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favori

favori, ite [ favɔri, it ] adj. et n.
• 1535; fém. 1564 (favorie 1541); it. favorito, ita, p. p. de favorire « favoriser »; cf. moy. fr. favorir, de faveur
I Adj.
1Qui est l'objet de la prédilection de qqn, qui plaît particulièrement. préféré. Balzac est son auteur favori. C'est sa lecture favorite, son livre de chevet. « Le vieillard aimait beaucoup le trictrac, jeu favori des gens d'Église » (Balzac).
2Qui est considéré comme le gagnant probable. Ce cheval est parti favori.
II N.
1Vieilli Personne qui a les faveurs (de qqn). Cet acteur est le favori du public. fam. coqueluche. C'est le favori de sa maman. chouchou, préféré. « Elle était la bête noire des unes et la favorite des autres » (Beauvoir).
2 N. m. Hist. Celui qui occupait la première place dans les bonnes grâces d'un roi, d'un grand personnage. aussi favorite.
3 N. m. Turf Le cheval considéré comme devant gagner la course. Il a joué le favori. Les favoris et les outsiders.
III N. m. pl. Touffe de poils qu'un homme laisse pousser sur la joue. Il porte des favoris. 1. patte (de lapin), rouflaquette; fam. côtelette. « Il était bien rasé, avec de petits favoris gris gonflés en gouttes » (Giono).

favori nom masculin Personne qui jouit exclusivement des bonnes grâces d'un personnage puissant, d'un roi. Informatique Signet qui pointe vers l'un des sites Web d'un internaute. ● favori (citations) nom masculin Jacques Ancelot Le Havre 1794-Paris 1854 Académie française, 1841 L'emploi de favori n'est pas inamovible. L'Important Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz Montmirail 1613-Paris 1679 Il n'y a rien de si fâcheux que d'être le ministre d'un prince dont l'on n'est pas le favori. Mémoiresfavori, favorite adjectif (italien favorito, de favorire, favoriser) Qui est l'objet d'une faveur particulière, d'une préférence de la part de quelqu'un : Le thème favori des conversations.favori, favorite (difficultés) adjectif (italien favorito, de favorire, favoriser) Orthographe Attention : masculin en -i, féminin en -ite. ● favori, favorite (synonymes) adjectif (italien favorito, de favorire, favoriser) Qui est l'objet d'une faveur particulière, d'une préférence de la...
Synonymes :
- préféré
favori, favorite adjectif et nom Se dit d'un concurrent, d'une équipe qui a le plus de chances de gagner une compétition : Le cheval favori. Qui jouit particulièrement de la prédilection de quelqu'un ; préféré : Auteur qui est le favori du public.favori, favorite (synonymes) adjectif et nom Qui jouit particulièrement de la prédilection de quelqu'un ; préféré
Synonymes :
- chéri
- chouchou (familier)
- coqueluche (familier)
- préféré

favori, ite
adj. et n.
rI./r adj.
d1./d Qui est l'objet d'une préférence habituelle. C'est l'un de mes auteurs favoris.
d2./d SPORT, TURF Donné comme gagnant. Cheval favori. Partir favori dans une course.
rII./r n.
d1./d Personne pour laquelle on marque une prédilection. être la favorite d'un public.
d2./d HIST Celui, celle qui tenait le premier rang dans la faveur d'un roi, d'un prince.
|| Spécial. n. f. Maîtresse attitrée d'un souverain.
d3./d SPORT, TURF Concurrent donné comme gagnant. Miser sur le favori.
rIII/r n. m. pl. Partie de la barbe qu'on laisse pousser de chaque côté du visage. Porter des favoris.

⇒FAVORI, ITE, adj. et subst.
I.— Adj. Qui est (pour quelqu'un) objet de prédilection. (Quasi-)synon. préféré.
A.— [En parlant d'une pers.] Élève, disciple favori. En ce moment la camérière favorite de Mme la baronne Danglars entra (DUMAS père, Comte Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 691). Ma tante Cora, qui était ma confidente favorite (MAUROIS, Climats, 1928, p. 39).
B.— [En parlant d'un animal, d'une chose] Mot, livre, thème, jeu, sujet, lieu favori; arme, chanson, occupation favorite. J'entendis les aboiements du chien favori d'Arabelle (BALZAC, Lys, 1836, p. 264). Je vais déposer cette fleur sur son banc favori (HUGO, Ruy Blas, 1838, I, 3, p. 354). Il nous fit servir un saladier tout plein de mon dessert favori (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 532).
Spéc., SP. Considéré comme apte à gagner une épreuve. On me nourrit comme un cheval favori (RIVIÈRE, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1910, p. 214).
II.— Substantif
A.— Favori, subst. masc.
1. [En parlant d'une pers.; avec un compl. de n. introd. par de] Celui qui est (pour quelqu'un ou un groupe) objet d'une préférence marquée. Favori de la Cour. Monsieur de Fontaine, un des favoris de Louis XVIII (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 354). Il fut le favori de sa mère et de ses professeurs (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 34) :
1. ... de bonne heure il acquit, comme violoniste, une virtuosité qui fit de lui pendant longtemps le favori, presque l'idole des concerts de la cour.
ROLLAND, J.-Chr., Aube, 1904, p. 30.
2. SP. (notamment hippisme). Concurrent qui passe pour avoir le plus de chances de gagner une épreuve. Ce coureur cycliste est le favori du Tour de France (J. GIRODET, Logos, Paris, Bordas, 1976) :
2. — Dis donc, explique-moi... pourquoi la cote de ta pouliche monte-t-elle? ça fait un boucan! Il tressaillit, il laissa échapper : — Ah! ils causent... quelle race, ces parieurs! Quand j'ai un favori, ils se jettent tous dessus, et il n'y en a plus pour moi. Puis, quand un outsider est demandé, ils clabaudent, ils crient comme si on les écorchait.
ZOLA, Nana, 1880, p. 1392.
B.— Favorite, subst. fém.
1. [Avec un compl. prép. de] Celle qui est (pour quelqu'un) objet d'une préférence marquée. La duchesse vint voir plus de vingt fois si sa favorite n'était pas incommodée par l'humidité (STENDHAL, Lamiel, 1842, p. 90). Elle était la bête noire des unes, et la favorite des autres (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958 p. 114).
2. Spécialement
a) Maîtresse préférée (d'un roi, d'un prince). Le service du roi lui fournissait toutes les raisons de ne pas contenter une favorite dont la faveur déclinait (MAURIAC, Vie Racine, 1928, p. 153). Les historiens d'autrefois, qui ramenaient tout à des mariages de rois, à des caprices de favorites (ROMAINS, Hommes de bonne vol., 1932, p. 111) :
3. Comme un sultan tire de la foule sa favorite ou son vizir, vous m'avez fait auprès de vous une place privilégiée et vous voulez que j'y reste sagement sans élever la voix...
MONTHERL., J. filles, 1936, p. 970.
b) Vx. Première voiture omnibus mise en service dans Paris (d'apr. Mots rares 1965). Il y a une favorite qui passe à la Porte St Denis et vous mène à l'Observatoire (BALZAC, Corresp., 1831, p. 634).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-it]. Enq. : //. Ds Ac. 1694-1932. Fait partie des qq. adj. terminés par 1 voyelle qui marquent la distinction des genres par un changement de terminaison. De même coi, coite [kwa], [kwat]; andalou, -ouse [], [-u:z] (cf. DUPRÉ 1972, p. 987); hébreu, hébraïque [], [ebraik], le fém. hébreue n'existant que pour les pers. (cf. Gramm. Lar. 1964, § 295). Étymol. et Hist. 1. 1541 fém. favorie « qui est l'objet de la préférence de quelqu'un » (Lettre de l'évêque de Montpellier à François Ier ds E. CHARRIÈRE, Négociations de la France dans le Levant, t. 1, p. 470); 1546 favorit (Palmerin d'Olive, 161a d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 65); 2. ca 1700 favorite « touffe de cheveux pendant sur la joue » (d'apr. J. QUICHERAT, Hist. du costume en France, p. 537); 1824 favoris « touffes de barbe qu'on laisse pousser sur les joues » (BALZAC, Annette, t. 1, p. 105). Empr. à l'ital. favorito, -a attesté au sens 1 dep. le XVe s. (Masuccio ds BATT.), part. passé adj. de favorire « favoriser », dér. de favore (faveur1). Fréq. abs. littér. :1 644. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 3 069, b) 2 738; XXe s. : a) 2 063, b) 1 663. Bbg. HOPE 1971, p. 195. — KOHLM. 1901, p. 20. — QUEM. DDL t. 2. — VRBKOVÁ (V.). La Méthode dans l'ét. du champ conceptuel de l'amour. Sborník Praci Filos. Fak. brn. Univ. 1971, t. 20, p. 27. — WIND 1928, p. 191.

favori, favorite [favɔʀi, favɔʀit] adj. et n.
ÉTYM. 1535; p. p. de l'anc. verbe favorir (favoriser); le fém. favorie est devenu favorite (1564) sans doute sous l'influence de l'ital. favorita.
———
I Adj.
1 Qui est l'objet de la prédilection de quelqu'un, qui plaît particulièrement (→ Étymologique, cit. 5). || Balzac est son auteur favori. || C'est sa lecture favorite, son livre de chevet. || C'est son idée favorite ( Dada). || Méthode, manœuvre favorite (→ Combattre, cit. 8). || Il se promène avec son chien favori.
1 Il en est (des peuples) où, quand le Roi crache, la plus favorie des dames de sa cour tend la main (…)
Montaigne, Essais, I, XXIII.
2 Ces passions (…) favorites des anciens, que les tragiques aimaient à exciter sur les théâtres, et qu'on nomme la terreur et la pitié (…)
La Bruyère, les Caractères, I, 54.
3 Plutarque surtout devint ma lecture favorite.
Rousseau, les Confessions, I.
4 Le vieillard aimait beaucoup le trictrac, jeu favori des gens d'Église (…)
Balzac, Ursule Mirouët, Pl., t. III, p. 287.
5 (…) l'idée que l'homme d'action est avant tout un poète devient une de mes thèses favorites.
A. Maurois, le Cercle de famille, VIII.
2 Qui est considéré comme le gagnant probable. || Ce coureur est parti favori.
———
II N. m.
1 Personne qui a les faveurs (du public, etc.). || Cet acteur est le favori du public. || Le cadet est le favori de sa maman. Chouchou, préféré. || Le favori d'une dame. Élu (l'élu de son cœur). || Les favoris de la fortune (→ Auréole, cit. 7). || Le favori des Muses.
6 (…) depuis qu'il est entré céans, il est le favori, on n'écoute que ses conseils (…)
Molière, l'Avare, V, 2.
2 Celui qui occupe la première place dans les bonnes grâces d'un roi, d'un grand personnage. || Les favoris ont souvent obtenu la faveur dont ils jouissaient en flattant les vices du souverain. || Les favoris d'Henri III. Mignon; favorite. || Le favori et ses amis formaient une camarilla.
7 Il est le favori de l'empereur Décie.
Corneille, Polyeucte, I, 4.
8 Quelquefois favori emporte l'idée de puissance, quelquefois seulement il signifie un homme qui plaît à son maître.
Voltaire, Dict. philosophique, Favori.
9 (…) or, au temps où Louis XVIII était arrivé, qu'était-ce que les monarques ? S'ils pouvaient encore faire la fortune d'un homme, ils ne pouvaient en faire la grandeur; ils n'étaient plus que les banquiers de leurs favoris.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. IV, p. 104.
3 (1855, in Petiot). Cheval que la plupart des parieurs considèrent comme devant gagner une course. || Il a joué le favori. || Les favoris rapportent moins que les outsiders.Par ext. || Ce club est le favori de la coupe. || Ce cycliste est le favori dans la course contre la montre. || C'est elle le favori (emploi rendu nécessaire par la spécialisation du fém.; → le sens IV.).
———
III (1786). N. m. pl. || Favoris : touffe de barbe qu'on laisse pousser sur la joue de chaque côté du visage. || Il porte des favoris. || Il a demandé au coiffeur de tailler ses favoris. fam. Côtelette; patte (de lapin), rouflaquette (→ Coin, cit. 10).
10 Ses favoris épars et grisonnants s'appelaient en 1799 des nageoires.
Balzac, Pierrette, Pl., t. III, p. 690.
10.1 (…) le dramaturge scandinave, caractérisé (…) par la coupe de ses favoris, laquelle permet de confondre, sans hésiter, Henrik Ibsen et Bjœrnstjerne Bjœrnson. Nous admirons en ces villosités éblouissantes, ornements des bajoues, la lumière qui nous vient du nord.
A. Jarry, Spéculations, « Auteurs favoris et favoris d'auteur », Œ. compl., t. VII, p. 22.
11 Il était bien rasé, avec de petits favoris gris gonflés en gouttes et une belle moustache souple et blonde comme de l'or.
J. Giono, Jean le Bleu, p. 200.
———
IV || Favorite, n. f. (1690; de la favorite, XVIe).
1 Maîtresse préférée d'un roi, d'un souverain, et, par ext., d'un personnage puissant. || Avec François Ier, disent les historiens, commence la grande époque des favorites. || Influence des favorites.
12 (…) on a fait l'histoire des favorites, c'est-à-dire des maîtresses des plus grands princes.
Voltaire, Dict. philosophique, Favori.
13 (…) les femmes, guerrières ou non, ne perdirent jamais leur empire en France, soit comme reines, soit comme favorites.
Nerval, les Filles du feu, Angélique, VIII.
14 (…) le grand premier rôle de la femme et qui va grandissant du XVIe au XVIIIe siècle, c'est celui de la favorite. Deux noms, deux types se présentent aussitôt à l'esprit : Mme de Maintenon, Mme de Pompadour.
Léon Daudet, la Femme et l'Amour, p. 167.
15 Ce crédit groupa vite auprès de la favorite du ministre une nuée de solliciteurs qui se pressaient pour avoir audience.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 252.
2 (V. 1700). Anciennt. Coiffure féminine à la mode aux XVIIe et XVIIIe siècles.
3 (1829, in D. D. L.). Sorte de voiture omnibus.
DÉR. Favoritisme.

Encyclopédie Universelle. 2012.