blancheur [ blɑ̃ʃɶr ] n. f. ♦ Couleur blanche; qualité de ce qui est blanc. Linge d'une blancheur éclatante, immaculée. La blancheur du teint. « Les pêchers formaient des bouquets d'une blancheur avivée de rose » (France ). ⊗ CONTR. Noirceur.
● blancheur nom féminin Qualité de ce qui est blanc ; couleur blanche : La blancheur des lis, du talc.
blancheur
n. f.
d1./d Couleur blanche; qualité de ce qui est blanc. La blancheur de la neige.
|| TECH Critère d'appréciation du papier évalué en pourcentage du blanc absolu.
d2./d Fig. Candeur, innocence.
⇒BLANCHEUR, subst. fém.
Qualité de ce qui est blanc, couleur blanche. Le tapis, d'une blancheur de neige, s'étalait sans le moindre semis de fleurs (ZOLA, La Curée, 1872, p. 479); pareils dans leur gloire à la blancheur du cygne, / Les dieux ne boivent pas le vin noir de la vigne (BANVILLE, Les Exilés, 1874, p. 38) :
• 1. ... ainsi retrait, le personnage, car il est devenu solitaire, se confine dans la méditation. En sa cellule quasi-monacale, dans la blancheur des murs, il découvre que sa pensée, elle, n'a pas de limite...
HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, p. 344.
SYNT. Blancheur crue, éclatante, lunaire, nacrée; blancheur de cire, de craie, d'ivoire, de lait; blancheur du linge, des draps; blancheur de la peau, des dents.
— Au fig. Qualité de ce qui est immaculé; pureté. Dans le monde, nous attribuons nos affections à ses couleurs; l'espérance à sa verdure, l'innocence à sa blancheur, la pudeur à ses teintes de roses (CHATEAUBRIAND, Génie du Christianisme, t. 1, 1803, p. 208) :
• 2. ... c'est dans ce recueillement des nuits, dans ce commerce salutaire avec les impérissables maîtres, qu'il [le poète] peut retrouver tout ce que les frottements et la poussière du jour ont enlevé à sa foi native, à sa blancheur privilégiée.
SAINTE-BEUVE, Portraits littér., t. 1, 1844-64, p. 440.
• 3. ... celui qui n'a pas vécu encore n'a pas fait le mal, il est la justice, il est la vérité, il est la blancheur, et les immenses anges du ciel sont dans les petits enfants.
HUGO, Quatre-vingt-treize, 1874, p. 209.
Prononc. :[]. Durée mi-longue sur [] dans PASSY 1914.
Étymol. ET HIST. — Ca 1120 (Lapid. de Marbode, 385 dans DG : L'une tourne alques a blanchiur); XIVe s. blancheur (Girart de Ross., 2122 dans LITTRÉ).
Dér. de l'adj. blanc; suff. -eur1.
STAT. — Fréq. abs. littér. :1 302. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 460, b) 3 056; XXe s. : a) 2 586, b) 1 097.
blancheur [blɑ̃ʃœʀ] n. f.
ÉTYM. V. 1120; de blanc.
❖
1 Couleur blanche; caractère de ce qui est blanc. — Par ext. Caractère de ce qui est sans tache. || La blancheur de l'albâtre, de la neige. || Une blancheur crue, éblouissante, éclatante, immaculée; une blancheur pure. ⇒ Candeur, 1. (Littér.). || La blancheur des cheveux, des poils. ⇒ Canitie. || La blancheur du linge, d'une lessive. || L'azurage augmente la blancheur du linge, du papier. || Un teint d'une blancheur maladive (→ Pâleur, cit. 1). || La blancheur de l'aube.
1 La mort ne l'a point changée; cette éclatante blancheur (de son teint), symbole de son innocence et de la candeur de son âme.
Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse d'Autriche.
1.1 En effet, la réflexion des monticules de glaces et de la plaine le saisissait de la tête aux pieds, et il lui semblait que cette couleur le pénétrait et lui causait un affadissement irrésistible. Son œil en était imprégné, son regard dévié. Il crut qu'il allait devenir fou de blancheur.
J. Verne, Un hivernage dans les glaces, p. 310.
1.2 (…) la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend (…)
Mallarmé, « Brise marine », Œ. compl., Pl., p. 38.
2 (…) ses épaules étincelaient et dans la blancheur dorée de fines veines bleues couraient au bord des seins.
France, l'Anneau d'améthyste, XIII.
3 (…) les pêchers formaient des bouquets d'une blancheur avivée de rose.
France, le Petit Pierre, XXX, p. 211.
4 Ces voix claires et acérées mettaient dans la ténèbre du chant des blancheurs d'aube (…)
Huysmans, En route, p. 5.
5 (…) elle avait un éclat d'une blancheur lumineuse; elle me faisait penser à un beau diamant au clair de lune.
A. Maurois, Climats, I, 7, p. 62.
2 Fig. Candeur, innocence. ⇒ Virginal. || La blancheur et la pureté d'une jeune fille. || Blancheur d'âme.
❖
CONTR. Noirceur.
Encyclopédie Universelle. 2012.