atterrir [ aterir ] v. intr. <conjug. : 2>
1 ♦ Mar. Toucher terre (⇒ atterrage). Spécialt Reconnaître la terre aperçue et préciser la position du bateau par rapport à elle.
2 ♦ (fin XVIIIe aérostats) Se dit d'un engin volant qui prend contact avec le sol (opposé à décoller, s'envoler).⇒ se poser; atterrissage. L'avion vient d'atterrir. Atterrir en catastrophe. — Par ext. Atterrir sur la Lune (⇒ alunir) , sur une planète.
3 ♦ Fig. et fam. Arriver finalement. Après deux heures de marche, nous avons atterri dans une petite auberge. Le ballon est allé atterrir chez le voisin.
● atterrir verbe intransitif (de terre) Se poser sur le sol, en parlant d'un avion, d'un engin spatial, etc. Familier. Se retrouver sur le sol après un saut, une chute, une glissade, etc. Familier. Arriver, se retrouver inopinément quelque part : Je ne sais comment ce dossier a atterri sur mon bureau. Sur un bateau, procéder à l'atterrissage. ● atterrir (difficultés) verbe intransitif (de terre) Orthographe Avec deux t, alors que alunir a un seul l et amerrir un seul m. ces mots et aussi → atterrer ● atterrir (synonymes) verbe intransitif (de terre) Se poser sur le sol, en parlant d'un avion, d'un...
Contraires :
- décoller
Familier. Arriver, se retrouver inopinément quelque part
Synonymes :
- échouer
atterrir
v. intr. Se poser sur le sol. Avion qui atterrit. Atterrir sur la Lune.
— Fam. Tomber brutalement. Le cavalier désarçonné atterrit dans un fossé.
I.
⇒ATTERRIR1, verbe trans.
Vx, rare. Obstruer, remplir de terre (cf. atterrissement) :
• 1. Ces barrages furent promptement atterris, et les dépôts retenus à leur amont furent plantés en feuillus de toute sorte.
Reboisement des montagnes, compte-rendu, 1869-74, 2e fasc., p. 20 (LITTRÉ Suppl. 1877).
— Emploi pronom. :
• 2. La route de Rennes a coupé le lac qui baignait jadis les pieds du château; le lac se rétrécit, s'atterrit; nénufars, grenouilles.
FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, p. 369.
Rem. Se conjugue avec l'auxil. avoir; être atterri marque le résultat de l'action.
II.
⇒ATTERRIR2, verbe intrans.
A.— MAR. Prendre terre :
• 1. On désancra pour gagner la rade et le port de Baltimore : en approchant, les eaux se rétrécirent; elles étaient lisses et immobiles; (...). Nous amarrâmes au quai du port. Je dormis à bord et n'atterris que le lendemain.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 275.
• 2. — Au rivage, Pencroff! » dit Cyrus Smith. En quelques coups d'aviron, la pirogue atterrissait au fond d'une petite anse, et ses passagers sautaient sur la grève.
VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, p. 221.
— P. métaph. :
• 3. TILLET. — « (...) Aussi ne suis-je venu au catholicisme que très tard, pendant ma préparation à Normale... »
BAROIS. — « Une véritable conversion, alors? »
TILLET. — « Oh non, rien de brusque, aucune exaltation. Je suis arrivé au port, naturellement, après avoir cherché à atterrir un peu partout... Et j'ai compris ensuite que j'aurais pu, par la seule logique, m'éviter tous ces tâtonnements; il est tellement évident que seul le catholicisme apporte à notre génération ce dont elle a besoin! »
R. MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, p. 511.
— Emploi factitif (trans.). Faire prendre terre, ranger à la terre. Atterrir un bateau.
B.— P. anal., AÉRON. et ASTRONAUT. Prendre contact avec le sol :
• 4. Je raconterai une courte escale quelque part dans le monde. C'était près de Concordia, en Argentine, mais c'eût pu être partout ailleurs : le mystère est ainsi répandu. J'avais atterri dans un champ, ...
SAINT-EXUPÉRY, Terre des hommes, 1939, p. 180.
— Absolument :
• 5. Mais les trains et les camions qui roulent, les avions qui atterrissent et les navires qui abordent sont destinés essentiellement aux forces en opérations.
DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, p. 2.
C.— P. ext., fam.
1. [En parlant d'un objet quelconque qui vole puis touche terre] :
• 6. Nous étions dans une loge, sur le côté du théâtre. Des hauteurs, tombait un brouhaha de conversations passionnées. Parfois, un léger papier plié en forme de flèche prenait son vol, traversait lentement l'espace et venait, aux applaudissements des galeries, atterrir sur la scène encombrée d'une légion de pupitres et d'instruments.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, p. 222.
— Arg. ,,Arriver brusquement`` (ESN. 1966).
2. [En parlant de pers.] Se trouver en un lieu, généralement sans savoir par quelle voie on y est parvenu :
• 7. J'attendis fiévreusement la rentrée et dans le train mon cœur bondissait. Quand je me retrouvai dans l'appartement à la moquette pâlie, je me réveillai, brutalement; je n'avais pas atterri chez Jacques, mais à la maison; j'allais passer l'année entre ces murs.
S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 209.
— Arg. ,,Choir (sold., 1918) : P. a crevé en atterrissant dans un trou (cycl., 1927). Arriver brusquement, s'abattre : Ma pogne a atterri en plein tarin! ``(VOY., 1950)`` (ESN. 1966).
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[] ou [ate-], j'atterris [(e)]. La majorité des dict. de prononc. transcrit la 2e syll. avec [] ouvert; Pt ROB. transcrit [e] fermé (cf. aussi LAND. 1834, GATTEL 1841 et FÉL. 1851). À ce sujet cf. MART. Comment prononce 1913, p. 73, l'e de la 2e syll. est moyen (tendance à se fermer). Enq. :// (il) atterrit. 2. Forme graph. — La majorité des dict. mod. dont Ac. 1932 enregistre atterrir. Cf. aussi la majorité des dict. hist. Ac. 1798 admet parallèlement attérir ou atterrir (cf. aussi NOD. 1844 et BESCH. 1845). Ac. 1835 signale, s.v. atterrir : ,,Quelques-uns écrivent attérir`` Ac. 1878 note uniquement atterrir. LAND. 1834 écrit ,,attérir ou mieux atterrir``. Pour LITTRÉ la forme attérir est à rejeter. Pour attérir et atterrir cf. également atterrer1.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1344 pronom. « se remplir de terre » (Arch. JJ 75, f° 37 r° ds GDF. : Afin de savoir la valeur dudit estanc, et se il se atterrist comme dit est) — 1513 trans. ds GDF. Compl.; 2. 1611 pronom. (COTGR.); 1686 intrans. (TACHARD Voyage de Siam, Paris 128 ds Fr. mod., t. 25, p. 305 : Atterrir, c'est, en terme de marine, arriver à une terre).
STAT. — Fréq. abs. littér. :116.
BBG. — BARBER. 1969. — ESN. 1966. — GRUSS 1952. — GUILB. Aviat. 1965. — LE CLÈRE 1960. — SOÉ-DUP. 1906. — WILL. 1831.
1. atterrir [ateʀiʀ] v. tr.
ÉTYM. 1344, pron., sens I.; de 1. a-, terre, et -ir.
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♦ Vx. Remplir de terre. ⇒ Atterrissement.
♦ Pron. Se remplir de terre. || L'étang s'atterrit.
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DÉR. 1. Atterrissement.
HOM. 2. Atterrir.
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2. atterrir [ateʀiʀ] v. intr.
ÉTYM. 1686; de 1. a-, et terre.
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1 Mar. Toucher terre; spécialt, « reconnaître la terre que l'on a aperçue et préciser la position du bateau par rapport à elle » (Cours de navigation des Glénans). ⇒ Atterrage; 2. atterrer (vieux).
2 (Fin XVIIIe, en aérostation, selon G. L. L. F.). Cour. Prendre contact avec le sol. || Ballon, avion, hélicoptère qui atterrit. — Opposé à décoller, s'envoler. ⇒ Poser (se). || Nous allons bientôt atterrir. || Le mauvais temps nous a contraints d'atterrir. || Endommager son avion en atterrissant brutalement (→ argot Casser du bois).
0 Un aérostat fut fabriqué et mis à la disposition de Jonathan Forster, que cinq de ses compagnons devaient suivre dans les airs. Ils étaient munis d'armes, pour le cas où ils auraient à se défendre en atterrissant, et de vivres, pour le cas où leur voyage aérien se prolongerait.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 19.
♦ Par ext. Se poser sur le sol (d'un astre autre que la Terre). || Atterrir sur la lune (⇒ Alunir), sur une planète (⇒ Assolir).
3 Fig., fam. Arriver finalement (dans un lieu). || Après deux heures de marche, nous avons atterri dans une petite auberge. || Il a fini par atterrir chez nous.
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atterri, ie p. p. adj.
♦ Mar. Qui a pris terre. || Navire atterri.
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CONTR. Partir. — Appareiller, lever (l'ancre). — Décoller, envoler (s').
DÉR. Atterrissage. — 2. Atterrissement, atterrisseur.
COMP. V. Aquatir.
HOM. 1. Atterrir.
Encyclopédie Universelle. 2012.