TIGE
La tige est un organe très polymorphe qui caractérise les Cormophytes, des Bryophytes aux Spermaphytes.
En raison de ses particularités ontogéniques (croissance à partir d’une cellule apicale tétraédrique faisant office d’initiale) et histologiques (absence de vascularisation), la tige des Bryophytes ne sera pas envisagée sous la présente rubrique.
Dans le cas des plantes vasculaires ou Trachéophytes [cf. TISSUS VÉGÉTAUX], on peut distinguer deux types morphologiques fondamentaux:
– les tiges herbacées , de faible diamètre et souples;
– les tiges ligneuses , de diamètre pouvant être important, rigides (arbres, arbustes, arbrisseaux).
1. Ramification
Si la tige demeure quelquefois entière, comme chez le stipe des Palmiers ou le chaume de la plupart des Graminées, ce cas reste relativement rare; le plus souvent, la tige présente une ramification plus ou moins importante, donnant à l’appareil aérien de la plante une silhouette caractéristique.
La ramification de la tige comme celle de la racine est soit dichotomique soit latérale. Il n’est pas toujours facile de distinguer ces deux types; cependant, le critère permettant de les séparer réside dans le fonctionnement du point végétatif.
Dans la dichotomie vraie, très répandue chez les Ptéridophytes, la ramification a son origine dans le dédoublement du sommet de la tige. Celui-ci se scinde en deux moitiés, chacune étant à l’origine d’une des deux ramifications de la fourche qui va se former, chacune retrouvant rapidement le diamètre de la tige qui s’est dichotomisée. Quant à la longueur de ces ramifications, elle est égale (ramification isotone) ou inégale (ramification anisotone) [fig. 1].
La ramification latérale d’une tige est le fait du développement de ses bourgeons axillaires. Dans ce cas, des axes latéraux se détachent à une certaine distance du sommet, grâce à la différenciation de nouveaux apex dans les bourgeons axillaires situés à l’aisselle des feuilles. Parmi ces bourgeons, les uns peuvent provisoirement ne pas débourrer (bourgeons dormants), les autres, en s’épanouissant, forment des rameaux de second ordre, qui à leur tour pourront porter des tiges de troisième ordre et ainsi de suite. Selon le nombre des bourgeons, on oppose les espèces polyblastiques abondamment ramifiées aux espèces monoblastiques incapables de se ramifier (Palmiers). En outre, des bourgeons adventifs apparus, soit sur la section d’une tige après cicatrisation, soit sur des racines, produisant respectivement des rejets ou des drageons, contribuent aussi à donner à une plante son allure générale.
La ramification de la tige des Spermaphytes présente essentiellement deux variantes (fig. 2). Elle est monopodiale quand le bourgeon terminal de la tige principale et celui des ramifications nées de bourgeons axillaires reste fonctionnel d’une année sur l’autre, sympodiale quand le ou les deux bourgeons qui se trouvent en position terminale sont, en réalité, des bourgeons axillaires redressés. Ces deux types de ramification ne s’excluent pas, une espèce pouvant être monopodiale avant floraison et sympodiale après (cas du Marronnier, Hippocastanacées).
2. Croissance
D’une manière générale la longueur des tiges augmente plus rapidement que leur diamètre.
La croissance en longueur
Elle se fait en deux temps: d’une part grâce à l’activité du point végétatif qui termine la tige, à l’intérieur du bourgeon [cf. MÉRISTÈMES], permettant ainsi par multiplication de cellules méristématiques primaires la mise en place de nœuds avec ébauches foliaires et d’entre-nœuds, d’autre part grâce à l’allongement des entre-nœuds du fait d’une élongation cellulaire déterminant une croissance qualifiée d’intercalaire.
La croissance en longueur est très variable d’une espèce à l’autre (Pins: 30 cm/an, Bambou: 60 cm/jour). Elle est le plus fréquemment indéfinie, les tiges conservant alors la possibilité de croître pendant toute leur vie, du moins pendant les périodes d’activité. Elle n’est pas égale sur toutes les génératrices de la tige. En effet, les zones de croissance maximum se déplacent régulièrement autour de la tige, si bien que l’extrémité supérieure de celle-ci décrit un mouvement de circumnutation dont le sens dépend de l’espèce. C’est lui qui permet aux plantes volubiles d’entrer en contact avec un support (cf. CROISSANCE [biologie], chap. 5).
L’orientation des tiges en croissance est sous la dépendance de la pesanteur. Ainsi, on oppose souvent le géotropisme négatif de la tige au géotropisme positif de la racine. En fait, le comportement de ces organes est beaucoup plus complexe, et s’il existe des tiges orthotropes , c’est-à-dire verticales, d’autres, plus ou moins indifférentes à la pesanteur (diagéotropisme), sont plagiotropes , c’est-à-dire obliques ou horizontales. Il faut remarquer que, au cours de la vie d’une plante, ces divers géotropismes ne sont pas forcément constants pour un même rameau. Par exemple, une jeune pousse de Pin présente un orthogéotropisme négatif au moment de sa mise en place, puis elle s’infléchit pour s’aligner avec la branche oblique qui lui a donné naissance [cf. TROPISMES VÉGÉTAUX].
La croissance en épaisseur
Chez la plupart des Ptéridophytes actuels et des Angiospermes monocotylédones, la tige conserve pendant toute sa vie une structure primaire mise en place par la différenciation de cellules issues de méristèmes primaires [cf. CORMOPHYTES]. La croissance en épaisseur se réalise par un accroissement des tissus primaires, sans qu’il y ait adjonction de nouveaux tissus.
Les Gymnospersmes et les Angiospermes dicotylédones présentent une croissance en épaisseur résultant de la formation de tissus secondaires différenciés à partir de cellules provenant de méristèmes secondaires ou cambiums . Ces nouveaux tissus réalisent une structure secondaire qui, peu importante chez les tiges herbacées, prend un très grand développement dans les tiges ligneuses arborescentes. L’activité de ces cambiums est rythmique. Sous notre climat tempéré, elle débute au printemps pour cesser au début de l’automne [cf. MÉRISTÈMES].
L’importance de la ramification d’une part, l’intensité de la croissance en longueur et en épaisseur d’autre part, déterminent le port , c’est-à-dire l’aspect général caractéristique des différentes espèces (cf. ARBRE ; HERBES ET PLANTES SOUS-LIGNEUSES).
3. Diversité des types caulinaires
Elle concerne, à la fois, la tige principale et ses ramifications, le polymorphisme caulinaire étant, chez les Spermaphytes, plus riche encore que celui de la feuille et de la racine.
Les plantes acaules
Certaines plantes, comme les Joubarbes (Crassulacées), semblent ne pas posséder de tige. En fait, une coupe longitudinale met en évidence une tige très courte qui s’allonge lors de la floraison (fig. 3). D’une manière générale, les plantes dites en rosettes (de nombreux Plantains, Plantaginacées) portent une couronne de feuilles plaquées sur le sol et comportent seulement une tige de très petite taille qui échappe à l’observation pendant toute leur vie. Ce sont des plantes acaules.
Les tiges grêles
Elles présentent un diamètre très faible par rapport à leur longueur. Les lianes ne restent dressées que si elles s’accrochent à un support (Lierre, Araliacées), ou s’enroulent autour (Houblon, Cannabacées). Elles sont surtout répandues chez les Angiospermes.
Les stolons sont des tiges grêles couchées sur le sol, aux longs entre-nœuds et à feuilles réduites et différentes de celles portées par la tige principale courte et verticale (Fraisier, Rosacées).
Les chaumes sont aussi des tiges relativement moins longues et plus rigides que les lianes et les stolons. Ces tiges noueuses, c’est-à-dire à nœuds saillants, généralement creuses au niveau des entre-nœuds, caractérisent la famille des Graminées.
Les rameaux spécialisés
Les rameaux épines ou dards ont une croissance en longueur qui s’arrête par durcissement du bourgeon terminal (Aubépine, Rosacées).
Les rameaux-vrilles de la Vigne sont des rameaux courts volubiles spécialisés dans la fixation et dont le mouvement d’enroulement est déterminé par le contact entre la vrille et le support.
Les cladodes sont des rameaux courts constitués d’un seul entre-nœud, ressemblant à des feuilles, qu’ils soient aplatis (Fragon petit-houx, Liliacées, cf. LILIALES) ou en aiguilles (Asperge, Liliacées).
Chez les Pinacées (Gymnospermes), il existe, outre des rameaux longs à croissance indéfinie avec bourgeon terminal et bourgeons axillaires, des rameaux courts à croissance limitée dans l’espace du fait d’une croissance internodale fortement réduite, et des rameaux nains à croissance très limitée, pourvus de quelques écailles et se terminant par deux ou plusieurs feuilles aciculaires. Les rameaux courts ne sont pas l’apanage des Gymnospermes. Le Hêtre (Fagacées) ainsi que les arbres fruitiers de la famille des Rosacées en possèdent aussi. Chez ces derniers, on les appelle des lambourdes .
Les tiges massives
Une partie ou la totalité du système caulinaire de certains Cormophytes contribuent à la conservation des espèces. Ces organes, le plus souvent souterrains et gorgés de réserves, supportent la mauvaise saison en vie ralentie, alors que les parties aériennes ont pu disparaître totalement. En outre, en se ramifiant, puis en se fragmentant, ils assurent une multiplication végétative active.
Les rhizomes sont des tiges plus ou moins plagiotropes dans la majorité des cas, portant des feuilles écailleuses et des racines adventives hypotones, produisant à la belle saison des rameaux orthotropes aériens, feuillés et florifères, ou seulement des feuilles aériennes (Fougères de notre flore). Suivant l’importance relative de leur croissance en longueur et en épaisseur, on distingue des rhizomes longs assez minces et à croissance rapide (Oyat, Graminées) et des rhizomes hypertrophiés à entre-nœuds courts (Iris, Iridacées).
Les tubercules correspondent à des renflements localisés de la tige principale ou de ses ramifications, portant des feuilles écailleuses (tubercules de stolons de la Pomme de terre, Solanacées; tubercules de rhizomes du Crosne du Japon, Labiées).
Les bulbes sont constitués de tiges orthotropes très courtes et larges, portant des feuilles modifiées non chlorophylliennes. Selon l’importance relative de la tige et des feuilles, on distingue des bulbes caulinaires et des bulbes foliaires [cf. FEUILLE]. Dans le premier cas, la tige hypertrophiée, enveloppée par des bases foliaires minces et membraneuses, forme un bulbe qualifié de solide (Colchicum autumnale , Liliacées, cf. LILIALES).
Les tiges succulentes
Dans la famille des Cactacées, les tiges sont presque toujours gorgées d’eau. Elles développent une surface relativement faible par rapport à leur volume. Des convergences morphologiques homoplastiques sont frappantes entre les tiges de Cereus (Cactacées), de l’Euphorbia echinus (Euphorbiacées) et du Senecio anteuphorbium (Composées). D’une manière générale, on parle de tiges cactiformes pour décrire ces tiges appartenant à des espèces très éloignées du point de vue systématique. Les exemples de convergences morphologiques sont, en fait, plus variés. Il en existe entre organes différents (convergences hétéroplastiques) et même entre thalles d’Algues et cormus d’Angiospermes. Ainsi, des épines peuvent avoir valeur de rameaux (Aubépine, Rosacées), de feuilles (Ajonc, Papilionacées) ou de racines (Macaranga, Euphorbiacées). Toutes ces épines ne sont qu’analogues car, si elles sont de même forme, elles sont par contre de nature différente. En revanche, des organes de même nature peuvent présenter des aspects très différents; on parle dans ce cas d’homologies: les dards des Aubépines, les cladodes du Fragon petit-houx, les vrilles de la Vigne, le tubercule de la Pomme de terre sont tous des tiges.
4. Structure
L’acquisition d’une vraie vascularisation s’est manifestée avec les Ptéridophytes et caractérise toutes les plantes vasculaires ou Trachéophytes. En effet, chez les Bryophytes et même chez certaines Algues, il n’existe, dans les cas les plus nets, qu’une ébauche de tissus conducteurs.
L’appareil vasculaire très simple chez les Rhyniales, premières plantes vasculaires connues (Ptéridophytes fossiles du Silurien), s’est peu à peu compliqué pour aboutir à la structure actuelle de la tige [cf. VÉGÉTAL]. Il est composé essentiellement d’éléments conducteurs: les trachéides et les vaisseaux conduisant la sève brute et formant la partie principale du xylème , les tubes criblés conduisant la sève élaborée et constituant le phloème .
La structure primaire d’une tige de Spermaphytes est caractérisée par un épiderme pourvu de stomates, limitant une écorce parenchymateuse renfermant plus ou moins de tissus de soutien, un cylindre central ou stèle présentant des faisceaux libéro-ligneux en cercle unique (Gymnospermes, la plupart des Angiospermes dicotylédones) ou sur plusieurs cercles (monocotylédones). Chaque faisceau comprend du phloème et du xylème superposés, le xylème étant coiffé vers l’extérieur par le phloème. En outre, les éléments du xylème se différenciant successivement du centre vers la périphérie de la tige à partir du pôle ligneux, la différenciation de ce tissu est donc centrifuge.
À cette structure primaire peut se surimposer, essentiellement chez les Gymnospermes et la plupart des Angiospermes dicotylédones, une structure secondaire (bois et liber ), grâce à l’activité de méristèmes secondaires. Dans ce cas, les différences majeures qui existaient entre la structure primaire de la tige et celle de la racine s’estompent [cf. CORMOPHYTES].
tige [ tiʒ ] n. f. I ♦
1 ♦ Partie allongée (des plantes vasculaires) à symétrie axiale, qui naît au-dessus de la racine, croît en sens contraire de la racine, et porte les feuilles. Mouvement de la sève dans la tige. Tige qui se ramifie (⇒ branche, rameau) . Tige qui naît de la souche. ⇒ 1. rejet. Tige des plantes herbacées (⇒ herbe) ; tige souterraine (⇒ rhizome) . Tige aérienne dressée; grimpante, rampante, volubile. Tige ligneuse (⇒ stipe, tronc) . Tige d'un palmier. (REM. Dans l'usage courant, on dit le tronc et non la tige, pour les arbres.) Écorce, bois, liber de la tige. Tige médulleuse. Loc. (1872) Arbre de haute tige, ellipt haute tige, dont on laisse la tige s'élever. Arbre de basse tige, ellipt basse tige.
2 ♦ Cette partie chez les plantes herbacées, lorsqu'elle n'est pas ligneuse (⇒ -caule). Tige droite, épineuse. Tige des céréales. ⇒ chaume, paille, tuyau (2o); éteule. Tige comestible de l'asperge, de la rhubarbe. Tige qui porte la fleur. ⇒ 1. hampe, pédoncule, 1. queue. Rose à longue tige. — Fleur avec sa tige. Une tige de muguet. ⇒ brin.
3 ♦ Arbor. Jeune plant d'un arbre à une seule tige. Tiges de cerisiers. Pommier en tige ou en palmette.
II ♦ Fig.
1 ♦ (1555) Tige de l'arbre généalogique : personne dont sont issues les branches d'une famille. — Loc. Faire tige : avoir des descendants. ⇒ lignée, souche. « Les marquis de Lusace ont une haute tige [...] Ils ont pour père Antée, ancêtre d'Attila » (Hugo).
2 ♦ Zool. Axe d'une plume d'oiseau, au-dessus du tuyau.
3 ♦ Partie d'une chaussure, d'une botte qui est au-dessus du pied, qui éventuellement couvre la jambe. Bottines à tige. « une paire de mocassins à forte tige » (Perec).
4 ♦ Partie mince et allongée. Tige d'un guéridon. ⇒ pied. Tige d'une colonne. ⇒ fût. — Pièce métallique allongée droite et mince. ⇒ barre, tringle. « Une lampe-tempête énorme, d'ordinaire accrochée à une tige de fer » (Bosco). Tige d'une crémone. Tige d'une pompe. Tige de démarreur. Tige de forage. Tiges de parasol. — Barre de petit diamètre pour l'armature du béton. « Dans mon ciment je noie des tiges » (Romains). — Fam. Cigarette. « t'allumes une tige » (San-Antonio).
5 ♦ Loc. fam. Les Vieilles tiges : les premiers pilotes d'avion.
● tige nom féminin (latin tibia, flûte) Axe principal de la partie aérienne (ou aquatique) des plantes à racines. Objet ou partie d'objet mince, droit et allongé : Une tige de fer. Arboriculture Arbre d'un seul jet. Chaussure Partie supérieure de la chaussure, destinée à habiller et à protéger le dessus du pied et éventuellement la jambe. Forage Tube d'acier d'environ 9 m de long qui, vissé avec d'autres (train de tiges), constitue l'organe de transmission au trépan du mouvement de rotation de la table. Métallurgie Corps d'un clou, partie comprise entre la tête et la pointe. Orfèvrerie Partie linéaire verticale d'un calice, d'un candélabre, d'une crosse épiscopale, etc., souvent interrompue par un nœud destiné à faciliter la prise. Pêche Synonyme de hampe. ● tige (expressions) nom féminin (latin tibia, flûte) Basse tige, haute tige, arbre dont on empêche la tige de s'élever ou qu'on laisse s'élever. Tige de culbuteur, pièce commandant une soupape, interposée entre le poussoir et le culbuteur. ● tige (synonymes) nom féminin (latin tibia, flûte) Axe principal de la partie aérienne (ou aquatique) des plantes...
Synonymes :
- hampe
- stipe
Synonymes :
- Pêche. hampe
tige
n. f.
d1./d Partie aérienne des végétaux supérieurs, qui porte les feuilles, les bourgeons et les organes reproducteurs.
d2./d Pièce longue et mince, souvent cylindrique. Tige métallique.
|| Partie allongée et mince de certains objets. Tige d'une clé. La tige d'une colonne, son fût.
d3./d Fam. Tige de huit, tige ou (Afr. subsah.) tige de cigarette: cigarette.
d4./d Partie d'une chaussure, d'une botte, qui enveloppe la cheville, la jambe.
⇒TIGE, subst. fém.
A. — 1. BOT. Partie des plantes vasculaires généralement aérienne et très variable dans ses dimensions, sa direction, sa forme, qui porte les feuilles et les organes reproducteurs et qui conduit la sève entre les racines et les feuilles. Tige herbacée, ligneuse; tige grimpante, rampante, souterraine; tige volubile; tige simple, ramifiée; tige épineuse, lisse, florale, laiteuse, rameuse, poilue, velue; bois, écorce, entre-nœuds de la tige. La tige n'est pas toujours aérienne; elle rampe quelquefois sous terre, émet des racines adventives pendant que ses branches et ses feuilles se développent au dehors. On la distingue alors sous le nom de rhizome (ZOLLA Agric. 1904). La tige feuillée des Mousses et des Hépatiques à feuilles est toujours de taille restreinte et toujours grêle; elle ne dépasse pas 10-20 cm, et souvent n'a guère plus de 1 mm de longueur; en principe, elle est dressée chez les Mousses et couchée chez les Hépatiques (Bot., 1960, p. 485 [Encyclop. de la Pléiade]).
2. [S'applique à des végétaux d'aspect différent]
a) [La tige est ligneuse]
— Partie axiale de la plante, épaisse, dure et dépourvue de feuilles. Tige d'un arbuste; écorcer une tige. Ce semis est devenu fourré; un fouillis de tiges inégales et de petites branches entrelacées (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 19).
♦ Vieilli ou littér. Synon. de fût, tronc. Tige d'un sapin. Dès qu'un souffle insensible traverse le vallon, le peuplier s'agite et frémit sur la tige élancée (SENANCOUR, Rêveries, 1799, p. 102). Un vieux chêne était là; sa tige Eût orné le seuil d'un palais (HUGO, Chans. rues et bois, 1865, p. 55).
♦ [Dans une compar.] Le dolman bleu à tresses d'argent faisait ressortir avec grâce l'élégance de sa taille, svelte et souple comme la tige d'un jeune peuplier! (SANDEAU, Mlle de La Seiglière, 1848, p. 18).
— Partie axiale cylindrique à surface rugueuse terminée par une couronne de feuilles chez les plantes monocotylédones. Synon. hampe, stipe. Des milliers de cocotiers, haut perchés sur leurs tiges flexibles, balancent perpétuellement leurs têtes au-dessus de ces forêts (LOTI, Mariage, 1882, p. 98). [Le cocotier] n'a point de branches; au sommet de sa tige, il érige une touffe de palmes (CLAUDEL, Connaiss. Est, 1907, p. 25).
— ARBORIC., SYLVIC. Jeune arbre à planter ou nouvellement planté. Synon. plant. Ils cherchèrent dans leurs livres une nomenclature de plants à acheter, et (...) s'adressèrent à un pépiniériste de Falaise, lequel s'empressa de leur fournir trois cents tiges dont il ne trouvait pas le placement (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 40).
— Expressions
♦ Haut sur tige. Dont l'arborescence est située à l'extrémité d'une tige unique. C'était un bizarre et charmant arbrisseau haut sur tige, dont les innombrables branches fines comme des fils, ébouriffées, sans feuilles, étaient couvertes d'un million de petites rosettes blanches (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 164).
♦ À/de haute tige. Qui porte haut sa ramure; qu'on a laissé pousser en hauteur. Il n'est permis de planter des arbres de haute tige qu'à la distance prescrite par les réglemens particuliers actuellement existans (Code civil, 1804, art. 671, p. 122).
♦ ARBORIC. [En parlant d'un arbre fruitier] À/de haute tige. Dont on laisse la tige libre de s'élever. À/de basse tige. Que l'on maintient par taille à faible hauteur. À/de demi-tige. Qui a environ 1, ou 1,50 m de hauteur. On distingue en effet: l'arbre fruitier à haute-tige (ou arbre de « plein vent », dont le tronc mesure 1,50 à 2 m de longueur; l'arbre fruitier à demi-tige: le tronc a une hauteur de 1 m à 1,50 m; l'arbre fruitier à basse-tige: longueur du tronc inférieure à 1 m (BOULAY, Arboric. et prod. fruit., 1961, p. 47). P. ell. Haute(-)tige, basse(-)tige. Toute forme fruitière est définie par: 1) la hauteur de son tronc (haute-tige, demi-tige ou basse-tige); 2) le mode de ramification du tronc (BOULAY, Arboric. et prod. fruit., 1961, p. 88).
b) [La tige est herbacée] Tige creuse, droite, souple; tige des Graminées, du maïs, des roseaux; briser, couper une tige. Haricots d'Espagne, dont les tiges minces commençaient à s'enrouler autour d'un berceau de ficelles (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 416). Les tiges coupées du seigle, à travers les sandales, me faisaient mal (MAURIAC, Th. Desqueyroux, 1927, p. 224).
c) Rare. Partie qui supporte le chapeau des champignons. Synon. pédicule, pied. Le champignon s'élève sur son pédicule, ou tige, ou pied. Celui-ci est haut et cylindrique, ou évasé, ou étalé (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 161).
3. BROD. Point de tige. Point arrière dont chaque point légèrement oblique chevauche l'autre sur une demi-longueur. Les feuilles [sont exécutées] au point de tige (Jardins des modes, janv. 1951, p. 41).
4. P. métaph. ou au fig. Premier père, fondateur d'où sont sorties toutes les branches d'une famille. Synon. ancêtre. La tige capétienne; avoir pour tige (de sa branche); sortir d'une tige illustre. Jésus, l'arbre nouveau, la tige fertile dont David devait fournir le germe, suivant les prophètes (P. LEROUX, Humanité, 1840, p. 805). — Que pensez-vous du prince Crucho? — C'est un aimable jeune homme et, j'ose dire, le digne rejeton d'une tige auguste (A. FRANCE, Île ping., 1908, p. 201).
— Loc. verb., vieilli. Faire tige. Avoir une descendance. Synon. faire souche. Littér. [Le suj. désigne un inanimé] Le Jansénisme, très-fort en terre de France (...) n'avait pas en lui la séve propre du Puritanisme, et il n'était pas de force à faire tige ailleurs (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 4, 1859, p. 267).
B. — Partie fine, nue et droite, sans rameaux, portant la fleur, parfois le fruit; p. méton., fleur coupée avec sa tige. Synon. pédoncule, queue. Tige frêle, souple, verte; tige de la jacinthe, du pissenlit, du pavot, de la rose; fleur à longue tige, sans tige. De ses doigts blancs, sur la tige verte d'un nénuphar, la jeune fille saisit une libellule (BARRÈS, Barbares, 1888, p. 68):
• Pendant la semaine qui suivit les obsèques (...) il n'avait pas manqué de porter chaque matin à sa femme un bouquet maladroit aux tiges trop courtes, comme ceux que les enfants coupent.
MAURIAC, Genitrix, 1923, p. 352.
C. — P. anal.
1. a) Pièce ou partie longue et mince d'un objet, d'un ensemble. Tige métallique; tige de bois; tige d'une ancre, d'un clou, d'un guéridon, d'un paratonnerre. Factures embrochées dans des tiges de fer (THEURIET, Mais. deux barbeaux, 1879, p. 110). Lunettes à tiges d'acier (GREEN, Journal, 1944, p. 124). V. échassier rem. ex. de Gide.
b) Spécialement
— Partie de la chaussure, de la botte qui enveloppe la jambe, couvre le dessus du pied. Tige basse, haute; bottine, chaussure à tige. Les souliers [du facteur et du fantassin] étaient presque pareils, en gros cuir dur, les tiges gondolées, les semelles ferrées jusqu'aux talons (AYMÉ, Jument, 1933, p. 195).
♦ Fam., vieilli. Marcher sur les tiges. Porter des chaussures très usées. Au fig. Être à bout de ressources. Finot, il y a trois ans, marchait sur les tiges de ses bottes, dînait chez Tabar à dix-huit sous (BALZAC, Illus. perdues, 1839, p. 328).
♦ P. anal., région. (Ouest). Tige de botte. Tuile en forme de cône tronqué. Des maisons basses, couvertes en tuiles creuses (tiges de bottes) jointes à la chaux (Aguiaine, 1968, p. 13 ds RÉZ. Ouest 1984, p. 263).
— Partie mince et allongée de la clef située entre l'anneau et le panneton. Tige d'une clef (POIGNON 1967).
— Tige d'une plume. Partie prolongeant le tuyau et sur laquelle se développent les barbes. La tige de la plume fait la continuité du tube. C'est un cône plus ou moins alongé, convexe sur une face, plat et sillonné sur l'autre, sur les parties latérales duquel s'attachent les barbes (CUVIER, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 607).
— Élément d'un lampadaire, d'un flambeau qui va du pied au dispositif d'éclairage. Le candélabre de Tarente, portant sur sa tige autant de lampadaires qu'il y a de jours dans l'année (FLAUB., Salammbô, t. 2, 1863, p. 21).
— ANAT. Tige pituitaire. Cordon de substance nerveuse qui unit l'infundibulum à l'hypophyse. [L'hypophyse] est reliée au plancher du troisième ventricule par une tige conique ou tige pituitaire ou encore infundibulum (QUILLET Méd. 1965, p. 321).
— ARCHIT. Tige d'une colonne. ,,Sorte de branche qui part d'un fleuron et qui porte le feuillage d'un rinceau d'ornement`` (NOËL 1968).
2. Élément long et mince, de section généralement circulaire, appartenant à un mécanisme. Tige métallique; tige de démarreur, de piston; tige carrée, filetée. Il prit le revolver dans la main gauche, et pressa doucement. Une seconde la petite tige résista puis elle glissa dans la rainure (BERNANOS, Imposture, 1927, p. 372). Parfois, l'axe du volant est creux et permet le passage d'une tige actionnant, du centre du volant, l'avertisseur et l'éclairage (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 232). V. culbuteur ex. 2.
— HORLOG. Tige de remontoir. Axe muni d'une couronne moletée permettant de remonter une montre ou de la mettre à l'heure. On voit apparaître [au XIXe s.] le « remontoir au pendant », où l'on tourne la « couronne » fixée sur la tige de remontoir (BASSERMANN-JORDAN, Montres, horl. et pend., 1964, p. 184).
— TECHNOL. Tige de forage. Tube métallique utilisé pour former une colonne de forage dans les forages pétroliers. Comme on ne peut par ces procédés allonger de 10 m — longueur d'une tige — le train d'outils, on utilise des tiges plus courtes que l'on remplace par une tige normale lorsque la longueur voulue est atteinte (CHARTROU, Pétroles natur. et artif., 1931, p. 47).
3. Fam. Vieille tige. Pilote d'aviation breveté avant 1914. Pour un film on a reconstruit le premier avion d'Henry Farman. De gauche à droite: les « vieilles tiges » Gaubert et Saladin (L'Œuvre, 30 nov. 1941).
4. Argot
a) ,,Cigarette`` (CELLARD-REY 1980). Brouter la tige. ,,Pratiquer la fellation`` (REY-CHANTR. Expr. 1979).
b) Gardien de la paix, agent de police. Laisser emballer Tintin par les tiges (SIMONIN, Cave se rebiffe, 1954, p. 124).
REM. 1. Coton-tige, subst. masc. Bâtonnet dont les extrémités sont enrobées de coton hydrophile, utilisé pour les soins d'hygiène et de toilette. Rien n'est plus délicat que de remaquiller des yeux qui viennent tout juste d'être démaquillés. Contentez-vous simplement de nettoyer le contour de l'œil et la paupière supérieure avec un coton-tige (Avantages, mars 1990, p. 50). Plur. des cotons-tiges. 2. Tigeron, subst. masc., horlog. ,,Tige très courte qui entre dans l'axe d'une roue ou d'un balancier`` (PEYROUX Techn. Métiers 1985).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. a) Ca 1100 « partie d'une plante qui sort de la terre et qui pousse des branches, des feuilles, des fruits » ici « tronc » (Roland, éd. J. Bédier, 500); b) 1703 arboric. arbre de tige (LIGER, Dict. gén. des termes propres à l'agric., Paris., D. Beugnié); 1859 haute-tige (BOUILLET); 2. a) 1559 généal. « premier père duquel sont sorties toutes les branches d'une famille » (AMYOT, Mar. et Pyr., 4 ds LITTRÉ); b) 1560 masc. « origine, source » (DU BELLAY, Louange de la France, 68 ds Œuvres poét., éd. H. Chamard, t. 5, p. 311); fin XVIe s. fém. (PASQUIER, 89 ds IGLF); 1689 faire tige (BOSS., 1er avert., 37 ds LITTRÉ). II. 1. 1382-84 « partie allongée de diverses choses » (Le Compte du Clos des Galées, éd. Ch. Bréard, p. 65: barreaulx de fer pour faire tiges à ancres de galées); en partic. 1676 « partie longue et cylindrique qui est entre l'anneau et le panneton d'une clef » (FÉLIBIEN, p. 487); 2. 1567 archit. (J. MARTIN, Arch., p. 116); 3. 1660 « partie de la botte qui surmonte l'empeigne et enveloppe la jambe » (OUDIN Esp.-Fr.); 4. 1905 arg. « cigarette » (BRUANT Suppl., p. 461); 5. 1920 arg. vieille tige « pilote breveté avant 1914 » (ds ESN. 1966); 6. a) 1923 tige de sonde (BRESSON, Manuel prospect., p. 233); b) 1964 tige de forage (Pétrol.). Dér. du lat. class. tibia, v. tibia qui a pris en lat. pop. le sens de « tige ». Fréq. abs. littér.:1 401. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 2 312, b) 1 651; XXe s.: a) 2 297, b) 1 718. Bbg. QUEM. DDL t. 30.
tige [tiʒ] n. f.
ÉTYM. 1080, Chanson de Roland; lat. tibia (→ Tibia) « tige » en lat. populaire.
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1 Partie allongée (des plantes vasculaires), à symétrie axiale, qui naît au-dessus de la racine (⇒ Collet, mésophyte), croît en sens contraire de la racine, et porte les feuilles.
♦ REM. En botanique, le terme s'emploie dans tous les cas; dans l'usage courant, il ne s'emploie que si un autre mot n'est pas normal (on dit le tronc, et non la tige, pour les arbres), et surtout au sens 2. — Ressemblances de la tige avec la racine (cit. 3). || Mouvement de la sève (cit. 1) dans la tige. || Géotropisme (cit.) négatif de la tige. || Tige feuillée. ⇒ Foliation, verticille. || Feuille qui embrasse la tige. ⇒ Amplexicaule. || Allongement terminal (par le bourgeon terminal) et intercalaire (par l'entre-nœud. ⇒ Nœud) de la tige. || Ramification (cit. 1) de la tige (⇒ Branche) par le bourgeon axillaire. || Tige qui se ramifie. || Tige qui naît de la souche. ⇒ Rejet. || Tige radicante. || Tige de l'embryon. ⇒ Gemmule, tigelle. || Tige des plantes herbacées (⇒ Herbe) : tige aérienne dressée, grimpante, rampante, volubile; tige souterraine. ⇒ Rhizome. || Tige enroulée autour d'une rame, appuyée sur un tuteur. || Tige ligneuse des plantes monocotylédones arborescentes. ⇒ Stipe. || Tige d'un palmier (→ 1. Hampe, cit. 4; 1. palme, cit. 1). || Tige ligneuse des plantes dicotylédones, des arbres. ⇒ Tronc. — Anat. des végétaux. || Le cylindre central (ou stèle) de la tige, entouré d'un épiderme (⇒ Cuticule, écorce), contient les faisceaux libéro-ligneux (⇒ Bois, liber), qui circonscrivent la moelle. || Tige médulleuse. || Gemme, résine qui exsude de certaines tiges. || Tige laiteuse, glabre, poilue, pubescente, épineuse. || Cannelures d'une tige. || Plante à tige apparente (⇒ Caulescent), peu apparente (⇒ Acaule); à longue tige (⇒ Longicaule), à plusieurs tiges (⇒ Multicaule). || Tige coupée d'une bouture; tige qui prend racine. || Tige des céréales. ⇒ Chaume, paille, tuyau; éteule. || Tige florale qui porte la fleur. ⇒ Hampe, pédoncule, queue (→ Anémone, cit. 1). — De la tige. ⇒ Caulinaire. — Tige ligneuse coupée et effeuillée. ⇒ Baguette, bâton, verge.
1 Cette fève, qu'on sème au hasard sur la terre,
Sait se retourner dans son sein,
Place en bas sa racine et pousse en haut sa tige.
Florian, Fables, I, 10.
♦ ☑ Loc. (1872). Arbre de haute tige, et, ellipt, haute tige, dont on laisse la tige s'élever. || Arbre de basse tige, et, ellipt, basse tige, qu'on empêche de croître en hauteur pour lui donner la forme voulue. || Arbre de moyenne tige, de demi-tige, et, ellipt, moyenne tige, demi-tige : arbre fruitier dont on a arrêté la croissance à une faible hauteur.
2 Cour. Cette partie chez les plantes herbacées, lorsqu'elle n'est pas ligneuse (⇒ -caule). || Tige droite, raide, molle, petite et grêle, fine (→ 1. Faucheur, cit. 3), cassante. || Fleur détachée de sa tige (→ Couche, cit. 4; 1. jonchée cit. 2). || Briser les tiges du lin (cit. 2). || Tiges souples utilisées comme lien (cit. 1), en vannerie. || Tige comestible de l'asperge, du céleri (⇒ Branche), de la rhubarbe. — Spécialt. Tige (de fleur). || Roses à grandes tiges.
3 Arbor. a Jeune plant d'un arbre à une seule tige. || Pépiniériste qui fournit trois cents tiges (→ Plant, cit. 2).
b Fleur avec sa tige. || Couper des tiges de géraniums (cit. 3). || Une tige de muguet. ⇒ Brin. || Tiges liées en botte, en bouquet.
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II (1552, au sens 5). Fig.
1 Par ext. || La tige d'un rinceau. ⇒ Tigette.
2 Tige de l'arbre généalogique : personne dont sont issues les branches d'une famille. — ☑ Loc. Faire tige : avoir des descendants. ⇒ Lignée, souche (I., B.).
2 Les marquis de Lusace ont une haute tige (…)
Ils ont pour père Antée, ancêtre d'Attila (…)
Hugo, la Légende des siècles, XV, « Éviradnus », IV.
3 Zool. Axe (d'une plume d'oiseau) au-dessus du tuyau (→ 1. Faisan, cit. 1).
4 (1660). Partie (d'une chaussure, d'une botte) qui est au-dessus du pied, couvre la jambe. || Bottines (cit. 2) à tige. — Par ext. (Vx). || Tige d'un bas. ⇒ Jambe.
5 Partie mince et allongée (d'une chose). || Tige d'une clef, d'une ancre. || Tige d'un balustre : la partie médiane. || Tige d'une colonne. ⇒ Fût. || Tige de guéridon : partie entre le pied et la table.
♦ Pièce allongée droite et mince, de bois ou de métal, qui supporte qqch. || Glace ovale articulée (cit. 4), montée sur une tige de métal à trépied. || Lampe (cit. 14) accrochée à une tige de fer, portée par une tige (→ Réservoir, cit. 2).
♦ Cette pièce lorsqu'elle fait partie d'un mécanisme, d'une machine. ⇒ Aiguille, barre, bielle, bras, broche, cheville, cylindre, tigeron, tringle. || La tige d'une crémone. || Tige d'une pompe, fixée au piston. || Frein à tige : sur les anciennes bicyclettes, frein commandé par une tige rigide (au lieu de câbles). || Tige de démarreur. || Tige poussoir. || Tige de forage, servant à l'entraînement du mécanisme de forage dans un puits de pétrole. — Maçonn. Barre de petit diamètre pour l'armature du béton (→ Casemate, cit.; ciment, cit. 3).
6 ☑ (1920, Esnault, du nom fam. du levier de commande appelé aussi « manche à balai »). Fig. et fam. Les Vieilles tiges : les premiers pilotes d'avion.
7 Argot fam. Cigarette. || T'as pas une tige ?
8 Fam. et rare. Verge, membre viril.
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DÉR. Tigelle, tigeron, tigette.
COMP. Coton-tige.
Encyclopédie Universelle. 2012.