défection [ defɛksjɔ̃ ] n. f.
• 1680; « éclipse » XIIIe; lat. defectio, de deficere → défectif
1 ♦ Abandon (par qqn) d'une cause, d'un parti. ⇒ désertion. Défection générale, massive. On signale la défection de nombreux militants. Faire défection : abandonner. « il redoutait la trahison des uns et la défection des autres » (Péguy).
2 ♦ Fait de ne pas venir là où l'on était attendu. Les défections ont été si nombreuses que l'excursion n'a pas pu avoir lieu.
⊗ CONTR. Fidélité. Ralliement.
● défection nom féminin (latin defectio, -onis) Action d'abandonner un parti, une cause : La défection d'un allié. Fait de ne pas se trouver là où on était attendu : Les défections étaient nombreuses et la soirée a été peu animée. ● défection (expressions) nom féminin (latin defectio, -onis) Faire défection, déserter, abandonner ; ne pas venir à une invitation. ● défection (synonymes) nom féminin (latin defectio, -onis) Action d'abandonner un parti, une cause
Synonymes :
- abandon
- désertion
- lâchage (familier)
Contraires :
- fidélité
- soutien
défection
n. f. Abandon d'un parti, d'une cause. Faire défection: abandonner, ne pas être présent. Il a fait défection au dernier moment.
⇒DÉFECTION, subst. fém.
Fait d'abandonner ce à quoi on était lié (parti, opinion, alliés, cause). Défection générale, massive; défection d'un allié; faire défection. Synon. apostasie, désertion, trahison. La partie dura jusqu'à onze heures. Il y eut deux défections : le baron et le chevalier s'endormirent dans leurs fauteuils respectifs (BALZAC, Béatrix, 1839-45, p. 167). Il s'apprête à raconter le plus haut qu'il pourra mon lâchage, ma défection (GIDE, Journal, 1933, p. 1170) :
• Le commandant de la 2e armée me fit un tableau très noir de la situation de son armée : il y avait eu de graves défections dans un de ses corps d'armée; des troupes s'étaient débandées.
JOFFRE, Mémoires, t. 1, 1931, p. 408.
Rem. 1. Ac. 1798, BESCH. 1845, Lar. 19e-20e, LITTRÉ, ROB. attestent le sens vx de « éclipse ». 2. Lar. 19-20e, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, ROB. et la docum. attestent le dér. défectionnaire, adj. Qui fait défection. L'armée avec laquelle Annibal envahit l'Italie se compose de Numides, d'Espagnols, de Gaulois, d'alliés défectionnaires des Romains (PROUDHON, Guerre et Paix, 1861, p. 235). Emploi subst. Elle [la France] réprouvera la mémoire du défectionnaire de Lyon (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, 1823, p. 323).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 « défaut, défaillance » (Horn, éd. M. K. Pope, 2445 : Ne pris pas feu d'estreim, tost fet defectiun); 2. 1680 « action d'abandonner une cause, un parti » (RICH.); 3. [av. 1850 « fait de ne pas se trouver où l'on est attendu » (Balzac d'apr. Lar. Lang. fr.)]; 1959 (COCTEAU, Poésie critique 1, p. 80 : Je sentais renaître en moi l'âme de mon grand-père, féroce sur le chapitre du dîner de famille. La moindre défection me faisait froncer les sourcils). Empr. au lat. class. defectio « défection, disertion ». Fréq. abs. littér. :183.
défection [defɛksjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1680; « éclipse », v. 1170; lat. defectio, du supin de deficere. → Défectif.
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♦ Action d'abandonner une cause, un parti auquel on appartient. ⇒ Abandon, apostasie, désertion, trahison. || La défection de qqn, sa défection. || Défection générale, massive. ⇒ Débandade, déroute. || Le parti enregistre peu de défections. || Faire défection. ⇒ Abandonner, quitter, retirer (se), trahir. || La défection d'un allié.
1 La défection des Caraïbes rouges qui ne voulurent donner contre leurs rivaux aucun des secours qu'ils avaient promis à des alliés trop dangereux (…)
1.1 (Il) avait prétendu qu'il y avait eu au début de la guerre dans certains régiments français des défections qu'il appelait des défectuosités, et avait accusé de les avoir provoquées ce qu'il appelait le « militariste prussien » (…)
Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 747.
2 (…) il redoutait la trahison des uns et la défection des autres (…)
Ch. Péguy, la République…, p. 76.
2.1 (…) au moment de quitter Bafio, il y eut défection de porteurs, désordre, et confusion, ce qui nous retarda de près d'une heure.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 774.
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CONTR. Constance, fidélité. — Ralliement.
DÉR. Défectionnaire.
Encyclopédie Universelle. 2012.