.
DÉR. Mignonnement, mignonnerie, mignonnet. — V. aussi Mignoter.

Encyclopédie Universelle. 2012.