PIN
PI
Les emplois médicinaux des pins (genre Pinus L.) sont très nombreux: les bourgeons floraux, la résine purifiée, ou térébenthine vraie, et le produit de sa distillation, l’essence de térébenthine, le goudron extrait du bois par combustion lente ou distillation sont susceptibles d’usage médical. Une longue tradition explique que les pins gardent une solide réputation d’arbres bénéfiques: Hippocrate employait leur résine dans la pneumonie; Dioscoride conseillait la décoction vineuse des pommes de pin dans «la toux invétérée aux phtisiques et à ceux qui ont les poumons ulcérés», celle des feuilles dans les maladies du foie.
La térébenthine et son essence sont de puissants modificateurs des sécrétions trachéo-bronchiques par leur action fluidifiante, expectorante et antiseptique, qui est efficace dans le catarrhe chronique des bronches, la broncho-pneumonie, la pleurésie, certains types d’asthme, la gangrène pulmonaire. Prescrites aussi dans la phtisie, les térébenthines s’indiquent encore dans les affections des voies urinaires (sans inflammation ni lésion du rein): cystite, pyélite, urétrite, blennorragie, colibacillose. L’essence inhibe ou détruit un certain nombre de bactéries pathogènes. On leur reconnaît aussi une action sur le système nerveux, d’où leur indication dans les névralgies, la sciatique en particulier. Hémostatiques, elles peuvent rendre service dans l’hémoptysie, la métrorragie, certaines hématuries, les épistaxis prolongées. L’usage interne de la térébenthine et de son essence doit être attentif: risques, à doses excessives, d’irritations gastro-intestinales et urinaires, de troubles nerveux graves. On prescrit surtout, de nos jours, une «essence hydrosoluble» sans effets irritants (sous surveillance médicale).
L’essence de térébenthine est l’antidote du phosphore. Elle est incompatible avec l’iode et ses dérivés, avec tous les agents oxydants et les acides minéraux.
L’usage externe est plus populaire que l’usage interne, mais des précautions sont aussi de règle. La peau absorbe très facilement l’essence, d’où des risques d’intoxication. Il y a parfois une forte réaction allergique. À titre de sédatif, elle entre dans les baumes destinés à combattre la sciatique, les névralgies et les rhumatismes (essence mêlée à trois ou quatre fois son volume d’huile; en frictions). L’application d’essence pure en cataplasmes révulsifs est à déconseiller. L’essence hydrosoluble, en injection sous-cutanée, produit des abcès de fixation, dérivatifs dans certaines infections et intoxications. La térébenthine entre dans de nombreux onguents antiseptiques et parasiticides.
Le goudron (dit «goudron végétal») est un bon balsamique, succédané en usage interne de la térébenthine (catarrhes pulmonaires et vésicaux, hémorragies). Sa macération dans l’eau donne «l’eau de goudron», autrefois réputée comme tonique de l’appareil digestif, diurétique, dépuratif, anticatarrhal. En usage externe, il s’emploie contre certaines dermatoses (sous surveillance médicale).
Les bourgeons ont les propriétés de la térébenthine sans en avoir les inconvénients aux doses médicinales (à proscrire cependant chez les jeunes enfants). Récoltés surtout sur les pins sylvestres, en mars ou avril, ils permettent de préparer une infusion (de 20 à 30 g/l; infuser deux heures; 0,5 l par jour en trois ou quatre prises) qui a des usages variés: catarrhes chroniques des voies respiratoires et urinaires, lithiase biliaire, rhumatismes, grippe. En usage externe, elle s’applique en lotions sur les dermatoses (érysipèle), les plaies, les ulcères; en injections dans la leucorrhée et la blennorragie.
pin [ pɛ̃ ] n. m.
• 1080; lat. pinus
♦ Arbre résineux (conifères) à feuilles persistantes (aiguilles), dont les fruits sont des cônes. Pin sylvestre, pin maritime ou pin des Landes (⇒ pinastre) , pin pignon ou pin parasol. Pin montagnard. ⇒région. arolle . « le pin d'Italie à écorce rouge avec son majestueux parasol » (Balzac). Pomme de pin. La résine des pins. ⇒ gemme; colophane, térébenthine. Forêt de pins. ⇒ pinède. Le pin, victime des incendies de forêt dans le Midi. Poteau en bois de pin.
⊗ HOM. Pain, peint.
● pin nom masculin (latin pinus) Arbre (abiétacée) forestier résineux aux feuilles en aiguilles, dont il existe plusieurs espèces dans les forêts françaises. ● pin (expressions) nom masculin (latin pinus) Pin d'Orégon, synonyme de douglas. ● pin (homonymes) nom masculin (latin pinus) pain nom masculin peins forme conjuguée du verbe peindre peint forme conjuguée du verbe peindre peint adjectif ● pin (synonymes) nom masculin (latin pinus) Pin d'Orégon
Synonymes :
- douglas
pin
n. m. Grand conifère (genre Pinus) répandu dans l'hémisphère N., au feuillage persistant composé d'aiguilles groupées en faisceaux; bois de cet arbre. Pin sylvestre. Pin parasol ou pin pignon. Pin blanc. Pin gris ou cyprès.
⇒PIN, subst. masc.
A. —BOT. Arbre (ordre des Conifères, famille des Abiétacées) représenté par cent vingt espèces environ, répandues dans les régions tempérées et froides de l'hémisphère nord et qui se caractérisent généralement par un tronc rectiligne, par des rameaux disposés en pyramide, par des feuilles persistantes, rigides, aciculaires, réunies dans une courte gaine membraneuse et par des fleurs monoïques —les fleurs mâles en chatons d'écailles portant chacune deux sporanges au pollen abondant, les fleurs femelles en cônes d'écailles portant chacune deux ovules. Du milieu de ces rocailles s'élevait un pin noir et tors; la minceur de sa tige, la couleur de ses houppes hérissées, la violente dislocation de ses axes, (...) —tel qu'un dragon qui, fusant de la terre comme une fumée, se bat dans le vent et la nuée, —mettaient ce lieu hors de tout, le constituaient grotesque et fantastique (CLAUDEL, Connaiss. Est, 1907, p.35):
• 1. J'ai toujours vu dans le pin un arbre tragique. La torsion dure et violente des branches, la toison dure, ces aigrettes de sabres minuscules en guise de feuilles (...), aucune concession à la mollesse végétale, mais le goût du terrain sec, caillouteux, de la pierre à fusil, de la vie brûlante, quelque chose de calciné, comme l'incarnation d'une idée sauvage de l'amour...
GRACQ, Beau tén., 1945, p.39.
SYNT. Pin(s) gigantesque(s), sombre(s); beau(x), grand(s), haut(s), jeune(s), petit(s), vieux pin(s); aiguille(s), bois, branche(s), graines de pin(s); bouquet(s), forêt(s) de pins; cime(s), odeur, tronc(s) des pins; être couvert, planté de pins; planter des pins; à l'ombre d'un/des pin(s).
♦Pomme de pin. Cône du pin, formé d'écailles épaisses, imbriquées, portant chacune deux graines nues, munies d'une aile membraneuse et parfois comestibles. Synon. pigne, pive1 (région.). Une cheminée où les pommes de pins craquaient et s'émiettaient en de rouges écailles dans les flammes orangées des bûches (HUYSMANS, Oblat, t.1, 1903, p.237).
— [Le pin et ses produits, ses utilisations] Huile, tisane de pin. On ajoute de la cire jaune et de la résine de pin (...). L'onguent, refroidi, doit être bien homogène (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t.2, 1821, p.490). Les écorces de saule (...) donnent un cuir souple (...) le chêne donne de la fermeté, (...) et l'écorce de pin de la dureté (BÉRARD, GOBILLIARD, Cuirs et peaux, 1947, p.63). Un vin apéritif à la tisane de bourgeons de pin (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 179).
— Spécialement
♦Pin cembro ou pin cembra/cembre. Pin des régions froides (Alpes notamment), à écorce grise, à aiguilles fines, longues, fasciculées par cinq, à cônes petits, à graines comestibles. Peu commun dans nos forêts, le pin cembro est surtout représenté dans le jardin d'ornement (...). Graine à amande importante, comestible (J. BRETAUDEAU, Arbres, 1964, p.50).
♦Pin laricio (de Corse). Pin à écorce grise, à aiguilles longues, souples, fasciculées par deux, à cônes petits. Par la rapidité de sa croissance et la rectitude de son fût, le pin laricio de Corse mérite (...) de tenir la seconde place dans les reboisements de Sologne (Forêt fr., 1955, p.36).
♦Pin maritime ou (pin) pinastre, pin de Bordeaux/des Landes. Pin répandu surtout dans le midi de l'Europe, à écorce crevassée brun rougeâtre, à aiguilles très longues, fasciculées par deux, à gros cônes, et qui sert à fixer les dunes dans les Landes, qui fournit du bois pour la construction, la menuiserie, la papeterie et de la résine produisant la térébenthine de Bordeaux, la colophane. De la résine brute qui s'écoule des Conifères, qu'on saigne comme les Pins des Landes, on obtient par distillation l' essence de térébenthine (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t.2, 1931, p.384):
• 2. ... nous prenons l'habitude de semer nos landes de pins maritimes. Ces pins altiers, si droits, qui finissent par être dépouillés de branches, et qui, ne gardant qu'une cime maigre et plate sans ombre presque, oscillent d'un bloc sous le vent comme des fûts d'airain... Ce sont eux que l'on saigne, qui pleurent ces larmes de résine payées aujourd'hui leur poids d'or...
PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p.162.
♦Pin mugho ou pin(-)crin. Pin d'Europe centrale au port plus ou moins rampant. Le pin mugho, ou pin des montagnes (P. mughus), que l'on retrouve à l'état naturel dans les Alpes (...), est très cultivé en horticulture (...). Il a donné naissance à de belles variétés naines ou buissonnantes, au feuillage serré (Lar. agric. 1981).
♦Pin noir ou pin (noir) d'Autriche. Pin d'Europe à écorce crevassée, brun noir à aiguilles vert sombre, fasciculées par deux, à gros cônes. Le pin noir d'Autriche a été très largement utilisé en France pour le reboisement de terrains calcaires superficiels (COCHET, Bois, 1963, p.46).
♦Pin(-)parasol ou pin(-)pignon, pin d'Italie. Pin du midi de l'Europe, à écorce crevassée brun rougeâtre, à branches étalées horizontalement, à aiguilles longues, fasciculées par deux, à gros cônes, à graines comestibles utilisées en confiserie, pâtisserie. Le parasol d'un pin d'Italie, malade, tronc violet, feuillage grêle comme une agate herborisée, dont le ton vert-émeraude fonce (...) l'azur du ciel (GONCOURT, Journal, 1858, p.518). Ses récoltes de rhizomes, d'amandes de pin-pignon (VERNE, Île myst., 1874, p.200). Un pin-parasol gigantesque, (...) ouvert comme une ombrelle énorme, étalait son dôme d'un vert sombre (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Bandit corse, 1882, p.55).
♦Pin sylvestre ou pin commun, pin sauvage, pin de Genève/de Riga/de Russie. Pin répandu surtout dans le nord et le centre de l'Europe, à écorce crevassée, brune, ocrée vers le haut, à aiguilles épaisses, vert glauque, fasciculées par deux, à cônes petits, et qui est utilisé pour sa résine, pour son bois (en construction, menuiserie, papeterie) et pour ses propriétés médicinales (balsamique, diurétique, bactéricide) de ses bourgeons dits bourgeons de sapin. Synon. pinasse2. Les troncs des pins sylvestres étaient roses; on voyait leur sang sous l'écorce (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p.303).
Rem. Le pin d'Écosse ou pin rouge est considéré par certains comme une variété de pin sylvestre, par d'autres comme une espèce à part. La longue pelouse que flanquait un vieux pin d'Écosse, aux trois quarts dépouillé (FLAUB., Éduc. sent., t.1, 1869, p.105).
♦Pin à bois lourd. Pin originaire d'Amérique, à aiguilles fasciculées par trois et à caractère ornemental. Pin à bois lourd (pinus ponderosa). Sols légers. Feuillage vert clair (GRESSENT, Créat. parcs et jardins, 1891, p.223).
♦Pin à crochets. Pin des hautes montagnes d'Europe (Alpes, Pyrénées notamment), à aiguilles courtes, vert foncé, fasciculées par deux, à cônes petits. Le Pinus uncinata ou Pin à crochets se rencontre dans nos montagnes; (...) les écailles du cône sont pourvues d'une protubérance recourbée en crochet vers le bas (Bot., 1960, p.826 [Encyclop. de la Pléiade]). Voir WOLKOWITSCH, Élev., 1966, p.101.
♦Pin d'Alep/de Jérusalem. Pin méditerranéen, à tronc souvent tortueux, à branches parfois étalées, à aiguilles fines, courtes, fasciculées par deux, à gros cônes. Les solides pins d'Alep au parasol majestueux et les lièges rugueux tendent le dos et ne rompent pas (SAND, Corresp., t.4, 1861, p.242).
♦Pin de Boston/des marais. Pin fournissant le pitchpin. Le Pin de Boston (...) donne la Térébenthine de Boston (BAILLON t.3 1891).
♦Pin de (Lord) Weymouth ou pin du Lord, pin Weymouth. Pin à aiguilles fines, longues, souples, vert bleu, fasciculées par cinq, à cônes arqués et qui est utilisé pour le reboisement, l'ornement. Originaire d'Amérique du Nord, le pin Weymouth fut introduit très tôt en France mais ne fut employé en forêt qu'au XIXesiècle (...). C'est en particulier la seule essence résineuse qui s'accommode des sols présentant une couche imperméable à faible profondeur (COCHET, Bois, 1963, p.46).
— P. méton. Bois du pin. Le bois dont on se sert pour border les ponts [d'un navire] est (...) du pin de Russie (CRONEAU, Constr. nav. guerre, t.1, 1892, pp.364-365). Les poteaux en bois sont en pin ou sapin (A. LECLERC, Télégr. et téléph., 1924, p.286). Besoins nouveaux des papeteries en pin sylvestre et autres résineux (Industr. fr. bois, 1955, p.23).
B. —Littéraire
1. MYTH., SYMBOLES
a) Arbre consacré à diverses divinités, notamment à Cybèle qui métamorphosa en pin le berger Atys ainsi que la nymphe Pitys. Cybèle avait changé en pin le berger Atys: on dirait qu'un dieu habite chacune de ces colonnes (MAURIAC, Journal 2, 1937, p.195). La nymphe Pitys était aimée à la fois de Pan et de Borée. Ce fut Pan qui l'emporta. Borée (...) la précipita sur des rochers où elle se brisa. Cybèle, émue de compassion, la changea en pin (pitys). Aussi cet arbre était-il consacré à la déesse; les thyrses de ses suivants, les Corybantes, se terminaient par une pomme de pin (Vie Lang., 1963, p.29).
b) [P. réf. aux flambeaux de pin qui, dans l'Antiquité, précédaient les nouveaux mariés lorsqu'ils rentraient chez eux (d'apr. Lar. 19e-20e)] Pins embrasés, qui formiez les flambeaux de notre hymen (CHATEAUBR., Génie, t.2, 1803, p.219).
c) [P. réf., sans doute, à la pomme de pin qui ornait le thyrse des Corybantes (supra Vie Lang.) ou à celle ,,souvent tenue à la main par Dionysos (...): elle exprime (...) la permanence de la vie végétative`` (Symboles 1969)]. [Les Grecs] employaient fréquemment la pomme de pin comme ornement dans leur architecture, et surtout sur les tombeaux (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p.72).
2. P. anal. Personne qui évoque un pin par sa force, son opiniâtreté. Par le long-parlement je fus mis en prison. (...) Pin foudroyé, j'étale au fond du précipice De mon front abattu l'auguste cicatrice (HUGO, Cromw., 1827, p.386).
REM. 1. Pinacées, subst. fém. plur., bot. Famille de conifères, ayant pour type le pin. Synon. abiétacées. On distingue d'après la constitution de la fleur femelle (...) deux familles dans l'ensemble des Conifères: les Pinacées et les Taxacées (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t.2, 1931, p.267). 2. Pinicole, adj. Qui vit ou croît sur les pins. (Dict. XIXe et XXes.). 3. Pinifère, adj. Qui produit des pins. Contrée pinifère (LITTRÉ).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. pain, peint. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 114); ca 1200 pume de pin (Beuve de Hanstone, I, 674 ds T.-L.); 2. 1680 pin maritime (RICH.); 3. 1845 pin sylvestre (BESCH.). Du lat. pinus, de même sens que le fr. Fréq. abs. littér.:1366. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 1779, b) 1603; XXes.: a) 1590, b) 2476. Bbg. DELAIGUE (J.). Les N. d'arbres... Almanach de Brioude. 1962, t.42, pp.168-169.
pin [pɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1080; du lat. pinus.
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♦ Plante phanérogame gymnosperme, de l'ordre des Coniférales (famille des Abiétacées), arbre à feuilles persistantes (aiguilles) disposées en spirales et en faisceaux, dont les organes reproducteurs sont communément appelés pommes de pin. — (1680). || Pin sylvestre. ⇒ Pinasse (syn. : pin sauvage, pin rouge, pin de Russie). || Pin pignon ou pin parasol (cit. 6 et 7). || Le pin était l'arbre de Cybèle. || La pyramide (→ Monumental, cit. 2) du pin. || Aiguilles, branches de pin (→ Appendre, cit. 3; cime, cit. 2; frôlement, cit. 4). || Forêt de pins. ⇒ Pignade, pinède, pineraie, pinière (→ Gros, cit. 39; hérisser, cit. 31; massif, cit. 11). || Le vent dans les pins (→ Houle, cit. 5; lamenter, cit. 11; lézard, cit. 4). || Pins incendiés (→ Flammèche, cit. 2; brande, cit. 2). — (1835). || Pin maritime. ⇒ Pinastre. — Pin d'Alep, de Jérusalem (Méditerranée). || Pin de Lord, pin weymouth (Amérique du Nord). || Pin cembio ⇒ Arolle.
1 (…) le pin d'Italie à écorce rouge avec son majestueux parasol (…)
Balzac, les Paysans, Pl., t. VIII, p. 17.
2 Ces pins brûlés vivants dont les corps calcinés n'entendront plus les cigales, ni les vagues, ni l'aile sifflante des palombes (…) On dit : « C'est la cigarette d'un promeneur, (…) le feu ne prend pas tout seul. » Non, il ne prend pas tout seul, mais quelquefois la foudre frappe un grand pin, l'allume comme une torche et la flamme rampe, saute, dévore ses frères innombrables.
F. Mauriac, Journal, III, p. 19.
➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
♦ (Déb. XIIIe). || Pomme de pin, organe reproducteur du pin. ⇒ Pigne, pignolat, pignon. || Extraction de la résine (⇒ Poix) des pins. ⇒ Galipot, gemmage, gemmer, surlé. || Térébenthine extraite de la résine de pin (⇒ Brai, colophane). || Bois de pin utilisé pour la charpente, la menuiserie, la mâture des navires, les poteaux… || Le pin des marais (pinus palestris) fournit le pitchpin. || L'ambre est la résine d'un pin fossile (le succinifer).
♦ Bois du pin. || Une armoire en pin.
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DÉR. 2. Pinasse, pineraie, pinière.
HOM. Pain, peint.
Encyclopédie Universelle. 2012.