loche [ lɔʃ ] n. f.
1 ♦ Petit poisson d'eau douce (cypriniformes) à chair comestible. Loche franche, dite aussi loche de rivière, d'étang.
2 ♦ (1488) Limace grise. « ce corps sans muscles, sans nerfs, comme une loche blanche » (Montherlant).
● loche nom féminin (gaulois leuka, blancheur) Poisson (cobitidé) des eaux douces au corps allongé, à la bouche garnie de 3 à 5 paires de barbillons. Nom usuel de l'arion et autres limaces. ● loche (expressions) nom féminin (gaulois leuka, blancheur) Loche de mer, nom usuel de la motelle.
loche
n. f.
d1./d Poisson d'eau douce (genre Cobitis et voisins), d'Europe et d'Asie, au corps allongé couvert de mucus.
d2./d Nom cour. de diverses limaces.
⇒LOCHE, subst. fém.
A. — 1. Petit poisson d'eau douce de forme allongée et à barbillons, dont la chair est plus ou moins estimée selon l'espèce. Ils [les canetons] dévorent tout ce qui peut s'avaler : les loches d'eau sont leur régal (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 252).
— ICHTYOL. Poisson malacoptérygien (s.v. malaco-) (Cyprinidés), dont il existe trois espèces dans les eaux douces européennes, la loche franche (synon. barbot(t)e1), la loche de rivière ou épineuse et la loche d'étang. Les poissons, qui n'ont qu'une seule nageoire dorsale, comme les loches (CUVIER, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 198).
2. P. anal. Loche de mer. Petit poisson marin, à corps allongé. Entre autres [poissons], je remarquai ces gobies (...), citées par Aristote et vulgairement connues sous le nom de « loches de mer » (VERNE, Vingt mille lieues, t. 2, 1870, p. 67).
Rem. L'assimilation par J. Verne de la loche de mer avec le gobie semble abusive; le synon. sc. est motelle.
B. — Pop. et région (notamment dans l'Ouest). Limace. Tous deux fumaient, en causant des loches qui mangeaient les salades (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 992). La pluie qui (...) déchaîne un festival d'escargots rayés, de loches noires, de grandes limaces couleur de caoutchouc (H. BAZIN, Qui j'ose aimer, 1956, p. 249) :
• Qu'est-ce que c'est que ça, des aristoloches? Rien de bon, évidemment. D'abord, moi, les aristos, je les déteste, et les loches, ça vous fait glisser quand on marche dessus : ce sont des bêtes répugnantes...
MIOMANDRE, Écrit sur eau, 1908, p. 153.
— Loc. Gras, mou, paresseux comme une loche. Très gras, très mou, très paresseux. L'est [le ministre] gras comme une loche! (LA VARENDE, Trois. jour, 1947, p. 203).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1190 « poisson d'eau douce » (Renart, éd. M. Roques, XI, 12614 : peschier as loches « se livrer à un travail sans valeur »); 2. a) 1564 [éd.] « petite limace grise » (J. DE MARCOUVILLE, Recueil mémorable d'aucuns cas merveilleux advenuz de nos ans, 24 v°); b) 1893 au fig. mou, gras comme une loche (DG). Orig. incertaine. Prob. d'un lat. pop. laukka « poisson, limace », issu d'un gaul. leuka « blancheur », fém. subst. de l'adj. leukos « blanc », les deux animaux étant de couleur gris-clair. Au sens de « limace », loche est un terme dial. du Sud-Ouest d'oïl (cf. FEW t. 5, pp. 262b-263a). Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 107.
1. loche [lɔʃ] n. f.
ÉTYM. V. 1190; orig. incert., p.-ê. d'un gaulois leuka « blancheur », à cause de la couleur claire de ces animaux, ou, par analogie avec limace venant de limus « bave », d'un dérivé du lat. lutum « boue » (P. Guiraud).
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1 Petit poisson d'eau douce (Physostomes, Cobitidés), à chair comestible. || Loche franche, dite aussi barbote, dormille. || Loche de rivière, d'étang (ou misgurne).
➪ tableau Noms de poissons.
2 (1488). Limace grise. || Une grosse loche. — ☑ (1893). Loc. fig. Être gras, mou, paresseux comme une loche.
0 (…) ce corps sans muscles, sans nerfs, comme une loche blanche (…)
Montherlant, le Démon du bien, p. 143.
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HOM. 2. Loche.
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2. loche [lɔʃ] n. m.
ÉTYM. V. 1950, du nom d'un secrétaire syndical de chauffeurs (Esnault) ou de cocher en largonji, puis tronqué (Cellard et Rey).
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♦ Argot. Chauffeur de taxi.
0 D'un geste décisif, il bloque le taxi, s'y engouffre, et sans un regard aux frangines sidérées, donne au loche l'adresse du Gaity's Home.
Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, p. 38 (1971).
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HOM. 1. Loche.
Encyclopédie Universelle. 2012.