garnement [ garnəmɑ̃ ] n. m.
• 1380; de garnir, d'ab. au sens « ce qui garnit, protège » 1080, puis « protecteur, souteneur » XIVe, et enfin « voyou, vaurien »
1 ♦ Vieilli ⇒ vaurien, voyou.
2 ♦ Mod. Enfant turbulent, insupportable. ⇒ galopin (cf. Affreux jojo). « Oh ! le petit garnement ! Aussi leste que joli » (Beaumarchais). Cette petite n'est qu'un garnement !
● garnement nom masculin (de garnir, au sens de « protéger ») Vieux. Vaurien, mauvais sujet. Enfant insupportable, turbulent ; galopin. ● garnement (synonymes) nom masculin (de garnir, au sens de « protéger ») Vaurien, mauvais sujet.
Synonymes :
- chenapan
- gredin
- vaurien
Enfant insupportable, turbulent ; galopin.
Synonymes :
- coquin
- diable (familier)
- fripon
- galopin
- polisson
garnement
n. m. Enfant turbulent, galopin, polisson.
⇒GARNEMENT, subst. masc.
A. — Vieilli. Mauvais sujet, vaurien, Synon. gredin. Affreux, fieffé, méchant, vilain garnement. C'est un franc garnement (Ac. 1835, 1878). C'est un mauvais garnement (Ac. 1835-1932). Son adversaire était un autre capitaine du même régiment, Italien comme lui, comme lui mauvais garnement, deux vrais diables ensemble, mais bons officiers, excellents militaires (BALZAC, Œuvres div., t. 2, 1832, p. 480). J'allais faire de lui — me disait-il en paroles entrecoupées — un désespéré (...) un garnement (...) j'allais le replonger dans le bourbier (FEUILLET, Journal femme, 1878, p. 277).
B. — Enfant ou adolescent impertinent, turbulent. Synon. fripon, galopin, polisson. Jeune, petit garnement; charmant garnement. Que voulez-vous que je fasse de mes deux garnements, Achille et Philippe, sournois et indisciplinés, si vous ne les effrayez pas un peu, avec le bon Dieu et son enfer? (ZOLA, Vérité, 1902, p. 257). La mère d'Eva entre soudain. « Garnement, s'écrie-t-elle, petite canaille, voilà que tu rayes le parquet et que tu cabosses ma cruche de cuivre! » (ARNOUX, Roy. ombres, 1954, p. 102).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 guarnement « équipement d'un soldat » (Roland, éd. J. Bédier, 100); 2. a) ca 1100 guarnement « soldat, guerrier » (Roland, éd. cit., 1420); b) 1176-81 garnemant « homme armé, peut-être coquin, vaurien » (CHR. DE TROYES, Le Chevalier de la Charrette, éd. M. Roques, 5536); 3. a) ca 1300 faus garnement « vaurien, mauvais sujet » (Appollonius, éd. Ch. B. Lewis, p. 30, 19); b) ca 1334 malvés garnement « id. » (Girart de Roussillon, éd. E. B. Ham, 5898). Dér. de garnir; suff. -(e)ment1. Le point de départ du sens de « vaurien » dans faus g., malvés g., etc. c'est peut-être le sens 2 (v. FEW t. 17, p. 533b, note 2), mais plus vraisemblablement le sens 1; cf. les adj. faus (1270 faus dras ds GDF.), malvais (GDF. Compl.) très fréquemment utilisés pour désigner des objets usés (v. DEAF G2, col. 307). Fréq. abs. littér. : 110.
garnement [gaʀnəmɑ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1080, « équipement d'un soldat », d'où par métonymie « soldat, homme armé »; anc. dér. de garnir, « ce qui garnit, ce qui protège »; faux guarnement « vaurien », v. 1300.
❖
1 Le peuple des soucis croit que c'est châtiment (…)
Enfin qu'on a pendu le mauvais garnement.
La Fontaine, Fables, III, 18.
2 (…) un garnement qui voulait brûler les couvents et enlever les filles.
Voltaire, l'Ingénu, IX.
2 (1784). Cour. Enfant, jeune homme turbulent, insupportable. ⇒ Coquin, galopin, gredin, voyou; → Éprouver, cit. 36; fredaine, cit. 4. || Mauvais, sale garnement. || Petit garnement ! || Quel est le garnement qui a cassé ce carreau ?
3 Oh ! le petit garnement ! Aussi leste que joli !
Beaumarchais, le Mariage de Figaro, II, 15.
Encyclopédie Universelle. 2012.