minet, ette [ minɛ, ɛt ] n.
• v. 1560 au fém.; de mine, nom pop. onomat. du chat en gallo-roman
I ♦ Fam. Petit chat, petite chatte. ⇒ mimi, minou. « deux élégantes minettes, toutes blanches » (Chateaubriand).
♢ Loc. Faire minette (à une femme) : pratiquer le cunnilingus.
II ♦
1 ♦ T. d'affection Mon minet, ma petite minette.
2 ♦ Jeune homme, jeune fille à la mode.
♢ Spécialt, Péj. Jeune homme (rarement jeune fille) futile que préoccupe surtout la mode vestimentaire.
♢ Spécialt, Mélioratif Jeune fille (parfois jeune homme) au physique attrayant par sa grâce ambiguë, à la fois juvénile et adulte. ⇒ nymphette.
● minet, minette nom (radical expressif min-) Familier Chat, chatte. Terme d'affection, de tendresse. Jeune homme, jeune fille qui suivent la mode du jour dans ce qu'elle a de plus superficiel. ● minet, minette (homonymes) nom (radical expressif min-) Familier minaient forme conjuguée du verbe miner minais forme conjuguée du verbe miner minait forme conjuguée du verbe miner miner verbe
minet, ette
n. Fam.
d2./d (Terme d'affection.) Mon gros minet.
d3./d Jeune homme, jeune fille qui s'habille en suivant la mode de très près.
⇒MINET, -ETTE, subst.
A. —Fam., pop.
1. Chat(te). Synon. minou. Elle rentrait vers quatre heures, et s'installait à sa fenêtre, ou près du feu, avec son ouvrage et son minet (ROLLAND, J.-Chr., Amies, 1910, p.1217). On entendait dans la cuisine la minette laper le fond d'une écuelle (POURRAT, Gaspard, 1925, p.104).
— Subst. masc. plur., hapax. Synon. de chaussons. Il était à poil à présent... Seulement qu'il gardait ses chaussons... ceux du patron... les minets brodés (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.215).
2. [Terme d'affection désignant une pers.] Ma chère petite minette, j'ai reçu ta tardive lettre avec un plaisir qui t'aurait donné quelques remords si tu l'avais vu (STENDHAL, Corresp., 1805, p.218). Je veux aussi te demander pardon: j'ai été si désagréable, mon pauvre chat! (...) J'ai besoin de toi, mon minet... (BERNANOS, Soleil Satan, 1926, p.105).
Rem. 1. Loc. Faire des minettes, hapax. Faire des chatouilles. Lui pourtant avait fourré sous la table sa main restée libre, et il lui faisait des minettes le long des genoux, mais si doucement, qu'elle feignait de ne pas les sentir (ZOLA, Page amour, 1878, p.1045). 2. Arg., loc. Faire minette (à une femme). ,,Pratiquer la succion clitoridienne`` (CHAUTARD Vie étrange Arg. 1931, p.385). M. de Rougé, ce mystificateur de la vie intime, faisant minette avec un pince-nez aux verres bleus à une femme au mont-de-Vénus roux, roux comme une flamme (GONCOURT, Journal, 1890, p.1158).
B. —Péjoratif
1. Jeune homme vêtu à la mode et d'aspect peu viril. Jacques Delahaie, lui, a (...) dessiné des ensembles-pantalons qui ne sont pas des costumes de «minet» (L'Express, 12 déc. 1966, p.126, col. 3).
2. Jeune fille adoptant la dernière mode dans la manière de s'habiller et de se comporter. On se croirait presque boulevard Saint-Michel. Dans le même quartier ont proliféré les boutiques de mode des minets et des minettes (Le Nouvel Observateur, 27 déc. 1967, p.20, col. 2).
— P. ext. Très jeune fille. C'est la minette de 17 ans qui fait la loi chez les garçons de 25 ans (Le Figaro, 20 janv. 1967 ds GILB. 1971).
Prononc. et Orth.: [], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. a) 1573 minette fém. «petite chatte» (BAIF ds FEW t.6, 2, p.97a); 1718 minet masc. (Ac.); b) 1689 minet (en parlant d'un jeune garçon) (Mme DE SÉVIGNÉ, Lettre à M. et à Mme de Grignan du 4 févr. ds Lettres, éd. Monmerqué, t.8, p.455); 1808 minette (en parlant d'une petite fille) (HAUTEL). Du rad. expr. min- qui a servi à former le nom fam. du chat dans divers parlers gallo-rom.; d'abord suff. -ette (v. -et) puis -et (cf. minou et aussi minon, minette1). Fréq. abs. littér.:23.
minet, ette [minɛ, ɛt] n.
ÉTYM. V. 1560 au fém.; p.-ê. de mine, nom pop. onomat. du chat en gallo-roman ou, selon Guiraud, d'un lat. pop. micinus « petit », de mica « miette ».
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I Fam.
1 Petit chat, petite chatte. ⇒ Mimi, mimine, minou.
1 (…) deux élégantes minettes, toutes blanches comme deux hermines, avec le bout de la queue noir.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. II, p. 108.
2 Je ne me ferai plus griffer par le minet.
Hugo, l'Art d'être grand-père, VI, VI.
2 N. f. (1874, au plur.). Caresse (le plus souvent au plur.). || « La paille me fait des minettes dans le cou » (Zola).
3 N. f. Érotique. Sexe de la femme. ⇒ Chatte. — ☑ Loc. Faire minette. ⇒ Cunnilinctus.
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II
1 T. d'affection. || Mon minet, ma petite minette.
2.1 Pauvre minette, ôte ta pelisse, donne-moi ton chapeau.
H. Monnier, Scènes populaires, p. 189.
3 Minet-Chéri, tu es pâlotte… Minet-Chéri, qu'est-ce que tu as ?
Colette, la Maison de Claudine, p. 25.
2 Fam. Jeune homme, jeune fille de la bourgeoisie aisée, à la mode; petit jeune homme, petite jeune fille. || Les minets, les minettes du seizième (arrondissement, à Paris). || « Le triste alignement des minettes souriantes (d'un lycée, en classe de première) » (Actuel, févr. 1980, p. 48).
4 Je vais m'occuper de toi. Je vais faire de toi une vedette, tu vas crever l'écran. Le magnétisme animal, il n'y en a plus. C'est tous des minets, maintenant. Des poids mouche.
É. Ajar (R. Gary), l'Angoisse du roi Salomon, p. 57.
a Spécialt. Péjoratif. Jeune homme (plus rarement, jeune fille) futile que préoccupe surtout la mode vestimentaire et qui se vêt avec trop de recherche.
b Spécialt. Mélioratif. Jeune fille (plus rarement, jeune homme) au physique attrayant par sa grâce ambiguë, à la fois juvénile et adulte. || Une jolie minette. ⇒ Nymphette. || « La minette (…) ni fillette, ni femme, mais un être inquiétant et attirant à la fois » (Noir et Blanc, 1968). — Par ext. Toute très jeune femme.
REM. On notera les valeurs particulières, respectivement péjorative et méliorative, que peut prendre le mot selon qu'il est employé au masculin ou au féminin.
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DÉR. Minou. — V. Minon.
Encyclopédie Universelle. 2012.