gaillardise [ gajardiz ] n. f.
• v. 1510; de 1. gaillard
♦ Vieilli Bonne humeur, gaieté un peu libre.
♢ Propos gaillard, un peu libre. ⇒ gaudriole, gauloiserie, grivoiserie.
● gaillardise nom féminin Littéraire. Action, parole, écrit un peu trop libre. ● gaillardise (synonymes) nom féminin Littéraire. Action, parole, écrit un peu trop libre.
Synonymes :
- gaudriole (familier)
- joyeuseté (familier)
gaillardise
n. f. Vieilli Propos, geste, comportement gaillard (1, sens I, 2), grivois. Dire des gaillardises.
⇒GAILLARDISE, subst. fém.
A. — Au sing. Gaîté, bonne humeur un peu libres, engendrées par l'évocation des choses relatives au sexe. Synon. gaudriole. Il fait cela par gaillardise (Ac.). Rire de gaillardise. Chanvin embrouillait tout en appelant « sensualité » ce que j'appellerais gaillardise. On devrait commencer par définir ses mots (GIDE, Journal, 1902, p. 106). « Cette mâle franchise », comme disent ces gens-là, qui prétend concilier la gaillardise et la morale (ROLLAND, J.-Chr., Foire, 1908, p. 708).
B. — Au sing. ou au plur. Acte ou propos gaillard. Synon. gauloiserie, grivoiserie, gaudriole. Ce n'est qu'une gaillardise (Ac. 1835-1932). Lancer des gaillardises; des gaillardises osées. Lui que j'ai toujours trouvé muet comme une carpe, il me surprend, il parle, il cause, il chantonne des gaillardises de régiment (GONCOURT, Journal, 1883, p. 277). As-tu lu le Roman d'une femme de chambre de Mirbeau? Ne le lis pas. Feuillette-le. Ce ne sont qu'obscénités et gaillardises (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1905, p. 214) :
• Il me raconta des farces d'Elstir (ce qu'il appelait de « pures pantalonnades »), comme un jour où celui-ci, ayant feint de lâcher au dernier moment, était venu déguisé en maître d'hôtel extra et, tout en passant les plats, avait dit des gaillardises à l'oreille de la très prude baronne Putbus, rouge d'effroi et de colère...
PROUST, Prisonn., 1922, p. 202.
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Av. 1514 « gaieté » (LEMAIRE DE BELGES, Cour. margaritique, éd. Stecher, IV, 104). Dér. de gaillard1; suff. -ise. Fréq. abs. littér. : 50. Bbg. BRESLIN (M.S.). The Old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, p. 419.
gaillardise [gajaʀdiz] n. f.
ÉTYM. V. 1510; de 1. gaillard.
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♦ Vieilli ou littéraire.
1 Bonne humeur, gaieté un peu libre. || Une gaillardise naturelle (→ Complexe, cit. 7).
♦ (Une, des gaillardises). Propos gaillard, un peu libre. || Débiter, lâcher des gaillardises. ⇒ Gaudriole, gauloiserie, grivoiserie, plaisanterie. || Une gaillardise un peu osée, qui passe les bornes.
1 Charles n'était point de complexion facétieuse, il n'avait pas brillé pendant la noce. Il répondit médiocrement aux pointes, calembours, mots à double entente, compliments et gaillardises que l'on se fit un devoir de lui décocher dès le potage.
Flaubert, Mme Bovary, I, IV.
2 Cependant les buveurs, tous ivres aux trois quarts, répétaient leur refrain immonde avec un redoublement de gaieté. C'était une gaillardise de haut goût, où étaient mêlés la Vierge et l'enfant Jésus.
Hugo, les Misérables, II, III, VIII.
3 En quarante-cinq ans, j'ai connu un certain nombre de femmes (…) On parle beaucoup du changement, stimulant de la gaillardise. Moi j'y ajoute le dépaysement.
J. Dutourd, Pluche, IX, p. 108.
Encyclopédie Universelle. 2012.