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• 1675; h. 1553; plur. it. vermicelli « vermisseaux »; lat. pop. °vermicellus, lat. vermiculus, dimin. de vermis

vermicelle ou (Viêt-nam) vermicel

n. m. Pâte à potage à base de semoule de blé dur, façonnée en fils très minces.

— Spécial. (Viêt-nam) Vermicelle de riz, à base de farine de riz.

⇒VERMICELLE, subst. masc.

Pâtes à potage en forme de filaments longs et fins, souvent enroulés en écheveaux. Bouillon, potage au(x) vermicelle(s); plat de vermicelle. Un plat de friandise, à coup sûr fort modeste, car il consistait en vermicelle cuit dans du lait sucré, que mon père faisait semblant de vouloir manger tout entier pour s'amuser de ma gourmandise désappointée (SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 174). Toutes les pâtes italiennes au Roi Bomba : vermicelles bouclés de Gênes, lazagnes ou yeux-de-loup de Naples, cheveux-de-paillasse, raviolis en forme de méduses (MORAND, Londres, 1933, p. 193).

♦ Vermicelle(s) chinois. Pâtes très fines et translucides, à base de farine de riz ou de soja. Les vermicelles chinois, préparés avec de la farine de soja, se présentent en longs écheveaux nacrés; bouillis ou frits, ils complètent des potages, des mélanges de légumes, des farces, etc. (COURTINE Gastr. 1984).

— P. méton. Potage ou plat confectionné avec ce type de pâte. Vermicelle au gras, au lait; assiette de vermicelle. Le couvercle de la soupière était retiré et fumait près du bouilli, la grande cuiller était plongée dans le vermicelle (FLAUB., 1^re Éduc. sent., 1845, p. 39). Lorsque Alzire et les enfants furent là, elle partagea le vermicelle dans trois petites assiettes (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1205).

— P. anal. (d'aspect). Objet, substance, dessin, etc. évoquant la forme du vermicelle. Le vermicelle des cheveux. Le Paris de Louis XV, à Saint-Sulpice: des volutes, des nœuds de rubans, des nuages, des vermicelles et des chicorées, le tout en pierre (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 159). Une cravate bouffante bleu foncé, à vermicelles blancs, forme La Vallière (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 145).

♦ En partic. Fin réseau veineux visible à la surface de l'épiderme. Son rire de bon vivant congestionnait ses pommettes, les couvrait de petits vermicelles rouges, qui se ramifiaient jusque dans le blanc de ses yeux (MARTIN DU G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 697).

REM. 1. Vermicellage, subst. masc. Action de tracer un trait, un dessin évoquant la forme sinueuse d'un vermicelle. Les Japonais (...) avec le pointillage, le vermicellage (...) des surfaces, et avec la gravure et l'entaille (...) ont fait des couteaux non pareils (E. DE GONCOURT, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 292). 2. Vermicellement, subst. masc. Ensemble de rais sinueux (de lumière). Moscou est belle comme une sainte napolitaine. Un ciel céruléen reflète, mire, biseaute les mille et mille tours, clochers, campaniles qui se dressent, s'étirent, se cabrent ou, retombant lourdement, s'évasent, se bulbent comme des stalactites polychromes dans un bouillonnement, un vermicellement de lumière (CENDRARS, Moravagine, 1926, p. 93). 3. Vermicellien, -ienne, adj., hapax. Synon. de vermicellé (infra dér.). V. irradiant II B ex. de E. Leclerc. 4. Vermicellure, subst. fém. Décoration affectant la forme sinueuse d'un vermicelle. Synon. de vermiculure (dér. s.v. vermiculé). L'une des plus riches [boîtes à médecine] de la collection est une boîte d'une forme légèrement ovoïde, au fond d'écaille incrusté d'une vermicellure d'or (E. DE GONCOURT, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 328).

Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1762, 1798: vermicelle; 1835, 1878: vermicelle ou vermicel; id. ds LITTRÉ: ,,vèr-mi-chèl, d'après l'italien; plusieurs disent ver-mi-sèl, d'après l'orthographe`` et en rem. ,,L'Académie donnant, sans variante, polichinelle et violoncelle, on ne voit pas pourquoi elle donne la variante vermicel``; Ac. 1935: vermicelle. Étymol. et Hist. 1. 1553 vermicelles [à propos de l'Italie] « pâtes à potage en forme de longs fils très minces » (G. POSTEL, Des Merveilles du Monde, p. 31 d'apr. R. ARVEILLER ds Fr. mod. t. 18, p. 238), attest. isolée; 1675 (SAVARY, Parf. Négoc., II, p. 63 ds DG); 1680 vermicelli (RICH.) — 1771, Trév.; 1835 p. ext. vermicelle désigne le potage lui-même (Ac.); 2. p. métaph. a) 1798 raies vermicelli « fines rayures (dans un tissu) » (Procès-verbal à Sucy-sous-Yèbles, 12 janv. ds P. LECLAIR, Hist. brig. et assass. Orgères, Pièces justificatives, t. I, 91, n° 254, v°); b) 1832 « ornement en forme de vermicelle » ici, archit. (HUGO, loc. cit.). Empr. à l'ital. vermicelli « pâtes en forme de longs fils très minces » (dep. 1585, GARZONI d'apr. DEI), plur. de vermicello, propr. « petit ver », dér. dimin. de verme « ver », du lat. vermis « id. ». Voir FEW t. 14, pp. 296b-297a. Fréq. abs. littér.:40.

DÉR. 1. Vermicellé, -ée, adj. Dont le tracé fin et sinueux évoque la forme du vermicelle. Synon. vermiculé. Les tons jaunâtres de ses vieilles pierres vermicellées faisaient bien dans le gris de l'encre des ciels, des terrains, des fonds (GONCOURT, Journal, 1888, p. 782). — [], [--]. — 1^res attest. a) 1789 « orné de petits entrelacs offrant par leur aspect une certaine analogie avec les vermicelles » (Inventaire des laques anciennes de Marie-Antoinette, 10 oct., éd. A. Tuetey ds Arch. de l'art fr., t. 8 ds Mél. Guiffrey (J.) 1916, p. 305), b) 1877 « marqué de filets sinueux » (Douanes, Tarif de 1877, note 44 ds LITTRÉ Suppl.); de vermicelle, suff. -é. 2. Vermicellerie, subst. fém. Industrie de la fabrication du vermicelle et, p. ext., des pâtes alimentaires; usine où s'exerce cette industrie. C'est (...) de 1812 que date l'installation, dans l'hôtel Boyer d'Éguilles à Aix d'une prospère vermicellerie (Marseille, mai-août 1955, p. 36). — [], [--]. Att. ds Ac. 1935. — 1^res attest. a) 1827 « fabrique de vermicelles » (C. DUPIN, Forces prod. et comm. de la France, t. 2, p. 83 ds Fonds BARBIER), b) 1876 « industrie de la fabrication des vermicelles » (Lar. 19^e); de vermicelle, suff. -erie.

BBG. — BOULAN 1934, p. 49. — HOPE 1971, p. 227.

vermicelle [vɛʀmisɛl] n. m.

ÉTYM. 1553, au plur.; ital. vermicelli, proprt « vermisseaux »; lat. pop. vermicellus, lat. vermiculus, dimin. de vermis.

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1 Pâtes à potage en forme de fils très minces enroulés ou en écheveaux (→ Huileux, cit. 4). — On dit aussi, au plur., des vermicelles. — Vermicelle chinois : pâtes très fines et translucides.