COMMOTION
COMMOTI
Ébranlement traumatique d’un tissu ne laissant pas de lésion décelable. On admet que la commotion cérébrale explique la perte de connaissance initiale fréquente dans les traumatismes crâniens bénins.
commotion [ komosjɔ̃ ] n. f.
• 1155; lat. commotio « mouvement »
1 ♦ Ébranlement soudain et violent. ⇒ choc, secousse; explosion. Vieilli Les commotions d'un tremblement de terre. Mod. Ébranlement violent de l'organisme ou d'une de ses parties par un choc direct ou indirect, entraînant divers troubles, mais sans lésions apparentes. ⇒ traumatisme. Commotion cérébrale. « Il était resté sur le banc, comme étourdi par une commotion » (Flaubert).
2 ♦ Violente émotion. ⇒ bouleversement, choc, ébranlement, secousse, 2. trouble.
● commotion nom féminin (latin commotio, -onis) Violent ébranlement physique subi par quelqu'un et consécutif à un choc : Il est encore sous le coup de la commotion. Trouble violent dû à une vive émotion ; ébranlement psychique : La mort de son fils lui avait causé une violente commotion. Littéraire. Perturbation sociale ou politique, violent ébranlement dû à la guerre, à une révolution. Ébranlement d'un organe, consécutif à un choc et qui perturbe son fonctionnement sans altérer sa structure : Commotion cérébrale. ● commotion (synonymes) nom féminin (latin commotio, -onis) Violent ébranlement physique subi par quelqu'un et consécutif à un...
Synonymes :
- choc
- secousse
Trouble violent dÛ à une vive émotion ; ébranlement psychique
Synonymes :
- coup
Littéraire. Perturbation sociale ou politique, violent ébranlement dÛ à la guerre...
Synonymes :
- désordre
- orage
- tempête
commotion
n. f.
d1./d MED ébranlement d'un organe par un choc, abolissant ses fonctions de façon temporaire ou permanente sans détruire son tissu. Commotion cérébrale.
d2./d Choc nerveux ou émotionnel brutal.
⇒COMMOTION, subst. fém.
Secousse qui perturbe le fonctionnement normal d'un ensemble organisé.
I.— Domaine de la vie physiol. ou physique
A.— PATHOL. Ébranlement produit dans l'organisme ou dans le système nerveux par un choc violent, direct ou indirect, et entraînant des troubles fonctionnels sans lésion apparente. Commotion cérébrale, violente, viscérale :
• 1. ... il tomba, on nous le rapporta sur une échelle. Mon grand-père le soigna comme un fils. Mais il y avait commotion au cerveau, la lumière ne faisait plus d'impression sur ses pupilles, il mourut au bout de trois jours.
STENDHAL, Vie de Henry Brulard, t. 1, 1836, p. 168.
B.— PHYS. Secousse provoquée par une décharge électrique. L'atmosphère, violemment troublée par ces commotions électriques (VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, p. 292).
— P. compar. Des mères! cela me frappe toujours comme une commotion électrique. Quel est donc ce mot que je ne puis entendre? (NERVAL, Le Second Faust, 1840, p. 206).
C.— [En parlant d'un phénomène naturel] Ébranlement de la terre, de l'air ou de l'eau :
• 2. Je n'avais éprouvé aucune commotion dans mon lit : il était pourtant vrai qu'un tremblement de terre s'était fait sentir dans l'Apennin : ...
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 3, 1848, p. 404.
II.— P. anal., domaine de la vie psychique ou sociale
A.— [En parlant d'un animé hum.] Ébranlement psychique et moral, vive émotion. Commotion voluptueuse et cruelle; commotion d'art, de joie, de plaisir :
• 3. C'était un joli nid de verdier avec quatre œufs gris-rose historiés de lignes rouges comme une carte de géographie emblématique. Je fus frappé sur place d'une commotion de plaisir indicible qui fixa pendant plus d'une heure mon regard et mes jambes. C'était ma vocation que le hasard m'indiquait ce jour-là.
G. BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, p. 96.
B.— [En parlant d'un ensemble d'animés hum.] Changement brusque à l'intérieur d'une société; soulèvement, révolution. Commotion européenne, politique, populaire, religieuse, sociale, universelle :
• 4. Pour s'emparer du pouvoir, il fallait achever la révolution, renverser la monarchie, et la monarchie, qui tenait encore à la France par tant de liens, ne pouvait en être arrachée que par une grande commotion nationale; ...
BAINVILLE, Histoire de France, t. 2, 1924, p. 56.
Rem. On rencontre ds la docum. commotionnel, elle, adj. Qui consiste dans une commotion (correspondant à commotion I A). Bouttier et Logre admettent que les traits essentiels de la réaction commotionnelle sont une hyperalbuminose appréciable (Langlois, Binet ds Nouv. Traité Méd., fasc. 7, 1924, p. 173).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1120 commotium « secousse, ébranlement physique [ici action de trébucher, faux pas] » (Psautier d'Oxford, 65, 8 ds T.-L.); b) XVe s. commocion du cerveau (Jard. de santé, f° 148 ds GDF. Compl.); c) 1753 « secousse due à une décharge électrique » (Encyclop. t. 3); 2. 1130-40 comocion « ébranlement moral, émotion » (WACE, Conception Nostre Dame, éd. W. R. Ashford, 1077); 3. 1319-42 commocion (du peuple) « soulèvement » (Renart le Contrefait, éd. Raynaud, t. 1, p. 292), rare, attesté ds la lexicogr. dep. Ac. 1798. Empr. au lat. class. commotio proprement « ébranlement, secousse » et au fig. « agitation de l'âme, émotion, perturbation ». Fréq. abs. littér. :220. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 498, b) 428; XXe s. : a) 282, b) 110. Bbg. GOHIN 1903, p. 363. — ZOLLI (P.). St. fr. 1970, t. 14, p. 597.
commotion [kɔmosjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1120, commotium; lat. commotio, -onis « mouvement », de com-, et motio. → Motion.
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1 Ébranlement soudain et violent. ⇒ Choc, secousse; explosion. — Vieilli. || Commotions d'un tremblement de terre. — (1753). || Commotion électrique, due à une décharge électrique.
♦ Mod. Ébranlement violent (de l'organisme ou d'une de ses parties : commotion cérébrale, commotion de la rétine) par un choc direct ou indirect, entraînant divers troubles, mais sans lésions apparentes. ⇒ Traumatisme. || Une commotion violente au cerveau.
1 Ruiné, dépouillé, perdu !
Il était resté sur le banc, comme étourdi par une commotion.
Flaubert, l'Éducation sentimentale, I, VI.
2 (…) il avait reçu de cet attentat stupide et heureusement raté une forte commotion.
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 182.
2 Violente émotion morale. ⇒ Bouleversement, ébranlement, trouble. || La mort de son fils a été une terrible commotion pour elle. ⇒ Choc, traumatisme.
3 (…) un intérieur nouveau où je pénétrais était toujours une découverte agréable à mon cœur; j'en recevais dès le seuil une certaine commotion (…)
Sainte-Beuve, Volupté, IV, p. 28.
4 La voix sévère de l'archidiacre frappa le pauvre diable d'une telle commotion qu'il perdit l'équilibre avec tout son édifice (…)
Hugo, Notre-Dame de Paris, VII, II.
5 Elle se redressa sous la commotion de ce qu'elle venait d'entrevoir (…)
Loti, Ramuntcho, II, V, p. 248.
3 (XIVe). Rare et vx. Changement social violent, ébranlement dû à une guerre, une révolution, un mouvement politique ou religieux. ⇒ Désordre, tempête.
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DÉR. Commotionnel, commotionner.
Encyclopédie Universelle. 2012.