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major

major [ maʒɔr ] adj. et n.
XVIe; en provenç., XIIIe; lat. major, compar. de magnus « grand »
I Adj. Milit. Supérieur par le rang (dans quelques comp.). état-major, tambour-major. Médecin-major. Sergent-major. II N.
1 N. m. (1660; empr. esp.) Ancienne appellation de l'officier supérieur chargé de l'administration, du service (appelé depuis 1975 chef des services administratifs).
Major général : chef d'état-major du généralissime en temps de guerre. Mar. Contre-amiral commandant l'arsenal et dirigeant les services.
2 N. m. Chef de bataillon ( commandant), dans certaines armées étrangères.
3 N. m. Ancienne appellation des médecins militaires.
4Candidat reçu premier au concours d'une grande école. cacique. La major de la promotion. Sortir major de Polytechnique.
III N. f. (mot angl. amér.) Entreprise parmi les plus grandes d'un secteur d'activité. Les majors américaines de l'industrie cinématographique. Recomm. offic. compagnie majeure, grande compagnie.

major nom masculin (espagnol mayor, du latin major, plus grand) Sous l'Ancien Régime, officier supérieur du grade de chef de bataillon. Depuis 1975, grade le plus élevé dans la hiérarchie des sous-officiers et des officiers mariniers. Ancienne appellation de l'officier supérieur chargé de l'administration d'un corps de troupes, appelé depuis 1975 chef des services administratifs. En Suisse, officier commandant un bataillon. Ancienne appellation des médecins militaires. (On disait aussi médecin major.) Appellation donné au grade de commandant dans de nombreuses armées étrangères. Premier d'une promotion à certains grands concours, dans une grande école. ● major (difficultés) nom masculin (espagnol mayor, du latin major, plus grand) Orthographe On écrit avec un trait d'union : sergent-major, adjudant-major, médecin-major, infirmière-major ; sans trait d'union : major général.major (expressions) nom masculin (espagnol mayor, du latin major, plus grand) Major de garnison, officier de garnison d'une garnison importante. Major général, autrefois, officier général chargé de hautes fonctions d'état-major ; aujourd'hui, titre des généraux adjoints aux chefs d'état-major des trois armées et au directeur général de la gendarmerie ; officier général ou supérieur, responsable devant l'amiral préfet maritime de l'ordre, de la police et de la sécurité d'un port de guerre ou d'une base navale. Major de table, en Suisse, personne qui préside un banquet, anime une soirée. Major de vaisseau, jusqu'au XIXe s., titre des capitaines de frégate. ● major (homonymes) nom masculin (espagnol mayor, du latin major, plus grand) majore forme conjuguée du verbe majorer majorent forme conjuguée du verbe majorer majores forme conjuguée du verbe majorermajor nom féminin (de Major Companies, entreprises les plus importantes) Entreprise faisant partie du petit groupe des plus puissantes sociétés de son secteur.

major
n. m.
d1./d Major ou commandant major: officier supérieur chargé de l'administration d'un corps de troupes.
d2./d (En composition.) Supérieur par le rang. Infirmière-major.
Tambour-major: V. ce mot.
d3./d Major de promotion: premier au concours d'une grande école.
d4./d (Suisse) Major de table: personne qui préside un banquet.
d5./d (Afr. subsah.) Dans les anciennes colonies françaises, préposé aux tâches administratives dans les services spécialisés des hôpitaux.
d6./d (Suisse) MILIT Commandant d'un bataillon.
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major
(John) (né en 1943) homme politique britannique conservateur. Il succéda à M. Thatcher au poste de Premier ministre (1990-1997).

I.
⇒MAJOR1, adj. inv.
Vx, JEU (DE PIQUET). Tierce, quinte major. Synon. de tierce, quinte majeure. Cependant, Mes-Bottes, qui regardait son jeu, donnait un coup de poing triomphant sur la table. Il faisait quatre-vingt treize. — J'ai la Révolution, cria-t-il. Quinte mangeuse (...) Ensuite, tierce major dans les vitriers, vingt-trois (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 627).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. V. majeur I 3 b.
II.
⇒MAJOR2, subst. masc.
A. — Domaine milit.
1. [Autrefois ou dans certaines armées étrangères] Officier supérieur du grade de chef de bataillon. Synon. commandant. Dans la campagne de 1808, il [Drouot] assiste à l'attaque et à la prise de Madrid en qualité de major de l'artillerie à pied de la Garde impériale (LACORDAIRE, Éloge fun. Drouot, 1847, p. 16). Les deux premières compagnies du 2e bataillon du 4e de ligne, sous le commandement du brave major Nicolaïdis, ont opposé une résistance héroïque (ABOUT, Roi mont., 1857, p. 198). Aurelle demanda au major Parker ce qu'il reprochait au suffrage universel (MAUROIS, Silences Bramble, 1918, p. 33).
Major d'une place. Officier commandant la place après le gouverneur militaire et le lieutenant du roi.
2. Officier supérieur chargé de divers services d'administration dans l'armée de terre. Major du régiment, major de garnison (Ac. 1835-1935).
Aide-major. V. aide-.
3. Major(-)général
a) ARM. Officier général adjoint en temps de guerre au chef d'état-major général ou à un général en chef des trois armées:
1. Celle-ci [ma mission] m'est notifiée par le major-général. Elle est large. «Le commandement, me dit le général Doumenc, veut établir un front défensif sur l'Aisne et sur l'Ailette pour barrer la route de Paris (...)».
DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 30.
b) MAR. MILIT. Officier général ou officier supérieur placé sous les ordres du préfet maritime et responsable de la police militaire, de la sécurité, du matériel
, du ravitaillement dans un arsenal, un port de guerre, une base navale.
4. [Au XIXe s. et jusqu'en 1928] Major, médecin-major. Médecin militaire. Bouroche (...) avait amené son personnel, deux majors de seconde classe et trois sous-aides, qui sans doute suffiraient aux opérations (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 266). Expédié d'ambulance en ambulance, implorant des majors distraits: «Dites-moi la vérité. Ai-je quelque chose à la colonne vertébrale?» (MONTHERL., Olymp., 1924, p. 273):
2. Elle avait eu affaire à des majors féroces, haineux, tyranniques, et qui faisaient subir aux malheureux blessés anglais (...) de véritables tortures.
VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 107.
Rem. Aujourd'hui, et selon le grade, on a médecin-lieutenant, médecin-capitaine, etc.
5. Région. (Suisse). Officier supérieur dont le grade se situe entre celui de capitaine et celui de lieutenant-colonel, commandant un bataillon ou une troupe. J'imagine très bien quelque cynique major, debout sur une jeep (c'est aussi une tradition suisse, les majors se mettent toujours debout sur une jeep) psalmodier d'une voix de stentor la litanie de nos excellentes raisons-pour-lesquelles-nous-continuons-à-être-neutres (C. FROCHAUX, Heidi ou le défi suisse, Lausanne, 1969, p. 133).
B.Région. (Suisse). Major de table. Animateur d'un banquet (généralement de mariage), animateur d'une soirée, maître de cérémonie. Ensuite, le docteur, nommé major de table, lut deux ou trois télégrammes de félicitations qu'on venait de recevoir (RAMUZ, Les Circonstances de la Vie, Lausanne, éd. Rencontre, 1967 [1907], p. 39).
C. Arg. des écoles. Candidat reçut premier (de sa promotion) au concours d'une grande école. Sortir major de centrale, de polytechnique. Il annonçait:«M. Méridier, élève de l'École normale supérieure, major de sa promotion», sans se douter qu'il parlait le langage de polytechnique (MALÈGUE, Augustin, t.1, 1933, p. 259). Tout de même, un major de l'X dans la police, dit Michel, on aura tout vu (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 385).
REM. Major, 2e élém. dans des mots composés (le plus souvent avec un trait d'union). a) [En parlant d'une pers.] Infirmier(-)major, infirmière(-)major. (Infirmier major, Infirmier-major, infirmière major, infirmière-major) Infirmier, infirmière qui dirige une ambulance ou un service d'hôpital, parfois p. ell. le/la major. La mort étreignait le sergent (...). L'infirmière-major demanda l'aumônier (BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 99). Arm. Adjudant(-)major (Adjudant major , Adjudant-major ) (v. adjudant B), chirurgien (-)major, (chirurgien major, chirurgien -major) sergent(-)major (sergent major , sergent-major ) (v. sergent), tambour(-)major (tambour major , tambour-major ) (v. tambour). b) [En parlant d'une chose] Mar. Canot-major. Embarcation quelconque (de nos jours vedette) d'un navire de guerre, réservée au service des officiers. Les canots-majors volaient sur l'eau; six ou huit paires d'avirons, rigoureusement synchrones, leur donnaient des ailes brillantes (VALÉRY, Variété III, 1936, p. 235). c) État-major.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1592 sergent major (MONLUC, Commentaires, éd. P. Courteault, t. 1, p. 266); 1672 subst. major (Réglement, 25 avril ds Rec. gén. des anc. lois fr., éd. Isambert, t. 19, p. 15); 2. 1871 arg. de Saint-Cyr major de queue «élève classé dernier au concours d'admission à cette grande école» ds ESN.; 1893 major, major de tête «élève classé premier au concours d'admission à une grande école» (LÉVY-PINET); 1931 major de promotion (Lar. 20e). 1 empr. par la lang. milit. à l'esp. mayor (attesté dès 1140 au sens de «plus grand», v. COR.-PASC.) où associé à d'autres termes il désigne différents grades ou fonctions (cf. les différentes éd. des dict. bilingues ou trilingues du XVIIe s.: CRESPIN, OUDIN, VICTOR) avec infl. pour la prononc. du lat. major, et peut-être aussi du fr. majeur (BL.-W.1-5). L'esp. mayor comme l'a. fr. maior «plus grand», v. aussi majeur et maire, représente le lat. major «plus grand» compar. de magnus «grand». Le m. fr. connaît la forme sergent majeur (fin XVIe s. ds HUG., s.v. majeur et sergent). 2 plutôt p. ext. de 1, l'élève classé premier ayant le grade et les galons de sergent-major (ESN., v. aussi LÉVY-PINET), qu'empr. direct au lat. (FEW t. 6, 1, p. 60a). Fréq. abs. littér.: 1281. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 792, b) 5191; XXe s.: a) 1915, b) 838. Bbg. BOEL (E.). Le Genre des n. désignant les prof. et les situations fém. en fr. mod. R. rom. 1976, t. 11, p. 39. — DARM. Vie 1932, p. 42. — KOHLM. 1901, p. 49. — WIND 1928, p. 88.

major [maʒɔʀ] adj. et n. m.
ÉTYM. XVIe, Rabelais « plus grand »; en provençal, XIIIe; lat. major, compar. de magnus « grand ».
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I Adj. (invar. en genre). Supérieur par le rang (dans quelques composés).Vx. || Quinte major (Molière, les Fâcheux, II, 2). Majeur.Milit. || Sergent-major. Sergent. || Tambour-major. Tambour-major. || Médecin-major, chirurgien-major (→ ci-dessous, II., n. m.).Infirmière-major (qui dirige une ambulance, un service d'hôpital); n. f. (argot des hôpitaux) la major : l'infirmière-major.
1 La Major escamote le chariot, s'assure que nulle cigarette ne fume aux recoins des tablettes (…)
A. Sarrazin, l'Astragale, p. 82.
État-major. État-major.Mar. || Canot-major, affecté au service de l'état-major.
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II N. m.
1 (1660). Anciennt. Premier capitaine d'un régiment de cavalerie. Troisième officier d'un régiment d'infanterie. || Major d'une place : officier qui commandait la place après le gouverneur et le lieutenant du roi.
2 (1660; empr. à l'esp.). Officier supérieur chargé de l'administration, du service. || Depuis que les bataillons forment corps, le major du régiment est remplacé par des officiers de détail de bataillon.(Av. 1679). || Major général : chef d'état-major du généralissime, en temps de guerre.Mar. Contre-amiral commandant un arsenal et dirigeant ses services.
3 Chef de bataillon ( Commandant), dans certaines armées étrangères (→ Houblonnière, cit.). || Grade, galon de major. || Le major X. || « Un uniforme de major de l'armée suisse » (l'Est Vaudois, 1er sept. 1977).
4 (1825). Appellation des médecins militaires (→ Capitulation, cit. 3).REM. Appellation abandonnée en 1928.
2 Il y avait là (…) un médecin militaire (…) — Vous êtes fort, lui dit-il après l'avoir ausculté. — Oui, monsieur le… major. Gilieth hésita sur le grade.
P. Mac Orlan, la Bandera, III.
5 (Déb. XIXe). Candidat reçu premier au concours d'une grande école. || Le major de la promotion. || Sortir major de Polytechnique, de Centrale…
3 La salle était à l'X une réalité vivante (…) Chaque salle se trouvait dès lors placée sous le commandement de l'un des premiers, qu'on nommait son crotale. La première année, j'eus ainsi la chance de tomber avec le major de l'École (…)
Raymond Abellio, les Militants, p. 20-21.
6 Régional (Suisse). || Major ou major de table : celui qui préside une table (dans un banquet, une fête).

Encyclopédie Universelle. 2012.