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finaud

finaud, aude [ fino, od ] adj.
• 1762; de 2. fin
Qui cache de la finesse sous un air de simplicité. 2. fin, futé, malin, matois, retors, roué, rusé. Un paysan finaud. Il unit « la blague du vieux soldat à la malice finaude du Normand » (Maupassant). Elle n'est pas très finaude. Subst. La petite finaude avait tout deviné. ⊗ HOM. Finaux (final).

finaud, finaude adjectif et nom Qui a de la finesse, de la ruse, souvent sous un air de simplicité. ● finaud, finaude (homonymes) adjectif et nom finot nom masculin finaux adjectif finot nom masculinfinaud, finaude (synonymes) adjectif et nom Qui a de la finesse, de la ruse, souvent sous...
Synonymes :
- fin
- madré (littéraire)
- matois (littéraire)
- retors
- roublard (familier)
- roué (littéraire)
finaud, finaude adjectif Qui dénote un caractère malin, astucieux ou rusé : Regard finaud.finaud, finaude (synonymes) adjectif Qui dénote un caractère malin, astucieux ou rusé
Synonymes :
- futé
- malicieux
- malin
- matois (littéraire)
Contraires :
- bête
- idiot
- stupide

finaud, aude
adj. (et n.) Rusé sous des dehors simples.
|| Subst. Un(e) petit(e) finaud(e).

⇒FINAUD, AUDE, adj.
A.— [En parlant d'une pers.] Qui dissimule de la ruse, de la rouerie sous des apparences de bonhomie. Synon. madré, matois, roublard (fam.). C'était un brave et gros garçon, finaud pourtant, peu élégiaque (GONCOURT, Journal, 1855, p. 195). Tu es finaude, ma mignonne, mais vois-tu, cette fois, tu te trompes (BERNANOS, Joie, 1929, p. 661).
Emploi subst. Voyez-vous, le finaud! Il a flairé qu'il y avait quelque chose pour lui là-dedans (A. DAUDET, Arlésienne, 1872, I, 1er tabl., 3, p. 370). Il était à la fois un gros finaud et un grossier personnage (ROLLAND, J.-Chr., Foire, 1908, p. 678).
Faire le finaud. Ne faites pas le finaud, Eugène! (ZOLA, E. Rougon, 1876, p. 199). Synon. faire le malin (fam.).
Rem. Le mot se rencontre, au XIXe s., sous la forme finot. Voilà Danglars, qui est un finot, un malin, un Grec (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 39).
B.— [En parlant d'un comportement] Qui décèle une rouerie dissimulée. Regard finaud. Cernuschi a la flamme à la fois spirituelle et finaude de l'œil (GONCOURT, Journal, 1875, p. 1072). À quoi ça vous servirait? demanda d'un air à la fois irrité et finaud le prince Von qui ne pouvait pas souffrir les Anglais (PROUST, Guermantes 2, 1921, p. 527).
REM. 1. Finaudement, adv. D'une manière finaude. Saint-Germain détaille le rôle de l'usurier Gruchet d'une façon remarquable. Sa malice est naturelle et sa rouerie bien paysanne, finaudement maladroite (A. DAUDET, Crit. dram., 1897, p. 12). 2. Finauder, verbe intrans. User de finauderies. Lerouge se montra excessivement difficile, dur à convaincre, réticent, méfiant, disant oui et non, finaudant, faisant l'idiot, têtu, buté (...) bien que brûlant d'envie de voir son œuvre portée à l'écran (CENDRARS, Homme foudr., 1945, p. 182).
Prononc. et Orth. :[fino], fém. [-o:d]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1762 (Ac.). Dér. de fin; suff. -aud. Fréq. abs. littér. :90.
DÉR. Finauderie, subst. fém. a) Rouerie dissimulée sous des dehors de bonhomie. Finauderie de normand. Contemplez surtout le profil [de Buffon] : une finauderie narquoise, l'attrait de la bonne chère, l'habitude du plaisir, paraissent en traits inoubliables (ESTAUNIÉ, Rom. et prov., 1942, p. 98). b) P. méton. Procédé, manière d'agir d'une personne finaude. Ah! ça, mon garçon, pas de finauderies? Nous jouons franc jeu! (BALZAC, Martyr calv., 1841, p. 256). Rem. On trouve qqf. la forme finoterie (cf. ID., Illus. perdues, 1843, p. 498). []. Ds Ac. 1932. 1re attest. 1841 (BALZAC, loc. cit.); de finaud, suff. -erie. Fréq. abs. littér. : 1.

finaud, aude [fino, od] adj. et n.
ÉTYM. Av. 1762, Académie; de 2. fin.
Fam. Qui cache de la finesse sous un air de simplicité. Fin, futé, malin, matois, retors, roué, rusé. || Un paysan finaud. || Visage finaud (→ Brave, cit. 12). || Elle n'est pas très finaude.
1 Il unit en des proportions admirables pour faire un ensemble parfait la blague du vieux soldat à la malice finaude du Normand.
Maupassant, Contes de la Bécasse, « Un Normand ».
1.1 Un petit mendiant, dont on dit qu'il fait la bête mais qu'au fond il est finaud, vient rôder autour de nous.
J. Renard, Journal, 23 août 1894.
N. Vieilli. || Un finaud, une finaude.
2 C'est une finaude ! elle est bien belle, elle se fera épouser.
Balzac, la Rabouilleuse, Pl., t. III, p. 975.
DÉR. Finauderie.

Encyclopédie Universelle. 2012.