grivoiserie [ grivwazri ] n. f.
• 1843; de grivois
♦ Caractère de ce qui est grivois. ⇒ gauloiserie, licence, paillardise.
♢ Action ou parole grivoise. ⇒ gaudriole.
● grivoiserie nom féminin Caractère de ce qui est grivois ; geste ou propos grivois : Dire des grivoiseries. ● grivoiserie (synonymes) nom féminin Caractère de ce qui est grivois ; geste ou propos grivois
Synonymes :
- joyeuseté (familier)
grivoiserie
n. f. Caractère de ce qui est grivois; propos, acte grivois.
⇒GRIVOISERIE, subst. fém.
A. — Au sing. Caractère d'une personne ou d'une chose grivoise. Synon. légèreté, licence. Les conversations fourmillaient d'allusions et de sous-entendus dont la grivoiserie me choquait (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 165) :
• La grivoiserie consiste peut-être essentiellement à faire de l'esprit sur de certains sujets; c'est un badinage de collégien ou de vieillard vicieux; elle implique au fond quelque chose de défendu, et par suite l'idée d'une règle, et c'est même de là que lui vient son ragoût.
LEMAITRE, Contemp., 1885, p. 297.
B. — P. méton., le plus souvent au plur. Histoire, geste, propos grivois. Synon. gaillardise, gaudriole, gauloiserie. Les mêmes grivoiseries servaient aux mêmes occasions, et (...) faisaient partir en un rire retentissant les deux enfilées de convives (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Farce norm., 1882, p. 65).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1843, 18 févr. (SAINTE-BEUVE, Corresp., t. 5, p. 68 : je me hazarderais [sic] à lui envoyer... une 2e édition de mon XVIe siècle, malgré les légèretés et les grivoiseries inévitables du sujet). Dér. de grivois; suff. -erie. Fréq. abs. littér. : 21.
grivoiserie [gʀivwazʀi] n. f.
ÉTYM. 1843, Sainte-Beuve; de grivois.
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♦ Caractère de ce qui est grivois. ⇒ Gauloiserie, licence. || Il y a loin de la grivoiserie au véritable érotisme. || Une grivoiserie frisant l'obscénité. — (Une, des grivoiseries). Action ou parole grivoise. ⇒ Gaudriole, gravelure. || Dire des grivoiseries.
1 Les morceaux de haute graisse de Rabelais, les priapées de Piron, les indécences des Italiens, les gravelures de Gueullette et les grivoiseries de Collé sont éclipsés (…)
2 Ces Gascons paillards parlaient de l'amour avec gourmandise et grivoiserie (…)
A. Maurois, Lélia, II, II.
3 Nous avons beaucoup à apprendre de Maupassant sous le rapport de la brièveté et aussi de la compassion humaine. Sa grivoiserie proverbiale cache un grand écrivain et peut-être un homme d'une grande bonté.
J. Green, Journal, Ce qui reste de jour, 10 déc. 1971.
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CONTR. Honnêteté, modestie, pruderie, sérieux (n. m.).
Encyclopédie Universelle. 2012.