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ébranlement

ébranlement [ ebrɑ̃lmɑ̃ ] n. m.
• 1503; de ébranler
1Oscillation ou vibration produite par un choc ou une secousse. commotion , tremblement. Il « crispa ses deux poings sur les barreaux; la secousse fut frénétique, l'ébranlement nul » (Hugo).
2Fig. État chancelant, menace de ruine. L'opposition croit à l'ébranlement du régime. déstabilisation.
3Choc nerveux qui a des répercussions. La mort de son père fut pour elle un terrible ébranlement. traumatisme.
⊗ CONTR. Immobilité, solidité.

ébranlement nom masculin Fait de s'ébranler, de se mettre en marche : L'ébranlement du convoi. Secousse, mouvement de ce qui s'ébranle : L'ébranlement des vitres sous le coup de l'explosion. Fait de chanceler, de vaciller, de menacer ruine : L'ébranlement du ministère. Choc psychologique, sensation profonde d'un trouble : Ébranlement de l'esprit.ébranlement (expressions) nom masculin Tir d'ébranlement, tir destiné à fracturer les terrains sans les déplacer, pour faciliter le dégazage (mines de charbon) ou le chargement par des engins mécaniques (exploitations à ciel ouvert). ● ébranlement (synonymes) nom masculin Secousse, mouvement de ce qui s'ébranle
Synonymes :
- tremblement
Fait de chanceler, de vaciller, de menacer ruine
Synonymes :
- affaiblissement
- crise
- déclin
Contraires :
- fermeté
- prospérité
- solidité
Choc psychologique, sensation profonde d'un trouble
Synonymes :
- choc
- commotion
- trouble

ébranlement
n. m.
d1./d Mouvement provoqué par une secousse, par un choc.
|| PHYS Déformation due à un choc.
d2./d Fig. Menace de ruine, d'effondrement. L'ébranlement d'un empire.
d3./d Commotion nerveuse. L'ébranlement dû à un accident.

ÉBRANLEMENT, subst. masc.
A.— Action d'ébranler ou de s'ébranler; effets de cette action.
1. Secousse, vibration, tremblement. Ébranlement du sol. On venait de sonner à la porte de son boudoir et Pulchérie avait reconnu à l'ébranlement timide de la cloche... la visite clandestine d'un prélat (SAND, Lélia, 1833, p. 9) :
1. L'écho des cloches à peine transparu s'engloutit dans l'ébranlement donné par le passage du métro sous la chaussée.
BUTOR, Passage de Milan, 1954, p. 139.
2. Secousse due au départ d'un véhicule; p. ext. mise en mouvement pour le départ. L'ébranlement d'un train :
2. Des souhaits pour le voyage, des mains serrées et ces regards si longs! si doux! puis un sifflement, un ébranlement, une agitation de têtes et de mouchoirs...
RENARD, L'Écornifleur, 1892, p. 277.
B.— P. anal. et au fig.
1. Menace de ruine. Ébranlement d'un parti, d'une puissance, d'une fortune :
3. Il suffisait de connaître un peu l'Europe et notre histoire pour pressentir un ébranlement du système européen constitué depuis un siècle et demi au profit de la France, un ébranlement dont les conséquences seraient encore plus irrésistibles que celles de la révolution intérieure, ...
BAINVILLE, Histoire de France, t. 2, 1924, p. 60.
2. Bouleversement, choc produit par une vive émotion. Ébranlement nerveux. Mina est alitée, elle souffre d'un ébranlement nerveux (CENDRARS, Or, 1925, p. 236).
Prononc. et Orth. :[]. La 1re indication concernant l'élision du e muet se trouve ds FÉR. 1768 : ,,e muet et bref`` (souligné par nous). Le schwa omis pour la 1re fois ds FÉL. 1851. Précisions concernant la quantité de la voyelle (nasale) de seconde syllabe ds FÉR. 1768 et FÉR. Crit. t. 2 1787 : ,,2e [voyelle] longue``, PASSY 1914 : [], BARBEAU-RODHE 1930 : []. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1503 grans esbranlemens de Fortune (J. LEMAIRE DE BELGES, Temple d'honneur, 91 (Hornik) ds R.H.L., 11, 492 ap. QUEM. Fichier); 1539 (EST.). Dér. du rad. de ébranler; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :443. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 622, b) 619; XXe s. : a) 713, b) 591. Bbg. QUEM. 2e s. t. 2 1971.

ébranlement [ebʀɑ̃lmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1503; de ébranler.
Action d'ébranler, de s'ébranler; son résultat.
1 Oscillation ou vibration produite par un choc ou une secousse. Choc, commotion, secousse. || L'ébranlement des vitres sous l'effet d'une explosion. || Ébranlement du sol par un mouvement sismique. Tremblement.
1 Les sons excitent des ébranlements sensibles au tact (…)
Rousseau, Émile, II.
1.1 J'entendais déjà l'ébranlement que cause à ma maison tous les soirs, à minuit, un locataire auquel la concierge ne tient pas à ouvrir et qui secoue, comme Samson, mais en criant, le double portail.
Giraudoux, Siegfried et le Limousin, p. 51.
2 Abstrait. État de ce qui est chancelant; menace de ruine. || L'ébranlement de sa fortune. || L'ébranlement d'un empire. Crise. || L'ébranlement d'un régime sous les attaques de l'opposition.L'ébranlement de la santé de qqn.
2 La garde impériale sentit dans l'ombre l'armée lâchant pied autour d'elle, et le vaste ébranlement de la déroute, elle entendit le sauve-qui-peut !
Hugo, les Misérables, II, I, XII.
3 Choc nerveux qui a des répercussions sur l'équilibre de qqn. Agitation, bouleversement, choc (cit. 14), émoi, émotion, secousse, trouble. || Ébranlement nerveux. || La mort de son père fut pour elle un terrible ébranlement. || Ébranlement du cœur, de l'intelligence.
3 Un ébranlement dans les intelligences prépare un bouleversement dans les faits (…)
Hugo, William Shakespeare, II, I.
4 (…) ce sens (l'odorat) qui, plus directement en rapport que les autres avec le système cérébral, doit causer par des altérations d'invisibles ébranlements aux organes de la pensée.
Balzac, Études philosophiques, Pl., t. X, p. 371.
CONTR. (Du sens 1) Arrêt, fixation, maintien; immobilité. — (Du sens 2) Fermeté, solidité; affermissement, raffermissement. Calme, constance, froideur, etc.

Encyclopédie Universelle. 2012.